Une famille qui crie est une famille unie - (les 3 R: Regina, Robin, Roland)

Quel agréable moment en famille, et quelle bonne idée que de regarder un film tous ensemble. Ce petit chef d’œuvre d’animation acheva d’apaiser les derniers doutes et culpabilité de Regina qui, voyant Robin et Roland détendus et souriants, l’était à son tour. Le petit avait tout naturellement posé sa tête sur les genoux de sa nouvelle maman qui lui caressa tendrement les cheveux ou le visage, et lançait des sourires à l’homme de sa vie qui lui caressait doucement l’épaule. Un « moi aussi » silencieux fut articulé pour répondre à son « je t’aime », mais elle n’osa le prononcer à voix haute de peur de réveiller le jeune Locksley qui commençait à somnoler. Finalement, lorsque le film fut achevé, le petit trésor s’était totalement endormi. Il était si attendrissant de l’observer dormir. Madame le maire affichait un sourire en le regardant, lorsque le père du petit attira son attention en chuchotant qu’il allait le mettre au lit. La belle brune hocha la tête doucement tout en retirant ses mains de l’enfant pour que Robin puisse le prendre. Ce dernier d’ailleurs déclara qu’il s’occupait de tout ranger et elle comprit qu’elle n’aurait pas son mot à dire. Elle se leva et machinalement, empila les deux assiettes vides, mais souhaitant éviter un incident diplomatique, elle obtempéra et se dirigea vers les escaliers, Robin sur les talons mais à une allure un peu plus lente, surement pour éviter de réveiller le petit ange endormi.

Une fois dans leur chambre, Regina en profita pour se déshabiller, prendre une bonne douche bien chaude et se brosser les dents, avant de revenir entourée d’une serviette. Assise sur le bord du lit, elle vit son bel archer revenir et lui proposer de s’occuper de la vaisselle le lendemain ; Elle acquiesça en le regardant rejoindre la salle de bain. Elle acheva de se sécher les cheveux, retira sa serviette et enfila une chemise de nuit tandis qu’à son tour, Robin revenait. Une fois qu’il fut installé, elle se blottit contre lui. Il lui avait tant manqué. Etre dans les bras de son homme avait quelque chose d’incroyablement rassurant, même pour une femme comme Regina. L’adjoint du shérif finit par lui proposer son aide concernant les recherches sur la « magie » qui s’en prenait aux habitants de la ville.

-Si tu veux oui, avec plaisir. Toute aide est bonne à prendre. Et tu as raison, laissons Emma en dehors de ça. Je m’en voudrais s’il lui arrivait quelque chose, et tu sais comment elle est.

Elle fut touchée que l’archer lui propose de l’aider, au vu de l’aversion qu’il avait pour la magie, ça paraissait incroyable qu’il propose de lui-même de mettre son nez dedans. De toutes façons, Regina serait là, et ouvrir des grimoires n’avait jamais fait de mal à personne… Du moins pas physiquement.

-Merci, Amour, tu es adorable. Que ferais-je sans toi ?

Elle leva la tête pour le regarder et lui déposa un petit bisou dans le cou.

-Roland ne s’est pas réveillé quand tu l’as couché ?

Il était vrai que les enfants pouvaient avoir un sommeil très lourd, mais avec tout ce qui s’était passé dernièrement, Regina craignait que le petit bout de chou ne soit chamboulé et se réveille. Visiblement, il n’en était rien. Rassurée, elle posa sa main sur le torse de Robin, tandis que sa tête était appuyée sur son épaule. Elle pensait à Henry. Avait-il était affecté par cette « entité » qui aspirait la bonté des gens ? Regina espérait que non. Elle était loin de se douter que quelques jours après, elle le trouverait en présence d’un bouquin sur la magie, qu’il aurait d’ailleurs rageusement jeté contre le mur. Une attitude qui ne ressemblait pas au petit garçon réfléchi qu’elle avait élevé. Après le bal désastreux, tout un chacun semblait avoir retrouvé ses esprits, c’était ce qui était rassurant. Néanmoins, il était impossible de prévoir quand un tel déferlement de violence verbale et physique aurait de nouveau lieu, et c’était là la chose inquiétante. Pour le moment, face à sa maigre découverte, l’ancienne reine se sentait bien impuissante pour protéger sa ville. Pourtant, il ne fallait pas qu’une telle chose se reproduise. Il fallait trouver la faille.