FAST - Tu aurais mieux fait de périr dans l'océan que de l'abandonner (ezio) [SB]

Tu aurais mieux fait de périr dans l'océan que de l'abandonner

Elle est en colère c'est tout. En deuil. C'est vieux comme le monde. Sidération, culpabilité, colère. La valse à trois temps. La danse de ceux qui restent. - Charles Pinot Duclos

Situation

Participants : Ezio « Amour » Thatch
Résumé de la situation : Juliette retrouve par hasard Ezio Thatch alors qu'elle réalise sa dernière balade en forêt en se demandant comment annoncer à sa cadette qu'elle va s'en aller.
Période : Mi octobre
Résumé du lien : Ezio était un client de Juliette lorsqu'elle était un cygne blanc. Elle avait fini par s'attacher à lui appréciant les moments qu'elle passait avec ce dernier. Ce n'était pas de l'amour, le cœur de Juliette battait toujours pour Roméo et celui d'Ezio pour Rosaline. La dernière fois qu'ils se sont vu Ezio annonçait à Juliette qu'il voulait prendre sa sœur pour épouse et ainsi la sortir de la maison des cygnes. Une nouvelle qui l'avait ravi, elle lui avait fait jurer de prendre soin de sa cadette et de la rendre heureuse, ce que le pirate jura. Seulement, Ezio n'a pas tenu sa parole, il est jamais venu chercher Rosaline et Juliette en a tiré une conclusion : le pirate est mort.

Elle va vite se rendre compte qu'elle a tord.

the air around me still feels like a cageSHANAEL ♥Partir. C’est inévitable. Depuis mon arrivée dans cette ville je savais que j’allais finir par la quitter. Ma place n’est pas ici. Je suis une souveraine. J’ai des responsabilités, je ne peux y couper. Je ne veux pas y couper. J’avais dis au revoir à toutes les personnes que j’avais eu la chance de connaitre. Belle, cette amie, qui me ressemblait tellement sous un tas de point de vu, ou encore Marvin. J’avais également dit au revoir à la douce Anna, je lui avais promis de revenir avec des sucreries d’Arendelle. J’avais dit au revoir à tout le monde sauf à ceux qui comptaient le plus pour moi. Depuis mon admission aux urgences suite à l’attaque du Granny’s je n’avais plus revu Roméo. C’était devenu bien trop douloureux de le voir, de l’entendre sans pouvoir le toucher. Il était pourtant le premier à qui j’avais annoncé que je repartirais, un projet que je n’avais pas limité dans le temps et qui l’avait rempli d’une tristesse déconcertante, qu’il semblait accepter avec une facilité tout aussi déconcertante. La seule qui ne savait rien c’était Alice. Je lui avais écrite une lettre. Plusieurs fois j’avais essayé d’aborder le sujet, mais je n’avais pas eu la force de lui annoncer. Je sais que mon geste est lâche, mais je n’avais pas la force d’exprimer ma lâcheté. Comment annoncer au trésor de sa vie qu’on la quitte ? Depuis sa plus tendre enfance je lui avais juré que jamais je ne l’abandonnerais, en un sens j’avais toujours respecter cette promesse. Même lorsqu’elle était loin, je m’étais échinée à la chercher tant que ma mémoire me l’avait permis tout du moins. Désormais, bien des choses avaient changé, elle n’était plus cette petite fille que je voulais protéger, sa vie ne tournait plus autour de la mienne. Elle était la mère d’un magnifique petit garçon, elle s’était construite une vie bancale certes, mais elle avait réussi.

Une larme roulant sur ma joue, je m’enfonce dans la forêt, si seulement les choses avaient pu être différentes avec Roméo ! Si seulement ! Le cœur lourd j’essuie la preuve de ma faiblesse, mes doigts frôlant la végétation environnante. Je dois repartir. Ma place n’est pas ici. C’est ce que je m’acharne à me répéter. Je sais que c’est la vérité et pourtant c’est si déchirant. Qui l’aurait cru ? Qui aurait cru que je vienne à regretter cette ville dans laquelle tout est source d’angoisse ?

