AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  Tumblr  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -34%
-34% LG OLED55B3 – TV OLED 4K 55″ 2023 ...
Voir le deal
919 €

Partagez
 

 Professeurs particuliers. [Briar&Milovan]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

L. Faust Basarab
L. Faust Basarab


Messages : 121
Cœurs enchantés : 770
Humeur : Climatique.


Feuille de personnage
Objets magiques:

Professeurs particuliers. [Briar&Milovan] Empty
MessageSujet: Professeurs particuliers. [Briar&Milovan]   Professeurs particuliers. [Briar&Milovan] EmptyDim 31 Jan - 18:11

 

Fuck ! I'm fucking late. Fuck !
ft. Briar-Rose Woods
"Être ou ne pas être. Telle est la question."
William Shakespeare.

L'urgence active tous mes gestes brouillons et je fais quinze fois le tour de moi-même en réfléchissant si je n'oublie pas quelque chose d'important. Un peu étourdi, je cherche partout mes affaires, retournant mes coussins de canapé, balançant mes vêtements qui traînent et tirant d'un coup de pied qui n'avait rien de bien sportif les encombrements faisant obstacle à ma recherche. J'enfouis mon crâne rasé dans les profondeurs absurdes de mes nombreux plaids qui me protègent du froid nocturne, je retourne ma maison pour choper les quelques gélules de drogues qui traînent, mes clopes et mes clés. Mon téléphone vibre inlassablement sur la table et alors que je me sens fin prêt, mes affaires rassemblées sur le plan de travail de ma cuisine, j'attrape mon portable pour le mettre dans ma poche. Foutue connerie, le téléphone tombe au sol et je crois l'avoir cassé tandis que je réalise enfin que je n'avais sur moi qu'un boxer, sale qui plus est. La paume de main vient s'écraser sur mon front et je m'empresse de retirer mon seul habit pour me glisser sous la douche. Tant pis pour le retard, tant pis pour l'urgence, après tout quel dealer pouvait se vanter de ne jamais être en retard ?

Propre, farfouillant dans mes tiroirs pour trouver de quoi me vêtir, j'enfilais un boxer tout neuf, des longues chaussettes grises qui rappelaient alors mon côté sportif inexistant, un jean large et un t-shirt blanc pas si large que ça mais dans lequel mon torse nageait comme un poisson rouge dans l'océan. Je remerciais ce nouveau monde pour m'avoir fait presque imberbe car ça me faisait gagner un temps monstrueux. On ne se doutait pas, à l'époque, du travail titanesque qu'il fallait pour entretenir ma fameuse, et réputée, barbe de jais. J'enfilais ma veste et je rangeais soigneusement toutes mes affaires dans mes poches avant de partir. Bloquant mes oreilles par mon casque pour échapper à tous les bruits de vie qui pourraient m'envahir et m'agresser sur le chemin, j'en profitais pour relire les nombreux messages de Briar qui appelait au secours dans son éternel jargon de menace affective digne de la représentation clichée de sa jeunesse. Une génération dont j'étais censé faire parti mais qui ne me semblait pourtant pas si proche de moi qu'elle l'était des autres. Un peu comme si j'avais trié dans cet amas bordélique de stéréotypes et que je n'avais choisi que ceux qui m'arrangeaient réellement. Ainsi j'étais vieux et sage quand il fallait donner une morale et jeune et con quand on m'emmerdait un peu trop sur la véracité de mes arguments improbables. Être fou ça pouvait être utile, et c'était involontairement que je laissais ma raison fuir ou intervenir dans le contexte. Putain de logique à la con.

