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 Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞

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My only love sprung from my only hate.

Juliette-A. Whitedawn
Juliette-A. Whitedawn


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Cœurs enchantés : 3813


Feuille de personnage
Objets magiques:

Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞ Empty
MessageSujet: Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞   Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞ EmptyVen 25 Déc - 20:47


Juliette-Asylis Whitedawn
Pourquoi cet amour querelleur, cette haine amoureuse, ce tout créé d’un rien, cette pesante légèreté, cette vanité sérieuse, cette innommable chaos des plus aimables formes...


Nom, Prénom(s) : Mon identité, j'en ai tellement passé, je fus Juliette Capulet, je le suis toujours. Cependant, ma vie est compliquée. J'ai également porté le nom d'Elizabeth Kingsleigh. Désormais j'ai choisi de m'appeler Juliette-Asylis Whitedawn, un magnifique résumé de toutes mes identités.  

Âge : Les rumeurs disent que j'ai vingt-six ans.

Date & Lieu de naissance : Je suis née le 16 mai à Vérone, plus précisément dans la partie sud, dans le royaume des Capulet.  

Conte : Roméo et Juliette et Alice, aux pays des merveilles

Personnage : J'ai eu le rôle principal de l'histoire d'amour la plus raconté du vingt-et-unième siècle, Juliette, par sa suite je suis devenue Elizabeth Kingsleigh, la reine blanche.

Orientation & Statut : Roméosexuelle c'est une réponse qui vous conviens ? Sinon par le passé, j'étais mariée à Roméo, mais notre histoire à jamais été simple, et avec cette malédiction j'ignore ce qu'il en est.

Groupe : Peintre

Particularité : Je possède une bague magique dans laquelle est canalisée toute la magie que le vieux mage m'a offerte. Je suis la seule à pouvoir la retirer et toutes personnes qui tenteraient de me la soustraire de force ce retrouve brûlé au troisième degrés.

Un camp en particulier : J'ignore si j'ai un camps bien défini, je dirais que je suis pour le bien. Si je devais prendre parti, ça serait pour le camps que me paraîtrait le moins désastreux.

Catégories : Sorcière combattante et reine

Capacités/Pouvoirs :

- Atmokinesis (contrôle sur les éléments météorologiques) : Je ne l'ai pas toujours eu, ce fut après mon arrivée à Wonderland qu'un mage mourant qui croyait dure comme fer en une vielle prophétie m'offrit ses pouvoirs. Ces derniers étaient canalisés dans une bague. Depuis ce jour, je suis capable de contrôler les éléments météorologiques. De ce fait, je suis devenue insensible aux froid. Cependant, j'ai jamais été capable de les contrôler à la perfection, ses dernier étaient plus dictés par mes émotions.

- Invulnérabilité au température, tout comme mon contrôle sur les éléments météorologiques, je n'ai pas toujours été invulnérable aux températures. Cette capacité est un effet secondaire des pouvoirs de la bague.

Attributs :

- Erudite, je suis une princesse, je n'avais pas tellement le choix. Enfant, cet attribut était clairement pas celui qui me caractérisait le plus. Cependant, plus les années passaient et plus j'ai trouvé du réconfort dans les livres. Ils répondaient aux questions que je n'osais pas poser de peur d'obtenir une réponse qui ne me satisferait pas. Comme pour mes capacités magiques, mon attitude érudites c'est accru à Wonderland.

- Affinité Animale, cette capacité je l'ai depuis ma plus tendre enfance. J'ai toujours aimé les animaux, et même si désormais j'ai un peu de mal avec les cygnes, je sais que j'arriverais toujours à approcher n'importe quel animal si j'en ai envie.

- Savoir en potions, le triste sort qui sont réserver aux reines qui vivent avec les mages. Je n'ai pas eu le choix. Cependant je dois avouer que j'ai apprécié ce nouvel apprentissage. Ces nouvelles expériences, qui m'ont permis d'ouvrir à moi une large gamme de possibilité. Cependant, je n'étais pas des plus doué, la présence de mes amis les mages étaient plus que conseillé lorsque je m'attaquais à cette forme de magie.  

- Médecine, une capacité que j'ai été contrainte de développer après le sort noir. Lorsque les créatures des forêts étaient revenues sur nos terres, ogres, trolls et j'en passe. Les nombreuse bataille que j'ai mené, couplé avec mes livres m'ont donné les bases nécessaires pour pouvoir soigner mes soldats et leur apporter de l'aide.

Armes/Objets Magiques : Désormais je possède uniquement ma bague. L'ablation de cette dernier n'est possible que si c'est moi qui la réalise dans le cas contraire, toute personne qui tenterait de me la soustraire se retrouverait brûler.

FEAT SOPHIA BUSH



Que penses-tu de la politique actuelle des choses ?
Es-tu au moins au courant de ce qui se trame ?
La politique actuelle des choses ? Je n’en pense pas grand-chose. Ces histoires ne m’intéressent pas, par le passé j’ai été forcé de m’intéresser à la politique et les joies qui lui sont propres. Ceci dit, depuis que Rosaline, Roméo et Benivilio ont disparu, je me contre fiche de tout ce qui se rapproche de près ou de loin à la politique. A mes yeux, c’est du poison, elle créé la guerre et par conséquent la désolation.
Quand à ce qui se trame c’est également le dernier de mes soucis, j’ignore tout de ce qui va bien pouvoir se passer la seule chose que je sais c’est que je suis dans une ville où les coutumes sont bien différentes de celle qui étaient employé dans le monde d’où je viens. Dans cette ville les Hommes communique avec des « portables » et se déplace avec des  « voitures » qui remplacent nos calèches. Vous pensez pas que c’est assez compliqué comme ça de s’intégrer dans un tel monde sans que l’on ait à se préoccuper du futur ?

Anecdotes & Caractère

Sentimentale ♅ Douce ♅ Aimable ♅ À l'écoute des autres ♅ Indépendante ♅ Loyale ♅ Réfléchie ♅ Méfiante, depuis la malédiction du cygne ♅ Têtue ♅ Minutieuse ♅ Mystérieuse, c'est le temps passé au pays des merveilles qui me rendit ainsi, étant reine je ne pouvais exprimer mes sentiments comme je le faisais avant. ♅ Introvertie, je n’exprime jamais ma peur ou mes angoisses ♅ Diplomate ♅ Impulsive ♅ Apaisante ♅ Rongée par la culpabilité ♅Haineuse parfois, bien que je refoule cette haine au plus profond de mon être de peur qu’une personne la découvre ♅ Anxieuse ♅ Orgueilleuse ♅ Possessive ♅ J’aime bien tout contrôler et dès que ce n’est pas le cas, je perds pieds et je deviens colérique ♅ Libre ♅ Rêveuse, avant de me coucher ♅ Mélancolique.

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Chère journal,
Voilà bien longtemps que je ne me suis pas confiée à toi, d’ailleurs beaucoup de chose ont changé. Je ne suis plus à Vérone, je ne m’appelle même plus Juliette. J’ai peur de me perdre moi-même. Pendant cette année maudite où nous étions dans un bordel, enfermée comme des esclaves. C'est d'ailleurs ce que nous étions des esclaves sexuelles. Finalement, après que Benvilio et Roméo nous ait retrouvé et tiré de ce lieu maudit et pervers, j’ai pris l’identité d’Elizabeth Kingsleigh de son côté ma petite sœur se prénommait Alice.
Voilà bien une chose qui n’a pas encore changé, malgré toutes les impasses, Rosaline restait ma petite sœur, Roméo restait mon unique amour malgré ses défaillances et les nombreuses épreuves qui se présentaient régulièrement à nous.
Ma seule crainte reste toujours la même, me perdre. J’ai déjà du mal à définir qui je suis réellement, j’ai l’impression de mentir quotidiennement. Mes mensonges me rongent, mais je ne peux geindre, je sais que tous ses mensonges, je les ai occasionné. J’ai écouté mon cœur plutôt que la raison et voilà où tous cela m’a mené : au pays des merveilles si j’en crois le chat magique qui nous a accueilli. Encore un pays dont nous allions devoir nous accoutumer, mais cette fois une chose à changer : Alice ou plutôt Rosa a disparu. Lorsque nous nous sommes réveillés, elle n’était plus là. Je pense que c’est cela qui m’a poussé à écrire, j’avais besoin de mettre de l’ordre dans ma tête. Je devais comprendre, je dois comprendre. Il faut que je la retrouve.


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Ces gens me font confiance, ils nous font confiance. Ils pensent tous que je m’appelle Elizabeth, ils pensent tous que nous sommes des personnes honnêtes. Cependant, comment être honnête quand on passe notre vie à mentir aux personnes qui nous ont offert l’asile. Lorsque nous sommes arrivés à Wonderland, nous n’avions rien. Nous ne savions même pas où nous étions, seul le chat de cheshire était là, à ricaner et à parler de chose dont ont ne comprenait même pas un traitre mot à son charabia. Puis il y a eu ses gens, ses magiciens, les rebelles, ceux qui avaient fuis la tyrannie de la Reine de Cœur. Ils nous ont offert un foyer, des biens, ils nous ont fait confiance et nous on leur ment impunément.
Depuis la disparition d’Alice, Benvilio et Roméo sont souvent en déplacement, ils la cherchent. Ils ne veulent pas de moi avec eux, trop dangereux, d’après eux. Pourtant j’ai toujours, toujours, réussis à la retrouver. Lorsqu’elle s’était rendue à la cathédrale de Vérone, bien décidé à prêter serment, c’est moi qui l’ai retrouvé !  Pas eux, moi ! Il y a quelques heures, le mage qui m’a pris sous son aile depuis la disparition d’Alice, m’a pris sous son aile, ma parlé d’une vielle prophétie. D’après les rebelles, cette prophétie, parle de deux sœurs venues d’un autre pays, une contrôlant le temps et l’autre à l’esprit plus sombre mais dont l’âme reste pure. C’est cette femme, qui aidée par sa sœur et deux hommes, sauvera les habitants de Wonderland en mettant fin au règne de la Reine de Cœur.
J’ignore si cela est vraie, d’ailleurs j’ai de sérieux doute, si je suis bien leur raisonnement c’est moi qui devrait contrôler la météo, or j’en suis incapable. Jusqu’à preuve du contraire, je suis passée du stade humaine à celui de cygne avant de redevenir humaine à temps plein, mais je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai des pouvoirs. Je ne comprends, plus rien, je deviens littéralement folle dans ce pays. Il faut que je retrouve Alice. Il faut que je la retrouve et qu’on élucide tout ce bazars ensemble.



