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 [Flashback] Démasquer les importeurs (PV G. Milovan Raspoutine)

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Marvin H. Kandinski
Marvin H. Kandinski


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MessageSujet: [Flashback] Démasquer les importeurs (PV G. Milovan Raspoutine)    [Flashback] Démasquer les importeurs (PV G. Milovan Raspoutine)  EmptySam 3 Oct - 13:54


 
❝Démasquer les imposteurs❞
  Marvin E. Kandinski & G. Milovan Raspoutine


Voilà plus de trois semaines que mes camarades et moi résidions à la cour du tsar de Nicolas II. Ces semaines étaient les plus douces et les plus paisibles que nous ayons passées depuis une éternité. Sur cet îlot paisible, tous nos soucis et nos préoccupations s’étaient noyées dans un océan de paix et de bienveillance. Les sons assourdissants des canons et des fusils avaient cédé leur place aux mélodies joyeuses des bals de la Cour. Le froid et la faim n’étaient plus que de lointains souvenirs. Nous avions tout à loisir de nous réchauffer au coin de feux de cheminée ou de nous délecter de délicieux saumons et harengs fraîchement péchés. Nos journées étaient rythmées par les rires et les jeux que nous partagions avec les jeunes grandes-duchesses et grand-duc. Nous avions choisis la vie et l’avenir plutôt que la mort et le désespoir. Nous aimions sincèrement ces jeunes prince et princesses et avions fait le serment de les protéger jusqu’au bout.

Car s’il est vrai que nous étions loin de la guerre et de ses malheurs, nous n’étions pourtant pas étrangers au danger. La menace était bien réelle et les rumeurs de révolutions se multipliaient en ces temps troublés. Pour Skipper cela ne faisait aucun doute, la menace a déjà un nom : Grigori Raspoutine. Le mage avait déjà ensorcelé la cour et les héritiers Romanov et mon commandant n’arrivait pas à l’accepter. Il l’observait, l’écoutait avec attention parler à nos petits protégés, il guettait sans cesse ses mouvements dans le but de pouvoir percer un jour son projet diabolique de renversement du pouvoir impérial. De mon côté, je regardais la situation d’un air plutôt amusé. Je connais les psychoses auxquelles Skipper s’amuse à se prêter et celle-là ne me semble qu’une crise passagère de plus En lieutenant loyal et dévoué que je suis, je restais pourtant aux côtés de mon supérieur partageant ses confidences d’un air entendu. Aujourd’hui encore, je me tenais à ses côtés l’écoutant distraitement alors que je regarde notre jeune Private s’amuser avec le grand-duc Alexis dans le salon. Olga et Anastasia sont quant à elle plongées dans une conversation avec leur grand ami Raspoutine.

« Cela ne peut pas continuer comme ça Kowalski. Il faut trouver un moyen d’en finir une bonne fois pour toute avec ce sorcier diabolique »

« Commandant, il est vrai que ce charlatan a su envoûter la famille impériale et les courtisans mais de là à le considérer comme une menace…. Ce n’est qu’un profiteur qui décrédibilise à lui seul toute la dynastie des Romanov. La famille impériale s’en rendra très rapidement compte et finira par le chasser de la cour. »

« Alors c’est ça ta solution ? Rester tranquillement les nageoires croisées pendant que ce moins que rien met les vies de nos petits protégés en danger ? Nous sommes des soldats au service du tsar Kowalski, nous n’allons pas attendre que des civils prennent des initiatives à notre place. Il faut agir et le plus vite sera le mieux »

« Ce qui m’inquiète le plus commandant, déclara notre jeune recrue qui venait de nous rejoindre, c’est le pauvre petit prince. Il est malade et j’ai peur qui lui arrive quelque chose de grave. »

« Nous en avons tous peur Private, répondais-je tout en soupirant, la vraie menace pour le tsar serait de perdre l’héritier de la couronne de Russie. C’est d’ailleurs pour cette raison que ce prétendu mage et ses tours de magie… »

