Une baignade ? + Kiernan&Neïlina.

Une baignade ?

C’était une journée assez commune pour notre cher ancien marine. Il ne travaillait pas, en arrêt depuis quelques jours pour une tendinite à la main. C’était arrivé, sans aucune surprise, au Psychic Club alors qu’un homme un peu trop bourré s’était montré un petit peu trop entreprenant avec une de danseuse. Pour une fois, il n’était pas en tort et n’avait fait que se défendre. L’homme trop arrosé et qui était devenu violent par conséquent, s’en était pris à Kiernan. Pourquoi, car il l’empêchait d’atteindre son but : obtenir des faveurs même de force de la belle dame.

Il avait eu droit à une petite semaine de repos. C’était arrivé le mercredi soir et il avait jusqu’au dimanche inclu. On lui avait remis l’os en place et il fallait simplement attendre sans bouger que l’inflammation du tendon s’estompe. Il avait simplement occupé ses journées de quelques sorties, voire d’un peu de chasse pour ne pas perdre la main avec ses armes. Certes attaquer une perdrix avec un fusil d’assaut, ce n’était pas fairplay… Il avait fait des magasins, rendre visite à sa voisine (Grace), faire du sport, se balader, … puis surtout bricolé un peu. Il y avait un dégât des eaux dans son appartement et dormait depuis déjà un moment chez Marvin. Il était dans le quartier Turner. Ce matin, il avait envie de profiter un peu de la plage. Pour la énième fois. Il s’était découvert un attrait pour cet endroit avec le bruit des vagues qui avait tendance à vous bercer, faisant à écho à la vie in utero, d’où l’apaisement que cela pouvait amener à beaucoup de personne. Il aimait son incompatibilité aussi et parfois ses colères destructrices. Il avait pris gout à y marcher longuement le soir avant de rentrer dormir cuvé ses verres de bourbon. Là, c’était la matinée. C’était différent. Le soir laissait penser à l’avenir, à soi, faire des reculs, alors que le matin cela vous sortait lentement de votre sommeil et vous vidait simplement la tête.

Il marchait près de l’eau, pieds nu, ses chaussures nonchalamment tenu du bout des doigts. Son jean légèrement remonté au-dessus des chevilles et une simple pull sur le dos, il ressemblait presque à un anglais. Des cauchemars toute la nuit, il entendait presque encore cette voix qui ne cessait de chanter dans sa tête. Des femmes qu’il égorgeait, violait ou étripait. Il ne savait d’où lui venait ces rêves et ses obsessions nocturnes, peut-être qu’il devait s’arrêter de dormir devant la télé. Où alors était-ce son imagination débordante après cette femme qu’il avait tué avant de revenir sur Storybrooke ? L’homme ne pouvait se rattacher qu’à ça. Il lui était incapable d’accéder à sa conscience de son ancienne vie. Il avait peu dormi.

Neilina arriva à lui et il fit presque peur. Il recula d’un pas de surprise. Il ne resta pas offusqué très longtemps, au contraire, son sourire s’étirait sur ses lèvre fines lorsqu’il reconnu celle qui l’avait importuné. Forcément après l’avoir salué d’un signe de tête muet, les yeux dans les yeux, il descendit son regard lentement jusqu’à ses pieds. Il sourit alors en coin.
« Tu sais, je suis seul plus souvent que tu ne le crois… Surtout quand tu me refuse. Et qu’est-ce que je devrais dire de toi ? hein ! Tu comptais faire quoi si tôt sur cette plage les chaussures posé dans le sable, jeta t-il un signe de tête à ses affaires posé plus haut sur la plage, une baignade ? Elle n’est pas très chaude, je te préviens… Après je dis ça pour toi, mais j’ai l’habitude de nager dans des eaux froides » lui confia t-il en faisant allusion à elle, toujours très souriant et plein de charme. Il la jaugeait avec plus de respect que tantôt, regardant ses cheveux, son visage, sa bouche puis ses yeux.
« C’est presque choquant de te voir si vêtue… » la taquina t-il. A la regarder, éveillait des désirs dans son esprit qui alors fit taire la voix mélodieuse et sa foutu chanson dans sa tête.

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Une baignade ?

