Un des trésors issus de mes souvenirs + Neïlina&Kiernan.

Un des trésors issus de mes souvenirs

Attendant patiemment dans le salon, il repensait à ses phrases qu’elle lui avait confié tantôt à l’étage. Boire lui faisait perdre le contrôle. De se remémorer ce constat lui fit hocher la tête d’un mouvement entendu. Elle n’avait pas tord et il approuvait ses paroles. Sauf qu’il était tombé dans la boisson pour passer le temps au Manoir il y a bien de ça des siècles, il lui était alors difficile de se défaire de cette horrible habitude. Perdu dans ses pensés, la fumée de sa cigarette qui l’y enfermait en l’englobant d’un épais nuage. Les pas se firent alors entendre dans les couloirs. Gracile, Neïlina venait de le rejoindre dans la salon. Il ne la regarda pas de suite, se frottant nerveusement la lèvre du pouce en pleine réflexion. Lesquelles ? Toutes en sommes. Ce que lui avait dit Milady, des moments suaves qu’ils avaient passés sur la table, que Nana avait le visage de sa fille, de ce qu’il allait faire maintenant qu’il était revenu et qu’il pouvait librement repasser de l’autre côté.

La demoiselle s’approcha alors de lui et le cendrier claqua légèrement sur la table. Kiernan posa alors ses yeux bleus sur la belle, les laissant alors apprécier son corps et ses formes sulfureuse. Il s’enivra du parfum qu’elle laissa sur son passage lorsqu’elle s’éloignait. Elle rangea la couteau, ce qui fit sourire l’homme. Elle lui confia bien vouloir l’accompagner. Etrangement, il ne dit rien, ni même de sourit d’un air satisfait. Non, son regard se déroba. Il appréciait le geste de Milady qui n’avait aucun compte à lui rendre. Et alors qu’elle revenait armée du miroir brisé qu’elle posa sur la table, elle lui fit comprendre qu’il n’en avait plus non plus à lui rendre. Kiernan était resté un moment silencieux, encore et toujours. Il portait son attention sur le miroir, puis sur la dame. Son visage s’y reflétait déformée et coupé. Un belle image pour illustrer ce qui venait alors réellement de se briser. Leur lien ineffable. Il était triste. Lui qui voulait tellement que la pression qu’elle lui mettait cesse, et maintenant… Il s’y était habitué et il avait appris à la connaitre puis à s’adapter à elle. Il ne voulait pas non plus que cela se finisse ainsi. Pas aussi simplement que ça.

Il finit par quitter la table sur laquelle il s’était appuyé et écrasa sa cigarette dans le cendrier. Il s’approcha d’un pas lent vers Milady et effleura le miroir brisé suivant l’arrête acéré des bouts qu’il restait. Tel un félin, il se serra près d’elle, dans son dos. « Vraiment je suis libre ? C’est presque dommage… Je commençais à y prendre goût. » lui confia t-il dans un chuchotement avant de lui embrasser tendrement la tempe et il disparut comme un courant d’air froid, claquant la porte derrière lui.

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Un des trésors issus de mes souvenirs

Dire ses quelques mots à Kiernan faisait partie des choses les plus dures que j’avais eu à faire depuis un moment et sous différents oint de vu. Neilina, souffrait à l’idée de devoir se passer d’une de ses gourmandises, et de la présence rassurante du jeune homme. Milday quand à elle, avait dû mettre de côté son orgueil en laissant partir son fidèle ami et tueur en série Jack. Sans comptait que Milady abandonnait une masse importante de distraction. Malheureusement, aucune de mes anciennes vie n’avaient eu le choix. Je devais laisser Jack s’en aller pour me protéger. Je devais me protéger de lui et de ses croyances. J’étais Médusa. Un monstre qui était désormais visible qu’à travers mes pupilles, seulement, elle apparaissait quand bon lui voulait. Dès que je baissais ma garde elle en profitait pour reprendre le contrôle du corps qui avait été le sien bien des siècles auparavant. Jack était un homme des plus sensuels, capable du meilleur comme du pire et pas seulement en tant que prouesse sexuel. Malheureusement, il avait une peur panique de tout ce qui s‘apparente de près ou de loin aux diables. Il ne comprendrait pas mon histoire. Il ne chercherait même pas à comprendre. Il me tuerait, sans le moindre scrupule ou état d’âme. Je n’avais pas ce que Grace possédait et qui lui permettait d’avoir la protection éternel du tueur. Je n’étais que celle qui l’avait fait chanter pour arriver à ses fins. Celle qu’il aimait bien baiser lorsqu’il voulait se vider l’esprit. Je n’étais que ca, rien de plus rien de moins. Sans mes talents de maitre chanteur, il n’aurait jamais porté une quelconque attention à moi si ce n’est pour me tuer. Je devais lui offrir ce qu’il attendait depuis plusieurs dizaine d’année, pour ma propre sécurité et ce à cause de cette satané gorgone, incapable de supporter une présence masculine.

Kiernan restait silencieux, quand à moi je m’appliquais à lui tourner le dos. C’était plus simple ainsi, me répétais-je avant que ce dernier ne se colle contre mon corps. Mes muscles se tendant dans la seconde qui suivait, avant que mes yeux se referment. Il ouvrit la bouche pour me demander si c’était vrai, sa voix trahissant une once de tristesse. Je ne répondais pas. J’avais bien trop peur de changer d’avis. Un baiser se collant sur ma tempe, je serrais les lèvres. Ne dis rien. Ne ressens rien, sommais-je pour l’intégralité de mes consciences, pendant que son corps se desserrait du mien, laissant s’abattre contre moi un froid déconcertant, comme je l’avais peu connu. Ses pas s’éloignant je me retournais qu’une fois la porte claquée. Une larme roulant sur ma joue, tandis que je laissais Milady s’exprimer :

« Au revoir Jack »

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