Une main dans la poche, l'autre armé d'une clope, je traversais la ville sans me soucier d'autrui, traçant ma route dans un rythme alimenté par la drogue et l'empressement de mon retard. Bousculant quelques personnes sans ma retourner, je n'avais que le son de ma musique pour agir en fond à mes pas hâtifs, laissant le vide capturer les râlements et autres grognements des passants mécontents. Je n'avais pas le temps de m'occuper des autres, pas l'envie non plus, trop occupé à marcher dans mes pensées oppressantes. S'il y avait bien une chose que la drogue faisait toujours, c'était bien de rendre mon esprit plus vif sur les questionnements futiles d'une existence tout aussi utile. Enfin je débarquais sur le campus de l'université, les regards se jetaient sur moi dans des rires soufflés qu'on pouvait entendre parfois quand on assistait à l'arrivée magistrale d'un clown au beau milieu d'un enterrement. Entre le désespoir et l'amusement, je pouvais voir la rousse s'agiter au loin. Je me hâtais pour arriver à sa hauteur, la saluant d'une main dans la même habitude que les indiens avaient de se saluer respectueusement.


« Je suis là. J'ai été retardé par quelques recherches importantes. »

Loin de moi le désir de mentir car il était vrai que la recherche de mes clés et du reste de mes affaires était importante. Après si elle l'était au point d'arriver en retard, ça, c'était une autre question. Il fallait savoir décoder mes mots, pas que je le faisais nécessairement exprès, juste que je n'avais que ces codes de langages là, ayant oublié les autres, ou ne les ayant jamais appris. Pour ajuster et prouver mon effet dramatique, je cherchais dans mes poches les fameuses pilules commandées. On pouvait croire que je surjouais alors, taquinant la rousse d'une attente qui n'avait que trop duré mais je cherchais réellement dans toutes mes poches sans rien trouver. Je commençais un peu à paniquer quand mes certitudes s'envolaient à la fin des premières tentatives sur chacune de mes poches.

« Merde, j'étais sûr qu'elles étaient dans cette poche. Peut-être celle-là, attends. »

Je continuais mes recherches et soudain le rappel survient. Dès lors, une vision défile devant mes yeux et je me revois poser les pilules durement acquises sur la table de mon salon tandis que le reste était soigneusement dispersé sur le plan de travail de ma cuisine. À nouveau ma main venait se coller sur mon front et je me répandais d'excuses face à une Briar qui avait donc attendu pour rien.

« Je suis désolé, tout est resté chez moi. »

Éclair de génie ou alors instinct de survie, je me protégeais d'avance juste dans le doute avant de reprendre pour sauver la mise.

« Mais c'est une université, doit bien avoir un laboratoire dans le coin ? »

Un immense sourire sur les lèvres, des yeux de chien battu et un espoir enfantin de m'en sortir indemne.



Dernière édition par G. Milovan Raspoutine le Jeu 4 Fév - 17:59, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Admin
Briar-Rose Woods
Briar-Rose Woods


Messages : 1012
Cœurs enchantés : 2516


Feuille de personnage
Objets magiques:

Professeurs particuliers. [Briar&Milovan] Empty
MessageSujet: Re: Professeurs particuliers. [Briar&Milovan]   Professeurs particuliers. [Briar&Milovan] EmptyMer 3 Fév - 22:57

Professeurs Particuliers
G. Milovan Raspoutine & Briar-Rose Woods

Dans le petit café des étudiants qui étaient souvent bondé vu qu’il se trouvait en plein milieu du campus, Briar-Rose attendait patiemment. Du moins tant qu’elle avait son café au lait pour la tenir. La fatigue commençait à pointer le bout de son nez. Cela avait commencé par son devoir de Musicologie où toutes les dernières phrases avaient été rageusement rayés. Elle n’arrivait plus à écrire une phrase correcte. Puis son livre sur l’histoire de la musique et instruments ethniques où elle butait sur le premier paragraphe sans comprendre.  