Ah des rencontres aussi délicieuse un bon matin après des nuits difficiles il les appréciait. Elles étaient si rares dans une vie. Il ne comptait pas partir. Il s’arrêterait juste un instant pour profiter de ce doux moment que la vie lui offrait. Magnifique. Neïlina avait un corps de rêve et ce visage illustrait pas mal de ses fantasmes. Un sourire d’enfant et un regard de femme. Le sourire aux lèvres, il s’était approché d’elle pour répondre à ses répliques. De la simple politesse qui lui permit de laisser son regard se balader sur son corps.

« Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles… » lui répondit-il simplement lorsqu’elle parla de Grace. Son sourire carnassier en disait long mais il nierait tout. La discussion se prolongea pour parler totalement d’autre chose et la demoiselle ne rata pas l’occasion de réduire Kiernan. Un peu blessé dans son égo il claqua sèchement sa langue. Il était presque froissé. Il rebondit alors : « J’ai pas besoin des eaux froides pour que ça perde en taille. Tu t’en occupes très bien en me parlant si gentiment » illustra t-il d’un sourire faux.

La suite lui avait coupé la parole. Il ne dit pas un mot, ni même lorsqu’elle lui demanda son avis. Il n’avait pas quitté ses mains une seconde alors qu’elle retirait lentement ses vêtements. On découvrait avec délices chaque petite partie de son corps. Donc certaine qui le rendait dingue. Il s’en mordit l’intérieur de son pouce. Elle s’approcha de lui lascive et une caresse mutine qui descendait le long de son torse. Kiernan haussa un sourcil. Etonné, pas vraiment. Il avait l’habitude qu’elle joue avec lui. Disons qu’il s’inquiétait plutôt de comment il allait devoir gérer la suite. Se gérer pour la suite. Il la dévorait des yeux. Lorsqu’il posa sa main dans le bas de son dos, voilà qu’elle s’échappait déjà. Elle agitait joyeusement son téléphone. Il rit le temps d’un sourire et l’intima à ranger son portable. « Ca ira vraiment. Merci. » exagéra t-il sa reconnaissance. Il fit alors tomber le gilet puis le t-shirt non sans se frotter légèrement les bras. Il faisait pas très chaud et il était bien emmitouflé dans ses affaires.
« Avance donc, je te rejoins…. Fais moi le plaisir de marcher jusqu’à la mer. » se lécha t-il le coin de la bouche inconsciemment.

Il fit tomber le pantalon alors que la plantureuse danseuse s’éloignait de lui. Il eut droit à ce qu’il voulait. Sa ravissante silhouette qui se déhanchait sensiblement. La vertigineuse courbe de ses reins était son péché. Il souffla discrètement, le poing devant la bouche pour se donner un peu plus de retenu. Il retrouva vite Neïlina et la passa brusquement sur son épaule avant de progresser dans l’eau. Cette dernière était bien froide, même si pas insupportable. Du moins, il le supportait facilement. Entrainement oblige.
« Tu disais que l’eau froide ne te faisait pas peur ? » et il la jeta dans une vague qui leur arrivait dessus. Il espérait qu’elle serait assez refroidie pour ravaler ses paroles dites tantôt.

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Une baignade ?

Elle pouvait se montrer plus agréable s’il arrêtait de mentir. Kiernan avait simplement levé les mains en signe d’innocence. Il n’avouerait jamais rien entre Grace et lui. C’était une questions de respect pour l’un et l’autre. Même s’ils n’étaient vraiment pas discret. Après ensuite des phrases sensiblement empoisonnée, elle le défia de se jeter à l’eau. Ce qui était sûr c’est que c’était peu lui demandé (même si pas agréable) si cela pouvait impressionné et faire plaisir à la demoiselle. Il n’affronterait pas la mer froide par devoir patriotique mais bien parce qu’il y aurait peut-être les faveurs d’une dame à la clé.