Pseudo : Maat'
Prénom : Mathilde
Âge : Toujours 20 ans
Loisirs : Toujours les mêmes que pour Neïlina et Thalia
Crédits de la fiche : Tumblr, moi et class whore (avatar)
Code du règlement : Darkness is your soul
Que penses-tu de NKL ? : Off vous savez toujours la même chose
Besoin de parrain/marraine ? : Non ca ira j'ai pas envie de me faire fourber



Dernière édition par Juliette-A. Whitedawn le Mer 27 Avr - 17:33, édité 27 fois
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Juliette-A. Whitedawn
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Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞ Empty
MessageSujet: Re: Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞   Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞ EmptyVen 25 Déc - 20:49

Histoire
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare. - Paulo Coelho

Juliette, de l'enfance à l'âge adulte
VERONE - JUSQU'A SES 18 ANS - VERONE - VERONE -  JUSQU'A SES 18 ANS- VERONE -  JUSQU'A SES 18 ANS- VERONE  
Tout commença, il y a vingt-six ans, dans une ville d’Italie où deux familles se faisaient la guerre depuis des centaines et des centaines d’années. Cette ville se nommait : Vérone. Les deux familles quand à elles étaient réparties aux deux extrémités de cette dite ville. Les Capulet se trouvaient au Sud et les Montaigue au Nord. Comme tant de familles ennemis elles se disputaient le centre du territoire, désireuse de voir la famille ennemie terrassée et son nom éradiqué, pour régner en maître sur Vérone. Quant à moi je suis Juliette Capulet, l’aînée de la famille. Six ans après ma naissance naquit une petite fille, qui allait devenir mon bien le plus précieux : Rosaline. De l’autre côté de la ville, les Montaigue donnèrent naissance à un garçon : Roméo, certainement le plus grand malheur de mon père, qui savait que les Montaigue allaient pouvoir faire perdurer leur nom, tandis que lui, il n’avait que des filles. Ô ne vous méprenez pas, le seigneur Capulet aimait ses filles, à sa manière dira-t-on, mais il aurait préféré avoir au moins un homme dans cette histoire. Si les maîtres de cette ville, se faisaient la guerre sans la moindre pitié, et avaient fait en sorte que leur progéniture ressentent exactement la même haine que eux envers leur voisin des extrêmes, notre histoire nous prouvera qu’ils ont échoués lamentablement.

Do, ré, mi, fa, do mineur, ré majeur, toutes ses notes tournaient et retournaient contre les parois de la salle de cours dans laquelle j’étais enfermée depuis plusieurs heures déjà. Juliette pas comme ça ! Juliette ce n’est pas le bon accord. Juliette par-ci, Juliette par-là. Je n’en pouvais plus. Dès que mon professeur eut le dos tourné, je sautais du banc avant de courir hors de cette maudite pièce, profitant du fait que ma nounou soit en train de s’occuper de Rosaline. Rigolant aux éclats, je continuais de courir, couverte par les appels de ma professeur de piano et des protestations des femmes de ménage qui s’échinaient à rendre l’escalier plus brillant que jamais. Entendant mon institutrice me courir après, je prenais les escaliers destinés au personnel de la maison, qui me couvraient de bonne grâce, un passage dans la cuisine où je dérobais une pomme à la voler, avant de m’éclipser dehors. J’avais envie de jouer. Peut-être une fois là-bas je retrouverais mon cousin, Tybalt et nous pourrions échapper à nos instituteurs ensemble. Tout comme moi, ce dernier n’aimait guère apprendre. Tandis que les échos des cris de l’institutrices s’atténuer, je sortais de ma cachette et entamais une nouvelle course jusqu’à la sortie. En quelques minutes j’avais atteint mon but. Levant mon jupon avec agilité et rapidité je courrais vers l’extérieur du château prête à découvrir le monde. Depuis toujours, j’adorais sortir des limites du château. Là-bas, le monde et les gens étaient différents, j’adorais me cacher derrière cette cape commune que j’avais dissimulé derrière le buisson près du portail. Enfilant cette dernière je m’aventurais seule hors des limites fixaient par mes parents.

C’est ce jour-là que je j'apercevais pour la première fois : Roméo Montaigue. Ce dernier m’avait bousculé. Bien entendu cela avait été un accident. Malgré tout j’avais été véritablement vexé par ce geste. Je n’étais pas habituée à être ainsi malmenée aussi je lui avais parfaitement bien fait sentir mon mécontentement. Il était accompagné de deux de ses amis, après que ce dernier m’eut présenté ses excuses plus par politesse que par sincérité, il se présenta sous le nom de Roméo. Je me souviendrais toujours de la manière dont il m’avait regardé ce jour-là. Pour ma part j’avais préféré me présenter sous le nom de Rose, qui était en réalité mon deuxième prénom. J'avais eu peur qu’il ne puisse me reconnaître si je me présentais sous ma véritable identité. Après cette rencontre les trois garçons étaient repartis à leur jeu tandis que de mon côté j’étais rentrée au château.





La fin de l'enfance, le début d'une nouvelle vie
VERONE - FIN DE SES 18 ANS - VERONE - FIN DE SES 18 ANS - VERONE - FIN DE SES 18 ANS - VERONE - FIN DE SES 18 ANS - VERONE
Dix ans étaient passées, dix ans que j'avais croisé ce Roméo impétueux. J'avais laissé mon esprit l'effacer un peu plus chaque nuit, ne gardant en mémoire que son nom et ses yeux malicieux et son sourire impétueux.
En dix ans beaucoup de choses avaient changé, mon père s'était récemment intéresser à ma vie, et si pendant des années j'avais désiré que ce jour arrive, ce n'était plus le cas. En temps qu'aînée, je devais me marier la première. Malheureusement, il semblerait que je n'étais pas libre de choisir quel homme aimer. Monsieur Capulet voulait me donner à Pâris, un comte en tout point égale à mon géniteur. Afin de me pousser à accepter le désir de mes parents, ma mère avait fait ce qu'elle savait faire de mieux : organiser un bal en mon honneur et masqué s'il vous plait.


La musique enivrait chacun des invités. De mon côté je n’avais pas l’esprit à la fête, mon masque bien ancré sur mon visage je m’efforçais de sourire. Un sourire qui était loin d’être sincère. Depuis que mes parents m’avaient annoncé qu’ils voulaient me marier à Pâris, je ne pouvais m’empêcher de repasser la scène dans ma tête. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu’ils s’occupent de moi uniquement dans le but d’agrandir leur puissance. Cet homme, que j’étais censée épouser habitait au château avec nous depuis plusieurs semaines. Je ne le supportais pas, lui et ses bonnes manières tellement surfaite. Il voulait tellement être parfait que cela me dégoûtait. Tout en lui me répugnait de son sourire, à ses manières de parler en passant par sa manière de s’habiller. Malheureusement, comme souvent je n’avais pas mon mot à dire. D'après mon père, ce gentilhomme était l’homme parfait pour moi. Qu’en avait-il de ce qui me fallait ? Lui qui n’avait d’yeux que pour sa guerre avec les Montaigu. Lui qui désirait avoir le plus beau, le plus grand, le plus puissant royaume. Il était comme ce Pâris égoïste et aveuglé par l’argent. Si depuis ma plus tendre enfance, j’avais tendance à me rebeller et fuguer, sans pour autant être irrespectueuse envers mes géniteurs, cette fois je n’allais pas me laisser faire. J’avais le droit de choisir qui aimer et ce Pâris ne  faisait pas partie de mes projets.

« Juliette, mêlez-vous à la foule avant que votre père ou le comte ne remarque votre isolement, cette fête a été organisé en votre honneur. »
« Je n’ai guère envie de danser ce soir nourrice, je n’arrive pas à oublier ce mariage que mes parents veulent m’imposer … Pourquoi ? Pourquoi suis-je contrainte de me  marier ? »


Me retournant vers ma nourrice, j’apercevais son sourire se tordre légèrement. Baissant les yeux, je souriais légèrement, retenant un rire désespéré de s’échapper de mes lèvres :

« Vous pensez donc comme moi, nourrice, cette situation n’est pas acceptable»


Un soupir en provenance de la femme qui m’avait élevé fut la première réponse à laquelle j’eus droit. Je le savais, elle pensait comme moi, fermant légèrement les yeux, je gravais un faux sourire sur mes lèvres quand ma nourrice s’exprimait après m’avoir forcé à la regarder :

« Juliette, nous trouverons une solution ne t’en fais pas. Pour l’heure vous devez descendre et vous mêler à la foule sans quoi votre Pâris risque de vous retrouver et vous ne pourrez pas vous en défaire. Puis si mademoiselle Rosaline vous trouve aussi mélancolique, vous allez lui briser le cœur. »


Hochant la tête en signe d’acceptation, je lui déposais un baiser sur la joue bien décidé à faire semblant pendant une soirée. Ma nourrice avait raison, Rosaline avait déjà du mal à encaisser la nouvelle. Tout comme moi, elle n’appréciait pas le « cadeau » que notre géniteur venait de me faire. La présence de Pâris l'excédent presque autant que moi. Je me devais de dissimuler cette tristesse au moins pour la soirée, ma petite-sœur avait le droit de s’amuser.


