Mais comment vous remercier ? (scamp&briar)

Il y aura peut-être quelque chose au menu ce soir.

Elle tournait son étroite paille dans son coktail, pensive. Il y avait des périodes plus difficile que d’autre, surtout au niveau de ses problèmes de sommeil. Anakin était chez son ami Marvin. Ca faisait déjà trois jours et deux nuits. Elle le récupérait demain, entre 8 heures et 18 heures. Elle verrait bien. L’homme avait insisté pour garder un peu le petit, le temps que Briar se remette du petit accident ménager passé récemment. Elle s’était endormie, debout, avec son enfant dans les bras. Encore une chance, c’est elle qui reçut le plus gros choc. C’est sa mère, qui heureusement est arrivée peu de temps après pour l’amener tout les deux à l’hôpital. Elle avait eu un bel hématome à l’arrière du crâne, mais rien d’alarmant. Ils ont pu sortir le lendemain après une nuit d’observation, admis en fin d’après-midi. Elle avait pourtant demandé à rester un peu plus longtemps. Elle n’avait plus envie de rentrer, ni même de s’occuper de son fils. A quoi bon, elle finirait par le tuer ou le rendre détraqué. Briar était angoissée à un haut point et tout ce qu’on avait trouvé comme solution pour elle, c’était de la faire rentrer avec une bonne dose de calmant. Ils faisaient leur travail comment dans cette ville ? Un petit séjour dans le service de psychiatrie ne lui aurait vraiment pas fait de mal. Mais il fallait qu’elle affronte son enfant et cette situation. Elle devait se remettre en selle. Marvin l’avait dépanné le temps qu’elle se remette, car ce n’était pas un petit coup qu’elle avait reçu à la tête, bien au contraire. Elle était encore plus fatigué et ses examens sont encore passé à la trappe. Briar-Rose allait encore refaire une année pour rien. A croire que la malédiction continuait en boucle encore une fois.

Pour sa dernière soirée en solitaire, elle la passa tout aussi seule, mais elle avait décidé de sortir un peu. Cela faisait un moment qu’elle était restée cloitrée chez elle, à lire ses cours à Anakin pour essayer de le faire dormir après manger ou le soir. Elle n’avait envie de voir personne et elle ne savait même plus qui elle aurait pu appeler pour se divertir un peu. Des amies, elle en avait vraiment ? Avec qui elle pouvait être elle-même. Elles ne se bousculaient pas dans sa tête en tout cas. Et en homme, c’était la catastrophe. Si, peut-être Marvin, mais il était occupé avec Anna. Et son fils techniquement aussi. La rousse s’était alors motivée à se rendre présentable pour une sortie sans vanité. Il n’y avait rien à la télé, et tout ce qu’elle pouvait posséder dans son immense demeure ne l’attira vraiment. Un verre au Rabbit, peut-être même deux. Allez, plusieurs. Elle trouverait bien des gens pour lui en payer, se disait-elle en effaçant du bout du doigt le rouge à lèvre qui débordait. Sinon, elle s’en paierait.