Quatre café plus tard, celui qui aurait pu la sauver et avoir 1% de chance en plus de réussir son année en rendant son devoir dans les temps n’était toujours pas là. Entre deux parties de Cartes Magic sur son téléphone (car elle n’arrivait plus à travailler) elle envoyait des message à Milovan. Une fois sur trois il était en retard et des fois plus que d’autre. Elle s’y était prise à l’avance dans sa commande pourtant. A croire que même en prévenant, cela ne servirait à rien, ce jeune homme se faisait désirer. La personne qui pouvait jouer à ce jeu c’était elle et elle seule. Il lui envoyait rarement des messages pour la rassurer qui plus est. Elle pestait et grognait mais doucement. Elle préférait tout garder lorsqu’il serait là. S’il était là. Elle resta simplement autoritaire dans ses SMS, lui promettant de le faire souffrir s’il tardait encore. Le joueur en ligne la battit aux cartes. Et pourtant son stratège était parfait. Il eut simplement de la chance ! Elle quitta le jeu et se lâcha sur le Sorcier qui pouvait contrer sa malédiction du sommeil. Des insultes, des menaces elle espérait qu’il arriverait pour pouvoir exécuter chacune de ses phrases assassines.

« Je te préviens, plus tu prendras du temps et moins je paierais ! -10% à chaque heure de retard. Les quarts d’heure comptent ! T’as déjà 1h30 de retard ». Elle renvoya à la suite : « Ah et je te frappe dès que t’arrive ! Si je m’endors au campus, je te retrouve et je te ferai dormir pour l’éternité ! Le prends pas à la légère ça me connait ! »

Elle jeta le cellulaire sur son devoir inachevé. Un jeune étudiant pas trop mal mais à l’allure et l’attitude machiste et trop confiant pour l’humeur massacrante de la rousse arriva à sa table. Il avait un magnifique sourire de prédateur en chasse. Sauf que Briar n’était pas une proie, mais à cet instant un féroce prédateur aussi. Un glouton plus précisément qui n’avait peur d’aucun autre animal.
« Salut toi, je voulais savoir-, tira t-il la chaise en face de Briar.
_Non ma bouche ne me sers pas qu’à sucer ! Et elle va gentiment de demander de partir, ramena t-elle la chaise sous la table d’un mouvement de pied et siffle les dents serrés : Dégage !
_Salope, claqua la voix du jeune homme qui s’en allait.
_Pas plus que ta soeur ! » beugla t-elle essayant d’ignorer les regards qu’elle avait pu attirer. Elle avait beaucoup de mal à se contrôler en ce moment avec les forces obscures qui influençaient les « purs » habitant de Storybrooke. Bien sûr la demoiselle ne sachant rien avait mis ça sur le compte d’une petite dépression naissante ou d’une vague de baby-blues.

Le crâne d’oeuf arriva alors, coupant la foule d’étudiant grouillante autour des tables, leur café ou soda à la main. Il se démarquait par sa taille, sa dégaine et son charisme qu’elle ne pouvait nier. Un charisme étrange, mais présent ! Son sourcil droit s’arqua sur un regard noir légèrement incandescent comme des braises. Dès qu’il fut à sa portée, elle attrapa son ouvrage pour le battre d’un coup violent contre l’épaule. Une partie du marché venait d’être remplie. Il devait remplir la sienne. Après lui avoir fait comprendre que « ce n’était pas trop tôt ! » il la fit languir comme aucun homme ne pouvait le faire à part lui. La rage montait et lui brulait la gorge. Comme si il n’avait pas assez joué avec ses nerfs, il cherchait le produit miracle du plus grand mal de la princesse endormie.
« C’est vraiment pas drôle, grogna t-elle les jointures de ses phalanges blanches tant elle serrait son livre. Dépêche toi, car sinon je te paie rien » finit-elle de râler pour expulser la rage débordante de son humeur.