C’est durant cette soirée que je l'avais revu. Comme dans mes souvenirs il était accompagné de ses amis. Automatiquement, je m’avançais vers eux. J’étais comme hypnotisée par ce dernier qui contrairement à moi semblait tout à fait à son aise dans toute cette foule. Il parlait, riait se mouvait sans la moindre once d’hésitation. Ceux malgré le fait qu'il se trouvait en terre inconnu. Mon esprit, reprenant le dessus. Je stoppais mon avancé brusquement. Qu’est-ce-que j’étais en train de faire ? Je ne pouvais pas aller le voir. Nous nous étions vus qu’une seule fois il y a dix ans. Si de mon côté, je n’avais pas oublié ce petit garçon effronté, comment être certaine que c’était aussi son cas ? J’étais pathétique ? Sans compter que lors de notre première rencontre je ne lui avais même pas donné mon véritable prénom. Je ne pouvais décemment me présenter à lui ! Après avoir vérifié que personne ne s’était aperçu de mon changement de comportement, je m’éclipser non pas sans un dernier regard à l’encontre de Roméo, passant devant mon cousin qui me stoppa un instant.

« Juliette, t’es certaine que ça va ? J’ai appris pour ce Pâris, t’en fais pas je le laisserais pas faire si tu n’es pas d’accord avec ce mariage. »


Déposant un baiser sur la joue de mon cousin, je me forçais à lui sourire afin de le rassurer mais surtout pour qu’il lâche l’affaire. Le remerciant brièvement, je l’informais que j’évitais le fameux compte, avant de repartir, vers la piscine.

Deux heures plus tard, Roméo m’avait retrouvé, ou du moins il m’avait trouvé alors qu’il cherchait ma petite sœur. Un détail que j’apprendrais des années plus tard. J’étais au bord de la piscine, mes orteils chatouillant l’eau pensive. Je cherchais la solution miracle, celle dont Tybalt ou encore ma nourrice me parlait. Pourtant malgré tous mes efforts, je ne voyais aucune issue, qui me permettrait de rester dans ma ville d’origine. Partir ? En étais-je au moins capable ? Non, certainement pas, j’aimais ma famille malgré tout, je savais qu’en restant à Vérone j’étais en sécurité. Était-ce le cas ailleurs ?

«  Que fait une si jolie jeune fille seule pendant une telle fête ? »

Cette voix inconnue, eux au moins l’audace de me tirer de mes sombres pensées qui avouons le ne me menaient pas très loin. Manquant de tomber à l’eau, je reculais, me relevant afin d’être un minimum en adéquation avec les règle de bonne conduite. L’obscurité m’empêchant de découvrir qui se dirigeait vers moi avec ce pas assuré je répondais avec un brin d’insolence, digne de la Juliette que j’étais :

« Elle s’ennuie ! Ces fêtes se ressemblent toutes mais je vous retourne la question. Pourquoi avez-vous quitté cette fête ? »
 

Un rire accompagnant mon interrogation, je plissais légèrement les yeux, m’interrogeant toujours sur l’identité du jeune homme, avant que les lanternes qui entouraient la piscine ne vienne éclairer le visage de l’envahisseur : Roméo. Mon cœur faisant un bond, je sentais mon estomac se nouer, tandis qu’il m’imiter avec cette moue mi-insolente, mi-amusée sur le visage

« Il s’ennui, Roméo et vous êtes ? »

Un rire s’échappant de mes lèvres, je saisissais la main qu’il me tendait en faisant mine de ne pas connaitre l’identité du fameux Roméo, un léger pincement au cœur à l’idée qu’il ne se souvienne pas de notre rencontre, malgré la libération de ne plus être obligée de mentir.

« Enchantée, Juliette,… (Marquant une légère pause j’ajoutais légèrement désespérée) Juliette Capulet autant vous le dire vous auriez fini par le savoir. »

Un sourire amusé, se greffant sur le visage du fils de l’ennemi, je récupérais ma main avec douceur pendant que ce dernier demandait :

« Enchantée, puis-je essayé de rendre la soirée de vos parents moins ennuyante ? »
« Vous pouvez toujours essayer ! »

Acceptais-je en rigolant tout en me rasseyant, plongeant mes pieds dans l’eau, excitée à la simple idée de passer quelques temps avec cet homme qui m’intriguait depuis tant d’année. Nous parlâmes durant un peu plus de deux heures. Je n’avais pas vu le temps passer, mon cœur avait chevauché comme un fou dans ma poitrine. Le charme fut momentanément rompu par les cris de mon cousin, hurlant à l’invasion des Montaigu. Une accusation qui n’entra pas dans un oreille de sourd, sans crier garde les deux acolytes de Roméo firent leur apparition et ce dernier s’échappa après un bref baise main et la promesse de futur retrouvaille.
Sonnée, je me retrouvais seule devant ma piscine et quelques secondes après leur disparition ma solitude fut une nouvelle fois rompue par les gardes de ma famille, qui manquèrent de me faire tomber à l’eau. Tybalt enivré par sa haine, ne remarqua même pas mon égarement et me crû sans la moindre hésitation lorsque je lui avais affirmé que j’avais été seule avec mes pensées.

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C'est seulement à dix-neuf ans que je comprenais enfin pourquoi nos familles étaient ennemies depuis autant d'années. Nous étions maudit. Les amants maudit, c'est ainsi que les villageois nous appelaient.
Comme toujours, j'en avais fait qu'à ma tête, j'avais foncé tête baissé me donnant à corps perdu dans cet amour impossible. Je ne savais pas à quel point j'allais faire souffrir les personnes que j'aimais. Tybalt était mort, tué par Roméo. L'homme de ma vie, venait de tué mon fidèle cousin, mon meilleur ami, mon confident,... Il l'avait tué pour vengé un de ses fidèles acolyte : Mercutio.
Voilà où l'amour nous avait mené : à la mort, une guerre entre les deux familles prenaient vie sous mes yeux, Roméo fut banni et condamné au bagne par le seigneur de Vérone, le seul qui avait réussi à mettre les rivalités entre les Capulet et les Montaigu en suspend. Ce jugement me brisa le cœur, et le seigneur Montaigu avait promis de se venger. L'avenir s'annonçait sombre et dénudé de bonheur.  



« Juliette, c’est Rosa je peux enter ? »

Fermant les yeux je me laissais tomber dans mon lit, des larmes inondant mes joues. J’étais désespérée. Rosaline voulait certainement faire de son mieux pour m’aider, mais je ne voulais pas de son aide. Je voulais être seule. La seule personne dont j’avais besoin venait de se faire exilé par le seigneur de Vérone. Ne vous méprenez pas, j’aimais ma sœur. Je l’aimais plus qu’aucune autre. Mais là, ma peine était trop grande.

« Vas t’en Rose je n’ai pas envie de te parler, j’ai envie de parler à personne ! »

C’était dit. Ce fut la dernière phrase que je prononçais. J’avais pleuré, envisagée toutes les solutions, je ne pouvais plus être Juliette Capulet. Depuis que j’avais rencontré Roméo, j’avais quitté son monde, mais cette fois-ci je ne pourrais m’en sortir moi-même.
Il fallait que je me reprenne. Cessant de pleurer, je changeais de robe optant pour une tenue moins tape à l’œil et passe partout. La nuit ayant pris ses droits dans la ville de la haine je sortais de ma chambre, plus discrète que jamais.
[…]
J’y étais. Face à moi la maison ce celle que les habitants de Vérone évitaient. Toute la ville en avait peur. D’après les dires, cette femme était le diable en personne. Je devais l’avouer, j’étais littéralement morte de peur. Mon cœur battant à tout rompre je m’inspirais au calme.

« Qu’est-ce que tu fais là Juliette ? »
« Rosaline, ce n’est pas une place pour toi ici, rentre à la maison s’il te plait »
« Pas sans toi … »


Regardant, ma sœur avec une tristesse sans fin, je posais ma main sur son bras. Il fallait qu’elle s’en aille elle n’avait rien à faire ici. C’était une princesse, pas une roturière de bas étage. C’était dangereux ici, elle devait repartir. Lui répétant qu’elle devait faire demi-tour, je n’entendais pas la porte s’ouvrir. La sorcière était là, ce n’est qu’une fois qu’elle parla avec sa voix débordante de folie :

« Les sœurs Capulet, vous vous êtes perdues ? »

Cachant ma sœur derrière moi, je faisais face à la sorcière en lui apprenant que je n’étais guère perdu et qu’elle ne devait pas impliqué ma sœur dans cette histoire. Une parole que ma cadette se chargea de démentir quasi immédiatement. Me prenant la main avec détermination. En ce simple geste, elle avait fait taire toutes mes angoisses. Sans m’en rendre compte je lui rendais son étreinte tandis qu’elle me murmurait cette phrase que je lui disais tout le temps :

«  Pour toujours et a jamais. »

La sorcière nous invitant à entrer nous nous exécutâmes sans discuter. Je ne savais pas comment Rosaline réagirait en apprenant que j’allais demander à la sorcière une potion pour m’enfuir avec Roméo. Jusqu’ici, je ne l’avais pas prise en compte. J’allais l’abandonner, j’allais faire tout ce que je lui avais toujours promis de ne pas faire. Tandis que j’expliquais à la sorcière que je désirais une potion pour m’enfuir avec Roméo dans un autre pays la sorcière m’apprit qu’elle avait en effet quelque chose pour moi. Seulement, en prenant cette potion je devais abandonner toute ma vie à Vérone, en la buvant je ne pourrais jamais revenir en arrière, ni revoir aucune personne qui m’était chère ici. Soit ma sœur. Sentant tout son corps se tendre à côté de moi je posais la question qui me faisait le plus peur :

«  Que se passera-t-il pour Rosaline ? »
« Je suis pas médium ! »

Lançant un regard à cette dernière, je comprenais enfin en voyant la peur dans ses yeux. Elle allait devoir prendre ma place. Mes parents la forceraient à épouser le compte. Si j’acceptais cette potion je la condamnais. Je ne pouvais pas faire cela.