Il prit alors le temps de se déshabiller pour regarder la plantureuse jeune femme qui se dirigeait vers la mer en petite tenue. Elle avait un corps splendide. Kiernan ne prouvait le nier et n’avait jamais caché son admiration à Neïlina. Son regard en disait long. Elle le savait et elle en jouait à son grand plaisir. La séduction était pour lui une jouissance douce et merveilleuse. Ce petit moment plein de désir et d’espoir. Après tout dans ce genre de situation et d’humeur, il ne réfléchissait plus. Ce n’était qu’un instinct, complètement envouté par ses lubies. Les femmes en faisaient parties et cela remontait bien avant sa fausse vie de marine, même avant sa réelle formation militaire dans les Terres du Nouveau Monde. Fils unique issu d’une grande famille originaire de Londres sur la Rive des Terres d’Europe, l’éducation fut stricte et la moindre débauche punie sévèrement. Une mère distante et froide qui lui cherchait la femme idéale. Cette dernière aura été comme elle et toutes les femmes de ces éducations. Il l’avait légèrement porté dans son coeur, mais ce n’était qu’un mariage qui arrangeaient plus leurs parents qu’eux. Puis il y a eut sa fille qu’il dut se résoudre à sacrifier pour sa vie. Les femmes ne sont que les doux souvenirs d’une frustration pour Kiernan. Alors il les désirs et il les hait. Il ne savait jamais jusqu’où il pouvait aller, et encore moins dans cette réalité où son passif avait été enfoui dans les oubliettes profondes de son esprit. Il était porté par ces pulsions profondes. Neïlina devait prendre garde à ne pas trop jouer avec lui sur le temps. Un jour ça lui échapperait et un geste en fera dérapé un autre …

Il progressa dans l’idée qui n’était vraiment pas digne d’une bonne baignade même lors d’un redoux lors du printemps. Il l’avait passé sur son épaule, puis avec un petit amusement l’avait jeté dans l’eau. Il eut un grand sourire alors que la danseuse refit son apparition à la surface de l’eau. Elle n’avait pas l’air vraiment refroidi vu comme elle pestait. Puis dans la continuité du jeu, elle le défia. Que voulait-elle de plus, il était là avec elle dans l’eau. Il leva un sourcil sceptique et croisait les bras. Il attendait des ordres plus précis car ses désirs étaient pour l’instant exaucés. Une vague s’écrasa dans le dos de la nymphe, obligeant Kiernan à se protéger le visage de son bras pour éviter les éclaboussures. Il ne vit rien de ses faiblesses. Ce qu’elle voulait alors c’était qu’il s’approche. Le sourire de Kiernan s’étira. Il n’attendait que sa bénédiction. Il n’avait pas peur, il la respectait. Il préférait quand elle venait lui manger dans la main. Surtout des femmes comme elle. Il affronta alors l’eau qui se refroidissait à chacun de ses pas dans une premier temps, et petit à petit devenait plus tolérable. Elle l’attaquait de quelques jets d’eau en frappant la surface. Il lui faudrait plus pour l’arrêter. Arrivant enfin à sa hauteur, il lui attrapa le bras rapide et agile pour la tira tout contre lui.
« Et maintenant, j’ai le droit à une récompense pour être venu ? » lui demanda t-il suavement alors qu’une nouvelle vague la plaquait un peu plus contre lui.

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Une baignade ?

Neïlina était de bonne humeur, du moins c’était l’impression qu’avait Kiernan face à la demoiselle plus souvent froide et distante. Son esprit était au jeu et ces instant Kiernan les bénissait comme il les haïssait. Il s’imaginait déjà comment cela allait finir, comme trop de fois : elle le rendrait fou et elle se déroberait de ses étreintes. En parlant d’étreinte, la sensuelle danseuse n’y allait pas de main morte. L’ancien militaire leva la tête pour la regarder avec hauteur. C’était à lui de mettre une sorte de distance entre eux. Complètement braqué, ce n’était pas la fraicheur de l’eau (même si un peu quand même) mais bien la proximité et la position de la sulfureuse femme avec qui il faisait trempette de bon matin. Dans une eau froide ! Elle ne devrait pas jouer avec lui. Quand on invoquait ses pulsions, il était souvent plus proche de l’animal sauvage que du parfait gentleman. La luxure avait un côté dévastateur chez lui. Pas tout le temps, mais il suffisait d’un rien pour tomber sur un mauvais jour.

