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 Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]

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Marvin H. Kandinski
Marvin H. Kandinski


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MessageSujet: Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]   Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT] EmptyVen 6 Nov - 23:45


❝Rêver les yeux grands ouverts❞
Marvin E. Kandinski & Anna Sorensen


Muet ! J’étais resté totalement muet devant les propos d’Anna. Ne pouvant lui promettre d’accepter de la revoir un jour, je l’avais laissée partir. Guettant son départ derrière la fenêtre de la bibliothèque, je l’avais regardée s’éloigner sur sa bicyclette endommagée. J’avais beau me convaincre que tout était pour le mieux, je ne ressentais dans mon cœur que l’amertume et le regret. Ce n’est que lorsque sa silhouette dessinée sur la gravier de la route disparu que l’envie me pris de courir à toutes jambes pour essayer de la rattraper. Trop lent, trop tard je ne pouvais que rester spectateur de ce spectacle affligeant. Si seulement j’avais eu la force de parler ! Si seulement j’avais eu la force de lui dire ce que j’avais su le cœur à cet instant-là ! Je me suis montré lâche, dénudé devant tant de courage et tant de franchise. Anna avait su lire en moi. Elle avait  trouvé les mots pour me toucher, pour me troubler. Peut-être était-elle la seule à pouvoir véritablement me changer et m’accompagner. J’avais choisis de garder le silence, bénissant son départ de la manière la plus ingrate qui soi. Je l’ai laissée partir !

Sourd ! Des jours s’étaient écoulés, des jours où je m’étais réfugié dans le travail pour éviter d’entendre et me répéter ses paroles si blessantes. Pourtant au cœur de la nuit, durant mes longues soirées d’insomnies, ces moments passés en sa compagnie étaient les seuls à m’obséder ! A chaque fois que je fermais les yeux, je voyais ce magnifique visage aux yeux d’émeraude me sourire amicalement. Je la voyais tendre sa main vers moi avec beaucoup de tendresse. Je refusais de la saisir me répétant à voix haute que toute était mieux ainsi faisant ainsi taire ces paroles blessantes qui ne cessaient d’envahir mon esprit. Cependant, le souvenir de ses paroles était beaucoup moins bruyant que le vacarme produit par les battements de mon cœur. Ce cœur maudit qui se mettait à battre la chamade à chaque fois que je remémorais son nom, la douceur de sa peau ou la beauté de son visage. Oserais-je le reconnaître cette belle princesse m’avait envoûté et je n’avais même pas eu la force de la retenir. Je l’ai laissée partir !

Aveugle ! J’étais resté totalement aveuglé par la noirceur de mon cœur. Dans mon esprit je ne percevais que la noirceur de mes démons intérieurs ! Je me réfugiais dans l’obscurité, ne me remémorant que les jours sombres de ma vie. Je ne voyais que les morts qui s’accumulaient dans mes placards, les fantômes de ma vie qui m’avaient accompagné depuis des années. Je ne percevais en moi que le monstre qui prenait un malin plaisir à torturer ses victimes. Comme si cette personnalité était la seule que je possédais, comme si Edward avait fini par prendre le pas sur Marvin. Je trouvais sans doute cela plus rassurant, il y a si longtemps que je vivais avec cette image de moi. Je m’étais montré tellement égoïste ! Plutôt que de me focaliser sur moi j’aurais dû voir les gestes tendre et affectueux d’Anna, j’aurais dû prêter attention aux nombreuses fois où elle était revenue frapper à ma porte où elle avait tenté de me contacter par téléphone ! Mais rien… je restais paralysé, incapable de prendre une décision. Je l’ai laissée partir !

Est-ce seulement de cette manière que l’on peut vivre ? En étant à la fois sourd,
muet et aveugle ?