« Rose, est-ce que tu veux venir avec nous ? »
« Oui (me retournant vers la sorcière j’inscrivais une nouvelle clause dans notre contrat) Je veux une autre potion pour Rosaline, je payerai le prix qu’il faut, mais je l’abandonne pas ici. »
« Une troisième potion, vous éloignera encore plus de votre Roméo ! »
« Notre amour sera plus fort, mais je veux qu’elle soit toujours ma sœur dans le monde où vous nous emmènerait ! »
« Si tel et votre désir princesse alors les voici et celle-ci vous mènera à votre bien aimé ! »

Prenant les biens que me tendait la sorcière sans faire attention à son ton moqueur et condescendant, j'entendais ma sœur dehors. C’est ainsi que tout ce termina.

En buvant cette potion censée nous mener tout droit au bagne dans lequel se trouvait Roméo. Mais ça ne se passa pas ainsi. La sorcière c'était jouée de nous. La disparition des sœurs Capulet fit naître milles et une rumeur, des centaines de soldats se mirent à notre recherche. Le malheur qui incombait à la famille Capulet mit fin à la condamnation de Roméo, bien que son bannissement était toujours d'actualité. Sous le regard des fantômes tombés au nom de cet amour interdit, Benvolio, incapable de retourner auprès de son ami sans avoir la moindre piste à lui présenter, trouva à l'endroit où Rosaline et moi avion disparu deux plumes de cygne : une noire et une blanche. il ne savait pas ce que cela signifiait, ni même si ses plumes avaient un quelconque rapport avec les sœurs disparus, mais il les ramassa, se fiant à son instinct et s'en alla quérir Roméo dans le plus grand des secrets.





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Juliette-A. Whitedawn
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Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞ Empty
MessageSujet: Re: Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞   Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞ EmptyVen 25 Déc - 20:50


Juliette, condamnée à la dépravation
DANS UN BORDEL - L’ANNÉE DE SES 19 ANS - DANS UN BORDEL - L’ANNÉE DE SES 19 ANS - DANS UN BORDEL - L’ANNÉE DE SES 19 ANS
Je m’étais fait bernée. Cette sorcière n’était qu’un imposteur. Elle était alliée au camp des Montaigu, elle voulait venger ses amis en offrant les sœurs Capulet aux pires crapules qu’elle connaissait. Mais surtout, elle voulait venger sa fille, qui aurait dû épouser Roméo, mais non c’était cette Juliette qui l’avait eu et ça elle ne pouvait pas le supporter. Alors quand elle m’a vu, désemparée, le regard bouffie par les larmes, accompagnée par ma sœur qui misait toute son existence sur moi, l’alliée de ma belle famille ennemie n’a plus hésité une seule seconde. Elle nous fit boire un breuvage qui nous plongea, Rosaline et moi dans un sommeil des plus profonds. Puis elle nous a vendu au gérant d’un bordel, nommait  "Les cygnes". Le principe de ce salon où tous les vices du plaisir se confrontaient était simple, l’aile des cygnes blancs était principalement tendre (enfin pour un bordel), tandis que celle des cygnes noirs était plus sulfureuse.
Lorsque je me suis réveillée, j’étais étendue au coté de ma sœur, perdue, ma tête manquant d’exploser, on nous avait changé pour nous mettre une robe rose qui ressemblait plus à une nuisette qu’à une robe. Réveillant ma sœur, un mauvais pressentiment me tordant l’estomac.  J’avais à peine eu le temps de faire émergé ma petite sœur qu’une femme des plus sulfureuse et vulgaire avait rompu notre solitude pour nous apprendre les règles de la « maison ». Puis nous avons été séparé, j’avais été mené dans l’aile des cygnes blanc et Rosaline celle des cygnes noires. Notre enfer commençait mais j’avais décidé que nous y resterions pas, nous n’étions pas des catins.



Je venais de me faire frapper pour la première fois. Je m’étais refusé à un homme des plus répugnants. Je ne pouvais pas être cette femme. Ces vêtements n’étaient pas les miens. L’atmosphère étouffante de ses lieux où les orgasmes envahissaient les couloirs. Si ces relations semblaient convenir aux femmes de ce lieu, ce n’était pas mon cas et j’en avais payé le prix. L’homme auxquels je m’étais refusée m’avait battue comme on n’aurait jamais osé le faire sur un chien. Recroquevillée sur moi-même j’avais attendu que cela passe, mes pensées dérivant vers mon mari. J’encaissais les coups, en poussant des cris étouffés de souffrance qui semblaient comblés mon agresseur de bonheurs. Après plusieurs longues et interminables minutes, je m’évanouissais.
Lorsque j’avais repris mes esprits, j’étais nue. Mes jambes écartées, au-dessus des couvertures froissées, mais toujours pliées. Il m’avait violé, profitant de mon inconscience pour assouvir ses désirs pervers. Écœurée, je courais vers le lieu qui me servait de salle de bain et vomissait sans ménagement, des larmes ruisselants sur joues couvertes d’hématome. Croisant mon reflet dans le miroir, je grimaçais il m’avait défiguré, ma lèvre était fendue. Mes yeux entourés d’horrible orifice rougeâtre douloureux. Je savais qu’un autre homme allait finir par arriver. Il fallait que je parte maintenant, j’allais retrouver ma sœur et nous partirons ensemble. Qu’importe où nous irions, ça sera toujours mieux qu’ici. M’habillant sommairement, je sortais de ma chambre, me retenant pour ne pas prêter attention aux différents orgasmes, qui accompagnaient mon avancé douloureuse.
Après plusieurs minute et chambre ouverte qui m’avait offert plus de vision cauchemardesque sur le sexe qu’autre chose, j’avais fini par la trouver attachée à un lit. J’ignorais où été passé l’homme qui l’avait ainsi attaché, et à vrai dire j’en avais rien à faire. Il ne la toucherait pas, pas tant que je serais en vie.

« Juliette ! »

Une larme roulant sur ma joue gonflée, je sentais ma larme se posait sur ma blessure à la lèvre, courant vers le lit de ma sœur, je la libérais ignorant les questions que cette dernière me posait sur mon état. Une fois cette dernière libérait je la prenais dans mes bras ignorant si elle avait déjà subi les foudres des hommes sur elle.

« Rosaline, on doit s’en aller, je suis tellement désolée petite sœur je n’aurais jamais dû aller voir cette femme. J’aurais dû t’écouter et te faire entrer dans ma chambre. Je suis tellement désolé ma Rosa. »
 
Ensemble nous avons tenté de fuir, mais lorsque nous avions tenté d’ouvrir la porte, nous nous étions retrouvées projetées contre le mur. Automatiquement, les volets de notre prison se fermèrent en un claquement sinistre avant que la femme flippante qui nous avait accueillis ne descende les escaliers, ses talons claquant contre les marches de verre.

« Les sœurs Capulet … Décidément vous allez pas me rendre la vie facile ! Cessez de penser à fuir cette demeure, vous appartenez à ces murs et rien de ce que vous pourrez faire ne changera ca. Vous m’appartenez princesses ! Ici vous n’êtes plus rien. »

Les mois qui suivirent, je continuais à résister. Je prenais des coups, j’étais punie, enfermée. Affamée parfois, mais je tenais bon pour Rosaline. Je savais qu’elle était quelques part dans l’aile noire, dans une autre chambre pour ne plus que je la retrouve. Je la voyais parfois au loin, au détour d’un couloir. Je me maudissais pour avoir offert à ma sœur cette vie de catin, une vie à laquelle il était apparemment impossible de fuir. Pendant, chaque seconde je m’étais accroché à l’espoir que Roméo me retrouve, il devait être au courant de notre disparition. Il devait nous chercher. Il le fallait de mon côté je résistais, surtout pour la forme car au final les hommes qui voulait mon corps finissait par l’avoir de gré ou de force. Consentante, inconsciente, attachée il n’en avait qu’à faire tant qu’il pouvait faire ce pour quoi ils avaient payé.
A partir du sixième mois, j’avais perdu espoir. Le visage de mon mari disparaissait et j’avais découvert grâce à une autre fille du couloir des cygnes blanc un moyen d’échapper à toutes cette souffrance : l’alcool. J’ignore comment elle faisait pour s’en procurer. C’était sans doute un de ses habitués qui lui fournissait un peu de marchandise. Parfois elle partageait et elle m’offrait un moment pendant lequel je ne ressentais plus aucune souffrance, plus aucune culpabilité ni aucune honte.
Les mots de la maitresse de maison avaient fini par mettre cours à mes rebellions le onzième mois de mon arrivée. J’étais épuisée de prendre des coups pour rien. Fatiguée de rêver à une issue qui nous serait favorable. Je devais accepter l’inconcevable. J’étais une catin. J’étais l’esclave de la maison, et personne ne pourrait me sauver.


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Encore une journée comme les autres, une journée où les hommes allaient se presser derrière les porte du bordel. Au rez-de-chaussée, les plus chanceuse allaient répartir les hommes pour les filles restaient dans leur chambre après avoir posé une série de question aux clients elles allaient les diriger vers l’aile est (les cygnes noirs) ou vers l’aile ouest (les cygnes blanc). Quant à nous les filles restaient dans leur chambre afin de servir de chair fraîche aux pervers venus les baiser dans le dos de leur femme, nous allions devoirs réaliser leur fantasmes les plus fous et les plus dégoûtant.
Vomissant comme à mon habitude dans mes sanitaires, consciente de ce que j’allais encore devoir faire pour ne pas avoir à subir de nouvelle blessure, je tentais de calmer mon esprit. Il fallait que je me déconnecte et tout irait pour le mieux. C’était l’histoire de quelques minutes, entre deux clients nous avions droit à une pause. Un temps de coupure destiné à nous permettre de faire à un brin de toilette et d’aborder de nouveau costume. Une des filles chargées des répartissions  frappant à ma porte, je me rinçais la bouche et partais ouvrir la porte.

