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 Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)

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Lance A. White-Knight
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MessageSujet: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) EmptySam 7 Mai - 18:00


❝La plus belle des déraisons❞
Mérida E. Bothwell & Lance A. White-Knight

De toutes les régions de Jungle Green, celle de Dun Broch était sans nulle doute la plus semblable à celle de mon enfance. La forêt, peuplées de créatures féeriques, se prêtait parfaitement à la rêverie et au voyage. Les vertes prairies semblables à des émeraudes étincelantes illuminait la vallée avec charme et grandeur. Quant à l’immense étendue d’eau se trouvant au pied de la forteresse du roi Fergus, elle scintillait de l’eau la plus limpides qu’il m’ait été donné de voir. L’ensemble de ce paysage formait un décor des plus charmants et je me promis de le découvrir dès que je pourrais me libérer de mes obligations protocolaires. Car si je me trouvais ici aux côtés des rois Arthur et Calogrenant ainsi que quelques-uns des plus braves chevaliers de la Table Ronde, ce n’était pas pour mon plaisir personnel. L’idéologie d’Arthur raisonnait bien plus loin que le royaume de Logres. Le roi Fergus et sa reine Elinor tentaient de préserver au mieux l’harmonie des quatre clans composant leurs royaumes. L’idée d’une collaboration politique entre les des royaumes n’était donc en rien surprenante. Il n’était nullement question qu’Arthur songe à rattacher Dun Broch à ses propres terres, bien au contraire. Cependant, les deux royaumes voisins devaient se promettre de manière officielle que la paix règnerait à jamais entre leurs terres. Après de longues négociations, il fût décidé d’une rencontre pour signer un pacte de non-agression. Ce dernier comprenait non seulement la promesse d’un soutien militaire en temps de guerre mais également des accords d’échanges économiques importants.

Dès notre arrivée, nous fûmes accueillis avec faste et grande cérémonie. Le roi Fergus et la reine Elinor n’avaient pas lésiné sur les moyens et notre séjour fût parsemé des joutes offertes par les meilleurs guerriers du royaume et de fabuleux banquet démontrant les merveilles des produits régionaux. Notre séjour se déroulait dans une ambiance bonne enfant et chacun de nous se réjouissait de rencontrer la famille royale. Personnellement, j’appréciais beaucoup la joie et vivre et le courage du roi Fergus ainsi que la sagesse et l’intelligence de la reine Elinor. Le couple royal avait quatre enfants. Mais ce ne furent pas les jeunes triplés qui retinrent le plus mon attention. Dès mon arrivée, j’attachais mon attention à la princesse Mérida, future souveraine du royaume, qui ne semblait pas être à son aise dans cette ambiance protocolaire. Je souris en songeant que je n’étais pas si différent de la jeune princesse. Elevé en pleine nature durant toute mon enfance, je m’accommodais très difficilement à la vie de la Cour.

Mon rôle de premier ministre auprès du roi Arthur m’obligeait de m’y accommoder et j’avais accepté de me plier aux exigences de ma charge. Pourtant, ils n’étaient pas rares ces instants où mon esprit s’égarait rêvant de rejoindre cette nature qui m’avait vue grandir. Conscient de mes besoins, Arthur m’autorisait parfois de brèves journées où j’étais libre de faire ce qu’il me plaisait. Une fois de plus, il m’autorisa à franchir les barrières de mon enclos pour gambader dans les prés au-dehors. Cependant, une fois n’étant pas coutume, il fût secrètement décidé que je ne le ferais pas seul. Le comportement ennuyé de la princesse Mérida n’avait pas échappé à l’œil aiguisé et l’esprit vif de notre bon souverain. Si les accords avec le roi Fergus avaient été obtenus facilement, nous devions également nous assurer de la coopération et de l’amitié de la future souveraine. Si la jeune lady se sentait plus à l’aise à l’extérieur de la Cour, nous jouerions sur son propre terrain. Ce fût donc à moi que revenait cette importante mission.

Un soir lors de l’un des interminables festins, je me trouvais non loin de la princesse. Discutant avec des amis Gauvain et Galessin, je me ventais de mes prouesses en équitation. Je prétendais que personne encore n’avait été capable de me battre à la course et je ris en prétendant qu’aucun des hommes de Dun Broch n’en serait capable. Je ponctuais mon discours fanfarons en mettant au défi tout chevalier qui s’en sentirait capable de me rejoindre dès l’aurore pour une course dans les bois environnant. Sur ces dernières paroles, j’étais parti me coucher. Le lendemain matin, aux premières lueurs de l’aube, je me rendis aux écuries. Sans savoir si quiconque me rejoindrait, j’haletais tout de même mon cheval. Qu’importe si je le ferais seul ou accompagné, je chevaucherais jusqu’à midi.
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MessageSujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) EmptySam 7 Mai - 21:36

Une princesse en émoi
Le Chevalier Lancelot et la princesse Mérida

« Mérida ! » la voix ferme et féminine venait de loin avant d’atteindre les limbes dans lesquels Mérida s’était enfoncée. La tête entre deux oreillers informes à plume, puis un autre dans ses bras, la couverture jusque sur sa tignasse de feu, elle ne bougea pas. « Mérida !! » et la voix se faisait plus présente et plus forte, arrachant un grognement à la princesse. La porte s’ouvrit alors en trombe à peine une minute plus tard pour elle, cinq en réalité. La Reine était dans sa chambre, sa mère. « Mérida Elinor Bothwell, première-née des Bothwell je vous somme de vous lever et d’être la plus décente possible ! Le Roi Arthur arrivera dans la journée ! » finit-elle par aboyer avec autorité avant de secouer la princesse qui se cachait sous la couverture. Sa fille finit par se dresser subitement, les sourcils froncés et répliqua pour que ça cesse : « C’est bon mère. Je me lève… »

Elle descendit lourdement les marches, car l’élégance c’était encore pour elle un sacré travail pour sa mère. Cette dernière avait essayé d’être moins zélée et lui inculquait la droiture, oubliant toutes les qualités et les principes pour faire d’elle une reine à son image. Sa fille avait su lui montrer des qualités ailleurs que dans celles qu’elle espérait et avait décidé de la laisser en partie se construire seule avec ses propres réussites et fautes voire blessure. Ce n’était vraiment pas facile pour Elinor qui aurait tant aimé la reprendre (et souvent dès qu’elle ouvrait la bouche) mais elle se faisait violence pour prendre sur elle. Ils étaient tous à table et comme toujours elle était la dernière arrivée. Ses cheveux étaient lâches, mais elle avait fait l’effort de mettre une robe assez raffinée, même si elle cachait un pantalon et des bottes sous ses longs tissus encombrant. Mérida avait même joué un peu d’excentricité en choisissant des couleurs moins mornes ou discrètes comme le vert émeraude ou le rouge bordeaux qu’elle adorait. Non ce jour là, c’était du ocre avec des touches de turquoise. Cela eut le mérite de faire sourire discrètement Elinor. Mérida balança son carquois sur le dossier de sa chaise et se pencha pour prendre un des sablés aux fruits confits devant les Garçons, mais les trois petites têtes bouclées la fustigèrent d’un regard si mauvais qu’elle s’arrêta dans son élan, surprise et inquiète. Figée, elle finit par porter son dévolus vers les simples sablés au beurre. Bien sûr s’en suivit tout un débat lorsque la princesse proposa qu’elle pouvait peut-être s’éclipser pendant la venue de leur précieux hôte. Sa mère insista et lui demanda d’être un peu plus raisonnable. Elle serait un jour à la tête de leur royaume et ces visites de courtoisie n’en étaient pas vraiment. Ils allaient parler d’une alliance, d’un pacte d’amitié entre les deux familles à la tête de clan. C’était son héritage. Mérida avait obtempéré malgré elle. Hamish lui fit glisser un des biscuits avec une cerise confite qui y trônait avec gourmandise. La princesse regarda ses frères qui lui firent tous un grand sourire. Sauf Harris trop occupé à manger. Elinor fit alors une faveur à sa fille, lui laissant quartier libre tant que le Roi Arthur n’était pas arrivé et que si elle les apercevait en route, elle pourrait venir les prévenir. Joignons l’utile à l’agréable.

Finalement, la rousse n’aura passé que la matinée en forêt et l’après-midi, elle aida sa mère qui s’occupait de gérer le bon déroulement des festivités, ainsi que le banquet. Mérida prit un vrai plaisir de s’occuper des activités prévus pour cet événement. Pour mélanger les deux cultures différentes et pourtant si proches, il y avait des prouesses digne des chevaliers de Logres et des jeux coutume des guerriers de Dunbroch. Puis ils arrivèrent enfin. Il y eut les longues et barbantes présentations qui permirent à Mérida d’un de s’ennuyer et ensuite de dévisager tout le monde un à un et discrètement. Ou pas assez, car lorsqu’elle jaugea Lancelot avec sûrement trop d’attrait, son père lui donna un petit coup de coude amusé. Il n’avait pas pu s’empêcher de voir sa fille presque en émoi devant un jeune homme. Après la crise qu’elle leur avait fait dernièrement, il pensait que de lui trouver un mari dans le monde entier serait une quête impossible. Ca l’avait attendrit de savoir que ce n’était pas peine perdu. Rougissant jusqu’aux oreilles, elle fronça les sourcils de colère, puis croisa les bras en regardant ailleurs. Puis ensuite, elle reçut un coup de sa mère qui voulait que Mérida change d’attitude, à regarder ainsi ailleurs, elle avait l’air dédaigneuse. Mérida voulait disparaitre.