Je m’arrête alors subitement de parler. Une idée vient de me traverser l’esprit. Une idée délicieuse qui pourrait nous permettre de nous débarrasser de Raspoutine rapidement et sans effusion de sang. Il fallait trouver un remède, scientifique et radical, qui parviendrait à égaler les sorts du mage. Il est vrai que les médecins avaient échoués jusqu’ici mais aucun d’eux ne possédaient ma connaissance et ma clairvoyance. Ma décision était prise mais je savais à quel point Skipper craignait le résultat de mes expériences. Il n’apprécierait pas de me voir examiner le prince ou tenter de le soigner. Je pris alors la décision de mener cette mission en solo… Non pas exactement. Private était là pour m’assister. Durant la soirée, je lui demandais de glisser un somnifère dans la boisson du prince dans le but de le faire dormir profondément en garantissant mon anonymat.

Le soir venu, lorsque tout le monde fut assoupi, je me glissais discrètement dans sa chambre avec le matériel adéquat. Je m’approchais ensuite de son lit, un sourire attendri au coin du bec. J'aimais beaucoup ce petit garçon et j'appréciais de le voir si paisible traverser avec courage l'épreuve de la maladie. Je connaissais la situation de santé du jeune tsarévitch. Le garçon était atteint d’hémophilie et était souvent en proie à des fièvres, des maux de tête et des douleurs insoutenables. Je posais ma nageoire sur son front qui n’était heureusement pas brûlant. J’ouvrais alors ma trousse médicale et en sort un stéthoscope, un tensiomètre et un thermomètre de mon invention. Après un bref examen médical, j’entendis soudainement du bruit dans le couloir. Une personne se dirigeait lentement vers la chambre du prince. Vite, je rangeai et glissai mon matériel sous le lit et me glissais au fond du lit d’Alexis, comme tout fidèle animal de compagnie. Je regardais la porte s’ouvrir et laisser pénétrer Raspoutine dans la pièce. Je souriais intérieurement, fier d’avoir su réagir si vite. Je ne m’étais cependant pas rendu compte que dans la précipitation, j’avais laissé par mégarde mon thermomètre miniature ainsi que mon magnétophone ou j’enregistrais toute mes observations.

 
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L. Faust Basarab
L. Faust Basarab


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MessageSujet: Re: [Flashback] Démasquer les importeurs (PV G. Milovan Raspoutine)    [Flashback] Démasquer les importeurs (PV G. Milovan Raspoutine)  EmptyMar 5 Jan - 5:03


G. Milovan

Raspoutine

Aburd
 
Les gens ? Je ne les aime que lorsqu'ils scandent mon nom, tous plus assoiffés les uns que les autres par leurs désirs futiles et leurs regards fascinés. Qu'ils me regardent, tous, enviant ce charisme sombre qui les emprisonne si facilement, souhaitant être touché par la grâce du grand Raspoutine. Celui qui sait. Guérisseur de la cour, jouissant du confortable siège de la popularité, je menais mes douces folies dans les plus hautes sphères russes. J'imposais mon rythme, déplorant la royauté avec un quotidien de débauche anéantissant les règles mêmes de la bienséance, envahissant par la même occasion les ragots et les stupides commérages des idioties humaines. Il y avait bien sûr la crainte que je représentais. Ce regard fou, perçant les âmes et écrasant les moins téméraires, cette prestance envoûtante du génie reconnu, du sage partageant savoir et intelligence à travers chaque connerie qui oserait prononcer. Ce côté hirsute avec ma longue barbe de jais, cette violence dévastatrice émanant de cette folie attractive. Puis, il y avait l'amour que je représentais. Ce mystère perdu dans une mélancolie attachante qui ne fait qu'alimenter les désirs maternels d'un jour réussir, à résoudre l'énigme pour soigner la souffrance constante d'une réalité assourdissante. Et ce, même en sachant que ça n'arrivera pas. Ainsi, les avis se dispersent mais une chose est sûre, tout le monde s'adonne à offrir aux yeux de tous son opinion sur l'improbable personne que je suis. Et je les laisse faire. Riant dans mon machiavélisme absurde et à peine conscient. Je les laisse rire de moi, jouir de moi. Qu'ils me haïssent, qu'ils m'idéalisent, qu'ils meurent ou vivent pour moi, ça ne fait aucune différence. Car peu importe ce qu'ils peuvent imaginer de moi, je serais toujours pire.

Avec la popularité et une telle supériorité sur mes connaissances alchimiques, médicales et culturelles, mon arrogance s'est affûtée à l'esprit de mon grand génie. Envahissante, absurde et désagréable pour autrui. Mais là encore, j'en avais que faire. La magie que je possédais entre mes mains n'avait pas pour but de détruire, mais je devais bien avouer que cela m'arrangeait qu'ils le pensent tous. Je ne suis pas foncièrement mauvais, ni bon d'ailleurs, je ne suis que le simple résultat de ce vomi sociétal. Je ne suis que le fruit sale et amer qui vient en réponse à cette foutue naïveté commune. Les idiots, les pauvres en manque d'éducation, les riches qui s'ennuient, tout le monde placent une certaine fascination malsaine pour les miracles. Pour cet espoir qu'il existe quelque part, quelque chose de plus merveilleux que le monde encore. Ils s'adonnent aux arts, à la religion, à tout et n'importe quoi pourvu qu'il y ait du rêve dedans. De l'espoir. Est-ce alors un mal d'utiliser cette étincelle qui brille dans leurs yeux ? D'être cet espoir, d'apporter un peu de magie dans les étoiles de leurs rêves ? Convaincu de mes actes, mon seul doute résonnait dans la psychologie même du fou. Si je l'étais, je ne pourrais discerner la raison de la lubie et cette première pensée m'effraya.

« Vous rendez-vous compte, très chère Anastasia ? Imaginez un instant que toutes vos croyances, vos habitudes, vos émotions. Que tout ce qui vous caractérise ne soit qu'un mensonge. D'un claquement de doigt, vous ne serez plus apte à décerner le monde tel qu'il est. Et c'est ce qu'on nomme la folie. »

Les grands yeux bleus de la petite Anastasia brillaient avec passion tandis qu'elle tapait du coude sa chère sœur qui écoutait avec moins d'attention les élucubrations d'un vieux fou tel que moi. La jeune rouquine avait toujours été ma préférée. Sa curiosité, son intelligence, cet air mystique et acerbe que les enfants ont parfois lorsqu'ils comprennent les rouages des mœurs civilisés. J'avais passé la journée à flâner entre discussion et promenade silencieuse dans un état de flegme inspirant. Une paix calme et sereine à travers une certaine lucidité bienheureuse d'être, pour une fois, confiante. Mais très vite l'ennui du jour se faisait entendre, et l'humanité hurlait aux douceurs nocturnes, aux désirs malsains, au sexe débridé de toute limite, à l'illégale débauche libertine. La lumière s'essouffla sur la Russie, les enfants s'endormirent et le silence régnait dans les rues d'une civilisation qui ne peut que se cacher pour être telle qu'elle est : dépravée. Il ne me restait plus qu'une seule chose à faire, passer voir Alexis pour vérifier son état pour la nuit. Fumant le tabac en pipe, déambulant dans les immenses couloirs luxueux du palais, je trépassais chaque pièce dans un amas de fumée sous le silence merveilleux de la discrétion féline. Saluant les quelques gardes avec un certain entrain impatient de s'abandonner aux délices de l'ivresse et de l'enivrement lubrique du monde de la nuit. Je pénétrais lentement dans la chambre du tsarvéritch, m'approchant du jeune enfant et le regardant un instant dormir avant de poser ma main bienveillante sur son front. Je détachais mon regard de mon professionnalisme improbable pour ramasser un magnétophone qui jonchait sur le sol. Dès lors, je m'asseyais sur le rebord du lit, cherchant à l'allumer, tentant vainement d'appuyer sur les boutons pour y trouver le bon.  



(c) ystananas


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