« T'as de la chance le prochain est sexy, il veut un cygne blanc, à croire qu’il connait la maison, gâche pas tout j’aimerais bien l’avoir moi aussi ! »

Digne, j’haussais la tête en signe d’acceptation tandis que la trentenaire fermait la porte afin de me laisser me préparer. Des larmes inondant mes joues pendant que j’enfilais le fameux costume, j’inspirais avec difficulté. Je devais me ressaisir. L’histoire de quelques minutes, tout allait bien se passer, me répétais-je devant le miroir.
Un nouveau frappement annonçant l’arriver de l’homme auxquels j’allais devoir m’offrir, me parvenant, je déconnectais mon cerveau et me postais devant le lit en baldaquin, le visage fermée, en prononçant un « entrer » qui comme toujours m’arrachait le cœur.

« Juliette … »

Cette voix, je la connaissais. Le regard perdu, j’osais regarder mon client du matin, qui se dirigeais vers moi au pas de course après avoir prit soin de bien fermé la porte. Je mis de longues secondes avant de reconnaître l’homme que j’avais en face de moi. Mon esprit ne voulait pas accepter que mon rêve soit enfin devenu réalité. La douceur fraîche des mains de l’homme que j’avais aimé plus que de raison qui s’emparait de mes mains, je perdais une larme que ce dernier s’empressait de faire disparaître avec patience.

« Roméo … c’est impossible »

Silencieux, se dernier se contenta de me prendre dans ses bras, me serrant plus que de raison si bien que j’entendais son cœur battre contre mon oreille. Incapable de bouger, je sentais mes larmes soulever ma poitrine, tandis que je commençais à accepter son contact, ce dernier rompait le silence.

« Juliette, c’est moi, je t’ai enfin retrouvé ! Benvilio est parti chercher Rosaline, on va vous sortir d’ici et on recommencera tout loin de Vérone, loin d’ici ! »

Pleurant davantage je le repoussais honteuse. Ce dernier exécutait, obéissait à chacun de mes actes non verbaux, ses bras retombant le long de ses cuisses, il résistait à l’envie de me désobéir, tandis que j’avouais incapable de le regarder.

« Ô Roméo, tu ne peux pas. J’ai essayé de m’enfuir avec Rosaline c’est impossible. Nous sommes maudites, je suis tellement désolée. »

Mon mari se rapprochant de moi, posant son index sous mon menton me forçant à le regarder tandis que de sa main libre il essuyait avec douceur mes larmes, avant d’ajouter avec douceur et détermination :

« On vous sortira d’ici, mon amour, et si nous devons tuer toutes les personnes présentent dans cet endroit pour y parvenir nous le ferons. Ca fait trop longtemps qu’on vous recherche. On n’abandonnera pas si près du but. Fait moi confiance Juliette, si je n’avais pas tué ton cousin rien de tout cela ne serait arrivé. Laisse-moi être le mari que j’aurais dû être. »

J’avais fini par croire Roméo, sa détermination avait l’air inébranlable. Après avoir enlacé un moment mon mari, incapable de parler, je respirai son odeur. Il était là. J’avais fini par retiré mon costume, sous le regard attentif de Roméo qui avait pu admirer non pas sans exprimer son mécontentement les cicatrices que mes rebellions avaient engendrées. J’avais fini par enfiler une tenue la plus couverte que j’avais pu trouver. Afin de sortir de cette demeure maudite, mon preux chevalier m’expliqua qu’il avait eu vent d’une rumeur qui racontait que pour qu’une fille de cette maison puisse s’en allaient, son corps ne devait pas entrer en contact avec les frontières de la maison. Il allait donc devoir me porter. Une vision qui aurait pu être romantique si seulement nous n’avions pas été dans un lieu de débauche. Lorsque nous sortîmes de la chambre, je tenais le bras gauche de mon mari tandis que ce dernier avait armé son bras droit de son épée, afin de tuer quiconque se trouverait sur son chemin. Ce qu’il fit sans hésiter lorsqu’une des filles de l’accueil voulu prévenir les autres habitantes de la maison. Apercevant Rosaline au loin, elle aussi dissimuler derrière le corps massif de Benvilio, Roméo s’exprima doucement mais avec une détermination sans faille et un timbre meurtrier :

« Allez vous-en! Partez où vous voulez et je vous préviens si une d’entre vous se met en travers de notre chemin je la tuerais sans le moindre hésitation ! »

Rapidement, les filles disparaissaient, Benvilio et Roméo quant à eux rangèrent leur épée et nous portèrent jusqu’à la sortie en prenant bien garde à ce qu’aucune partie de notre corps ne touchent les extrémités de la demeure, sans qu’aucune opposition de la maison ne se manifeste.




Elizabeth, la reine blanche
WONDERLAND - 20 à 22 ans - WONDERLAND - 20 à 22 ans - WONDERLAND - 20 à 22 ans - WONDERLAND - 20 à 22 ans - WONDERLAND
Notre première nuit loin de cette maison de malheur dans laquelle Rosaline et moi avions été emprisonné, nous l’avions passé dans une auberge. Une nuit que j’avais redouté silencieusement toutes l’après-midi, ô j’étais heureuse de retrouver ma liberté, et d’être avec l’homme que j’avais choisi. Cependant, j’avais peur de me retrouver seule avec lui, il savait ce que j’avais fait dans ce bordel. Il l’avait vu. Il avait entendu les autres cygnes de la maison. Il savait et j’en avais honte. Contrairement à moi ma sœur n’avait guère eu le temps de se changer, elle portait donc la veste de Benvilio sur le dos et de mon côté celle de Roméo. Fallait avouer que de toute manière qu’importe le vêtement que nous portions, il était loin d’être adapté pour une vie normale.  
Lorsque nous étions arrivés à la dite auberge, la répartition des lits fut rapide : Rosaline et moi ensemble et les garçons ensemble dont un des deux qui mènerait la garde au cas où un membre de la maison de Cygnes ne soit à notre recherche. Une garde essentiellement destinée à nous rassurer. Patient et prévenant les garçons l’étaient, ils avaient beau avoir passé une année entière à nous chercher, ils ne cherchaient pas à réclamer la moindre récompense en échange.

C’est le lendemain matin que Rosaline me parla d’un rêve qu’elle avait fait. Désireuse de la laisser suivre les indices de son rêve, j’avais convaincu Benvilio et Roméo de la laisser nous guider.

Voilà comment Rosaline est parvenue à nous  menée au pays des merveilles inconsciemment guidé par le chat de Cheshire, puis par le lièvre de mars derrière lequel elle avait couru, un acte qui m’avait amusé. Je l’avais suivi contre le gré de monsieur Roméo et de son frère de cœur, qui nous avaient suivis en râlant.

Une attitude que les grincheux du jour furent contraints d’abandonner lorsque nous arrivâmes à Wonderland. Rosaline avait eu raison. Rapidement nous fûmes pris d’assaut par un lapin, un acolyte avec un chapeau démentiel, toutes les valeurs que nous avions apprises étaient remises en question dans ce monde. Les animaux parlaient, les chats flottaient  dans les airs, et je ne parle même pas des lapins qui lisaient l’heure. La folie enivrait les environs, mais au moins ici nous pouvions être qui nous voulions. Désireux de laisser la haine de Vérone derrière nous, nous avons changé d’identité, ce nouveau pays nous offrait le nouveau départ dont Roméo m’avait parlé la veille : Elizabeth fut le premier prénom qui me vint, il se rapprochait légèrement de Juliette en ce qui concerne la sonorité.


Ce fut ses drôles d’animaux qui nous menèrent vers le royaume blanc, un lieu tenu par cinq mages qui attendaient notre arrivée depuis bien longtemps. Nous fûmes accueillis comme des rois, et ces derniers ne tardèrent pas de nous parler d’une prophétie. Cette dernière était destinée à sauver un peuple de la tyrannie de la reine de cœur. Le rôle de sauveuse était réservé à la plus jeune, la plus âgée, moi, était censé avoir des pouvoirs magique. D’après la dite prophétie je devais être en capacité de contrôler les éléments météorologique. Ce fut ce détail là qui m’empêcha de croire en ce destin. Si j’avais des dons, il y avait bien longtemps que je l’aurais su.

C’est un mois après notre arrivée, alors que nous reprenions gout à la vie, que le miracle survint, pendant une de mes promenades solitaire où je réfléchissais à un moyen de sauver ou de soulager la souffrance d’un des mages du royaume. Je m’étais rapidement attachée à cet homme, il était d’une douceur et d’une sagesse comme il en existait peu. Malheureusement, le temps lui était compté, je le savais. Mais revenons en à cette promenade de fin de journée, j’avais exploré une nouvelle partie du royaume où nous vivions. Je m’étais retrouvée en face d’une magnifique cascade, c’était la première fois que j’en voyais aussi majestueuse, c’était bien l’une des grandes particularités de ce pays. Tout devenait merveilleux.
Alors que je m’approchais fascinée par cet endroit, impatiente de le montrer à Rosaline et d’y passer quelques temps avec mon mari, un enfant sorti de nulle part tomba à l’eau avant d’hurler à l’aide et couler à pique. Sans réfléchir davantage, j’avais sauté à l’eau, nageant vers le fond où le petit garçon paniqué disparaissait. J’avais mit quelques secondes à l’atteindre, mais j’étais incapable de le faire remonter à la surface. Incapable d’abandonner cet enfant, j’avais nagé plus profond pour le libérer des algues dans lequel il s’était prit les pieds. En manque d’oxygène, je sentais mon esprit se broyer. Après moulte essai, j’avais brisé les liens qui retenaient le jeune garçon et je l’avais remonté à la surface avant de perdre connaissance.
Lorsque je repris mes esprits, le petit garçon avait laissé place au mage malade, un sourire fier illuminant son visage fatigué.