Les yeux ronds comme des billes, elle fixait Milovan, gérant une tornade d’émotion : la colère, le désespoir, la déception, … Elle inspira profondément et commença calmement, même si certaine tonalité dans sa voix montrait ses humeurs : « Franchement j’ai envie de crier et de hurler, mais surtout de t’arracher ta tête de petit emmerdeur, siffla t-elle la mâchoire soudée. Je vais peut-être tout faire en même temps et je te laisse de l’avance pour fuir… ». Il évoqua alors que dans une université il y avait des laboratoires, ce qui stoppa Briar-Rose dans son élan, l’ouvrage brandit à nouveau pour lui infliger son courroux. Sceptique et figé dans sa position offensive, elle le jaugea enfin plutôt elle essayait de décortiquer l’esprit de Milovan, savoir où il voulait en venir.
« Oui bien sûr qu’il y en a mais pourquoi ? … Non j’ai compris, c’est bon ! » finit-elle par connecter son traducteur. Elle secoua la tête exaspérée. Qu’il retourne chez lui serait plus simple et irait peut-être bien plus vite, se raisonnait-elle. Mais alors elle pensa à son professeur de science du chaos qui se moquait d’elle et la traitait trop souvent avec son complexe autoritaire de Professeur qui détenait diplôme et savoir. Sans préciser qu’il touchait une misère et devait supporter des élèves dont certains « fumistes » comme elle était qualifiée. Il était aussi professeur de physique et chimie. Il était soudainement très tentant de faire un pied de nez à son arrogance en bidouillant des drogue dans ses labos. Un rictus s’étira sur les lèvres pleines de Briar. Elle finit son geste et l’assena de deux coups de livres et emballa ses affaires.

Elle le guida dans le campus et après facilement une dizaine de minutes à tourner dans les couloirs, traversant des cours avec trois arbres qui se battaient en duel, prendre des petits chemins dérobés, changer de bâtiment, ils arrivèrent dans le complexe des sciences.
« Marche pas trop près de moi, je ne voudrais pas qu’on s’imagine des trucs sur moi » le poussa t-elle gentiment d’une longueur de bras, traversant tout les deux un couloir haut de plafond et tapissé de fenêtres tout le long qui donnait sur les terrain de sport et le gymnase.

Les numéros défilaient à côté des portes closes. Il y avait un calme qu’on pouvait entendre que les pas des deuxx protagonistes. Elle s’arrêta enfin devant la porte ou l’écriteau « LB045 » ne tenait que par un clou et se balançait à la verticale. Elle abaissa la poignée. La porte était fermée. Sans même regarder son acolyte, plus occupée à jeter des coup d’oeil discret dans l’immense couloir immaculé, la rousse plaqua ses cahiers et ouvrages contre Milovan pour les lui confier. Elle fouilla dans son sac à main et extirpa un trousseau de clé. Les passant une à une elle trouva rapidement son passe-partout des salle de cours (et autres). Enfin un labos qui sentait le renfermé s’offrit rien qu’à eux. Briar eut un grand sourire fière d’elle en voyant la salle vide et silencieuse, à peine éclairée par les stores tirés sur les fenêtres. Il y avait un bon nombre de paillasse et une majestueuse table presque tout équipée devant un tableau noir couvert de poussière de craie. Il restait quelques formules mal effacée dans un coin. Briar jeta son sac sur un bout du bureau et récupéra ses devoirs. Ouvrant son livre désormais corné dans un coin, elle se penchait à nouveau sur son chapitre soporifique.
« Le matos est un peu archaïque mais tu te débrouilles ! Même si je doute un peu que t’y arriveras… Après tu te dois de me donner ce que je t’ai gentiment demandé au départ. T’as pas le droit de me faire un sale coup. Sinon, tu va devoir me porter pour me ramener chez moi. Et faire mon devoir.» lance t-elle un dernier regard suspicieux et hautain puis se plongea de force dans sa lecture. La tête appuyé sur sa main droite, elle entortillait ses cheveux de la main gauche entre ses doigts fins.
acidbrain


Revenir en haut Aller en bas

L. Faust Basarab
L. Faust Basarab


Messages : 121
Cœurs enchantés : 770
Humeur : Climatique.


Feuille de personnage
Objets magiques:

Professeurs particuliers. [Briar&Milovan] Empty
MessageSujet: Re: Professeurs particuliers. [Briar&Milovan]   Professeurs particuliers. [Briar&Milovan] EmptyVen 12 Fév - 5:06

 

Fucking kids !
ft. Briar-Rose Woods
"Être ou ne pas être. Telle est la question."
William Shakespeare.