Légèrement bousculé par une vague, collant leur corps toujours un peu plus contre l’autre, Kiernan allait rapidement se sentir un peu oppresser. Il n’avait rien dit mais ses yeux ont parcourut chaque centimètres de son corps, de tout ce qu’il pouvait voir et s’imaginer. Surtout s’imaginer comme une petite flamme dansant sur ses pupilles de prédateur. Elle était belle à damner ça il ne pouvait le nier, mais elle était une « putain » parlait sa ferveur catholique qui cachait son lourd écho de tueur de femme de petites vertus. Elles l’étaient tous tant qu’elle jouait des péché des hommes surtout contre de l’argent. Mais il la désirait plus que tout et c’était qu’était sa faille. Ses relations n’étaient jamais bonne avec ce genre de femme. Est-ce que pour une fois, il réussirait à se satisfaire de ce qu’il avait, où finirait-il par la cogner et ou ne pas lui demander son avis. S’il avait un conseil à lui donner, c’était bien de ne pas lui donner ce plaisir d’enfant profiter d’elle encore plus passionnement. Car après elle risquait de n’être plus rien. Juste une jolie dame dans sa collection qu’il se permettra de visiter quand ça lui chantait. Eliott, Jack, Swweny ou Kiernan ils restaient le même.

Il n’avait pas dit un mot depuis un peu trop longtemps. Un bras autour d’elle, l’autre dans le creux de son genoux, il la jaugeait simplement avec envie. Il n’avait qu’à se pencher pour lui arracher un baiser. Un sourire s’étira très lentement sur sa bouche fine.
« De la survie tu dis ? S’il est question de survie, ne la quittait-il pas des yeux, une lueur mutine dans le regard, tu m’en voudras pas que j’opte pour une meilleure prise qui optimisera l’endurance. Il me suffit juste de... » fit-il glisser ses deux mains sur les voluptueuses fesses de la danseuse. Il la collant subtilement encore plus contre lui. Il continuait de la regarder avec déjà plus d’assurance. A lui d’essayer de prendre la place du maître de jeu. Après tout, si elle jouait autant avec lui, c’est parce qu’elle le voulait au moins autant que lui si ce n’était plus.
« Je t’ai déjà dit qu’à trop jouer avec le feu, tu t’en brûleras les ailes ? Je risque pas d’être chaud très longtemps, surtout là. Pire encore, je pourrais m’enflammer. Tu serais capable de l’assumer ? T’en es sûr » vint-il effleurer ses lèvres aux siennes, quémandant un baiser auquel il se fera un plaisir de ne pas succomber le premier.

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Une baignade ?

Neïlina dans ses bras, si proche de lui, la peau contre la sienne, il se disait qu’il avait bien fait de faire un tour au bord de la plage ce matin. Il n’arrivait même plus à se souvenir pourquoi il était venu ici si tôt dans la journée, complètement obnubilé par la sirène qui se lovait contre lui. La dame avait ce quelque chose de fascinant. Un peu comme Grâce, mais c’était différent. Une attirance profonde qui lui venait de ses entrailles et le consumait. Neïlina n’était qu’un stigmate de son passé auquel il n’avait plus accès et faisait doucement gronder cette boîte verrouillée dans un coin de sa tête. Avec Nana, c’était plus psychologique même si des conséquences du passé. Le souvenir d’une fille assassinée qu’il compensait avec excès dans ses bras et l’affection complice qu’il lui portait. Neïlina éveillait le monstre en lui fait de pulsions, de vice et d’une froide cruauté. Son regard était digne d’un prédateur. Comme un serpent, il l’avait enroulé et il attendait le bon moment pour la mordre et lui ôter la vie lentement. Il s’en mordit la lèvre. Jusqu’où le laissera-t-elle allé cette fois-ci ? Ce genre d’instant étaient trop nombreux et s’arrêtaient dans une grande frustration. Elle finirait par le regretter. Jouer avec un ancien tueur, qui malgré des souvenirs effacés se voyait hanté d’une « deuxième vie » au lourd passé qui pesait comme une ombre dans sa tête n’était pas raisonnable. Il la tenait fermement contre lui, pas près de la lâcher aussi facilement. Une occasion se présentait peut-être et il ne voulait pas la rater. Il avait simplement envie et maintenant. Il ne pensait qu’à ça. Ses pulsions lui martelaient le cerveau d’hormones et ce n’était même plus de l’envie mais un besoin. C’était tout juste ce qu’il lui fallait.