Heureusement, les activités en dehors du château alors que lentement la soirée arrivait pour couvrir le ciel d’encre avait permis à Mérida d’oublier ce petit moment gênant. Tournois de joute et le jeu de la hache ou le lancé de tronçon avait su divertir tout le monde et le banquet se passa dans la grande salle. Les invités de ce jour étaient dans le haut bout avec la famille Bothwell. Le festin était gargantuesque si bien que Hubert s’était déjà endormi la tête contre la table alors qu’il restait encore des desserts. Les discussions passaient des anecdotes de leur histoire respective aux négociations d’une alliance en bonne et dû forme. Et ce genre de soirée n’étaient pas finis, ils étaient là pour quelques jours. Après, elle n’allait pas se plaindre, buvant toutes les paroles du Chevalier Lancelot à la réputation qui le précédait. La princesse ne se lassait pas d’entendre ses histoires. Elle l’admirait en secret (même si ses frères avaient aussi finis par la prendre sur le fait et se moquer d’elle) les yeux plein de rêve. Elle l’enviait et il était bel homme. Vraiment à Dunbroch, on en avait pas des aussi charismatique. Ca se saurait ! Elle jaugea alors tout les fils des trois autres clans de Dunbroch présent pour l’occasion. Elle avait soupiré d’exaspération. Puis il y eut ce soir, où Lancelot proposa un défi à qui le voulait de le battre à la course. Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Finalement cette rencontre entre les deux familles devenait intéressante.

Dès l’aurore, Mérida s’était levée et préparée en vitesse. Elle avait osée une robe assez coquette. Elle allait voir le ministre d’un roi et un chevalier de la Table Ronde quand même, un peu de préstance. Mais elle opta surtout pour une robe légère et pratique. Descendant en trombe dans les écuries, elle eut peur d’une fausse promesse du chevalier qui s’était dégonflé lorsqu'elle n’y vit personne. Après le coq n’avait pas encore chanté… Elle s’occupa alors d’Angus et entendit du bruit. Elle s’éclipsa discrètement. Le jeune-homme était là et elle l’observait toujours secrètement avec les émois d’une princesse par-dessus la planche d’un des boxes. La rousse arriva subitement, assise en dame sur son cheval et se racla la gorge, à la hauteur de Lancelot. D’un mouvement, elle chevaucha son fidèle destrier Angus, les mains qui s’enroulaient sur les rênes et jaugea Lancelot en bombant le torse. :
« Je relève votre défi sir… Et je vois déjà votre défaite. » lui lança t-‘elle avant de claquer des talons. Angus commença au trot et elle jeta un dernier regard par-dessus son épaule pour voir le chevalier avant d’hurler l’ordre d’ouvrir la grille et abaisser le pont levis. Les gardes s’y activèrent alors que déjà Mérida traversait la cour du château au galop. Elle fila avec insolence, sa chevelure de feu flottant dans le vent frais de cette matinée sur les plaines de Dunbroch. « Le premier à l’orée de la forêt ! »

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MessageSujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) EmptyDim 29 Mai - 18:21


❝La plus belle des déraisons❞
Mérida E. Bothwell & Lance A. White-Knight

Une fois mon cheval correctement harnaché, je pris quelques minutes pour admirer la nature autour de moi. Tout me semblait si magnifique en ce début de printemps. Les oiseaux courtisant leurs belles faisaient raisonner aux alentours leurs chants si mélodieux. Le vent qui jouait dans les arbres faisait se balancer les branches tandis que quelques pétales blanc mutins se risquaient à une danse dangereuse avec la brise fraîche de saisons. Quelque écureuil malicieux s’aventurait bien au-delà de leur territoire et découvrait les alentours du château avec des yeux encore tout embrumés de leur long sommeil hivernal. Voilà tel était mon univers ! Une cour remplie d’animaux et de plantes qui me contaient silencieusement leurs histoires millénaires. J’avais grandis au milieu d’eux et j’avais appris à voir toutes ces merveilles invisibles pour les yeux des néophytes aveuglés par le scintillement de l’or et des pierres précieuses. Je croyais être le seul à être capable de les chérir au point de délaisser mes obligations et mes proches qui m’enfermer dans une prison dorée. J’avais tort !

Lorsque j’entendis le bruit si caractéristique des sabots d’un cheval frôlant la terre meuble, un sourire victorieux se forma sur mes lèvres. Ma petite boutade de la veille avait fait son œuvre ! Une personne avait bien voulu répondre à mon invitation. Me retournant, je tombais nez à museau avec un destrier fier et fougueux, fidèle représentant de la gente chevaline de Dunbroch. Un Clydesdale ! Aucune de ses représentants n’avaient galopé sur les terres du royaume de Logres mais leur taille et leur vitesse étaient réputées. Détachant mon attention du bel étalon, je le tournais vers sa cavalière. Un éclair de défi brûlait dans les yeux de Mérida. Fière et possédant une grâce certaine, on pouvait déjà deviner en elle la souveraine forte qu’elle ne manquerait pas de devenir. Pour le moment, la jeune demoiselle en fleur ne pouvait que forcer l’admiration. D’une certaine manière, je n’étais pas si différent. Ce goût de l’aventure et son désintérêt de la Cour me rappelait les miens. Je ne pouvais dès lors que m’accorder à la sagesse d’Arthur. Si une personne pouvait s’accorder les bonnes grâces de la princesse cela ne pouvait qu’être moi. D’ailleurs, la jeune femme avait fait un effort de toilettes pour apparaître sous son plus beau jour. Peut-être que Galessin ne s’était pas trompé lorsqu’il prétendait que Mérida n’était pas insensible à mes charmes. Cette idée me fit sourire et j’adressais une aimable semi-révérence.

- Bonjour princesse Mérida ! Quel plaisir de voir une si charmante apparition dès le matin. Ainsi donc vous souhaitez relever mon défi au dos de votre Clydesdale ? C’est une bête magnifique et très rapide, j’en conviens ! Cependant, ne vous réjouissez pas trop vite ! Je n’ai aucune intention de vous voir remporter cette course.

Sans perdre une seconde de plus, Mérida lança au trot son fidèle destrier. Chevauchant alors le mien, je rejoignis la princesse qui déjà avait rejoint le pont-levis du château. La future souveraine me donna alors ses instructions. Effectuer une course jusqu’à l’orée de la forêt ne représentait pas réellement de défi majeur. Il n’y avait qu’une dizaine de lieue entre notre point de départ et notre ligne d’arrivée. Le chemin était clair et nous n’avions aucune difficulté à jucher les obstacles qui se trouveraient sur notre route. Je voyais cela comme un acte de bonté de la princesse désireuse de nous voir partir sur un pied d’égalité. Bien évidemment, je me doutais que la situation ne serait pas simple. Mérida avait tant de fois emprunté ce sentier qu’il me serait impossible de rivaliser avec elle.

Cette affirmation fut confirmée dès les premières minutes de notre course. Dès les portes franchies, la jeune princesse de Dunbroch s’élança au galop sur le sentier. La suivant à quelques mètres de distance, j’eus bien du mal à la talonner. Je finis cependant par y parvenir, mon brave destrier prenant un malin plaisir à défier son concurrent. Nous avancions ainsi et parcourions des chemins terreux remplis de cailloux avant de traverser le pont de pierre. Durant les quelques mètres qui nous séparaient encore de l’arrivée, je pris la décision de ralentir mon cheval de manière à ce que Mérida ne se doute de rien. Mon but était de gagner la confiance de la princesse et la politesse faisait partie de ce rituel d’apprivoisement. Nous arrivions alors prêt du bois et j’arrêtais alors mon cheval. Me tournant vers la princesse, je lui adressais un sourire charmeur et m’inclinais.

- Je dois bien le reconnaître princesse. Je n’ai jamais affronté un cavalier possédant votre agilité et votre prestance. Je déclare donc forfait mais vous propose en retour une petite balade forestière. Qu’en pensez-vous ?
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MessageSujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) EmptySam 11 Juin - 23:26

Une princesse en émoi
Le Chevalier Lancelot et la princesse Mérida

La jeune princesse n’avait jamais vraiment eu l’occasion de parler au chevalier. Elle était souvent là à l’écouter plutôt parler avec les autres, hochant parfois la tête ou se perdant dans une contemplation de jeune-fille en émoi. Elle s’était peut-être autorisé des mots, juste pour approuver ses dires, mais ses brèves interventions étaient souvent passées inaperçues. La princesse à la crinière indomptable s’était alors presque sentit défaillir en l’entendant parler. Elle ne savait même pas comment elle était arrivé à aligner les mots les uns après les autres pour entamer la conversation. Il n’y avait plus de filet, qu’elle et lui, prêt à montrer leur valeur sur leur fier destrier. Elle s’était tenue droite, laissant présager son futur titre de reine de Dunbroch. Elle avait assez de caractère et de force pour y arriver. Malgré tout ses joues se sont mit à légèrement rosirent lorsque Lancelot avait alors parlé en y mettant des formes et du charme. Sa réputation le précédait et elle n’avait jamais pensé qu’un jour ce genre de personnalité viendrait ici dans le domaine de ses parents.

« Messire fait un bon chevalier à s’y connaitre en monture. Ravi que la mienne vous convienne. » avait-elle répliqué avant de prendre de l’avance et partir au trot dans la cour. Il avait l’air si sûr de lui, il saurait la rattraper donc il n’y verrait pas d’inconvénient. C’était une galanterie de lui poser un handicap. Le pont levis fut baissé et les grilles relevée. Le chemin s’offrait à eux au milieu de longues étendues d’herbe qui tapissait la vallée rocheuse. Le sentier naturel se dessinait devant eux vers la liberté jusqu’à la forêt. Le vent était fort sur les plaines et ce fut une chance pour Mérida, qui avec son cheval imposant ne se sentait pas ralenti. Angus était un peu lent au démarrage, mais lorsqu’il était lancé, il se servait de son poids pour gagner en vitesse. Au pont, les sabots résonnèrent sur la pierre dans une mélodie d’aventure. Elle adorait ce son. Cela voulait dire qu’ils étaient presque à son endroit préféré : la forêt.