Non ! Je me refusais à y croire ! Ce n’était pas cela vivre ! Vivre c’était se sentir libre, c’était partager des moments précieux avec les personnes que l’on aime, c’est se livrer à des coups de folie ! Il y avait bien trop longtemps que mon cœur n’avait plus battu dans ma poitrine et que je refusais d’être heureux ! Il est temps que cela changer. J’ai le droit de lui demander de rester, j’ai le droit de rêver et d’accepter de saisir sa main, j’ai le droit de laisser Edward derrière moi pour ne penser qu’à Marvin… et peut-être même qu’avec le temps j’aurais enfin le droit de laisser parler mon cœur et de l’aimer !

Poussé par mon courage et mes sentiments, je décide de sortir de ma torpeur nocturne. Je passe ainsi la nuit à organiser un rendez-vous parfait, digne de ma princesse adorée. Laissant mon cœur me guider, je saisis ensuite mon téléphone. Craignant de ne pas être à la hauteur de ma tâche, je me répète inlassablement mon message dans ma tête. J’erre ainsi sans but dans mon salon, tentant maladroitement de rassembler mes idées, changeant de ci et là quelques parties de mon discours. Je le répète tant et si bien que le soleil commence déjà à se lever lorsque je compose son numéro. Il est alors très tôt et je tombe immanquablement sur son répondeur. Je décide donc de lui laisser un message qu’elle aura tout à loisir de trouver à son réveil.

« Bonjour Anna c’est Marvin. Ecoute qu’il est encore tôt mais j’avais besoin de te parler. J’ai longuement repensé à ce que tu m’as dit et tu as raison. Je suis fatigué de repousser systématiquement toutes les personnes autour de moi. Je… je crois qu’il est temps que j’abatte certains murs. En tout cas je… je voudrais au moins essayer. Je me trouverais à l’entrée du parc Alder aujourd’hui à onze heures… je voudrais bien que tu m’y rejoignes… si tu en as envie bien évidemment ou si tu ne veux pas… enfin bref ! Je vais te laisser te reposer. Bye »

J’avais prononcé ces mots en toutes précipitations et je le regrette à présent. J’ignore si elle sera capable de comprendre le moindre mot dans ce message. Je me mets subitement à rougir comme un enfant ne pouvant m’empêcher de sourire. Où est-il donc passé cet être délicat et raffiné qui savait charmer les dames mieux que personne ? Il est très certainement enfouis sous un tas de poussière, étant enterré là-dessous depuis des années ! Je me rassure cependant en pensant qu’il existe toujours et qu’il ne demande qu’à sortir !

Attendant impatiemment l’heure du rendez-vous, je peaufine les moindres détails de mon accoutrement. Me vêtant d’un costume très chic rappelant la période victorienne, je prends la peine de mettre mon parfum qu’Anna apprécie tant. Petit détail amusant, aujourd’hui je ne mettrais de maquillage. Je veux montrer à Anna celui que je suis réellement et le moindre artifice pourrait trahir ma parole. Saisissant au vol de panier que j’ai préparé dans la soirée, je me rends en direction du parc. C’est une magnifique journée d’automne qui s’annonce. Le soleil resplendissant au milieu des feuilles multicolores réchauffa l’air ambiant rendant toute activité extérieure très agréable. Ce jour béni entre tous se doit d’être parfait et je ne laisserais rien ni personne le gâcher. Quelques instants plus tard, j’atteins enfin le parc. Il est 10h50 et dans une dizaine de minutes je saurais enfin si ma prière a été entendue.



Dernière édition par Marvin E. Kandinski le Mer 2 Déc - 23:39, édité 1 fois
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Anna Sørensen
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MessageSujet: Re: Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]   Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT] EmptySam 7 Nov - 2:15