Je ne vendais que pour l'argent. Aucun désir particulier à faire découvrir les expériences de la drogue, aucune envie de prôner non plus les avantages en oubliant évidemment tous les inconvénients, non, je me serais bien passé de ce contact social mais à Sherbrooke, ce n'était pas comme si j'avais énormément le choix pour l'instant. C'est donc dans l'absence d'un désir chevaleresque mais bien dans un soucis financier que je me rendais sur le campus de la ville pour y retrouver Briar. Ses messages étaient clairs et je m'étais sûrement trop hâté pour arriver. Disons que ça sera surtout ma version des faits bien qu'il ne fallait pas exclure le simple fait que j'avais tout bonnement oublié de prendre les médicaments tant attendus. Frustrée, ce que je pouvais comprendre, la jeune rousse frappa mon épaule et je reculais dans un petit cri de douleur qui affirmait mon manque de virilité à cet instant précis. Dès lors, mes recherches approfondies dans mes poches faisaient monter le pression et alors que je ne les trouvais pas, je me protégeais de mes bras comme un enfant battu attendant sa punition. Ainsi je lui répondais sous l'humour qui, à l'inverse de la peur dans mon ancienne vie, avait remplacé mes barrières de défense.

« Fais gaffe, je cours vite, mes chaussures sont les plus rapides du coin. »


Le coup de génie suivit, un laboratoire et quelques ingrédients suffiraient pour créer de quoi tenir la journée et le reste je lui apporterais plus tard. Un peu en dédommagement de mon oubli avec tout de même l'espoir d'être payé, ne serait-ce qu'un peu, je proposais cette alternative qui m'éviterait visiblement la mort par coups haineux d'ouvrages universitaires. Sauvé.

« Franchement, une demi-heure et c'est réglé. »

J'avais enlevé mes bras pour parler et ce fut mon erreur car elle m'asséna deux coups avant de partir. Je me frottais alors le bras en marchant un peu derrière elle comme elle me l'avais précisé. L'université vide et retenant un souffle d'études bien trop souvent survolées et réellement utiles que pour la débauche. Je ne redoutais pas forcément de croiser un professeur mais plutôt un élève, il devait avoir plus de la moitié de ma clientèle dans le coin et j'aurais été repéré bien trop rapidement. On finit par arriver devant une salle, Briar me jeta ses affaires et j'essayais, maladroitement, de les tenir en gardant l'équilibre bordélique de chaque cahier posé dans le creux de mes avant-bras. On entra dans la pièce et le bureau blanc était bien assez équipé pour ce que je comptais y faire. Je me hâtais alors que la demoiselle s'installait sur une table doutant de mon incroyable génie. Je jetais un œil à l'armoire où les produits étaient rangés tandis qu'elle terminait ses menaces.


« Pas de soucis, je te ferais porter chez toi et je devrais faire tes devoirs. »

N'ayant écouté que d'une oreille, trop concentré sur cette armoire fermée, je pris un peu d'élan et d'un coup de coude brisait la vitre qui me séparait du trésor. Je riais un peu, expiant un petit cri d'excitation. Je regardais alors la jeune fille avec plein de produits chimiques dans les bras.

« Tu vas voir, ça va être marrant. Je m'éclate déjà. »


Je déposais les produits sur la table, enfilait une blouse et un masque qui traînait avant de commencer ma petite cuisine. Ce n'était pas bien complexe quand on avait les produits qu'il fallait, si je n'avais pas les médicaments précis de la demoiselle en détresse, j'avais assez de cocaïne pour tuer un éléphant et d'autres produits illicites très utiles dans le processus de création. La drogue, ce n'est que de la chimie au final. Ainsi je préparais ma petite tambouille, cassant quelques truc fragiles avant de les remplacer, mélangeant des trucs qui faisaient un peu de fumée. J'avais toujours eu un don dans l'alchimie et toutes les connaissances sur la drogue me venaient alors de cette nouvelle existence. Les deux s'étaient liés et j'avais ici une réelle vocation qui s'exerçait dans un certain talent. On pouvait alors voir mon visage concentré sur les processus complexes, tout était millimétré et j'avais perdu la naïveté et l'insouciance du fou qui me caractérisait habituellement.