M’asseyant contre le puits à souhait, je pose ma tête contre la pierre, laissant échapper un soupir déchirant pendant que mes doigts jouent avec une branche morte en la faisant léviter avec une aisance déconcertante. Un sourire malheureux admirant la branche, du regard avant qu’une brise d’air ne vienne entrainer des feuilles mortes rougies par le début de l’automne. Une nouvelle larme roulant sur ma joue je murmure :

« Je t’en supplie Rosaline ne m’en veux pas, je reviendrais, je reviendrais toujours »

La branche ne violait plus désormais les feuilles volaient autour de moi, formant un visage féminin, avec un peu d’imagination on pouvait aisément reconnaître celui de ma cadette. Trop préoccuper par les aléas de mon cœur, je ne prêtais pas attention aux bruits de pas qui approchaient en ma direction brisant régulièrement plusieurs branches mortes.
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Admin **Ezio « Amour » Thatch**

Encore aujourd’hui et comme beaucoup de journée, il errait dans la ville, se laissant aller là où ses pas voulaient bien le mener. Une bouteille à la main vide, il s’était déjà bien abreuvé pour affronter une nouvelle étape pleine d’épreuves. Récupérer Psyché n’était pas une occupation de tout repos, surtout lorsqu’on savait qu’elle n’était jamais disponible ou abordable, son énorme gorille jamais loin d’elle les rares fois où il aurait pu l’aborder. Puis surtout elle ne se rappelait de rien. Du moins c’est ce qu’il avait découvert il y a peu. Nouvelle quête : ramener Psyché à la raison et l’emporter avec lui dans le Monde des Contes continuer de consumer leur mariage. Bon il n’était qu’un pirate et il lui avait demandé de partir, mais… Qui sait ? Il lui avait presque tout donné et rien refusé si ce n’était de le voir… Elle ne pouvait nier qu’il avait son charme. Sinon il s’arrangerait pour que cela marche. Et pourquoi ? Parce que c’était plus fort que lui. C’était comme ça. Même si, lorsqu’il vit Alice, son coeur s’était séparé par tous les sentiments bien différents, des subits pour Psyché et naturelle pour la blonde et qu’il ne savait plus où donner de la tête. Pis encore, il regrettait sa petite blonde au sale caractère. Enfin, il disait ça maintenant, mais il l’avait quand même complètement oublié et durant de longues années. `

Il avait fini dans la forêt, tout en réfléchissant à des plans d’attaque. Il cherchait simplement à approcher celle qui était encore à ce jour, officiellement son épouse. Il titubait un peu, se fustigeant parfois l’esprit en se rappelant que son père ne lui avait donné qu’un mois dans ce monde à la fois merveilleux et si étrange. C’est alors qu’il entendit un murmure et remarqua la puit à souhait d’où dépassait une petite tête blonde. Il s’émerveilla de voir une femme seule. Il ne perdait pas le nord. Puis, il contourna lentement avant de se figer. Après Alice, quoi de mieux que de tomber sur la grande soeur. Est-ce que toutes mes conquêtes se sont retrouvés dans la même ville ? Il se précipita pour faire demi-tour et ne pas être vu, mais une racine le cloua sur place. Il s’étala de tout son long dans l’herbe, la bouteille se brisant sous son poids. Il grogna de douleur, quelques petits des bouts de verres plantés dans la main.

the air around me still feels like a cageSHANAEL ♥Un bruit sourd me sort de mes pensées. Je sursaute. Les feuilles retombent souplement sur le sol, tandis que je me retourne vers l’origine du bruit. La première chose que je vis fut une tignasse frisée, et automatiquement je pense à Vael. Que faisait-il là ? Il était censé gardé son fils ! Comment voulait-il que je lui fasse confiance s'il ne tenait pas parole ! La colère brûlant dans mes veines, je me relève en lançant sur un ton exaspéré :

« Qu’est ce que tu fais là Vae… »

L’homme au sol se retournant vers moi, je m’arrête net. Son visage me projette des dizaines d’années en arrière. Un nom s’imprime dans mon esprit, celui d’Ezio. Ce pirate. Cet homme que j’avais réellement apprécié. Un homme qui avait été une lumière dans l’obscurité qui m’entourait. Il m’avait demandé la main de ma sœur. Je lui avais accordé, mais il n’était jamais venu la chercher. J’avais pensé qu’il était mort. Je m’étais bien trompée.
Avançant vers lui, je sens mes lèvres se mouvoir pour prononcer le nom du fils de Barbe Noire. Je l’aide à se relever en tendant une main faussement bienveillante vers lui malgré un regard meurtrier.