Lancelot se débrouillait un peu trop bien. Il avait vite rongé la distance entre lui et la princesse, pour venir courir à ses côtés. La princesse poussa quelques cris hargneux en frappant les flancs d’Angus pour qu’il se donne un peu plus. Sa fidèle monture fit tout ce qu’elle pouvait. Le vent lui fouettait le visage et faisait voler ses boucles incandescentes. Le tissus de sa robe claquait contre ses cuisses et la croupe du cheval. Elle aurait bien aimé s’en passer. Lorsqu’elle se relevait sur ses jambes dans les étriers à chaque pas d’Angus, elle sentait la puissance de ses pattes frapper le sol pour se donner de l’élan. Elle lui tapota le cou pour le récompenser et le remercier de lui faire vivre tant d’agréables sensations. Sur son dos, elle pouvait parcourir le monde sans peur. Se penchant sur son cheval, elle lui chuchota : « Allez encore un effort. Me faire pas perdre la face devant un homme ». Angus renâcla et tapa des sabots bien plus fort au même moment où Lancelot ralentit très discrètement sa course. Mérida n’y vit que du feu et arriva à l’orée du bois en lâchant un petit cri de victoire.

Aux premières ombres des feuillages, elle fit ralentir Angus et attendit sagement son partenaire de course, la poitrine bombée et le sourire fier. Encore une fois ses joues se tintèrent adorablement d’un rose discret face à ses compliments. Mérida roula des yeux et lui rendit son sourire : « C’est bien mal me connaitre alors. Peu peuvent rivaliser avec moi sur ce terrain. Encore moins à l’arc. ». Marchant au pas, elle fit un signe de tête vers les sentiers qui s’enfonçait dans le bois. Angus l’y balada sans qu’elle ait besoin de le diriger de ses rênes. Il connaissait lui aussi la forêt comme sa poche et avait l’habitude de errer aux endroits fétiches de sa cavalière. Puis alors la princesse ne trouvait les mots pour faire une conversation. Elle était un peu intimidé et son apprentissage de future reine avec dévotion était quelque chose d’assez récent. Elle ne volait pas encore de ses propres ailes, toujours chaperonné par sa mère. Encore en période d’observation souvent silencieuse et effacée. La forêt aurait pu l’aider à se sentir plus à l’aise, mais finalement elle restait un peu interdite et pensive. Que voulait les convenances ? Que dire et de quoi pouvait-elle parler avec lui et son titre ? Puis parler politique ce n’était pas sa tasse de thé. Elle n’en avait pas envie. Mais que dire d’autre ?
« Vous proposez souvent des courses à cheval pour le plaisir ou vous aviez quelque chose à prouver ? » avait-elle seulement trouvé pour commencé, elle et le caractère qu’elle tenait de ses parents, impétueuse. Elle triturait nerveusement la lanière en cuir qui reposait sur la nuque d’Angus, après lui avoir lancé un petit regard avec une flamme de défi.

Ils passaient alors tout près d’un arbre où était fichés un bon nombre de flèches, n’ayant pas eut le courage d’aller les chercher. La princesse le faisait de temps en temps quand on râlait sur le nombre de flèches dont elle pouvait usé en si peu de temps.
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MessageSujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) EmptySam 18 Juin - 21:51


❝La plus belle des déraisons❞
Mérida E. Bothwell & Lance A. White-Knight

Notre promenade semblait avoir un effet bénéfique sur la jeune princesse qui semblait alors métamophosée. Depuis notre arrivée au royaume de Dunbroch, Mérida semblait intimidée et peu à l'aise en société. Une situation que je ne connaissais que trop bien puisque j'observais le même comportement à la Cour de Camelot. Je m'étais souvent demandé pour quelle étrange raison Arthur m'avait choisi comme son Premier Ministre alors que certains de ses chevaliers étaient des diplomates nés. Aujourd'hui, il me semblait avoir un début de réponse. Je voyais le monde d'une manière bien différente de la sienne et dans certaines négociations diplomatiques, cette vision de notre environnement m'avait permis de libérer une future souveraine qui s'était soudainement épanouie. Sa soif de victoire et l'envie de fare ses preuves face à un chevalier chevronné lui avait donné des ailes et j'étais heureux de la voir fondre les airs telle une fléche lancée à toutes allures contre une cible dont elle ne manquerait pas d'atteindre le coeur. Ce fut bientôt chose faites et Mérida heureuse d'avoir remporter la victoire se  permit même quelques éloges sur sa propre personne. Il n'était jamais bon faire preuve de trop de zèle ! Je me retins cependant de l'envie de lui en faire la remarque. La demoiselle était encore bien jeune et je savait vers quels accès la jeunesse pouvait conduire. Sur beaucoup de points, elle me rappelait le jeune écuyer que j'étais au moment où j'avais quitté les eaux calmes et limpides du lac de mon enfance pour me présenter à la Cour d'Arthur. Mon précepteur Aquarius avait eu fort à faire pour calmer ma personnalité courageuse mais tapageuse et m'apprendre la modestie qui convenait à tout grand chevalier. Me voilà dans la peau du maître, du sage faisant face à une jeune fleur en pleine éclosion et débordante d'énergie. L'espace d'un instant, je poussais un bref soupir et regrettais mes années de folles jeunesse que les convenances m'avait forcé à laisser derrière moi. En mon fort intérieur, je priais pour que Mérida ne connaisse jamais un sort aussi tragique que le mien ! Il n'est pas de plus grandes douleurs que de laisser les autres nous modeler à leur image.

- Il est vrai que j'ai entendu tantôt certains de vos proches vanter votre talent au tir à l'arc. Vous me voyiez vous envier, ma dame. C'est une discipline pour laquelle je ne possède que très peu de talent. Mon épée est ma meilleure alliée face à mes ennemis ! Si le coeur vous en dit, princesse, peut-être pourriez-vous m'enseigner quelques rouages de cet art délicat de la guerre.

Connaissant bien les rouages de la diplomatie, je tentais de mettre la jeune femme aussi à l'aise que possible. Cette requête était un moyen réfléchi d'arriver à mes fins. La jeune souveraine de Dunbroch avait entendu parler si souvent de mes exploits qu'elles avaient fini par l'impressionner. Je pensais que d'exposer si innocemment mes lacunes lui prouverait qu'elle ne marchait pas aux côté d'un demi-dieu mais bien d'un homme. Un gentilhomme qui comme beaucoup d'autres soldat possédait des lacunes qui ne demandaient qu'à être comblées. J'espérais cependant secrètement ne pas avoir commis d'impairs.

Nous continuions à nous enfoncer dans la magnifique forêt de Dunbroch. Je pris alors le temps de fermer les yeux et de me laisser porter par ma monture tout en profitant de cet air sain et salutaire qui soufflait sans relâche dans les plaines de cette nature sauvage. les courtisans du roi Fergus ne nous avaient pas mentis sur ce point, les bois de ce royaumes étaients tout bonnement splendides et ils semblaient renfermés des mystères indéchiffrables et des trésors uniques.

- Cette forêt est véritablement une merveille. Si vous me permettez une question princesse, jusqu'où s'étendent ces étendues sauvages ? Me trouveriez-vous présomptueux si je vous demander de m'en montrer les trésors qu'elles renferment ?

Ces quelques questions avaient pour but de détendre l'athmosphère. Malgré mes espérances, Mérida semblait avoir du mal à se sentir à l'aise à mes côtés. J'espérais donc que son grand amour pour ces terres qu'elle parcourait de long en large lui permettrait de parler avec franchise sur un sujet qui l'a passionnait. Mérida me posa alors une question qui élargit encore un peu plus le sourire qui ornait mon visage. La princesse ne manquait pas de piquant. C'était une chose que j'appréciais à sa juste valeur.

Pour être tout à fait franc avec vous, j'ai grand peine à m'acclimater à cette vie de Cour. Si j'ai proposé cette ballade en forêt c'était dans l'espoir de me libérer du poids de la charge de chancellier que j'assume juste durant quelques heures. Il est parfois difficile de dissimuler sa véritable nature pour plaire à autrui. Je suis certain que vous pouvez comprendre ce genre de choses.

Espérant ne pas avoir froisser la jeune princesse aux regard de feu, je poursuivis ma route et lançais bientôt un oeil surpris vers la cible suspendue en hauteur.

- Est-ce donc vous qui avez planté toute ces flèches sur cette cible ? Votre talent est véritablement étonnant, ma Dame.  
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MessageSujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) EmptyDim 3 Juil - 20:03

Une princesse en émoi
Le Chevalier Lancelot et la princesse Mérida

Une balade en forêt s’était naturellement imposé pour les deux cavaliers. Après une course, il serait bien idiot de rentrer déjà au château. Pour la princesse il lui était difficile de retourner si vite entourer de mur de pierre alors qu’elle venait à peine de mordre à pleine dent les joies libres de la nature. Angus marchait d’un pas lourd, ses pattes imposante soulevait un peu de poussière sur le sol sec où l’herbe avait cesser de pousser sous les piétinements incessants des voyageurs. Mérida était fière de sa prouesse. Elle avait battu un chevalier de renom. Elle ne put s’empêcher de continuer de lustrer son égo en disant qu’elle savait aussi très bien tirer à l’arc. S’il était déjà connu elle aurait pu dire presque aussi bien que le grand Robin des Bois et elle ne manquerait pas de le lui dire en personne le jour où elle le rencontrera. Contre toute attente, il lui demanda même des conseils, humblement. Le joue de princesse se mirent de nouveau à s’empourprer et elle lui offrit un sourire timide et flâtée : « On ne peut pas être bon en tout et votre réputation vous précèdes ailleurs… Je veux bien vous montrer quelques trucs si vous m’apprenez quelques bottes à l’épée. » avait-elle les yeux brillants d’une enfant rêvant d’aventure. Tout le monde ne pouvait pas se vanter d’avoir partager ça avec Sir Lancelot. Elle espérait réellement qu’il accepterai le marché, serrant ses rennes de façon nerveuse et toute excitée.