« Une vingtaine de minutes et tout ira pour le mieux. Je t'avais bien dis que ça le ferait. Hey, tu penses que je peux emporter les trucs-là ? »

Pointant un peu toute la paillasse dans l'espoir qu'elle m'accorde cette faveur, il ne fallut qu'une dizaine de minutes, peut-être plus, pour qu'un flot incontrôlable et incontrôlé de gamins ne viennent s'installer en face de moi, discutant sans vraiment faire attention à personne d'autre que leur propre nombril. Tous s'installèrent, sortant des cahiers, enfilant à leur tour des blouses et me regardant comme si j'étais un prophète savant et bien pensant. L'un d'eux osa prendre la parole d'un air sceptique.

« Vous ne vous êtes pas trompés de salle ? »

Je n'avais jamais vraiment très bien réagit au stress dans ce nouveau monde et cette nouvelle vie. Totalement paranoïaque, perdu dans une angoisse absurde que tous les autres cherchaient par tous les moyens possibles de me nuire, je pris la parole le premier.

« C'est plutôt toi qui t'es trompé de salle. »

« Euh non, on a expérimentation chimique avec le professeur Hendrick. »

Visiblement tous les étudiants semblaient s'accorder sur ce point et vraisemblablement je n'étais pas le professeur Hendrick et ils s'en étaient rendus compte. Les bougres. Il fallait donc improviser, souvent la meilleure partie.

« Je vais laisser mon assistante vous expliquer pourquoi ce sera moi et pas Hendrick aujourd'hui. »

Je montrais Briar du doigt me débarrassant de toute angoisse pour surveiller et continuer ma petite cuisine. Plus urgent encore, il fallait que je sorte pour surveiller que le fameux monsieur Hendrick n'entrerait pas pour nous expulser et sûrement pire au vue de ce que l'on faisait dans ce laboratoire. Regardant Briar, je retirais mes gants et je lui soufflais.

« Fais gaffe que ça n'explose pas, je vais intercepter Hendrick. »

Pour une fois raisonné, je me hâtais de sortir surtout pour éviter les foudroiements de ma nouvellement nommée assistante, attendant alors que le très cher professeur arrive.

[/i]

Revenir en haut Aller en bas
Admin
Briar-Rose Woods
Briar-Rose Woods


Messages : 1012
Cœurs enchantés : 2516


Feuille de personnage
Objets magiques:

Professeurs particuliers. [Briar&Milovan] Empty
MessageSujet: Re: Professeurs particuliers. [Briar&Milovan]   Professeurs particuliers. [Briar&Milovan] EmptyLun 7 Mar - 21:03

Professeurs Particuliers
G. Milovan Raspoutine & Briar-Rose Woods

Il était arrivé en retard et en plus il faisait des blagues pas drôle lorsqu’elle le menaça de l’étriper. Elle allait relever, essayant de comprendre, puis elle abandonna. Rien que de voir le visage de Milovan, elle comprit que cela n’aurait servi à rien. C’était presque drôle, mais elle ne lui ferait pas le plaisir de rire, ni même de sourire. Elle préféra froncer les sourcils devant sa bêtise. Elle ne devait pas lâcher du leste, sinon il ne ferait que la moitié des choses. Elle devait continuer de jouer un peu d’autorité et de colère avec lui. Impartialité était le mot d’ordre. Dès qu’elle aurait ce qu’elle veut, peut-être qu’elle se détendrait. Ou pas… Il la rassura alors que son plan laboratoire n’était qu’une question de temps et pas tant que ça. C’était comme si d’avoir oublié ce qu’il possédait déjà (chez lui !) n’était qu’un vulgaire petit détail. Elle l’espérait bien pour lui. Une demi-heure, se fit-elle la réflexion en regardant sa montre. C’était faisable. Guidé dans le campus par la plantureuse rousse, Milovan se vit offrir pour un temps déterminé tout une salle avec un laboratoire rien que pour lui. La pièce ressemblait plus à une succursale d’hôpitaux plutôt qu’une salle de classe.