Au bar finalement, ce n’était pas la meilleure fournée de gentleman ou d’homme charmant en ce vendredi soir. C’était dommage. Ou peut-être que c’était mieux finalement. Elle n’avait pas envie ce soir. Un homme était assis à côté d’elle au bar, et il épluchait ses pistaches en tapant parfois dessus du poing, faisant vibrer le comptoir. Il était rustre, ragoutant, et bruyant. Elle trainait sur des sites via son téléphone, et grinçait déjà des dents. Elle était bien sûr trop fière pour changer de place. Déjà son deuxième cocktail et elle n’arrivait pas à l’oublier. Soudain, une coquille sauta sur l’écran de son téléphone. Ce fut à elle de frapper du poing sur le comptoir : « Ho ! C’est pas bientôt fini. T’es pas tout seul gros con dans ce bar, s’emporta t-elle plus qu’elle ne le voulait, jurant avec son allure de princesse qui lui valait sa réputation. Je vais te dire simplement les choses pour ton petit crâne d’australopithèque. Ecoute bien : soit t’arrête, soit tu te casses sinon…
_Sinon quoi ? » se redressa l’homme qui déjà la dominait de sa hauteur et sa largeur, toujours assis. Briar-Rose leva les yeux pour mieux le jauger et elle aurait pu se dégonfler et être plus raisonnable. Elle lui vida son verre en plein visage. Son tabouret grinça, provoquant un silence dans le pub et la bête s’éleva telle une montagne en face de la rousse qui avait sauté de son siège, prête à se défendre. Ou plutôt fuir. Elle évita de justesse les paluches de l’homme qui cherchait à la bousculé, un petit sourire amusée aux lèvres. Il finit malheureusement par lui attraper le bras, ses doigts comme des serres de rapace sur un rongeur. Son regard mauvais et hautain avait laissé place à la panique. Elle se débattit, lui enfonçant ses ongles dans la main pour se libérer. Rien. Elle tenta un doigt après l’autre mais il lui chopait déjà le visage avec la même force. « Vas y, fais toi plaisir. C’est tellement facile » lui siffla t-elle, essayant en vain de se dégager. Pour le coup, elle s’était mise dans le pétrin et la rageuse de barmaid n’était plus à Storybrooke. Elle lui aurait été utile pour une fois.

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Il y aura peut-être quelque chose au menu ce soir.

Briar était vraiment en mauvaise posture. Elle sentait le coup venir et la douleur. Elle allait rapidement regretter son sacré caractère. Ce ne serait pas la première fois qu’un homme la giflait ou lui mettait une belle torgnole. Elle attendait sa sentence, alors elle ferma les yeux et son visage grimaçait d’avance de douleur. Par miracle le coup ne vint pas et avant même qu’elle puisse le réalisé, elle se sentit légèrement secouée. Le rustre bonhomme venait d’être intercepté et elle avait était emportée dans le mouvement jusqu’à ce qu’il la lâche. Elle recula d’un pas pour être sûr qu’il ne l’attrape pas à nouveau. Briar se pinça les lèvres pour ne pas rire. Je mérite des claques quand même. Il est un peu sévère avec ce pauvre homme qui n’a rien appris de la bonne éducation. Pour elle, il y avait des femmes qu’on pouvait frapper. Elle la première par exemple. Elle avait conscience que son attitude pouvait en rendre fou de rage plus d’un. Après, c’est un sourire qu’elle ne put retenir pour le coup. Qui ne savait pas que la jeune mère de Storybrooke aimait qu’on la traite comme une princesse. La situation était quelque peu chevaleresque. La rousse s’amusait comme une enfant. Elle qui pensait passer une soirée bien triste, finalement il y aurait peut-être quelque chose qui valait la peine de se déplacer. Pour conclure, la demoiselle était fière. Elle rajusta ses habits et quelques mains dans les cheveux pour redonner un peu d’ordre à sa crinière. Son sauveur demanda des excuses pour elle à l’autre écraseur de pistache. Ce dernier devait avoir l’envie rageuse de la tuer alors qu’elle le regardait avec suffisance et un sourire abject. Elle gagnait la partie et elle ne cachait pas sa fierté. Non ma suffisance. J’ai toujours raison. Je suis toujours la plus belle. La plus … Bref, je suis un happy-ever-after. En fait on me donnait juste raison. J’aime qu’on prenne mon parti.