Il avait un instant fermé les yeux pour en apprécié chaque sensation, même de l’eau qui les berçaient l’un contre l’autre. Son corps de déesse se pressait un peu plus contre le témoin de son excitation. Il ne fit même pas attention aux réponses qu’elle pouvait bien lui donner. Il préférait se délecter de ses épaules nues et les bretelles d’un sous-vêtements qui disparaissait sous le remous. Sa bouche aux lèvres pleines et dessinés avec grâce, puis son regard. Pourquoi se rappeler ce qu’il n’avait plus et ne pas s’imprégner de ce qu’elle lui offrait là. Comme elle lui avait déjà offert il y a fort longtemps. Elle l’embrassa subitement avec fougue et la poigne de Kiernan se resserra sur son corps voluptueux. Une main se plaqua derrière sa nuque pour rendre le baiser encore plus ardent, et l’autre la maintenant toujours sous les fesses. D’un mouvement, il la souleva sans mal avec l’eau, pour mieux la replacer contre lui. Il brisa le baiser pour venir dévorer son cou, tout en faisant glisser une de ses bretelles, venant alors mordiller la tendre courbe jusqu’à son épaule.

Soudain, une image très brève le frappa. Rien d’alarmant, ni même vraiment conscient, il ne s’y attarda pas alors que ses deux mains lui caressaient le dos avec envie, la serrant parfois plus fort, lui arrachant d’autre baiser. Il s’était vu embrasser Neïlina avec la même fougue. Enfin, Milady. Un souvenirs oublié qui tentaient de le prévenir.
« Tu as conscience que t’as pas le droit de reculer… Tu serais vraiment trop cruelle de me faire ça » lui murmura t-il, la respiration qui s’emballait en imaginant déjà la suite. Encore une autre image, alors que le front contre le sien, il venait effleurer son nez du sien. Les mains dans son dos, il lui arrachait son corset d’une autre époque. Le souvenir était aussi bref et ses ongles s’enfonçaient dans la dos de Neïlina son corps cherchant par réflexe à retrouver cet instant appartenant à son passé qui étouffait.

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Une baignade ?

Les paroles de Neïlina furent comme des électrochocs, les mêmes qu’il avait utilisé il fut bien longtemps sur des séniles ou encore des femmes un peu comme celle qu’il serrait toujours un peu plus contre lui, prêt à gouter chaque parcelle de son corps par des baisers débordant de sensualité et d’envie. Les premiers mots le soulagèrent inconsciemment et il n’avait qu’une envie s’abandonné totalement à elle, se laisser aller sans crainte et sans angoisse. Il la voulait entièrement. Il lui attrapa doucement le visage pour l’embrasser avec passion et tendresse, comme un jeu, une nouvelle découverte. Les images de Milady et non Neïlina lui revenait en tête, plus longues et plus nombreuses. Ses dernière paroles avait fermé son esprit pour pouvoir atteindre les limbes de son passé. Sur la pointe des pieds elle l’embrassa avec fougue et un sourire se dessina sur les lèvres fines de l’homme.  Les mains de ce dernier glissèrent de ses épaules jusqu’aux creux de ses reins pour encore une vague de baiser qu’il ne contrôlait plus. Ses désirs avaient pris possession de lui. Des fantasmes déjà assouvi qui demandait qu’à être renouvelé et le faisait vibrer au plus profond de ses entrailles. Au plus proche de son histoire. Il fit alors doucement glisser la culotte de la danseuse assorti au haut. Il ne le retira pas, mais le glissa d’une main experte le long de ce corps, comme s’il le connaissait par coeur. Il l’avait connu. Ils se retrouvaient Ses pensées n’étaient plus là, égarées dans un passé qui échappait à Kiernan.

Il la flattait toujours plus intimement à chaque baiser quémandé à sa bouche ou arracher à son cou. Il passa les bras de la dame autour de son cou ses mains qui se baladaient dans son dos aux courbes voluptueuses et vint trouver, pour l'une une prise sur son épaule sensuelle et l'autre se glissa sous son genou. Il le souleva pour lui faire reprendre position autour des hanches larges et musclées. Les mains libres une fois la femme bien agrippée à lui il put se dégager du mince tissu qui le séparait encore de sa peau brulante malgré la fraicheur de l'eau. Enfin il pouvait toucher ce qu'il désirait ardemment. Pas le temps de se perdre dans de longues caresses. Ils pouvaient être à la vue de tous et cet instant son âme l'avait trop longtemps attendu. Si elle voulait de la sensualité, de la tendresse, de la vertus ce n'était ni le bon endroit, ni le bon moment. Ce n'était plus une quête de l'avoir, là maintenant, il la possédait avec une profonde intimité. Dans leurs brulants ébats fortuits, il sentit comme le sol se dérober sous ses pieds et ce n’était pas simplement du au mouvement de l’eau soulevant le sable. Il se penchait légèrement en avant, pour plus d’intensité dans leur échange charnel. C’est là qu’il revivait profondément son ancienne vie, des souvenirs qu’il avait délibérément quitté. Le plaisir grondait en lui, prêt à rugir mais finalement son ivresse s’adoucit. Il ralentit la cadence, pour s’arrête un moment, en la tenant toujours contre lui. Il avait eu une pointe dans la poitrine, tout le poids d’un vécu ignoré. Une partie de l'iceberg émergeait.