Elle préféra s’installer au bout de l’immense paillasse réservé aux professeurs pour continuer sa passionnante lecture. Vraiment, elle avait eu mieux comme ouvrage pour ne jamais cesser s’enrichir de savoir. Le pire dans cette histoire c’est qu’elle devait écouter des musiques de ces instruments ethnique. Autant certain morceaux sont vraiment intéressant mais la plus part ressemblait plus à des tests sonores. Avant donc de se tuer à la tâche (juste ce qu’il fallait) elle le menaça encore une fois que s’il n’y arrivait pas, elle risquait de s’endormir. Par conséquent, il devait s’assurer qu’elle rentrerait chez elle entière et que quelqu’un devait bien se sacrifier pour ses devoirs. Cet idiot ne fit que répéter ses ordres sans savoir de quoi elle parlait. Elle ne lisait pas dans les pensées, mais elle le voyait bien totalement préoccupé par les produits dans le placard plutôt que de l’écouter. Les sourcils froncé et le regard meurtrier dans le dos du jeune homme, elle lui souhaita de se bruler la main avec de l’acide, où de toucher une maladie de peau dans un des flacons qui pouvaient trainé. Un léger grognement et elle préféra se replonger dans son bouquin. Elle avait déjà essayé plusieurs fois de s’énerver sur lui ou de le remettre à sa place, mais c’était comme expliquer la théorie du chaos à un enfant de deux ans. C’était peine perdu. Ce qu’elle savait en tout cas c’est que dans le jeu de la patience, c’était elle qui en avait le moins. Briar n’avait aucune envie de se lancer là-dedans avec Milovan. La dernière fois, il en était presque arrivée aux mains. Il l’avait tellement rendu nerveuse qu’elle était littéralement tombée de sommeil.

Sa lecture était rythmé des ustensile en métal ou en verre que Milovan disposait sur la table en un grand bazar. C’est l’impression que cela donnait quand on jetait un rapide coup d’oeil sans connaitre le fonctionnement de la chimie et la physique. Elle s’arrêta un instant pour l’observer dans ses gestes. Elle essayait de comprendre comment il fonctionnait dans sa tête alors qu’il commençait tout juste à se concentrer. L’aperçut était aussi effrayant de l’image qu’elle avait de lui. Elle sursauta lorsqu’il s’était stoppé devant l’armoire fermé et qui l’explosa sans hésiter d’un coup de coude. Ses grands yeux dorés grands ouverts, elle hésitait entre le faire piquer ou fuir discrètement de la salle. Tordant sa bouche à sa réplique, elle continuait sur sa lancée : l’ignorer. Après tout, il l’avait à peine écouter quelques minutes plus tôt, pourquoi lui ferait-elle ce plaisir en retour. Son visage se plongea dans son livre l’air de rien. Après un moment, elle dut dégager d’un geste las la fumée qui l’empêchait de finir ces fichues lignes. Elle porta à nouveau son attention vers lui le temps qu’elle puisse trouver une situation plus confortable pour lire. La tête non-chalament posé sur sa main, elle ne l’avait pas quitté des yeux. Il se baissait parfois pour mettre son regard à hauteur des récipients gradués, ou penchait juste la tête pour voir la goute de son produit entrer en contact avec la solution. L’élixir d’un bleu profond se propagea en volute sensuel dans la potion d’un blanc brumeux. Il avait ce visage si sérieux qu’il avait presque l’air d’un homme. Elle s’était totalement égarée dans sa contemplation. Il était presque charmant. Elle avait dit « presque ».