« Où es l’enfant ? »

« Devant vous Elizabeth, je vous pris de m’excuser mais cet enfant n’a jamais exister, c’était le fruit d’un sortilège. Nous devions être sûrs que votre cœur était pur et nous voulions vous voir à l’œuvre seul sans votre mari, votre sœur ou votre ami. Ma belle Elizabeth, vous êtes la femme de la prophétie, je sais que vous ne croyez pas en cette dernière, mais le jour viendra où ce sera le cas. »

Le vieillard faisant apparaître une bague en or qui était surplombée d’une pierre blanche qui brillait de milles feu. La pierre me rappelait celle que ce dernier portait autour de son cou. Interdite je l’écoutais me parler de la bague. Je l’avais même laissé me l’enfiler, non pas sans rire, amusée par le côté romantique de la scène. J’osais à peine penser à la tête que Roméo aurait fait s’il avait assisté à cette scène. Ensemble, nous avons beaucoup parlé et rigolé, j’avais même nourri l’espoir que le mage se rétablisse. Mais il en fut autrement, le lendemain, mon ami était mort et je me retrouvais pourvu de pouvoir dont j’ignorais tout. Je fus prise en charge par les autres mages qui tentèrent de m’apprendre à me servir de ce don unique que contenait le possesseur de la bague.

Près d’un an et demi plus tard, le doux bonheur dans lequel nous nagions prit soudainement fin. Alice s’était faite enlevée par les maléfiques cartes de la reine rouge. Ce fut son ami le  lapin blanc qui était venu me prévenir. Une annonce qui marqua ma première perte de contrôle sur le don que j’avais reçu. Ivre de colère, j’avais déchiré le ciel en d’immense éclair, dont le grondement avait fait trembler les murs du château. La reine rouge m’avait retiré ma sœur, à cause de cette prophétie de malheur. En touchant à Rosaline, elle avait réveillé les pires facettes de ma personnalité, depuis que nous avions échappé à la maison des cygnes, je m’étais promis de ne plus jamais abandonner ma sœur.  En parfaite reine blanche, j’avais ordonné à mes soldats d’établir un plan d’action pour libérer Alice, plan dans lequel j’allais devoir être impliqué. Il était or de question que je reste cloîtrée dans ma tour blanche pendant qu’on se battait pour libérer ma cadette.





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Perte de son identité, et de son contrôle
VERONE - MALÉDICTION - 23 À 26 ANS - VERONE - MALÉDICTION - 23 À 26 ANS - VERONE - MALÉDICTION - 23 À 26 ANS
Alice avait disparu, une nouvelle fois. Apparemment, elle avait quitté Wonderland. L’attaque du château de Cora avait été un échec dans le sens où je n’avais pu libérer ma petite sœur, mais je n’avais pas eu à déploré de perte humaine. Grâce à ce don que le mage m’avait donné j’avais pu sauver mes soldats, dévoilant ainsi mon pouvoir à la Reine de Cœur, une stratégie qui était loin d’être respecté par les mages qui m’enseignaient désormais à contrôler cet afflux de pouvoir qui se concentré dans ma bague.
Une année s’était écoulée, une année pendant laquelle j’apercevais mon mari quelques heures, lorsqu’il daignait rentrer pour mettre en place un nouveau plan de recherche afin de rechercher ma petite sœur, toujours secondé par Benvilio. Si bien que parfois j’avais l’impression d’être marié avec son ami. Nos moments d’intimités se faisaient rare, et je me laissais bercé par ma solitude. Je savais que s’il y avait bien deux personnes capable de retrouver Alice c’était eux, ils nous avaient retrouvés une fois. Je devais prendre mon mal en patience. Lorsque ma petite sœur sera de retour, je pourrais retrouver Roméo, quitte à l’enfermer dans nos appartements pendant des mois entier pour ne plus avoir à souffrir de ses absences.
Malgré les épreuves, je restais confiante, je parvenais même à contrôler la puissance que l’on m’avait légué jusqu’au jour où mon mari et son acolyte rentrèrent dans le château, le visage grave pour m’annoncer une nouvelle qui allait changer le cours de ma vie. Ma maison d’enfance, la maison des Capulet avait brûler, mes parents, la nourrice et la majeur partie des employés étaient mort, Alice faisait partie des potentiels victimes.


Alice est morte. Rosaline est morte. Ma sœur est morte. Les mots retournaient dans ma tête, depuis que Roméo était rentré pour m’annoncer cette nouvelle, je n’avais pas versé une larme. Toutes les identités tournaient et retournaient dans ma tête, mais je ne parvenais pas à accepter la fin tragique de ma cadette. Sous le choc j’étais assise sur le bac à l’extérieur du château, l’endroit préféré d’Alice. Les mains tremblantes, je les dissimulais dans les pans de ma robe. Les mots de mon mari résonnant, prenant même une teinte lointaine. Plus rien n’existait autour de moi, j’avais tout perdu. Sans m’en rendre compte je retraçais le cours de ma vie. A vingt-trois ans voilà où j’en étais. Je n’avais plus de sœur, plus de parents, plus de nourrice. Tout était détruit. Il ne me restait rien. Tournant la tête, je croisais le regard de quelques gardes, qui s’empressèrent de détourner les yeux avant de s’enfuir au pas de course.

« Juliette, mon amour »

Entendant la voix de Roméo, m’appeler tendrement par mon véritable prénom, je sentais une vague d’amour me saisir avant que cette dernière soit remplacée par les dires de mes parents, de Tybalt à l’encontre des Montaigu. Tybalt, il l’avait tué ! S’il n’avait pas fait cela jamais je n’aurais traîné mon ombre dans les baffons de Vérone. Jamais je n’aurais pris cette potion qui nous avait maudite Rosaline et moi. Tout était de sa faute. Soudainement, le ciel s’assombrissait, la première larme roula sur ma joue. Mécaniquement, je me retournais le visage déformé par la colère et la tristesse. Perdant une seconde larme, puis une autre, je sentais un déluge de pluie s’abattre sur mon château.

« Juliette, je t’en pris parle moi »

Grimaçant davantage, je sentais un sanglot s’échapper de ma gorge, les événements passés remontant à la surface.Ils étaient tous mort. Sans m’en rendre compte, mes genoux se rompirent, me faisant tomber genoux à terre. Rapidement, je sentais la main forte et rassurante de mon mari se poser sur mon épaule. Repoussant ce dernier avec violence, je me relevais. L’averse gagnant en puissance, un éclair vint déchirer le ciel à l’instant même où j’explosais  ivre de tristesse :

« NON ! Tout est de ta faute ! »

Mon corps lévitant pour la première fois, j’entendais la foudre s’abattre dans la cours principale, déclenchant un début d’incendie qui affola une partie de mes employés, tandis qu'un sanglot soulevait ma poitrine. La voix de Roméo, m’atteignant encore une fois pour me demander de me calmer, je l’envoyais contre une haie de Lys blanche, en un mouvement de main qui avait fait naître une rafale de vent. Me retournant vers le point d'impact du corps de Roméo sans ressentir la moindre culpabilité j'hurlais ma haine tout en me dirigeant les pieds à quelques mètres du sol vers mon mari :

« Tu as tué Tybalt ! Et maintenant Rosaline est morte ! Ma sœur est morte ! Tu devais la retrouver ! Je te déteste ! »

La pluie tomba sur le royaume pendant près d’un mois, bien que parfois cette dernière fût parsemée par des orages ou des rafales de vents selon mes sautes d’humeur. Rapidement, je me laissais aller. Je ne mangeais plus. M’occuper des affaires de ce royaume que je n’avais jamais voulu était le dernier de mes soucis.
L’usage de mes pouvoirs sans que je ne puisse pour autant les contrôler, me pompait toutes mon énergie, faisant ainsi apparaître des micro-malaises qui furent suivi par des montés de fièvres. Des moments de faiblesse qui donnaient un peu de répit aux habitant de royaume, et aux éléments.
Bien entendu, la situation ne pouvait perdurer. Les mages, Benvilio mais également mon mari m’avaient laissé le temps de me reprendre, en vain. Ce n’est qu’une fois que la fièvre fit son apparition que Roméo perdit pied. Il avait compris que je n’avais plus envie de me battre. Il voyait claire dans ma descente aux enfers. Il savait que j’allais laisser mes pouvoirs me tuer, et ne pouvait cautionner cela. C’est pour cette raison qu’il alla quérir l’aider des mages. Il avait une solution toute prête. Il voulait m’effacer la mémoire. Il voulait que j’oublie l’existence d’Alice. Comme il s’en doutait, son idée ne faisait pas l’unanimité, mais il arriva à ses fins.
Ce dernier profita d’un de mes moments d’absence pour me faire avaler la dite potion. Le seul bémol à l’histoire c’est que j’avais oublié la majeure partie de ma vie pour ne pas dire tout. Je ne me souvenais de rien, Juliette avait disparu, mais Elizabeth était également l’inconnu de l’équation. Lorsque j’avais émergé de mon sommeil, je ne savais plus qui j’étais, qui était mon mari ou encore les personnes qui m’entouraient.
Un coup dur pour Roméo, qui voyait sa femme amnésique. Malgré la douleur, il m’inventa aidé par le mage médecin et Benvilio la vie que j’aurais dû avoir soit : Elizabeth, la reine blanche du royaume. Ils évoquèrent mes pouvoirs, tout en mettant en avant le fait qu’il fallait que je réapprenne à me servir de ses derniers. Pour finir, par mon mariage avec Roméo, ce dernier avait même eu la gentillesse de ne pas me brusquer, en m’apprenant que je pouvais prendre le temps que je voulais pour me remettre de la dite chute que j’avais faite.

Les années passèrent, et j’avais appris à m’acclimater à cette absence de souvenir, je vivais dans le présent. Je ne cherchais pas tellement à savoir ce que mon « mari » et son acolyte faisait à l’extérieur. Ils m’avaient parlé d’une mission secrète que je leur avais confiée pour assurer la pérennité et la puissance de mon royaume. Je leur avais fait confiance sans leur demander plus ample explications, j’avais trop souvent l’impression de les accaparer avec mes question anodine. Sans compter que je ne comprenais pas pourquoi ces derniers étaient mal à l’aise lorsque j’abordais des sujets plus privé, comme par exemple ma rencontre avec Roméo.