« Il se pourrait que j’ai encore à te montrer ma reconnaissance Milady… Oubest-ce devenu une habitude ? » la dardait-il d’un regard d’une froide espièglerie et d’une ardente complicité. Ce n’était qu’une allusion à leurs derniers ébats où il avait su lui montrer sa reconnaissance après qu’elle ait couvert ses arrières. Certes, c’était parce qu’elle avait besoin de lui et qu’elle le faisait chanté déjà avant, ayant découvert son identité. Le Dr. Ravenswood n’était autre que Jack The Ripper. De ne rien dire aux mousquetaires était sûrement un pur intérêt, mais elle lui avait permis ce jour là de conserver sa vie et une partie de sa liberté. Puis quelque jour après, elle lui avait accordé son corps et ses faveurs. Il retrouva alors avec plaisir son regard pétillant et son visage, cette bouche mutine, ... Le tueur à la folie réfléchie était bel et bien là. Il s’approcha pour l’embrasser de nouveau. En sachant que ce n’était pas la première fouis, et pas le dernière il l’espérait. Mais il s’arrêta juste avant, les traits du visage tirés, alors qu’il clignait des yeux comme s’il souffrait d’horribles maux de tête. Et c’est là que son esprit se cala entre la barrière de ses deux vies. Son ancienne vie voulait refaire surface et le combat l’aliénait. Il était coincé dans la boîte inconsciente de ses pulsions. Ce n’était plus Milady qu’il voyait, en plein soupir d’aise entre ses bras, mais toutes les femmes qu’il avait évicéré, mutilé, émancipé d’un organe, tué d’un simple coup, rapidement, lentement, toutes… Elles défilait dans sa tête comme une tornade macabre. Il attrapa sèchement et avec vivacité la gorge de Neïlina. Son regard était d’un vide à vous glacer le sang. Il n’y avait plus d’humanité, son âme s’était échappé de ses yeux clairs. Il serra toujours un peu plus sa prise, d’une seule main. La bouche près de la sienne pour venir jouir de ce qu’il pouvait lui faire enduré. Son visage plaintif éveillait encore plus ses désirs malsains. Il joignit sa deuxième main à la strangulation, pour venir lui écrasée la trachée.

Il s’arrêta. Il l’avait violemment repoussé du plat des mains. Il voulait l’éloigner de lui. Il inspirait avec puissance et il tremblait de nervosité et de peur. La marque de ses mains étaient encore bien apparente sur le cou délicat de la rousse. Son souffle se coupa un instant car il luttait pour retenir des larmes. Ses yeux rougirent et s’humidifièrent. Il n’arriva qu’à mimer un « je suis désolé » du bout des lèvres. Il baissa les yeux et serra le poing près de sa bouche avant de le mordre. Il avait envie d’hurler. Ca le reprenait, ses actes de violence. Il avait bien fini par tuer une femme et c’était pour ça qu’il était revenu. Pour se cacher. Elle n’avait pas été la première avec qui il avait été violent, mais dans sa fausse vie, elle était la première à qui il avait oté la vie et pour l’instant toujours la dernière. Il avait poussé celle qui faillit devenir sa femme dans les escaliers. A quoi bon… A quoi bon se nourrir d’espoir. A quoi bon lutter. S’il voulait s’en sortir, il devait rester seul.  Il tendit le bras pour l’attraper avec douceur et l’attirer contre lui. Il la serra contre lui tendrement, la tête dans son cou. Une main lui frottait le dos pour la rassurer : « Je suis désolé… Je… Je ne me contrôlait pas. Tu ignore bien des choses à mon égard. Je vais arrêter de te tourner autour. On va arrêter tout les deux de se tourner autour. Stop… » lui avait-il murmuré. Il tremblait encore de nervosité contre elle. Et si ça recommençait... Le simple Kiernan tuant une femme ou la frappant presque jusqu’à la mort sans qu’il ne comprenne ce qui lui arrive.

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