Ce n’est qu’une fois que ce dernier se retrouve sur ses deux pieds que ma main droite vint le gifler avec violence, pendant que j’exprime ma rage :

« Comment est-ce que j’ai pu être assez sotte pour croire les dires d’un pirate ! Je te croyais mort ! »

Reculant d’un pas, je passe une main dans ma chevelure, ma bague brillant à l’instar de mon agacement avant que je ne demande :

« Épate-moi Ezio, quel est ton excuse pour n’être jamais revenu la chercher ! »

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Admin **Ezio « Amour » Thatch**

Il se tortilla sur le sol à cause de la douleur et par instinct se plaça sur le dos. Une main sur son front, il réalisa alors que la voix qui lui parlait lui faisait tout simplement face. Il abaissa sa main pour être sûr et oui, elle était là devant lui et elle le regardait. Complètement interdite, l’expression de son visage fit rapidement comprendre au pirate qu’il était dans une mauvaise posture. Franchement, des deux, je sais pas sur laquelle j’aurais préféré tomber. J’aurais dis Alice au début, mais après les coups de verres… Peut-être qu’avec de la chance ça se passera mieux avec la frigide.

Elle s’approchait d’elle, Ezio se cacha le visage pour se protéger. Mais elle lui tendit la main. Il la jaugea un peu confus et l’attrapa avant de se relever. Il lui sourit et comptait la remercier mais il n’eut point le temps de dire un mot qu’elle gifla avec force. « Je veux bien croire que je la mérite un peu… » dit-il simplement en se frottant la joue. Juliette reculait et il la dévisageait de la tête aux pieds. Ses reproches lui firent baisser les yeux un instant. « Je me suis piqué avec une flèche… ? » dit-il avec humour. Il ne pouvait pas s’en empêcher, c’était un peu dans son caractère. Il haussait les épaules. C’était vraiment ça dans le fond. C’est en s’y prenant comme un manche lorsqu’il plongea sa main dans son carquois que tout avait commencé et l’avait mené ici.

the air around me still feels like a cageSHANAEL ♥Une flèche c’était ça son excuse ! Manquant de m’étouffer avec cette information, je laisse échapper un rire mauvais de mes lèvres, mes cheveux volant autour de moi, soutenu par la puissance magique que toutes mes émotions font naitre. Le pirate est à moins d’un mètre de moi et il me dépasse de presque cinquante centimètre si bien que je suis obligée de relever le menton pour lui faire face la colère se lisant dans mes yeux bien que je ne parvins pas à retenir mon hilarité.

« Sérieusement tu n’as rien trouvé de mieux ? Allez dit la vérité le prix à payer était trop élevé et tu ne voulais pas le payer pour une catin ! »

Le bousculant, mes deux mains sur ses pectoraux, je ne peux m’empêcher de remarquer la fermeté de ses derniers, un simple détail qui me ramenait à nos instants dans la chambre maudite de la maison close. Ca faisait longtemps que je n’avais pas touché un homme à main nu, mais il n’était pas obligé de le savoir et forte-heureusement il n’en savait rien sauf si Alice m’avait vendu.

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Admin **Ezio « Amour » Thatch**

« Rhooo vraiment !? Tu me pense aussi déloyal ? » pesta le pirate, réellement offusqué. « Je suis un connard, je veux bien le reconnaitre, mais quand même… J’déconnais pas avec ta soeur. Et soit tu sous-estimait ma richesse ou tu sur-estimais le prix de ta soeur. 100 doublons d’or, c’est relativement raisonnable quand on sait ce qu’elle sait faire… » laissa t-il s'emporter ses paroles avec ce rictus narquois qui lui était si fidèle.

Elle vint le bousculer et Ezio étira encore plus son sourire, amusé. Il maintient sa position pour ne pas se laisser faire. Juste pour l’embêter. Elle était mignonne quand elle s’énervait comme ça. Ca la rendait presque sexy. Ezio haussa les épaules et recula de quelques pas, faisant le tour du puit. « Je t’assure, une flèche. Pour te la faire courte : j’avais une mission, j’ai été victime d’un envoutement et je me suis marié. A une autre. Mais c’est un maléfice d’une déesse de l’Amour. Et je suis toujours un peu sous l’ensorcellement… Pour te dire, j'me suis rappelé de Rosaline en la voyant, y’a deux semaines » dit-il, le regard perdu comme désemparé. C’est que les sortilèges de sa mère était puissants. Il s’assit sur le rebord du puit et fit moue désolée à Juliette avant d’ajouter : « C’pas de ma faute… ». Il haussa les épaules à nouveau.

the air around me still feels like a cageSHANAEL ♥Il ne se paye pas ma tête et ca me rend dingue. Jamais je n’aurais parié ma couronne que le pirate n’était jamais venu à cause d’une foutue flèche de cupidon. L’hilarité me reprenant pendant qu’Ezio se dirigeait vers le puits. J’en avais même oublié la fureur qui avait manqué m’envahir lorsqu’il avait évoqué les performances sexuelle de ma sœur. Tournant la tête vers le frisé je laisse mon rire s’évanouir dans les airs avant de laisser échapper avec dégout :

« Sois maudit cupidon »

Tout en passant une main dans ma chevelure, je m’avance vers l’homme qui avait partagé mon lit à plusieurs reprises, l’esprit embrumé par les souvenirs douloureux qu’il faisait renaitre, avant de m’accouder au puits, mon regard se perdant dans l’obscurité de ce dernier, je me laisse aller aux confessions d’une voix sourde bien que remplie de culpabilité :

« Je pensais réellement que tu étais venu la chercher… La mère maquerelle est venue elle-même se charger de mon cas quelques jours après ton départ, j’étais sûr que c’était parce qu’elle voulait me faire payer son départ. Si Roméo n’était pas venu avec Benvilio je l’aurais abandonné à cette vie. J’étais tellement persuadée qu’elle m’avait puni pour cette raison… »

Poing serré, le visage fermé, je sens le vent caresser ma joue, mes cheveux volant autour de mon visage pendant que ma bague scintillait de mille feux bien que je la garde sous contrôle.

« La vie de Rosaline a été un réelle merdier Ezio, j’aurais préféré qu’elle soit avec toi, tu aurais pu la rendre plus heureuse que moi »

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Admin **Ezio « Amour » Thatch**

Elle avait rit mais pas longtemps. Puis lentement, elle s’était approché du puit, de lui. Elle restait à une certaine distance. Ezio s’était légèrement penché pour la voir. Elle lui confiait alors ses peines et il avait éveillé en lui sa culpabilité. Il avait tordu sa bouche, compatissant à sa peine. Derrière ses airs d’homme léger et libre, sans attache, il s’en voulait. Elle continuait de parler et il avait préféré regarder ailleurs. Dans le vide. Se rappeler ce temps là, avant Psyché, tranquille sur les îles de Tortuga. Elle lui en voulait, car elle pensait qu’il aurait pu lui donner une vie meilleure. Ezio ne put s’empêcher d’intervenir. Il se tourna un peu pour lui faire face, toujours appuyé sur le puit, les bras croisé. « Arrête ! Une vie de pirate ? Non, je ne pense pas. La preuve, vous vous en êtes sorties, elle est mariée et elle a un gosse. C’est pas trop mal. Elle m’aurait jamais vu, c’est encore une chance que je sois en vie, et je l’aurais trompé des milliards de fois, elle aurait été traitée comme une catin aussi, fit-il pensif. « C’est mieux que je sois sorti de sa vie. »

Il se laissa glisser sur les pierres du puits et se rapprochait de Juliette. Il vint poser sa main sur son avant-bras, avec soutient. « Pense pas ça de toi… Dis moi, j’avais une question : pourquoi tu penses que la maquerelle aurait fait ça pour te punir ? C’pas avec ce qu’on faisait que tu m’influençais à vouloir l’acheter… » ajouta t-il taquin, essayant simplement de la faire sourire.

the air around me still feels like a cageSHANAEL ♥Je sens le regard d’Ezio sur ma tempe, mais je ne m’en formalise pas pour autant, il avait vu ma facette la plus regrettable, la plus dégoutante, celle que je haïssais la plus chez moi. Il tente de me remonter le moral, une attention qui eut au moins l’audace de me soutirer un sourire, faible certes, mais un sourire tout de même. Le visage de mon neveu s’imposant à moi, je ferme les paupières, retenant une larme, avant de répondre :

« Sans la malédiction de Régina elle n’aurait pas eu de seconde chance. Quelques temps après que je sois devenue reine, Rosaline a disparu. Roméo m’a retirer la mémoire pour me maintenir sous contrôle et il ne la retrouver que des années plus tard. Il m’a rendu la mémoire et nous sommes allés la chercher mais c’était trop tard. Elle n’était plus qu’une coquille vide, dénudée de souvenir, dénudée d’émotion. Celle que nous aimions toi et moi était morte et il y a eu le sors noir avant même que je ne la ramène dans mon royaume. »

Marquant une nouvelle pause, je me retourne abordant la même posture que le pirate en répondant à sa question :

« Elle nous haïssait. J’étais habituée aux punitions mais cette soirée là c’était différent. Elle m’a demandé si j’étais fière de moi, je lui ai craché au visage et elle m’a frappé, avant de me promettre que je le regretterais. Elle a eu raison, je l’ai regretté quand elle m’a offert à son client le plus pervers, qui a entailler ma chair jusqu’à ce que mes draps ne soit plus que sang et supplice. J’ai cru que tu l’avais emmené parce que pour la première fois elle n’avait pas menacé Rosa, elle savait ce que l’on faisait ensemble, mais elle avait surtout remarqué que j’appréciais tes venues. Le fait que tu veuilles libérait Rosa lui enlevait son seul moyen de pression et elle avait dû comprendre que je n’avais pas cherché à te retenir. »

Secouant la tête, ma main se portant sur l’immonde cicatrice qui ornait mon buste avant d’ajouter :

« Toi aussi tu n’as pas été emporté par le sors noir, je me trompe ? »

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Admin **Ezio « Amour » Thatch**

Alors Juliette vint lui expliquer très brièvement et en quelques phrase ce qui s’était passé pour elles, mais surtout pour Alice qu’elle mettait toujours en avant. Même quand il les connaissait et ne les voyait jamais ensemble, elle faisait toujours passer sa soeur avant. Ca n’avait pas changé. Il ne comprit pas tout ce qu’elle lui racontait pour ne pas dire rien du tout. Il avait saisi que la malédiction les avait sorti de là, mais l’histoire de Romeo et le reste, il hochait la tête par politesse, mais il ne connaissait même pas ce gars là. Si peut-être que l’une des deux soeurs en avaient vaguement parlé, car ce nom éveillait un écho lointain dans ses souvenirs. Mais très lointain. Donc, il l’avait écouté que d’une oreille et c’était montré gentil en faisant mine qu’il l’avait fait. Il s’était rapproché pour venir serrer son avant bras et le tapoter par soutient. « C’est fini tout ça… » avait-il seulement commenté avant de lui poser une autre question.

Juliette y répondit alors en le regardant cette fois-ci. Ezio avait haussé les épaules. « Mais elle ne savait pas pour Rosaline. Personne ne le savait sauf toi. Bon après ça aurait pu être évident, c’est vrai que je ne voyais que ta soeur sur la fin… Mais… Enfin, c’est du passé tout ça. » finit-il simplement la discussion, se notant dans un coin de la tête qu’il passerait bien voir la Mère Maquerelle du bordel des Cygnes. Il leur devait bien ça aux blondes. Il avait finit par avoir un peu d’affection pour elles, l’une plus que l’autre certes, mais il faisait attention aussi à Juliette.

