i don't trust you ✜ Lance

Le Léviathan ne le faisait plus souffrir, une révélation qui me libéré d’un poids, un énorme poids dans ma poitrine dont je ne m’étais même pas aperçu qu’il était présent. Un faible sourire étirait mes lèvres tandis que je détournais mon regard du sien mes doigts entourant toujours l’objet magique. J’avais peur j’étais terrifiée. Jamais au grand jamais je ne laisserais ses mots s’échapper de mes lèvres encore moins devant l’homme qui m’avait condamné à mort. Il avait ses raisons certes. Cependant, il m’avait trahi. Il m’avait trahi d’une manière encore plus cruelle que la mienne. Je m’étais moi-même condamné à mort en refusant de lui donner le nom de la personne qui avait donné le coup fatale à son frère. Un acte que Jack avait trouvé minable et dont il m’avait largement blâmé après une de nos parties de jambe en l’air, mais j’en avais que faire de ce qu’il pensait ou de ce qu’Athos pensait jamais je n’aurais trahi Gabrielle. Jamais je ne l’aurais mis sous la lame vengeresse de mon mari. D’ailleurs, il n’y avait personne à qui je pourrais avouer ma peur, sauf peut être à Régina. Parfois lorsqu’elle me regardait je savais qu’elle se voyait elle avait qu’elle ne parvienne a enterrer ce qui avait fait d’elle la « méchante reine ».

Plutôt que de m’appesantir sur les causes de ma peur, je rejetais son aide, comme je le faisais toujours. Il ne s’en rendait certainement pas compte, mais j’essayais de le protéger de la magie, je ne voulais pas qu’elle l’atteigne et comme souvent j’avais peur d’elle. Je n’avais pas confiance en ceux qui la manier sauf peut-être en Régina et encore, dès qu’elle en faisait usage en ma présence je ne pouvais m’empêcher de grimacer et de reculer d’effroi.

« En effet j’ai menti. Cela vous étonne t’il réellement ? »

Laissant un soupir désemparé s’échapper de mes lèvres, je tente de dissimuler ma tristesse derrière mon masque ironique avant de reprendre.

« Il n’y a que deux sorciers dans cette ville qui pourrait éventuellement réussir Régina et le Ténébreux, mais il y a des batailles que vous ne pouvez gagner Athos. Sauver mon âme, est impossible j’ignore quand est-ce que vous comprendrez cela, vous ou Régina. Mon destin est scellé depuis le jour où Zeus a accordé une seconde chance à Médusa. »

Bien décidé à lui rendre sa bague et à m’enfuir avant que les effets bienfaiteurs de l’objet ne s’évanouissent et que la Méduse ne vienne une fois de plus hurler sa fureur dans mon esprit jusqu’à ce que je la fasse moi-même taire en me jetant corps et âme dans mes propres démons. J’étais bonne qu’à cela de toute manière, les derniers mots que Zeus avaient prononcé à Médusa avant de lui donner vie dans mon corps de bébé me parvenant à l’esprit alors que mon ex mari ne vienne stopper mon geste en posant sa main sur la mienne avant de me sommer de la garder.

« Pourquoi ? »

Soufflais-je avec une tristesse sans nom, alors que j’essayais de comprendre pourquoi il semblait désormais si enclin à vouloir me sauver lui qui avait essayé de me détruire. Je ne méritais pas de seconde chance. Je me bornais à le répéter. Je me bornais à me convaincre que j’étais la méchante de l’histoire. Je n’étais pas comme Régina. Je n’accepterais jamais que l’on puisse aimer cette noirceur en moi, même Jack j’avais réussi à l’éloigner, lui qui calmait mes angoisses mieux que personnes, lui qui possédait une noirceur similaire à la mienne.
Finalement, je lui posais la question qui m’avait toujours hanté, une question dont j’avais attribué une réponse différente à plusieurs moments de ma vie. En entendant sa réponse, je baissais la tête avant de lâcher un petit rire pour détendre l’atmosphère pendant que mon ex mari déposait un baiser sur mon front en en laçant ses mains aux miennes :

« De toute manière ma question est ridicule je n’aurais jamais laissé personne me pendre au bout d’une corde, même pour vous. »

Sa question arrêta mon cœur pendant quelques instants, mon souffle en faisant de même, la brûlure dans mon cœur se rallumant tandis que je fermais les yeux incapable de faire face à ses grand yeux bleu pour répondre sans pour autant laisser l’air entrer dans mes poumons :

« Oui »

Reprenant ma respiration, je reculais légèrement, avant de planter mon regard émeraude dans celui de mon mari pour ajouter :

« Mais quel importance au fond ? Vous êtes Athos, mais aussi Lancelot et je ne jouerais pas le rôle de Guenièvre. Mon âme est plus noire que les tréfonds de l’océan il n’y a rien à sauvé. Je ne ferais que vous blesser parce que c’est ce que je fais quotidienne et si ce n’est pas moi ça sera elle. »

Annonçais-je en mordant ma lèvre inférieure avec hargne, incapable de nommer celle que j’avais été autrefois, mais je savais qu’il avait compris. Fatiguée, je m’asseyais sur le sol peu soucieuse de me salir avant de demander une nouvelle fois :

« Pourquoi ? Je vous ai aimé plus que je n’ai jamais aimé personne mais je vous ai aussi menti sans vergogne. Vous ignorez tellement de chose. Vous me pensiez aristocrate alors que j’en suis l’opposée. Je ne suis qu’une imposture, une tentative désespéré d’un dieu qui a tenté de racheter la cruauté de son frère. »