L’homme finit par quitter le bar en trombe. Elle n’avait pas suivit le reste, trop occupé à se délecter de la situation. Il ne l’avait pas frapper et malgré le fait que c’est elle qui lui avait envoyé le verre en pleine visage, c’était elle qu’on plaignait. Elle l’avait suivit du regard, faisant un petit signe de la main pour lui dire au revoir avec ironie. Ses grands yeux verts se posèrent alors sur le brun. Il lui proposait un verre. Du moins c’est ce qu’elle compris. Un rictus narquois s’étira sur ses lèvres pleines. Elle se mit à le dévisager de la tête aux pieds comme elle l’aurait fait d’une paire de chaussure. Elle ne s’en cachait pas. Elle le jugeait et cela émanait de son attitude et sa posture. Pas mal… Héroïque et pas mal… Mais est-ce que t’es riche ?

Elle opina du chef avec un sourire plus timide et reprit place sur une des chaises hautes au bar. Pas un mot et elle s’était assise en continuant de l’observer. Elle jaugeait encore, curieuse et qu’elle aimait apprécier certain moment. Comme ceux ou deux personne se découvrent et s’apprivoisent. Elle aimait aussi se faire une première idée du personnage et voir ce qu’il pouvait cacher. A trop vouloir chercher son « prince », c’en était devenu un triste jeu pour lui faire oublier certaines ombres de son esprits qui voilait des vérités qu’elle n’était pas prête à assumer. Enfin, elle avait fini par s’en faire une idée et comprendre d’où venait Anakin. Finalement, elle n’aurait eu aucun droit sur sa vie. Elle finit par se moquer un peu de tout. Une envie de tout laisser couler et foutre en l’air. L’animateur radio tombait à pic, ou peut-être au mauvais moment. Tout dépendait sur quelle chaise on se trouvait. Après, elle avait toujours été ainsi, mais ces derniers temps c’était pire. D’où son attitude avec l’homme. Sa réaction était disproportionnée mais elle n’avait cure des conséquences. Je veux faire ce que je veux. Et là, je veux savoir ce que je peux faire de lui…
« Je tiens à dire que si j’accepte ce verre c’est parce que vous me l’offrez, délia t-elle enfin sa langue. Ce fut un mérite et un honneur pour ce verre, il ne peut être remplacé, étrécit-elle pour donner plus de conviction à son discours ridicule. C’est un sacrifice que je ne regrette pas. » Le serveur arriva vers eux et Briar lui fit un sourire figée de petite enfant, en faisant un signe de tête en direction de Scamp. Le barman avait compris. Elle voulait un douze ans d’âge. Si elle pouvait se faire offrir une boisson elle profitait pour en prendre des raffinés. Puis c’était juste histoire de faire payer le gars. Et ça, le barman le sait aussi. Elle lissa le pans de sa robe qui lui arrivait aux genoux. Attrapant son sac à main pour trouver son miroir de poche, elle se mira un instant pour vérifier sa toilette. Sans lui porter d’attention, elle lui demanda : « Alors comme ça, ça vous arrive souvent de rappeler aux gens qu’il ne faut pas taper les femmes, si douces et sans défenses, mima t-elle la femme déplorée avant de sourire. Et de leur offrir un verre ? Ou c’est juste pour moi ? ». Le maquillage était bien, les cheveux, ça passait. Elle replaça encore quelques mèches et posa enfin ses yeux sur lui. Avant même qu’il ne puisse parler, elle ajouta : « Une autre question. Ca va me couter cher toutes ces attentions que vous venez d’avoir ? Sauver mon beau visage et me payer un verre ? Je vous remercie c’est vrai. Mais je ne vous dois rien, qu’on soit d’accord. Je ne suis redevable envers personne. » étira t-elle ses lèvres en un sourire mauvais et sûre d’elle.

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Il y aura peut-être quelque chose au menu ce soir.

Briar avait presque vu sa vie défilée. Du moins les heures d’entretient qu’elle mettait pour paraitre encore plus jolie qu’elle ne l’était, être réduit à néant pour des mois. Heureusement, quelqu’un la sorti tout juste du pétrin. De la douleur physique et psychologique d’être défigurée d’un coup de point qu’elle méritait sûrement un peu. Scamp, un bel homme dont elle ne connaissait pas encore le nom était venu lui prêter main forte et la libéra. Il lui proposa même de remplacer son verre si durement sacrifié. Ah, qu’elle appréciait ce genre de geste héroïque. En mère célibataire, elle était très sensible à ce genre de manifestation et une vague d’hormone l’inonda. Or, elle n’était pas non plus d’humeur… Elle ne savait pas trop quoi en penser. Elle était ravie d’avoir attirer la bienveillance d’un tel homme à ce moment t de sa vie, mais d’un autre côté, elle était lassée. Finalement, elle n’avait si envie que ça de parler à qui que ce soit. Un verre en solitaire lui aurait simplement suffit. Je le vois venir. Je vais lui demander pourquoi il fait ça, et il va me dire qu’il me trouve joli, ou un truc comme ça…

Elle était attablée au comptoir aux côté de son chevalier de ce soir. Vérifiant sa toilette, elle lui avait alors demandé s’il lui arrivait si souvent d’aider de pauvres et insolentes demoiselle en détresse comme elle. Bien sûr, elle pensa à lui rappeler que ce n’était pas parce qu’il l’avait aidé qu’il devait la considérer comme redevable. Pire encore… Acquise. Même si je dirais vraiment pas non même à quelques heures d’attention de sa part en toute intimité. Son miroir de poche claqua la fin de son discours alors qu’elle le dardait de ses yeux clairs. Elle le glissa dans sa pochette et attrapa le verre de bourbon qu’on venait de lui servir. Il lui confia ne pas laisser une femme se laisser frapper sans rien faire. Briar détourna son regard en hochant la tête, pensive. Un homme bon. C’est déjà ça. Il n’a pas grimacé quand j’ai commandé un douze ans d’âge. C’est bien parti… Elle aurait aimé répliqué qu’il n’avait pas à payer ce verre à la place d’un rustre sans éducation, mais qu’il le faisait quand même. Elle se mordit la lèvre pour ne rien dire et surtout ne pas le cracher avec du venin. Mais une chose ne passerait pas. Sa dette ! Quelle dette bordel ?! Y’en a pas. Point. « Je ne vous suis pas redevable. Je ne vous ai pas regardé et je n’ai encore moins demandé d’aide. Vous avez agis gratuitement. J’ai non plus jamais dis que quelqu’un devait payer ce verre. J’ai rien dis, ni réclamer. Je ne dois rien » se dandinait-elle mutine et amusée, sur-jouant un peu ses prétentions par provocation. Puis Scamp vint faire un toast. Elle leva son verre et vint doucement le trinquer contre celui de l’homme : « Merci. » murmura t-elle avant d’en prendre une gorgée.

C’était presque parfait grimaça t-elle en reposant son verre. Il aurait pu ne même pas le dire du tout que j’aurais mieux apprécié. Il inspirait plutôt l’intelligence pourtant… Ca m’apprendra à être si jolie. « J’espère que vous irez plus loin que cette idée. Vous m’apprenez rien en me disant que je suis magnifique. Vous imaginez bien que j’ai l’entendre des millions de foi. Vu ce dont vous avez été capable plutôt je m’attendais à mieux. Faites mieux, l’invectiva t-elle. J’aimerai beaucoup que vous arriviez à obtenir mon numéro avant de partir. » le défia t-elle avec un sourire espiègle avant de reprendre une gorgée de son bourbon. « Présentations : Briar-Rose, chieuse, riche et jolie. Et vous ? A part preux chevalier. Voyons voir si ma beauté est à la hauteur de votre personne et si vous la mériter. J’espère que oui.» lui tendit-elle la main pour symboliser leur rencontre. Un rictus se dessina sur ses lèvres pleines. « Après tout, j’ai rien d’autre à faire pour l’instant... » lui annonçait-elle la couleur de son caractère et ses exigences. Aurait-il le courage de se confronter à l’emmerdement que je pouvais être. Tu vas partir, te coucher ou asseoir ton autorité. Fais gaffe, je mords...

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