Il la fixait, alors qu’elle était toujours appuyée à table, le livre ouvert sous son menton. Elle se redressa subitement. Déjà ? avait-elle envie de lui dire, mais elle retrouva son expression dédaigneuse, puis attrapa une page du livre qu’elle triturait en cherchant sa ligne.
« Tu fais ce que tu veux, j’en ai clairement rien à foutre. Tant que mon prénom ne ressort pas dans l’histoire, car même si tu as les chaussettes les plus rapides du coins, je t’attraperais et t’étriperais, lui fit-elle sans quitter son ouvrage des yeux. Après... Ils n’avaient qu’à mieux garder le matériel. Ce n’est pas mon problème en dehors de tout ça. » elle tourna sèchement la page. Elle ne savait clairement plus où elle en était, mais elle continua de jouer le jeu de l’indifférence supérieure. Il allait lui apporter des problèmes, elle le sentait. En parlant de problème, il y en eut un assez massif. Il se résumait à une foule d’élève qui s’engouffra dans la salle comme une vague. Déjà tous installés, ils posèrent enfin (pour certain) l’attention sur Milovan et Briar-Rose. La rousse écarquilla les yeux prise d’une petite panique. Elle n’eut pas le temps d’étudier la meilleure solution pour une fuite majestueuse que son compère de l’après-midi commença un discours qui l’embarquait dans ses âneries. Son assistante ? avait-elle envie de lui aboyer, mais elle préféra le regarder avec stupéfaction et des envies de meurtre. Puis comme si ce n’était pas suffisant, il l’abandonna dans l’immense salle de classe en prenant garde à ce que « ça n’explose pas ». Et puis quoi encore ?! Elle s’y connaissait en chimie mais pas en drogue. Quoique ça devait être moins compliqué que de faire une bombe et ça elle savait faire. Elle n’avait rien suivi de ses décoction, que pouvait-elle prévoir ?
L’observant quitter l’immense salle immaculé et débordante d’élèves, elle roula des yeux : « D’accord… Bon. Je vais vous expliquer alors, ferma t-elle son livre. M. Hendricks est euh… jetait-elle un oeil vers la porte où s’était dérobé Milovan. Enfaite on est des professeurs en formation et on nous a laissé gérer une classe aujourd’hui en faculté. Vous n’avez pas été mis au courant ? Ah la communication dans les campus, joua t-elle l’agacement. En gros je vous présente le truc, commença t-elle à se prendre au jeu se déplaçant d’un point à l’autre de l’estrade, surveillant la mixture fumante, on a un cursus spécialisé en science physique et chimique ainsi que les mathématiques en général. Notre Mise en Situation Professionnelle est de vous présenter un cours. On avait réservé cette salle et le cours de M. Hendricks a été annulé. Libre à vous de partir et trouver votre professeur, essayait-elle de gagner du temps pour fuir. Ou alors vous tentez l’expérience et vous nous servez de cobaye… »

Il y eut un long silence dans la salle qui permit à la demoiselle de jauger les élèves les uns après les autres. Elle tentait de voir s’il y avait des visages qu’elles connaissaient. Ce n’était que des premières années, encore une chance. Quoiqu’une femme comme elle ne passait pas inaperçu…
« Quel est le cours alors ?
_Le cours… Je vais me renseigner sur le sujet qu’on devait traité aujourd’hui auprès de mon collègue, montrait-elle la porte du doigts en s’y approchant.
_Et il y aura de la pratique ?
_On doit sortir quoi comme matériel ?
_Milo… grogna t-elle essayant de ne pas céder à la panique.
_Faudra prendre des notes ?
_Ca compte pour notre contre le continue ?
_Milovan ! ».

Elle n’avait pas réussit. La classe s’était murée dans le silence. Il avait intérêt à arriver, sinon elle sortait le tirer par l’oreille. On n’attendait que lui.
acidbrain


Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé




Professeurs particuliers. [Briar&Milovan] Empty
MessageSujet: Re: Professeurs particuliers. [Briar&Milovan]   Professeurs particuliers. [Briar&Milovan] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Professeurs particuliers. [Briar&Milovan]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
No Kindness Left :: Broyer les vieux papiers :: Faire le tri sélectif :: RPs délaissés-
Sauter vers: