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| Sujet: Re: Ecouter son coeur est la plus belle des déraisons (PV Mérida E. Bothwell) Jeu 1 Déc - 21:17 | |
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❝La plus belle des déraisons❞ Mérida E. Bothwell & Lance A. White-Knight J’avais confié à Mérida la moindre de mes pensées de manière sincère et très spontanée. La vie et ma mère d’adoption m’avaient toute deux appris que la Vérité et la Sincérité étaient deux vertus très importantes que chaque chevalier se devait de posséder. Malheureusement, je n’avais pas su en user avec sagesse. La princesse de Dunbroch avait raison en cela, je n’aurais pas dû lui mentir ! C’était lâche et terriblement mal placé de la part du jeune gentilhomme que je prétendais être. J’espérais cependant que mes dernières confessions suffiraient à la convaincre de ma bonne foi. Après mon long monologue, j’avais respecté le silence imposé par la future souveraine. Cela faisait beaucoup de choses à encaisser à la fois et je craignais que mes dernières paroles ne soient que la goutte d’eau qui ferait déborder le vase de sa patience et de sa clémence.
Ce jeune feu follet se révéla finalement être moins véhémente que ce à quoi je m’étais préparé. Elle me reprocha cependant de ne pas avoir jouer franc jeu avec elle dès le début. Trouver un lieu plus adéquat pour ce genre de conversation révélait selon ses dires de la bienséance. Je ne pouvais que lui donner raison. A peine avait-elle poser sa question, que je souriais de manière songeuse. Détournant mon attention de la jeune femme. Je tendis un bras dans un geste quelque peu théâtral vers le Soleil qui nous dardait de rayons printaniers si agréables.
- Je crois que voici la réponse à votre question ! Je ne pouvais pas décemment me permettre d’admirer une tel spectacle en votre compagnie. Je vous l’ai déjà dit, je ne supporte ni les mondanités de la Cour, ni ces grandes pièces trop sombres et trop bruyantes. Cet endroit me semble être un Paradis à nul autre pareil ! Je crois ne pas me tromper en pensant que vous partagez cette opinion !
Mettant alors la princesse devant un dilemme difficile, je suivais du regard les allées et revenues de Mérida. Je fus soulagé lorsque je vis mon feu follet s’asseoir au bord de la falaise. Elle me proposa alors de me livrer au petit jeu des confidences. Je ne pouvais dès lors qu’approuver d’un mouvement de tête. Après tout, elle m’avait ouvert des portes de bons nombres de secrets qui peuplaient son jardin secret. Il était de bonne guerre que je finisse par me prêter moi-même à ce petit jeu. Personnellement, je n’aimais pas trop parlé de mes prouesses. L’Humilité faisaient également partie de vertus nobles inhérentes à tous chevalier. Que pouvais-je raconter sur moi qui vaudrait qu’elle y prête la moindre attention ? Je me résolu finalement à la rejoindre et m’installa à ses côtés, en respectant cependant une distance qui ne violaient aucunement les lois de la bienséance.
- Très honnêtement, princesse Mérida, j’ignore quelles aventures je pourrais vous compter ! Pour être totalement franc avec vous, je n’ai jamais réellement compris cet engouement autour de ma personne et de mes exploits. Pour moi, il n’y a rien que j’ai accomplis qui n’ait été déjà accompli avec courage et dévotion par mes camarades de la Table Ronde ! Je ne mérite aucunement les louanges de la Cour.
Je soupirais légèrement songeant tristement à ces situations qui me mettaient tant mal à l’aise. Tout le monde me considérait comme un héros mais je n’avais rien fait d’héroïque. Le seul crédit que l’on pouvait porter à mes actions était d’avoir toujours obéis à mon souverain, Arthur le Juste, et de l’avoir toujours servi avec dévouement ! Je ne supportais pas ce tapage et c’est ce qui me poussait bien souvent à rejoindre la forêt de Brocéliande dès que j’en avais l’occasion. Ce n’était pas la réponse que Mérida attendait, je le savais parfaitement. Ce que la jeune femme voulait entendre c’était des récits héroïques de combat contre des bêtes monstrueuses et de conquête de cœur de jeune damoiselle en détresse. Je me résolus donc à me livrer au difficile exercice de la confidence.
- Pour répondre à votre question, non je ne m’attendais pas à ce que mon parcours de chevalier me conduirait à la place que j’occupe aujourd’hui. A vrai dire, j’ignorais très longtemps jusqu’à mes origines ! J’ai été enlevé durant mon enfance par une Dame à la fois douce et cruel que l’on nommait la Dame du Lac. J’ai été élevé comme un jeune homme noble au milieu d’un royaume aquatique merveilleux. Un jour, j’ai eu la chance de croiser sur ma route un sorcier très puissant du nom de Merlin l’Enchanteur. C’est lui qui m’a conduit auprès du jeune roi Arthur. Il prétendait que ma destinée était de servir ce jeune souverain comme le meilleur de chevaliers. J’ai obéis à cette prophétie, après tout qui étais-je pour oser contrer la volonté des dieux ? Voilà tout ce qui résume ma vie ! Tout comme vous, je n’ai pas eu le choix de ma destinée, c’est elle qui m’a choisi !
Je me relevais après quelques instants, admirant toujours l’artiste flamboyant qui se plaisait à nous éblouir et à briller de tous ses feux. Je pesais chacun de mes mots avant de les prononcer. Je savais en mon fort intérieur que je ne pouvais parler du véritable guide de mon courage, la reine Guenièvre ! Cela aurait été des plus mal placé, d’autant plus dans une conversation protocolaire. Je me contentais donc d’évoquer ma profonde admiration pour mon roi et mes nobles frères d’armes.
- Je ne l’ai jamais cependant jamais regretté ! Le roi Arthur est le meilleur des souverains et un ami de très grande valeur… Quant aux chevaliers de la Table Ronde. Oh si seulement vous pouviez les rencontrer. Je ne connais pas d’hommes plus braves et plus loyaux. Les exploits que chacun d’entre eux ont accompli mérite amplement leur place dans la légende arthurienne… Quant aux miens, et bien ils ont peut-être marqué l’histoire de la chevalerie eux aussi. Cependant, je crains de ternir la jolie image que les récits vous ont dévoilés. Je ne sais ce que je pourrais ajouter de plus !
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