Ce n’est que des années plus tard qu’il me permit de connaitre la vérité. C’était une soirée automnale comme tant d’autre, Roméo et Benvilio étaient entrés en trombe dans la bibliothèque où je lisais paisiblement un ouvrage, armés d’une fiole verdâtre qu’ils me supplièrent d’avaler.


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La mémoire m’avait été rendue par Roméo et Benvilio. Lorsque j’avais repris mes esprits j’étais enfin moi-même, je me souvenais de tout, la mort d’Alice, ma crise de colère, suivi d’un immense chagrin qui m'avait semblé insurmontable et qu'il l'était toujours. Puis tous cela fut remplacés par des instants de plénitude, pendant lesquels je me languissais de mon mari et sa mystérieuse mission. Mon cœur s’alourdissant soudainement suite au souvenir macabre de l’incendie dans le château des Capulet, je sentais mes yeux se remplir de larmes, avant que la colère ne remplace ce sentiment. Un éclair déchirant le ciel pour se fracasser dans la cour principale, je me levais brisant l’étreinte des doigts de Roméo enlacés aux miens :

« Comment as-tu osé me faire ça ? (lâchais-je agressive en regardant l'homme que j'avais toujours aimé sans ciller, avant de détourner mon regard vers son ami d'enfance qui avait changé de position pour se rapprocher de moi )J’avais confiance en vous deux ! »

Lançais-je à Roméo et son acolyte que j’avais fini par considérer comme mon frère. Ces derniers tentant de se justifier je levais une main autoritaire, afin de les soumettre aux silences. Un nouvel éclair déchirant le ciel, accompagné cette fois d'une bourrasque de vent qui fit claquer les portes de ma chambre, faisant ainsi sursauter les serviteurs qui attentaient sagement devant la dite porte. Insubordonné comme à son habitude, Roméo m’arrêta avant que je n’attaque mon laïus :

« On a retrouvé Rosaline elle est en vie ! »

[…]

Voilà bientôt une heure que nous marchions dans des ruelles sombres, morbides et  froides, d’un pays qui me faisait froid dans le dos. Depuis que nous avions quitté le château, je n’avais pas prononcé le moindre mot. J’étais encore bien trop énervée par le comportement des deux hommes auxquels j’avais accordé une confiance aveugle pendant des années. Leur décision avait été honorable, ils l’avaient fait pour le bien des habitants du royaume, j’avais dévasté trop me famille. Je me m'étais laissée terrasser par mes émotions et mes vieux démons. Ils ont dû prendre la décision que personne ne voulait prendre. Ceci dit, malgré cette trahison, ils n’avaient jamais cessé de la chercher, même si je l’avais oublié, eux se battaient pour elle. J’allais finir par leur pardonner, c’était certain, mais je ne pouvais décemment le faire en moins de deux heures. Roméo se trouvait légèrement devant moi, a de multiple reprise il avait essayé de me prendre la main, des tentatives vaines. Ce dernier, avait fini par capituler en s’armant de son épée pour se positionner en face de moi tandis que Benvilio se trouvait juste derrière. Nous étions escortés par trois gardes royale supplémentaire eux aussi répartie autour de moi, me dissimulant presque des yeux des habitants de cette étrange ville. De mon côté j’étais armée d’un arc et ses flèches, un poignard se dissimulait sous mes jupons. Un drôle de pléonasme, surtout que j’étais capable de me défendre sans user d’une seule de ses armes mais qu’importe. Tournant avec mon pouce, ma bague magique, je songeais à mes retrouvailles avec Alice. Pourquoi  n’était-elle jamais revenue ? Et si Roméo et Benvilio s’étaient trompés ? Non cette possibilité était improbable, jamais ils ne m’auraient réveillé s’ils avaient eu le moindre doute.

Nous arrêtâmes notre marche, devant une demeure macabre. Un frisson parcourant mon échine, je serrais les dents avant de déglutir discrètement mais avec une certaine difficulté. Un cri me prévenant, je reculais tandis que des nuages se formaient au dessus de ma tête. Non, elle ne pouvait pas être ici.  

« Elizabeth, vous allez bien ? »

Me retournant vers Benvilio, l’haussais la tête, sous le regard inquiet de mon mari, qui admirait les nouveaux nuages qui étaient venue accroitre le ciel déjà bien encombré de ce lieux morbide. Sans relever, conscient que j’étais à deux doigts de l’explosion. En entrant dans les couloirs blanc et froid de l’hôpital, car c’était bien l’activité de ce lieux, mes soldats se rapprochèrent d’avantage. Retirant ma capuche, je laissais mon visage à découvert, avant de passer devant Roméo, malgré les protestations des autres hommes, guère désireux de me voir ainsi à découvert. Par tous les dieux, c’était une maladie pour eux. Ne relevant pas, je réclamais ou plutôt j’ordonnais de voir Alice Kinglseigh. Hautaine le tout accompagné d’une haleine chargée, la jeune femme qui devait avoir mon âge à quelque année près, cette dernière me demandait qui j’étais. Des fourmis s’emparant de mes mains, je fermais les points, elle se prenait pour qui cette mégère ?  Si lorsque j’étais enfant on m’avait assommé avec les cours de bonne conduite, ça n’avait pas l’air d’être son cas.

« Où est ma sœur ? »

Demandais-je en prenant une grande inspiration, tandis que Roméo prenait ma main dans la sienne, comme pour m’inspirer aux calmes. Une action qui marcha, un sourire s’immisçant sur mes lèvres, je lui jetais un regard avant d’ajouter la basque et barbante formule de politesse. Bien que je n’en pensais pas le moindre mot. Mon regard ancré dans le sien, je l’apercevais en train de reluquer ma robe, puis mon mari et mes gardes. Raclant légèrement ma gorge afin de la faire redescendre sur terre et la pousser à me répondre, j’attendais avec une patience feinte.

« Vous devez vous trompez ! La gamine est folle impossible que ce soit celle que vous cherchiez et apparemment vous n’êtes pas du même rang social »


Mon sang ne faisant qu’un tour, j’entendais un éclair déchirer le ciel, signe du début des ennuis. Brisant la douce étreinte de mon mari, tandis que Benvilio pestait silencieusement. Je levais la main vers la femme qui avait réveillé ma colère, envoyant involontairement cette dernière contre le premier mur venu avec une de mes bourrasques de vente avant d’exploser rageuse, dévoilant le visage de la Juliette colérique que j’étais par le passé :

« Folle ? Alice est tout mais pas folle ! Donnez-moi le numéro de sa chambre immédiatement où je jure que je détruirais tout autour de moi à commencer par vous ! »

La mégère qui frôlait la trentaine, finissait par me répondre choquée et à bout de souffle, tandis que deux hommes armées comme mes soldats arrivaient. Ils avaient été alarmés par le fracas du corps de la jeune femme mal élevé contre le mur.

« Chambre 22 »

Lâchant l’emprise du vent sur cette dernière tandis que les fracas angoissant des épées qui s’entrechoquaient, j’avançais suivi de près par Roméo et Benvilio.
Chambre 22, m’arrêtant devant ce numéro j’inspirais un grand coup, mon cœur battant la chamade. Une partie de moi espérait qu’elle ne soit pas dans ce lieu. Je ne voulais pas de ça pour ma sœur. Pas quand moi j’avais vécut dans la luxure durant des années. Poussant la porte, je fermais les yeux avant de les ré-ouvrir et de la voir. Elle était là. Elle était l’ombre d’elle-même. Ma sœur était morte, une partie d’elle était morte, mais elle était-là, dans cet enveloppe charnel abimé par les épreuves. M’avançant lentement vers elle, je sentais des larmes me monter aux yeux. Qu’avaient-ils fait à ma princesse ? Mes lèvres se desserrant enfin, je lâchais avec une inquiétude palpable, cette phrase ridicule dont je connaissais la réponse, mais que je ne pu m’empêcher de dire :

« Alice, enfin je te retrouve, est-ce que ça va ? Viens on rentre chez nous ! »

Croisant le regard mort de ma sœur, je retenais une fois de plus mes larmes. Oscillant entre la colère et la culpabilité je, m’avançais vers elle priant pour que cette lueur d’interrogation disparaisse de ses grand-yeux bleu. Les yeux de ce qui restait de ma petite sœur me regardait perdue avant de demandé d’une voix brisée et légèrement roque qui m’était inconnue :

« Qui êtes-vous ? »

Ce fut le coup de trop, pendant plusieurs secondes j’avais sondé le regard de celle qui fut ma sœur pendant des années. Reculant brusquement, je me prenais les pieds dans ma robe, tombant ainsi contre le corps solide de Roméo qui restait interdit. Ma sœur m’avait oublié. Mes yeux se remplissant de larmes, tandis que Benvilio essayait de rassurer celle qui avait été Alice, maus surtout Rosaline.

« Juliette »

« Non, pas maintenant. »

Lâchais-je les yeux plein de larmes, tandis que ses dernières roulaient sur mes joues, je me relevais en balbutiant avant de fuir à toute jambe :

« Je suis navrée, j’ai besoin d’un peu de temps »

Les soldats de mon armés, qui étaient ressorti vainqueur de leur affrontement avec ceux de l’hôpital, je contournais les cadavres. J’entendais ses derniers m’appelaient, mais je ne prenais pas la peine de leur répondre. Courant sous les torrents de pluie que j’avais certainement fait naître, je traversais les rues cherchant une solution, repassant chacun des instants que j’avais eus avec Rosaline dans mon esprit.
A bout de souffle je m’arrêtais contre un arbre, me laissant tomber à terre dans une marre de terre avant qu’une bourrasque de vent électrisée dont je n’étais pas la créatrice ne s’abattent sur moi. La voix de mes soldats, me parvenant je relevais la tête vers eux. L’instant d’après j’étais ensevelie dans un nuage violet qui allaient tout m’enlever.  




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MessageSujet: Re: Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞   Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞ EmptySam 26 Déc - 11:29

Juliette-Asylis Whitedawn, la renaissance du phénix
STORYBROOKE - 26 ANS DEPUIS BIEN LONGTEMPS - STORYBROOKE - 26 ANS DEPUIS BIEN LONGTEMPS - STORYBROOKE - 26 ANS DEPUIS BIEN LONGTEMPS - STORYBROOKE
Où sont passés nos moments de joie, de peine, d'innocence ? Le temps était passé et avait emporté avec lui les sensations, les images, les paroles. Aujourd'hui, il n’en restait plus rien. Le temps m’avait tout enlevé, en revenant au pas de course dans l’hôpital. Je m’étais pris les pieds dans les cadavres laissés pour compte. Je n’avais même pas eu le temps de me demander où était passé mes soldats ou encore la femme agaçante que j’avais traumatisé et menacé quelques minutes plus tôt. Chambre 22, la destination que j’avais fuie et qui contenait toutes les personnes qui comptaient pour moi. A l'instant même où je passais la porte, je tombais genoux à terre à bout de souffle : il n’y avait plus personne. Ils avaient disparu.

Après avoir passé la soirée à rechercher ma sœur, mon mari et Benvillio dans toute la sombre contrée qui était dévasté, de nombreuses pertes étaient à déplorés si j’en croyais les cris et les appels qui restaient sans réponse, j’étais revenue sur mes pas seule, au pas de course.

« Votre majesté, dieu merci vous n’avez rien, le royaume a été dévasté par ce nuage violet ! Avez-vous retrouvé mademoiselle Alice ? Où est passé la garde royale ? »

Une larme roulant sur ma joue, je secouais la tête en signe d’interrogation. J’étais exténuée.

« Disparu, ils ont tous disparu Brian ! Nous avions retrouvés Alice, mais elle ne se rappelait plus de moi. J’ignore ce qui c’est passé. Je suis partie, je devais prendre l’air pour éviter de perdre le contrôle »

Marquant une pause en formant un arc de cercle autour de moi, afin de désigner tous mes pouvoirs avant de reprendre, en laissant tomber une nouvelle larme :

« Y a eut ce nuage violet, qui m’a glacé le sang. C’était la première fois depuis longtemps que je ressentais ce froid depuis qu’il m’a donné ce pouvoir. J’ai eu un mauvais pressentiment, j’ai couru jusqu’à l’hôpital où était enfermée Alice et ils avaient tous disparu… Il n’y avait plus personne. »

Pour la première fois de ma vie j’étais seule, il n’y avait plus Tybalt pour m’épauler, plus Rosaline pour me soutenir, plus Roméo pour m’aimer, plus de Benvilio pour détendre l’atmosphère, il n’y avait plus personne. J’ignorais comment j’allais réussir à surmonter cette épreuve. Rapidement je repensais à la seule fois où Alice et moi avions été séparés de force, c’était dans ce bordel qui nous avait offert une année d’enfer sexuelle. Cela faisait tellement longtemps que je n’avais plus repensé à cette partie noire de ma vie. En parler était interdit. C’était mon idée, une raison de plus pour transgresser cette règles de conduite que je m’étais fixée. Brian, me parlait des disparitions qui avaient touchées mon royaume. Il faisait un inventaire, des vingtaines et des vingtaines de noms, que je n’écoutais pas. Soudainement, je cessais de pleurer. Tel un robot, je me levais, le dirigeais vers la fenêtre du château, avant d’ajouter d’une voix sans appel :

« Personne ne disparaît sans raison Brian, ce nuage les a emporter quelques parts et nous allons les trouver ! Personne ne pourra me séparer de ma sœur et mon mari ! Regroupe les survivants du royaume, ils habiteront dans le château. Nous allons les retrouver, je vais envoyer des colombes pour demander aux autres mages de se réunir aux châteaux. Nous allons les retrouver et rien ni personne ne pourra nous en empêcher ! »

Mes ordres furent appliqués au doigt et à l’œil, autour de nous les rescapés avaient fini par rejoindre deux camps celui de la terrible reine de cœur et celui d’un certain Drago. Le peu de rescapé qui avait échappé au sort noir était venu habiter au château. Au départ tout se passait pour le mieux, mais rapidement, les monstres qui hantaient les coins des forêts les plus sombres et les histoires d’enfants, gagnèrent du terrain. Les ogres furent les premiers à arriver dans le royaume blanc, ils dévastèrent une partie du pays avant que je ne parvienne aidé par les mages et le peu de soldat qui me restaient à les faire reculer. Puis, régulièrement, les guerres de territoire avec les ogres se répétèrent et les pertes devenaient trop importantes. La peur hantait les esprits de mes villageois, je ne pouvais les protéger tous.
C’est notamment pour cette raison que j’avais passé plusieurs mois à formé une nouveau groupe de combat destiné à les mener vers un des camps les plus puissant du monde des contes. Je les ai accompagné le plus longtemps que j’avais pu, les protégeant du mieux que je pouvais avant de les laisser faire leur choix : Drago ou Cora. Personnellement j’ignore lequel était le mieux, et une chose était sûre je n’en choisirais aucun. J’avais une autre mission à accomplir : retrouver ma famille.
Vingt huit années étaient passées, et nous n’avions pas pris une ride.  Il semblerait que le sort noir nous avait figé dans le temps, nous pouvions mourir, nous pouvions tomber malade, mais nous étions incapable de donner la vie ou encore de vieillir, pourtant c’était un état normal.


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« Ma reine, nous les avons trouvé ! »

Brian passant la porte de ma chambre en courant, mettant à mal toutes les règles de la bien saillance, je me relevais l’esprit embrumé par les liens remontant les couvertures sur ma poitrine tout juste dissimulé par une nuisette, je voyais le plus jeune des mages, s’empourprer et se retourner en se confondant en excuse. S’il savait, il ne se comporterait pas ainsi, pensais-je amer, mes idées repartant dans le passé, pour revenir à l’année de mes dix-neuf ans en temps que cygne blanc.

« Ce n’est rien, racontez-moi, je vais sortir du lit et m’habiller ainsi vous pourrez me parler plus librement »

Annonçais-je calmement, tout en mettant mes dires en application. Rapidement et avec agilité j’enfilais une robe blanche, accompagné d’un gilet dans les tons roses pale. Pendant ce temps là, mon conseillé, se raclait la gorge avant de s’expliquer non pas sans un ton gêné. Les mages avaient retrouvé la trace d’Alice, elle était dans une contrée qui leur était apparu soudainement. Son nom était Storybrooke, c’était cette ville que la fille de Cora avait créé pour assouvir une vengeance dont j’ignorais la cause. A vrai dire, j’en avais que faire de connaitre les raisons qui avaient poussé la célèbre méchante reine à envoyer toute une partie de la population dans cette ville.

« Comment peut-on y aller ? »

Deux semaines plus tard nous avions trouvé la solution. Le lapin blanc avait des terriers semblables à celui qui nous avait entrainés sept ans plus tôt Rosaline, Roméo, Benvilio et moi dans ce pays qui nous avait offert tout ce dont nous avions rêvé.

Comme tout passage, j’avais payé mon passage avec de nombreuses richesses que je possédais  et sans réfléchir j’ai sauté dans le terrier faisant confiance à mon avenir et dans les paroles des mages qui n’avait pas voulu venir avec moi, mais qui m’avaient promis de veiller sur moi. Ces derniers m’avaient ordonné de prendre une nouvelle identité. Ils m’avaient donné milles et un conseil destiné à me guider dans ce mode qu’ils avaient qualifié d’inconnu et d’instable.

Règle numéro 1 : J’allais devoir vivre sous une autre identité, j’avais automatiquement choisi : Juliette-Asylis Whitedawn. Un composé parfait de toutes les vies et aventures que j’avais vécu. Juliette, mon véritable prénom, Asylis en écho avec les fleurs de mon royaume les Lys et du petit surnom que m’avait donné Alice le jour où nous avions choisi nos nouvelles identités : Lizzie. Whitedawn, faisait quant à lui référence à ma descente aux enfers dans l’aile des cygnes blanc.

Règle numéro 2 : Je ne devais sous aucun prétexte retirer ma bague, ou de révéler ses pouvoirs à une seule personne.

Règle numéro 3 : Je devais rester calme et contrôler mes pouvoirs.

Règle numéro 4 : J’allais devoir m’acclimater dans cette ville où les coutumes et les objets différaient en tout point avec ce que j’avais connu jusqu’ici.

J’ignorais à quel point ils avaient raison. Lorsque j’avais émergé, j’étais près d’un puits, toujours vêtue de mes vêtements de reine. Le temps que je me réveille, un des habitants de cette ville m’avait trouvé. Il m’avait mené à l’hôpital dans une sorte de calèche qui avançait sans cheval. Un moyen de transport qu’il avait appelé : voiture. De jour en jour, je découvrais de nouveau objet tous plus terrifiant et incompréhensible les uns que les autres.
Respectant la règle numéro quatre dans son intégralité, j’avais réussi à me faire à toutes ses drôleries, j’avais même trouvé un travail. J’étais l’assistante de la bibliothécaire, une dénommée Belle. Grâce à ce travail, j’avais pu me trouver un logement sur le bord de la plage en échange d’une partie des revenus que cette dernière me donnait.
Tout était parfait il me manquait plus qu’une chose : trouver ma sœur, mon mari et son acolyte.





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Sophia *q* Hate de lire ce nouveau personnage !
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J'espère qu'elle va te plaire Potté Contente de te revoir parmi nous In Love In Love
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Bienvenue encore une fois à toi ! Sympa on a la fratrie qui est arrivé en même temps !
Plein de courage pour ta fiche !!
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Merci Briar Potté
Ouais elle a rien lâcher pour que je passe le cap en reprenant ma bonne vielle Juliette ;)
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MessageSujet: Re: Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞   Juliette ♅ ❝ Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. ❞ EmptyLun 28 Déc - 20:06

La Reine Blanche Nik Nik
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Je sens que ça te fais plaisir Heart
Tu pourras essayer de la détourner du droit chemin la pure et douce Reine Blanche Hihi
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Arrête tu m'excite là Hihi
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