Le sentier naturel et sinueux slalomait entre les arbres et les roches . Un vent traversa la forêt et portait en elle déjà toutes les merveilles qu’elle pouvait offrir. Le vent partait du haut de la montagne et y prenait sa fraicheur avant de caresser la lavande qui bordait son flancs, se mélangeant à la mente et la bruyère de la forêt. Une farandoles d’effluves qui caractérisait cette partie de la forêt. Lancelot se montra alors bien curieux de l’endroit qui avait l’air de déjà bien l’enchantée. Un sourire s’étirait sur les lèvres pleine de la future reine de Dunbroch. Pas qu’elle était simplement fière de son domaine, mais qu’elle était contente que quelqu’un puisse partager son attrait pour la beauté de cet endroit. Elle avait beau y vivre et venir tout les jours, elle ne pouvait se lasser de ce bois. « Il y a bien des trésors oui. Je peux bien vous en montrez quelques uns mais vous savez cet endroit doit garder une part de mystère. Donc je ne vous en accorde qu’un pour aujourd’hui. Puis comme ça, si jamais vous revenez par ici, j’aurais encore des choses à vous montrer. Notre domaine s’étend, pour les Dunbroch jusqu’à un petit ru à quelques lieues d’ici, vers l’est. Après c’est le territoire Macintosh. Ils ont surtout les landes eux, des plaines aux milles couleurs. C’est magnifique. Les McGryffin, il faut retourner vers le petit fjord qui mène à la mer et s’étendent sur les côtes au nord et possède plusieurs petites îles… On partage surtout la forêt avec les Ding Wall. Mais la plus grosse partie nous appartiens. Et ils ont une autre bois presque aussi vaste vers le sud-est. » puis elle ne put s’empêcher de lui lancer une petite réplique délicieusement ironique sur ses attentions. Juste lui rappeler que les Bothwell était connu pour ne pas être des gens faciles. Mérida la première. Ils ne supportaient pas qu’on les prennes pour des sots. Même si parfois…

Elle écouta attentivement sa réponse. Un silence s’était imposé, puis elle bomba le torse pour hoché la tête d’un air entendu, princière. Juste avant de sourire timidement. Sa réponse lui avait plu. Elle lui accorderait donc un peu de sa complicité. Mais juste un peu. Elle était un peu déçu que ce poids politique leur pesait sur les épaules. Le problème dans les terres de Dunbroch, c’est que des nouvelles têtes on en voyait peu. Et rarement des gens d’aussi grande importance. Ca lui changeait les idées de voir autre chose que ses frères où les fils des trois autres clans. Pire encore, sa cousine par alliance Giselle promise à Hamish. Vous savez la branche siphonnée du bocal, entre les deux soeurs enfermées dans leur château et l’autre qui a disparu capturée par une sorcière. De vraies princesses. Pauvres et fragiles petites princesses. Tssss… Lancelot la sortit de ses pensées alors qu’elle s’exaspérait elle-même rien que de penser à Giselle. Pour vu qu’elle ne reviendrait pas trop vite. Son regard s’égara un instant sur l’amas de flèche sur l’arbre et haussait les épaules, modeste : « Il n’y a plus de talent à ce niveau. Je connais l’endroit exact, la force que je dois y mettre, l’orientation, la courbe tout. Je peux le faire les yeux fermés. ». Elle devrait se trouver de nouvelles cibles pour se donner un peu plus de difficulté, s’était-elle mise à penser.

« Êtes vous bon en escalade Sir Lancelot ? J’ai peut-être quelque chose que je peux vous montrer. Un de mes passe-temps ici. Il faut y mettre du sien, mais vous verrez. C’est magnifique et vous pourrez voir l’entendu de notre domaine et notre régence. » frappa t-elle les rênes d’Angus qui accéléra un petit peu son pas nonchalant. Au trot, elle se dirigea alors dans la forêt comme un poisson dans l’eau. Le cheval fit parfois quelques bon pour descendre une pente un peu escarpée et pleine d’embûches, des rochers couvert d’herbe, des racines presque aussi grosse que des troncs de bouleau. Elle s’arrêta alors à une cascade. Sautant de sa selle, elle s’approcha d’un pan de l’immense mur rocheux d’où s’écoulait une eau cristalline. « C’est par là » lui fit-elle signe de le suivre, avant de passer dans une crevasse au pied de ce pic derrière l’eau qui s’écoulait depuis des millénaires. Le couloir s’étrécissait rapidement et offrait des appuis simple. Mérida passa la première pour lui montrer les prises et le chemin à prendre. Rapidement,  ils arrivèrent à une première plateforme qui les obligèrent à grimper la roche orcre par le flanc extérieur du pic qui ne cessait de s’élever vers le ciel.
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MessageSujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) EmptyLun 8 Aoû - 19:34


❝La plus belle des déraisons❞
Mérida E. Bothwell & Lance A. White-Knight

Un sourire éclaira mon visage lorsque je proposais à Mérida de me donner quelques leçons de tir à l’arc. Le teint de la future reine devint alors d’un rouge écarlate révélant toute sa beauté et son charme naissant. Intimidée, elle au cependant le bon goût de rester discrète sur ses propres talents. Elle préféra complimenter mes talents d’escrime. Bien qu’encore très jeune, elle faisait alors preuve d’une sagesse et d’une modestie digne de la position qu’elle occuperait un jour dans le royaume de Dunbroch. J’imaginais aisément que Mérida avait hérité de sa mère son intelligence vive et sa discrétion. De mon côté, je ne pus que sourire en réponse à un aussi joli compliment. Tout comme la princesse, je restais cependant discret sur ses compliments et refusais d’y répondre immédiatement. L’arrogance et vantardise ne sont guère des attributs qui sciaient à des chevaliers. C’est tout du moins ce que ma nourrice, la dame du Lac, ne cessait de me répéter lorsque j’étais un jeune homme plein de fougue et manquant cruellement de retenue et de bonnes manières. En repensant à mes jeunes années, je ne pouvais que regretter la fée qui m’avait élevée. J’aurais tant souhaiter recevoir les bons conseils qu’elle me disposait durant mon enfance. Il m’arrivait parfois de me demander qu’elle regard elle porterait sur l’homme que j’étais à présent devenu. Aurait-elle été fière de moi ? Chassant ces quelques pensées impromptues de mon esprit, je me concentrais sur les propos de la rouquine.

- Cela sera avec plaisir, princesse Mérida. Vous êtes une excellente apprentie ce me semble. Je suis persuadé que vous progresserez très rapidement !

Nous nous engagions ensuite dans une discussion bien plus diplomatique. L’aînée de la famille Bothwell me parla alors des alliances politiques conclues par ses aïeux et me décrit avec précision les différents territoires détenus par les familles alliées. Chacun de ses territoires aussi disparates qu’ils semblaient être recelaient chacun de milles merveilles et il me tardait de les observer et de les parcourir. Si cela n’était pas aux côtés de Mérida, j’accomplirais ces différents périples au cours de mes promenades matinales. Rien n’égalait la beauté de la terre au moment où le soleil commençait à se dévoiler. Mérida me fit cependant par d’une remarque qui selon moi était pleine de bon sens. Ces bois profonds et mystérieux se devaient de rester mystérieux. Où serait le charme de la découverte si toutes les cartes nous étaient données en main dès le départ ? J’hochais donc poliment la tête et jetais un œil vers Mérida tout en adoptant une attitude plus solennelle.

- Je vous remercie pour toutes ces précieuses informations. Il est toujours agréable de découvrir l’environnement dans lequel nous évoluons, d’autant plus lorsque ce dernier est détenu par une famille alliée. Je suis parfaitement d’accord avec vous. La forêt est un mystère que nous devons résoudre, nous ne devons pas tenter de chercher à le soumettre à notre connaissance. Nous nous devons de l’apprivoiser pas après pas. Je vous suivrais donc volontiers dans les recoins où votre cœur vous conduira. Je me ferais un plaisir de revenir parcourir à vos côtés cette magnifique forêt. Je souhaiterais tant que vous puissiez parcourir un jour les chemins de la forêt de Brocéliande ! Je me ferais un plaisir d’être votre guide dans ce bois de mystère !

L’évocation du mystère de ce bois m’avait replongé dans le souvenir de la forêt de mon enfance. Je l’avais de nombreuses fois parcourues et la connaissait sur le bout de mes doigts. Ce territoire possédait une énergie très particulière. Entre les arbres de cette dernière, des créatures sauvages évoluaient aussi belles et mystérieuse que des fées ou des lutins. Chaque recoin possédait un charme certain et recelaient de surprises plus ou moins agréable. Au milieu de la forêt s’élevait un lac d’une grandeur et d’une beauté sans pareille. Il s’agissait du territoire de la Dame du Lac et son flux m’avait bercé durant de très longues années. La compagnie de Mérida me plaisait et je tenais réellement à lui faire découvrir les merveilles qu’abritait ce havre de paix. Rien de plus naturel en sommes ! Après tout la jeune princesse rebelle serait un jour souveraine d’un royaume allié !

J’écoutais par la suite les conseils de Mérida en matière de tir à l’arc. La jeune femme semblait déprécier ses connaissances dans cet art de la guerre. Je pouvais cependant entendre toute son expertise dans les propos qu’elle me tenait. Je choisis de ne pas m’y attarder, me contentant d’un sourire entendu. Je ne tenais aucunement à la rendre plus intimidée qu’auparavant. Si elle avait tourné son visage vers moi elle aurait cependant pu lire toute l’admiration que je témoignais envers ses exploits. La princesse me questionna subitement sur mes compétences en escalade. La perspective de découvrir le monde vu des hauteurs me plaisaient. Je n’y émis donc aucune objection. Je hochais alors humblement les épaules.

- Je veux bien vous croire, princesse. Je ne vous garantis pas que mes compétences en escalade soient aussi développées que les vôtres mais je ferais mon possible pour vous suivre. Il me tarde déjà de découvrir ces merveilles dont vous me venter les beautés.

A mon tour, j’ordonnais à mon cheval d’accélérer. Suivant non sans peine la princesse qui évoluait entre les arbres de la forêt, je sentis subitement une énergie toute particulière qui m’attirait vers elle. Il y avait de l’eau à proximité et mon instinct me poussa jusqu’à elle. Dès lors, je n’eus plus aucune difficulté à suivre la princesse et finit même au coude à coude durant notre course. Une fois arrivé sur place, nous mîmes pied à terre. Le décor était magnifique et je ressentais au fond de moi la puissance de cette eau cristalline qui descendait en torrent le long de la paroi.

- Vous aviez raison, c’est une véritable merveille ! L’élément aquatique m’a toujours fasciné. Il est empreint d’une force peu commune. Est-ce là que vous vouliez m’entraîner ?

Mérida me répondit alors par l’affirmative. Curieux, je la suivis et restais à quelques pas d’elle durant toute notre ascension. J’étais surpris de voir avec quelle agilité la demoiselle évoluait malgré sa robe de satin. Sûre d’elle-même, elle prenait des appuis solides sur les rochers environnants. Etudiant avec attention chacun des pas de la jeune femme, je finis par atteindre à sa suite les hauteurs de la cascade. Je ne pus alors prononcer un mot en admirant toute la magnificence de l’endroit. Mérida avait raison, cet endroit était tout bonnement splendide. De là, nous pouvions observer toute le paysage environnant. Pointant du doigt chacun des territoires qu’elle avait précédemment évoqués, je lui demandais confirmation pour chacun de mes propos.

- Si je vous ai bien compris princesse, voici le territoire des MacIntosh, celui des Macgryffin ainsi que celui des Ding Wall. Est-ce bien correct ? Cet endroit est véritablement splendide ! Qui donc vous l’a fait découvrir ?
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MessageSujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) EmptyJeu 18 Aoû - 11:20

Une princesse en émoi
Le Chevalier Lancelot et la princesse Mérida

Elle aurait du mal à l’avouer, mais cette journée était presque magique. Elle se sentait étrangement flotter sur un nuage. En pleine nature, avec un chevalier de renom et plein de charme, elle ne pouvait demander mieux. Et pourtant, il lui en donnait toujours plus entre deux sourires. Il voulait apprendre et acceptait de l’instruire. On ne pouvait rêver un échange plus agréable pour la princesse qui un jour reprendrait les terres des ses parents. La balade continua sur un fastidieux et bref résumé des clans qui occupaient les différents domaines qui faisait la fierté de Dunbroch. Une alliance forte, peut-être pas entièrement unie mais qui pour l’instant restait loyal en cas de coup dur. La princesse vanta aussi le décor et le paysage plein de surprise qu’ils possédait ici. La forêt et sa longue étendue en était le parfait exemple. Enfermant ruisseau, rivière et divers lac, des cascades d’eau de source, des grottes abritant des ours et loups, des arbres vieux comme le monde et des plantes magiques et médicinale parfois rares qui poussait de temps en temps à l’ombre d’un arbre ou au sommet d’un mont. En parlant de sommet, elle conduisit le chevalier au Pic de l’Aigle, celui qu’elle préférait.

Lancelot avait l’air d’apprécier cette petite visite guidée avec la princesse. Il lui confia d’un éloquent discours ce qu’il en pensait et partageait sa vision. La Nature on vivait avec et on se pliait à ses caprices. Mérida n’arrivait plus à cacher son sourire alors qu’il partageait la joie de revenir et surtout de lui faire connaitre Brocéliande.
« Le plaisir est partagé seigneur. J’ai tant entendu parlé de cette forêt. Je ne raterais pas l’occasion de la découvrir et je vous en saurais grès d’être mon guide. » Si seulement elle avait des copines à qui elle pouvait raconter ça. Une telle discussion avec le Chevalier Lancelot du Lac. Elle était toute émoustillée et fière. Il lui donnait des ailes.

Ils avaient repris le galop pour s’enfoncer toujours un peu plus dans un bois que la princesse connaissait les yeux fermés. Il y avait encore des coins qu’elle ne connaissait guère, comme les ruines de Mor’du. Elle n’était pas encore prête d’y remettre les pieds pour l’instant. Quand elle gagnerait en force et en bravoure sûrement. Lui demander de grimper à ses côtés, était aussi un peu sa façon de tester le tempérament du jeune-homme, ainsi que sa bravoure. Il accepta sans crainte et la suivit sans aucune hésitation. Il gagnait des points. Ce n’était pas qu’elle ne s’était jamais intéressé à l’amour. Seulement pas ceux des premiers-nés des clans alliés. Elle voulait être libre d’aimer qui bon lui semblait. Et dans son travail à devenir une bonne souveraine, mais aussi une guerrière, de vivre ce genre de situation lui changeait un peu son quotidien. C’était que plus agréable encore. Rien de mieux que le sommet d’une roche majestueuse pour continuer l’ascension de ce moment délicat et chaleureux. Mérida était donc descendu de sa monture et hocha la tête avec un sourire amusé alors que Lancelot, les yeux rivés vers les hauteurs, demandait s’ils étaient bien arrivés.

Elle connaissait chaque pierre et savait où prendre ses prises. Tout ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que sa robe d’aujourd’hui était légèrement plus longue et volatile que ses robes habituelles. Chaque jour, elle arrivait à les raccourcir malgré les réflexions de sa mère. Bien sûr, elle avait marché dessus, mais rien de grave. Elle a réussit à garder son équilibre, mais le tissus s’était fendu sur tout une partie de la couture qui longeait ses corsages. Heureusement pour la décence de la princesse, elle avait portait des braies sous sa robe. Hissés au sommet, le chevalier vint alors illustrer les propos de la princesse sur les différents royaume qu’elle lui avait décrit tantôt en les pointant du doigt. Mérida l’observait avec un grand sourire et hochait joyeusement la tête. Il l’impressionnait. « Je peux être fière de moi. De vous voir faire, je sais que j’ai remplis une tache de la longue liste qui m’attend afin de devenir reine. Mon discours sur les royaumes sont désormais parfaits. Je peux me concentrer sur autre chose maintenant, fit-elle mine de réfléchir. Comme… Repousser efficacement mes ennemis. J’attends ce pallier d’instruction avec impatience. » se retenait-elle de rire avant de croiser les bras et apprécier le paysage. Le soleil était encore bas en cette matinée et le ciel apportait une lumière douce et fraîche sur le royaume.

Elle sentit alors qu’elle marchait sur quelque chose. Baissant la tête, elle vit que c’était sa robe, qui après l’escalade n’avait plus fière allure. Elle constata des dégâts en grimaçant simplement puis tira sur les deux premiers jupons sur trois, qui en se décousant trainaient au sol. Elle fit ainsi tout le tour de sa taille et roula en boule les chutes de tissus avant de les jeter ses pieds. La Reine allait encore la houspiller. Quand elle n’était pas couverte de boue ou d’herbe, parfois irrécupérable, elle les déchirait les unes après les autres. Elle avait bien demandé un kilt, mais sa mère ne l’accepterait jamais. Ni même des pantalons. Elle serait capable de tourner de l’oeil. Et pourtant, ce genre de vêtement lui changerait tellement la vie. Mérida arrangerait tout ça, une fois sur le trône.
« J’ai découvert cet endroit toute seule. J’en ai tellement d’autre si vous saviez. J’aime laisser mon âme se perdre ici. Mais je sais que rien ne me fait les mêmes sentiments que cette position, m’ouvrant au monde. »

Elle finit par s’asseoir en tailleur, gardant un oeil rivé sur le soleil qui montait progressivement et cette couverture de nuage qui s’estompait peu à peu en de tout petits flocons vaporeux.
« Je ne comprends pas encore tout. Mais vous avez quelle place par rapport au Roi Arthur ? Je dois vous confiez que j’ai encore beaucoup de lacune avec tous ces titres et ces positions diplomatiques, hiérarchique, politique, … Trop de mot qui malheureusement ne m’émoustille pas autant qu’une bonne balade en forêt. Ca ne veut jamais rentrer… » Et toujours sans le regarder, alors qu’elle jouait avec le broderie de son jupon déchiré, elle lui dit avec solennité : « Vous faites exprès d’être si agréable avec moi ? Agréable et attrayant. »
Les yeux qu’elle lui planta n’étaient plus ceux d’une princesse dans la fleur de l’âge, mais bien de la futur reine au fort caractère qu’elle deviendrait. Elle lui montrait d’un regard entendu qui conseillait de ne pas jouer avec elle. Elle était rancunière. Mérida gardait quand même cette candeur qui faisait son âge, mais on sentait déjà qu’elle n’aimait pas qu’on lui marche sur les pieds. Elle voulait simplement savoir. Savoir si elle pouvait continuer d’avoir ses espoirs de princesses dans la fleur de l’âge. Qu’il ne la manipulait pas, car elle était en émoi avec ce chevalier dont beaucoup de demoiselle comme elle devait rêver.
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MessageSujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) EmptyVen 26 Aoû - 22:20


❝La plus belle des déraisons❞
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Jamais je ne me serais imaginé que cette promenade en forêt serait aussi agréable. Lorsque le roi Arthur m’avait demandé de l’accompagner dans ses occupations, je doutais du plaisir que j’y prendrais. Je ne me sentais guère à l’aise dans ces discussions diplomatiques. Pourtant en cet instant, je remerciais secrètement mon souverain de m’avoir offert une telle opportunité. La princesse Mérida était une jeune femme pleine de fougue et de courage qui appréciait par-dessus tous cette nature féérique qui lui permettait d’échapper à ses devoirs et à son éducation protocolaire. Sur bien des plans nous nous ressemblions et j’étais ravis de cette charmante matinée passée en sa compagnie. J’avais le secret désir de pouvoir un jour partager les merveilles du bois qui m’avait vu grandir. Elle avait alors accepté mon invitation avec plaisir, un large sourire éclairant son jeune visage.  J’étais ravi de la voir accepter et n’hésita pas à le lui faire savoir tout en lui rendant son sourire.

- Je vous avoue que je serais assez curieux de découvrir les récits fantastiques que l’on vous a conté sur cette magnifique forêt. Qui sait, peut-être qu’une visite prochaine sur les terres du royaume de Logres vous permettront de confirmer ces bruits entendus. En tout cas je peux vous certifier qu’il n’existe pas plus bel endroit dans ce monde. Et pourtant, j’ai parcouru bien des terres lors de mes quêtes et de mes missions effectuées pour le roi Arthur. Mais peut-être ne suis-je pas la personne la plus objective sur cette question.

J’éclatais alors d’un petit rire cristallin, le premier depuis bien longtemps. J’étais étonné de voir avec quelle facilité je pouvais me confier à cette future souveraine. D’ordinaire, il me fallait bien des discussions pour arriver à baisser ma garde et me livrer de manière totalement naturelle. Pourtant avec Mérida tout me venait naturellement, comme si nos passions et notre courage commun nous liait déjà de manière naturelle. Je percevais déjà l’espoir d’une amitié sincère ou si ce n’était pas le cas, d’une relation diplomatique riche et fructueuse.

Bientôt, nous arrivions à la cascade où nous avions tout à loisir de démontrer nos qualités de grimpeurs. Un accident malheureux survint lorsque Mérida escalada la paroi rocheuse. Parée d’une robe magnifique mais ne convenant guère à ce genre d’activités physiques, elle finit par déchiré le tissu recouvrant son corsage. N’osant porté mon regard vers ce bout de tissu déchiré, je m’en voulais de n’avoir pas su la dissuader de grimper sur cette paroi. C’était après tout mon devoir de chevalier que de veiller sur la damoiselle qui m’avait été secrètement confiée.

Une fois arrivé en haut de la cascade, j’oubliais ce malheureux incident et me concentrais sur les beautés alentours. Le soleil venait caresser de ses magnifiques rayons matinaux les splendeurs du paysage alentours. Je me plongeais ensuite avec délice dans le discours joyeux de la jeune princesse. Elle parlait alors avec fierté des leçons qu’elle avait reçu en matière de diplomatie. Elle espérait d’ores et déjà avoir le plaisir de se pencher sur l’art subtil de la guerre.

- Il est vrai que vous maîtriser parfaitement bien l’art de la diplomatie et de la conversation. Je vous avoue que je suis émerveillé à vous entendre parler ainsi. Vous serez destinée à devenir une très grande reine, j’en ai à présent la certitude. Il est vrai qu’il n’existe rien de plus intéressant ou de plus exaltant que la guerre. Il m’est arrivé tant de fois au cours de ma carrière de me battre sur les champs de bataille et j’y retournerais avec le plus grand plaisir pour l’honneur de mon roi… Je ne doute pas que vous deviendrez une grande cheffe de guerre. Votre force de caractère et votre courage seront d’un grand secours pour vos armées. Qui sera chargé d’assurer votre éducation militaire ? Qui sera votre maître d’armes ?

La jeune princesse fût encore en prise avec les coutures de sa robe décousue. Je l’observais alors du coin de l’œil, respectant la position qui m’avait été attribuée. Après tout, dans l’art de la couture et des belles toilettes mes connaissances étaient quelque peu lacunaires.  Cela n’avait rien de surprenant, compte tenu du fait que je n’avais jamais pris épouse ou maîtresse. J’avais toujours conservé auprès des femmes une attitude digne d’un gentilhomme de bonne éducation. Mes précepteurs m’avaient appris à les protéger et à les servir fidèlement. En aucun cas, ils ne m’avaient appris à les aimer. J’avais toujours gardé en moi la certitude qu’un homme se devait de respecter et d’honorer leurs dulcinées avec douceur et charme. Je méprisais plus que tous les hommes qui se laissaient aller à la luxure et à la débauche avec des femmes de petites vertus ou encore ceux qui se permettaient de les courtiser ouvertement sans avoir demander l’accord préalable de leurs familles. Je m’attardais plutôt sur la suite de son discours, écoutant avec attention chacun de ses propos afin de lui répondre de la manière la plus adéquate qui soit. Je prenais alors place à ses côtés et m’assit dans l’herbe tendre de cette partie de la forêt.

- Je vous comprends, cet endroit magnifique prête à la rêverie et à la méditation. Je crois que nous avons tendance à oublier de nos jours qu’il est important de savoir prendre du temps pour soi. Votre désir de liberté est parfaitement naturel. Il est parfois bien difficile de se plier aux devoirs de sa charge. N’êtes-vous pas de cet avis, princesse ?

La princesse apparut soudain curieuse d’en apprendre plus sur moi. Cette situation ne me gêna pas le moins du monde tant il me semblait facile de me confier à elle. De plus, il était important qu’elle puisse connaître la hiérarchie des royaumes avec lesquels son père s’alliait. J’ignorais si je serais encore digne de porter ma charge de ministre du roi Arthur lorsqu’elle serait reine, mais qu’importe au fond ! Je lui répondis alors avec beaucoup de modestie.

- J’exerce la charge de Premier Ministre auprès du roi Arthur. Ma mission est d’assister mon souverain dans toutes ces tâches administratives. Je tente de lui fournir au mieux des conseils pour lui permettre de construire son royaume. Oh bien sûr, je n’ai pas d’influence aussi grande que celle de Merlin mais le roi Arthur est un monarque bon et ouvert, tous ses chevaliers ont le droit d’exprimer clairement leur avis devant lui.

Jetant un œil vers la princesse, je la trouvais en train de jouer avec son jupon déchiré. Je me décidais finalement à agir ! Après tout, il était de mon devoir de veiller sur elle. Je décrochais alors la cape blanche que je portais. Je la lui tendis alors avec respect et en toute modestie.

- Pardonnez-moi princesse de me montrer aussi déplacé, mais je pensais que vous pourriez faire bonne usage de cette cape. Je me sens le devoir de veiller sur vous et je crains que vous n’attrapiez froid.

J’avais prononcé cette phrase avec beaucoup de difficultés. Il était possible que la princesse ne me pardonne pas cette audace. Le prendrait-elle pour une faute diplomatique ? Je l’ignorais mais dans mon cœur j’espérais ne pas l’avoir froissée. La princesse osa alors une parole qui me surpris au plus haut point. Elle souhaitait connaître la raison de ma bonté et de ma générosité envers elle. Elle désirait savoir si mon comportement envers elle était feint ou non. Je sentais à son attitude qu’il valait mieux rester le plus sincère et honnête possible avec elle. Lui mentir m’attirerait sans doute des ennuis.

- Si je me dois d’être sincère avec vous je le serais, princesse. L’idée de ce défi matinal ne venait pas de moi. Le roi Arthur souhaitait pouvoir en découvrir plus sur vous, il m’a donc proposé de faire cette balade en votre compagnie pour vous rencontrer dans un environnement qui vous siérait le mieux. Je vous prie de me pardonnez si ma conduite où ce plan vous semble inapproprié mais les relations diplomatiques exigent d’adopter parfois ce genre de ruses. Cependant…

Relevant mon regard vers elle, j’admirais la grâce et la posture de la future reine de Dunbroch. Derrière se manières quelque peu enfantines, on pouvait déjà admirer la future femme qu’elle deviendrait bientôt. L’espace d’une seconde, je ressentis un vif émoi devant l’image qu’elle me renvoyait. Était-ce dû à la beauté de son visage juvénile ou au rayon de Soleil qui faisait chatoyer sa chevelure de feu… je l’ignorais et ne m’attardais pas sur ce détail. Je craignais plus que tout de la voir s’emporter !

- Cependant… je vous assure que tout dans mon comportement est sincère. Votre compagnie me ravi ! Je puis vous assurez que les personnes qui sont parvenue à s’attirer ma sympathie aussi facilement sont très rares… et j’espère… j’espère que cette promenade vous plait autant qu’à moi !

Je plantais alors mon regard dans le sien une nouvelle fois, lui adressant le plus charmant des sourire. A cet instant, je ne m’étais guère aperçu qu’une légère rougeur était apparue sur mes joues.
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MessageSujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) EmptyMer 21 Sep - 20:08

Une princesse en émoi
Le Chevalier Lancelot et la princesse Mérida

Les deux jeunes nobles parcouraient alors la forêt en échangeant quelques politesses. Mérida, la princesse, avait alors bien retenu qu’il comptait lui faire visiter un jour les forêts qui recouvraient ses contrées natales. Elle en avait déjà entendu parler et d’être aussi bien accompagnée pour découvrir un endroit qu’on dit merveilleux et si mystérieux, elle était en émoi. Puis ils arrivèrent à la cascade après une autre petite course à cheval. Elle avait amenée le chevalier devant une cascade dévalant un pic majestueux. C’était un de ses endroits préférés comme elle le lui avait confié ou comptait bien le faire. Elle grimpa rapidement et agile, même si encombrée par sa robe. Robe qui finit dans un sale état, mais ce n’était qu’un malheureux détail pour la princesse. Certes, elle aurait aimé rester présentable, propre et nette devant le charmant jeune-homme, mais sa nature plus proche de la guerrière que de la princesse ne pouvait pas toujours réaliser ce genre de souhait. Ce n’était pas la première qu’elle accrochait par accident ou faisait craquer. Des fois, elle les déchirait d’elle-même pour éviter de tomber, comme cela aurait pu être le cas à cet instant. Quant à Lance, il n’eut aucun mal à grimper et la suivre. Ca l’enquiquinait un petit peu, car elle aurait aimé avoir autre chose sur lequel se vanter auprès du jeune-homme. Autre chose que le tir à l’arc par exemple. D’un autre côté, elle était ravi de le voir si à l’aise. Un homme avec lequel elle pouvait trop facilement pavaner n’avait plus d’intérêt. Lancelot était une légende et ça aurait brisé son image. Qu’est-ce qu’un chevalier de renom s’il est incapable de venir vous sauver sur un pic ?

Une fois là-haut, elle laissa le temps au chevalier de pouvoir apprécier la vue. Il avait tout le loisir d’apprécier chaque réunion de roche et de mont, les morceaux de forêt qui avaient l’air de ronger la surface de tous les domaines unis sous le même règne, celui des Dunbroch. Après, le chevalier se lança dans une première approche de ce qu’il avait compris sur les quatre clans qui occupaient les terres. Pour une premier essai, il avait tout bon et la rousse le regarda avec une certaine admiration. Elle hocha la tête et se rassura en disant que finalement elle n’était pas si mauvaise à jouer les diplomates. Il avait compris et elle avait donc bien retenu ses leçons. Un sourire fier illuminait son visage. Il était difficile de le cacher tant elle était contente d’elle. Elle ne se retint pas non plus pour partager sa joie. Il confirma ses dires. Mérida ouvrit grand les yeux avec un sourire cette fois-ci plus candide. « C’est vrai ?! » s’étonna t-elle lorsqu’il lui affirma qu’elle était diplomate et qu’elle avait de la discussion. Si sa mère pouvait l’entendre, elle serait elle aussi si fière de sa fille – et elle serait peut-être dispensée d’apprentissage les jours à venir. Il continua en disant qu’elle ferait sûrement une bonne reine. Les joues de la princesse s’empourprèrent. Il partagea aussi sa passion pour le combat, sauf qu’elle ne connaissait pas encore la mort, les blessures, les pandémies et toutes les horreurs qui accompagnaient souvent les batailles et qu’on ne finissait seulement par retenir. Il lui posa ensuite des questions un peu plus personnel sur son avenir militaire. Mérida haussa les épaules en commençant inconsciemment à triturer sa robe. « Je ne sais pas. Ce n’est pas encore décidé. Mon père s’occupera de mon apprentissage et celui de mes frères pour ce qui est de la stratégie. Si joliment appelée l’Art de la Guerre. C’est tout. La Reine n’a pas voulu qu’on prenne plus d’initiative. Ca viendra en temps et en heure qu’elle dit » fit-elle une moue boudeuse en regardant le ciel comme pour espérer un miracle et commencer les cours de bataille dès demain.

Mérida se plaisait vraiment trop, avec cette vue, ce vent qui remontait le long du pic pour venir faire voler sin immense et encombrante chevelure de feu. Elle avait eu soudain des doutes. C’était presque trop beau pour être vrai. Des rêves d’enfance, de jeune fille, qui remontaient à la surface. Il partageait son plaisir à s’évader loin des mondanités et être simplement seul et libre. Si petit face à la nature, rappeler qu’elle est sa place en ce monde. Enfin, il ne l’avait pas dit ainsi ou ne pensait pas jusque là, mais l’idée était la même. Etre libre pour Mérida, on ne le sait qu’une fois seule avec soit-même et en sachant où est sa place et l’importance de cette dernière dans l’articulation de l’immensité qu’était le Monde. Puis c’était surtout vivre en écoutant son coeur et son instincts, certaines de ses pulsions. Se libérer des entraves que les castes pouvaient créer. Elle soupira. Lance était parfait… Ou presque. Elle fut alors touchée par le doute. Pourquoi était-il si parfait avec elle. C’en était presque trop évident. Trop beau pour être vrai. Elle lui demandait alors qu’elle était sa position dans cet agrégats de titre qui meublaient leur échanges diplomatiques. Quelle était sa place finalement dans cette alliance et vis-à-vis d’elle. Ici, on n’avait pas vraiment de chevalier, mais des guerriers. Elle se faisait sûrement des idées mais alors il lui expliqua que sa place était peut-être moindre que les grands hommes qui faisait Camelot, mais il était une personnalité importante. Cela ternit le regard de la rousse qui s’énerva un peu plus avec son morceau de robe qu’elle avait déchirée un peu plus tôt. La question finit par lui brûler les lèvres et elle la cracha presque. Elle avait articuler chaque syllabes des derniers mots, attendant une réponse sincère même si elle sentait que ça n’allait pas lui plaire.

Le début de son discours commençait mal et elle imaginait très mal la suite. Elle se redressa doucement, portant une attitude altière et son regard était froid. Le Roi Arthur l’avait envoyé en éclaireur, ou tester la futur marchandise de leur alliance en quelques sortes. Elle n’appréciait vraiment pas. C’était si humiliant et frustrant d’être une enfant dans ce monde. Une enfant promise à de grands projets. « Exigent !? » s’était-elle emportée pour le citer, mais se mit à tourner sa langue sa bouche avant de parler comme lui avait enseigné sa mère. Cela permit au chevalier de continuer et peut-être de se rattraper. Il lui partagea alors le ravissement qu’il avait eu à ses côtés jusqu’à maintenant et auquel il ne s’attendait pas. Mérida aurait pu être touché, mais elle voyait rouge. « Il n’y a que le Roi Arthur vous êtes sûr ou ma mère – pardon la reine, se reprit-elle, est aussi de manigance ? Mais … Je aaaarg ! » finit-elle par se tirer les cheveux avant de bondir et de faire les cents pas au sommet du pic. « Y’en a marre de me prendre pour une sotte franchement. Exige ! Ca n’exige rien du tout. si vous aviez un peu de dignité vous auriez refusé et vous n’auriez pas joué de ruse. Et comment osez vous me confier ça et espérer que je vais croire vos compliments ? Et si c’était faux dans le simple but de m’adoucir. Qu’un jeu de manipulation, puis elle s’arrêta subitement, brisée dans son égo. Si on ne vous avait rien demandé vous ne m’auriez jamais adressé la parole. Qui sait si vous auriez posé les yeux sur moi. » se fit-elle presque une constatation blessante.

Elle secoua la tête las et s’assit un peu plus loin, plus au bord du pic, les pieds ballant au-dessus du vide. « C’était très réussi en tout cas. Si je savais comment ça marchait, j’étais à deux doigts de vous accorder mes faveurs. Heureusement que j’avais qu’un énorme jupon à vous proposer » attrapa t-elle le dit chiffon avant de le jeter du haut de leur perchoir d’un geste brusque et vif. Le morceau de tissus se déplia et s’envola dans un mouvement majestueux et le vent fouetta la toile dans un bruit proche d’un battement d’aile. La princesse boudait plus qu’elle ne lui en voulait. Elle n’arrivait plus à le croire. Tout ce qu’elle avait compris c’est qu’un tel homme était venu à elle simplement parce qu’on lui avait demandé d’être gentil avec elle pour mieux la connaitre.
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Lance A. White-Knight
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MessageSujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) EmptyMer 5 Oct - 22:11


❝La plus belle des déraisons❞
Mérida E. Bothwell & Lance A. White-Knight

Notre discussion se poursuivait de manière forte aimable et la jeune princesse qui se tenait à mes côtés, démontrait avec toute simplicité ces talents de diplomate. Elle semblait être très touchée par mon discours, elle qui s’inquiétait tant de l’opinion que sa mère pouvait avoir d’elle. Le reine Elinor semblait être une reine juste et emplie de sagesse. Cependant, je l’avais déjà aperçue réprimandé en toute discrétion son mari lorsque ce dernier ne se comportait pas à sa convenance. Il était facile d’imaginer que la jeune Mérida subissait également des réprimandes de la part de sa mère. Je comprenais véritablement le comportement de Mérida. Il m’arrivait bien des fois de faire preuve d’imprudence envers ma mère adoptive sans que ses crises de colère ne me freinent dans mes initiatives. Il fallait bien que jeunesse se passe et malheureusement pour Mérida, les responsabilités d’une jeune souveraine ne pardonnaient en rien ce genre d’attitudes naturelles. Fort heureusement sa mère, semblant comprendre son besoin de liberté lui laissait parfois outrepasser les règles de l’étiquette. J’en étais très heureux, cela nous avait permis de nous rencontrer et d’effectuer ensemble cette si charmante promenade. Ce n’était pas la seule initiative que sa mère lui avait laissé prendre. Le roi Fergus connu pour son amour des armes et des grandes batailles, pouvait également former sa fille au combat. Je songeais alors avec amusement que son père ne devait pas être étranger à l’amour de la princesse pour le tir à l’arc. La rouquine semblait cependant folle de joie à l’idée de commencer son entraînement à l’Art de la Guerre. D’une certaine manière je trouvais son bonheur et son enthousiasme très touchant. Je n’eus même pas le courage de gâcher ce moment en lui comptant des moments bien tristes de la guerre. Derrière des allures de discipline « artistique » la guerre était la source de bien des malheurs aussi bien parmi les combattants que parmi les citoyens persécutés par l’ennemi. Sans compter les proches des guerriers qui vivaient la peur au ventre, craignant qu’il arrive un drame aux personnes qu’ils aimaient tant. D’une certaine manière, je comprenais la réticence de la reine Elinor par rapport à la formation de sa fille. Il n’était pas facile pour une mère de laisser ses propres enfants partir sur les champs de bataille. Je souris à l’adresse de Mérida et déclara alors.

- J’ai entendu dire que le roi Fergus était un très grand combattant. Vous aurez de la chance de l’avoir comme maître d’armes. Je suis certain que vous deviendrez aussi forte et déterminée que le sont les amazones des terres lointaines. Je serais réellement ravi de vous avoir à mes côtés lorsque votre formation sera terminée. Espérons que nos deux peuples puissent toujours conserver de bonnes relations !

J’adressais cette prière et ce vœu de tout mon cœur. Il était plus que nécessaire de préserver la paix entre nous deux patries afin de créer un royaume fort au sein des contrées de la forêt enchantée ! J’aimais beaucoup voir ce petit feu follet évolué devant moi. Son adresse et son intelligence lui permettrait très certainement de devenir une grande guerrière et je serais vraiment heureux et ce que je lui avais dit était vrai. A nous deux, je sentais que nous aurions pu renverser des montagnes et gagner toutes les guerres. Malheureusement, cette entente naissance entre nous prit bientôt une tournure plus dramatique. Ne mâchant pas mes mots, j’avais fait preuve d’une franchise bien inadéquate devant cette jeune fille en fleur. J’aurais bien entendu dû tenir compte du caractère on ne peut plus emporté de la demoiselle. J’aurais dû savoir qu’un ton si peu diplomatique l’agacerait au plus haut point. Le roi Arthur m’en aurait très certainement voulu s’il s’était trouvé à nos côtés en cet instant. Mais c’est ainsi que j’étais fait ! J’aimais la franchise et l’honnêteté par-dessus tout et je n’étais vraisemblablement pas fait pour les jeux de Cour. Ne sachant réellement quoi répondre devant ce charmant feu follet, je me contentais de me taire non sans prêter une attention soutenue à chacun des propos de la demoiselle. Je me sentais froissé à l’idée que la princesse puisse m’accuser de tenter de la tromper et de la manipuler. Cela n’était ni dans mes intentions ni dans ma nature ! Je m’adoucis cependant lorsque la princesse me parla de l’émoi qui l’animait. Je n’en avais pas pris conscience jusqu’à cet instant et cette remarque finit par me faire sourire. Toujours encré dans mon silence, je ne répondis pas tout de suite à la princesse, regardant rêveur le bout de chiffon virevolter au vent. Lentement, je me dirigeais vers elle et laissait mon regard vagabonder devant moi, sans regarder la jeune princesse. Soupirant, je tentais de trouver les mots qui pourraient calmer sa colère.

- Princesse Mérida, avec tout le respect que je vous dois, je ne vous ai jamais menti ! Je chéris la Vérité plus que tout et mes compliments étaient sincères. Maintenant, je dois bien admettre que mes paroles peuvent paraître parfois maladroites et amères mais elles viennent toujours du plus profond de mon cœur. A l’instant, j’aurais pu choisir de vous mentir, ne pas répondre honnêtement à votre question. Je ne l’ai pourtant pas fait ! Je suis navré de m’être montré aussi injuste envers vous. Je comprends votre haine face à l’Etiquette de la Cour et je ne peux qu’y adhérer ! Je déteste également toutes ces contraintes et ces responsabilités auxquelles il nous faut nous plier… Croyez-moi si vous le désirez mais le Roi Arthur ne m’a jamais forcé à accomplir une mission diplomatique que j’aurais refusée. Mon souverain possède une sorte de sixième sens peu commun qui lui permet de deviner la nature profonde des personnes qu’il côtoie. Il a tout de suite compris que nous étions faits du même bois vous et moi. Deux jeunes gens fiers et aventureux, aspirant à être libres et malheureux à l’idée de renoncer à leur vraie nature. J’ai accepté cette mission parce que d’une certaine manière, je savais qu’il ne pouvait qu’avoir raison. Et maintenant que je vous connais…

Pour la première fois, j’osais un regard dans sa direction. Elle n’en avait pas conscience mais je partageais l’émoi qui l’avait troublée à l’instant. Je me sentais si bien à ses côtés, heureux de pouvoir exprimer pleinement qui j’étais sans devoir me plier aux règles de bonne conduite qui me bridait depuis bien trop longtemps. A ses côtés, j’avais l’impression d’avoir enfin droit à cette liberté à laquelle j’aspirais depuis bien longtemps.

- Je vous ai promis d’être honnête avec vous alors je le serais ! Vous êtes une personne charmante et volontaire, la personne la plus vraie qu’il m’ait été donné de rencontrer depuis des années. Je me sens heureux et libre à vos côtés, c’est un sentiment si agréable et que j’avais pris l’habitude d’ignorer. Je suis ravi que vous ayez pu me rappeler la personne que j’étais auparavant… la personne que je suis réellement ! Je suis navré si en retour, je n’ai pu vous offrir que déception et rancœur. Je vous assure que ce n’était pas dans mes intentions ! Vous ne méritiez pas cela…

Je soupirais alors lourdement et je m’approchais d’elle avec plus de douceur qu’auparavant. Plantant mon regard sur le joli visage de mon feu follet, je lui adressais alors un charmant sourire.

- Vous n’êtes pas sotte, princesse ! Vous n’êtes pas non plus une enfant ! Vous êtes une jeune femme belle et indépendante. Ne vous laissez pas désarçonnez par ce que vos courtisans et vos parents peuvent penser de vous. Je suis certain que vous trouverez votre voie et que vous deviendrez la plus merveilleuses des reines que ce royaume et connu ! J’en suis persuadé… Je vous remercie de m’avoir ouvert votre univers si charmant ! Je voudrais rester encore un moment pour regarder ce paysage… mais si vous désirez que nous partions, je peux très bien vous ramener au palais !
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MessageSujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) EmptySam 26 Nov - 12:03

Une princesse en émoi
Le Chevalier Lancelot et la princesse Mérida

Une sortie plein de rêve qui avait si bien commencée. Mérida ne se reconnaissait pas elle-même. Une vraie petite princesse le coeur en émoi, comme une midinette devant sa star préférée. Ce n’était pas loin. Lancelot était une vraie célébrité dans le Monde des Contes. Un héros brave, humble et bienveillant. Le modèle parfait à suivre quand on avait attrait à la chevalerie. Quel homme ! Elle était toute émoustillée. Mais le drame arriva vite, et elle se sentit trahie. Ils avaient bien discuté, on aurait pu dire de tout et de rien, mais leurs échanges se concentraient surtout sur le Royaume de Dunbroch et sa famille, puis d’elle. Elle débutait mal son idylle en commençant à trop se dévoiler et ne rien savoir sur lui. Il restait très simple sur les réponses qu’il lui donnait à son propos.

Lorsque Lance évoqua la chance qu’elle avait d’avoir son père comme formateur à la guerre et au combat, elle avait opiné du chef, le regard brillant. A défaut de lui trouver un bon maître d’arme et qu’il aimait ces moments passé avec sa fille, c’était Fergus en personne qui l’entrainait. Elle apprécia les paroles du chevalier qui reconnaissait la réputation de son père. Ah qu’elle était fière de son papa ! Puis elle avait continué à secouer la tête de façon positive et enjouée au reste de sa réplique. Les amazones la faisait déjà rêver, elle serait encore plus forte ! Puis être aux côtés de Lance pour une nouvelle balade à Brocéliande ou au combat, saurait lui donner une motivation de plus à être la meilleure. Et pour tout ça, elle espérait aussi que leur entente perdurerait.

Et le rêve s’effondra. Elle se pensait dans un traquenard. Frappée en plein coeur, elle crut qu’il se jouait d’elle. Il aurait été charmant avec elle simplement pour l’avoir de son côté ou pis encore lui soutirer des informations. Mérida avait éclaté. Elle s’était levée brusquement tout en parlant. Elle s’éloignait comme pour se protéger. Elle se sentait si vulnérable et faible. Faisant les cents pas, sa voix était sèche et faisait sentir tout son tempérament de feu. Et encore, elle se retenait. Lancelot se défendit alors, en lui prouvant par ses paroles sa sincérité. Ses belles paroles ! « Et comment vous croire maintenant ? » avait-elle murmuré la voix grave, ayant presque grogné. Il continuait alors de lui prouver sa loyauté et la véracité de son attitude dès lors qu’ils avaient quitté le château pour la forêt. Il ne tarissait pas d’éloge à son propos, et même si elle était en colère, il réussit à lui faire monter le rouge aux joues.

Un long silence suivit le grand discours du chevalier qui avait tenté tant bien que mal de lui montrer qu’il ne s’était pas joué d’elle, mais c’était mal parti. Elle qui pensait que cela n’était qu’un hasard et pas que tout avait été orchestré pour espérer échanger avec elle. « Et pourquoi n’être pas simplement venu me parler en privée. Me demander un entretient. Ca aurait été plus simple, plus officiel et j’aurais su à quoi m’attendre… » continua t-elle de pester, toujours sous le coup de la colère. Comment espérait-elle s’en sortir plus tard si elle se faisait avoir par les beaux yeux d’un chevalier ? Il était proche d’elle et elle ne pouvait échapper à ses beaux yeux. Elle finit par détourner les siens pour les poser sur l’horizon. Le soleil ne cessait de se lever haut dans le ciel, légèrement caché par de lourds et bas nuages. Elle finit par se dérober et recula de quelques pas, puis revint doucement et se rassit au bord de la falaise. Il lui avait confié qu’il espérait rester encore un peu ici, mais si elle le voulait vraiment, il pouvait la ramener à la forteresse de Dunbroch. Assise, les yeux sur ses pieds à des mètres et des mètres du sol elle dit : « Pour vous faire pardonner, c’est à votre tour de parler de vous. On va faire comme si j’arrivais de nouveau à vous faire confiance, mais c’est pas le cas. Je me suis ouverte à vous, certes un peu rapidement mais je pense que vous devriez payer le même prix pour oublier cette histoire… Après tout j’ai la chance d’être en haut d’un pic avec le célèbre Sir Lancelot, quoi de mieux pour connaitre les exploits et anecdotes de la bouche même de l’homme qui a construit sa réputation. Par exemple, qu’est-ce qui a été embelli dans votre parcours ? Juste une comme ça. Et il y a dix ans ? Vous vous imaginiez à cette place là, à cet instant ? » demanda Mérida, un peu plus radoucie, balançant ses pieds dans le vide, fixant ce tapis de sapin et de chêne qui composaient la forêt de Dunbroch. Il lui devait bien ça. Elle voulait qu’il lui raconte des histoires, des épopées même, s’il en avait. A lui de se dévoiler plus que ce qu’on pouvait lire ou entendre à son sujet. Bien sûr, sa mère lui avait fait un bref topos de la situation des hommes qui venaient signer une alliance avec eux, mais elle en avait déjà oublié la moitié.

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MessageSujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell)   Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) Empty

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