Elle lui posait une autre question à son tour. Il se dressa, un peu perdu dans ses pensées. Elle venait de l’y arracher. « Ouais… J’ai eu un autre malheur à gérer de l’autre côté moi, fit-il allusion au Monde des Contes. J’ai eu le coeur brisé par l’amour sans réussir à m’en débarrasser. Je vous en ai oublié. J’en ai tout oublié, même ce qui faisait ma gloire. Je partage la même peine que Rosaline maintenant… » ouvrit-il le pan de sa veste où était rangée une flasche d’alcool. « Je me suis noyé dans l’alcool pour essayer d’oublier cet infâme faiblesse que sont les histoires de coeur, mais impossible… Je ne pense qu’à elle. » parlait-il de sa femme officielle. Il marqua une pause. « Et toi tu fais quoi ici ? Tu vis là ? Tu as refais ta vie aussi ? » lui demanda t-il légèrement choqué et la jaugeait de la tête aux pieds devant des vêtements civils storybrookienne [enfin si c’est le cas, sinon je supprime ;)]

the air around me still feels like a cageSHANAEL ♥« C’est du passé »

La voix sourde je répète les dires du pirae, qui avait posé sa main sur mon bras en signe de réconfort, automatiquement ma main se pose sur la sienne et j’ai l’impression de faire quelque chose de mal. Certainement à cause de notre passé commun et de mon engagement envers Roméo. Engagement caduc au vu de ce qu’il en faisait, mais il me fallait un peu de temps pour encaisser l’information.

J’écoute donc la réponse d’Ezio concernant sa non-appartenance à la ville, grimace en l’entendant évoquer tout haut le problème de Rosaline avec l’alcool. Un problème que j’avais très clairement identifié sans jamais oser en parler aussi librement avant de laisser un léger rire s’échapper de mes lèvres en murmurant plus pour moi-même que pour lui :

« Décidément on a tous perdu la mémoire à un moment ou à un autre »

C’est l’unique détail que je relève, même si des détails sur cette femme qui lui avait brisé le cœur n’aurait pas été de refus, je ne demande rien. Cette partie de l’histoire ne me regarde pas. J’avais seulement été son jouet pendant plusieurs nuit, des nuits qui me faisaient mal de l’avouer mais qui avaient été agréable. Il ne me devait aucune vérité. Je n’étais pas Rosaline. Quand il me retourne la question, je tourne la tête vers lui apercevant le regard qu’il jetait sur mes vêtements de citadine, une simple robe bleu claire, agrémenté d’un léger voilage qui enfermait ma peau de satin abimé par les épreuves avec volupté et délicatesse. Une tenue légère pour la saison, mais qu’importe, les habitants de cette ville savaient pour mes capacités magiques, je n’avais plus besoin de me cacher derrière des manteaux de fourrures.

« Moi, je suis venue dans cette ville pour retrouver mon mari et Rosa. Dès que la malédiction les as emporté je ne me suis jamais accordée le moindre repos, je voulais les retrouver. »

M’arrêtant un instant, je sentais mon poing se fermer, un nouveau rire triste s’échappant de mes lèvres je poursuis :

« J’ai réussi. Je les ai retrouvés, mais ma présence dans cette ville ne sert plus à rien. Je pensais naïvement qu’ils rentreraient avec moi, mais Rosaline est mère. Elle n’a plus besoin de moi. Elle est plus en sécurité ici qu’à mes côtés de toute manière. Et Roméo, ben on va dire qu’il a d’autre préoccupation désormais. »

Lâchant un soupir, je termine :

« Je vais rentrer, j’ai écris une lettre à Rosa, je n’avais pas le cœur à lui apprendre mon départ en face. C’est lâche je sais, mais j’ai abandonné mon royaume, mes hommes, pour les retrouver. Je dois rentrer, cette vie dans cette ville n’est pas la mienne. Le seul problème c’est que j’ignore comment rentrer dans notre monde. As-tu une idée d’où se trouverait la faille qui me ramènerait dans notre monde ? »

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