Un rêve



Ce n’était pas que les journées elle ne pensait qu’à ça, mais presque. Elle ne tint qu’une journée et quelques heures avant d’appeler Marvin. Leur dernière entrevue était bien trop proche pour ne pas être complètement obnubilé par la détresse du jeune homme. Détresse qui la touchait plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. Anna était consciente que cet être avait besoin d’une aide et qu’elle pouvait peut-être y arriver car comme on le sait, Anna est pleine d’espoir. Puis butée. C’était au début un appel et une nouvelle journée passait. Alors entre quelques parties de jeu vidéos, des moments de lectures, la découverte de la machine à lavée chez Emma, ou encore ses missions intermittente chez Grace, elle appelait. De longs « bip » interminables qui se suivaient encore et toujours avant de tomber sur la message si sobre et professionnelle de Marvin. Elle s’en préoccupait moins quand elle arrivait à combler ses journées, mais quand elle avait le temps de penser, elle pensait à lui. A cet homme qui lui tournait le dos car il avait peur. Enfaite le plus dure, c’était qu’elle avait l’esprit à penser et s’ennuyer pour ruminer dans son coin. Elle voulait savoir comment faire, comment il allait, entendre sa voix. Le voir. Le voir sourire.

Aux grands maux les grand moyens. Elle a tout essayé ou presque. Emma avait du sentir qu’Anna devait avoir quelque chose en tête et la prier de ne pas la rencontrer au poste du shérif. Encore…  La demoiselle s’était retenu à simplement toquer à sa porte. Une fois, puis une autre. Elle l’interpellait à travers la porte, cherchait des fois à voir à travers les vitraux de la porte ou les grandes fenêtres obstruées de buis. Ca recommençait. Une porte restait close devant la jeune princesse. Une fois même, elle était persuadé qu’elle l’avait croisé, se précipitant que sur une ombre au coin d’une rue qui portait son parfum. Il s’était dérobé comme souvent sa soeur faisait dans le château tel un fantôme. Elle était persuadée qu’il était passé près d’elle sans même la voir ou vouloir la voir. Elle était revenue à la porte une dernière fois, car après la colère et la déception était trop forte pour qu’elle maintienne sa détermination. Elle avait toqué, finit cinq chapitre de son roman assise sur la marche devant la porte. Elle toqua de nouveau, puis frappe du poing. Elle cria de rage et y donna même des coups de pieds. La demoiselle avait peur de voir le désespoir être la seule réponse. « Espèce de caribou eunuque ! » pesta t-elle dans sa barbe en regardant la porte le nez retroussé par sa mine renfrognée.

Puis il l’avait enfin appelé. Bien sûr en appelant si tôt, il n’aurait jamais eu de réponse. Le téléphone déjà elle ne savait jamais où elle le mettait. C’était vraiment un appareil étrange et qui l’énervait plus qu’il se montrait utile. Emma avait beau en faire la promotion, elle le prenait comme si on donnait un gilet jaune à un enfant qui aller à l’école en vélo. Elle dormait bien trop profondément et c’est grâce à sa généreuse logeuse qu’elle sut qu’on l’avait appelé. En pyjama et les cheveux dans tout les sens, il était dix heures tapantes. Emma lui permit même de l’écouter. Avant même qu’il ne dise son prénom, elle sut que c’était lui. Cela commença par un rire bête, puis un sourire béat. S’en suivit un petit cri de victoire.
« Je le savais ! » s’était-elle murmurer dans sa barbe avant de s’angoisser de l’heure.

Elle avait continuer d’étaler sa tignasse en finissant sa tartine de pâte à tartiner chocolat noisette. Soit bénit le chocolat-noisette ! Ne sachant exactement ce qui l’attendait, elle s’était vêtue simplement. Elle s’adonna quand même à la coquetterie, ne réalisant pas qu’elle avait réfléchi à son apparence pour voir Marvin.

Le monde de la magie habitait peut-être la ville, il fallait un miracle pour qu’elle soit à l’heure. Sur les dates en ciments qui couvraient le trottoir longeant le parc, on pouvait entendre ses bottes résonner dans la rue. Elle était arrivée en courant, dépassant dans un premier temps Marvin. Puis après quelques mètres, elle fit demi-tour et s’arrêta devant lui. Ses cheveux s’échappait de son bonnet en grosse maille. Son visage était rouge par l’effort et une délicate fumée blanche s’échappait de ses essoufflements. Elle posa sa main sur le bras de Marvin et l’autre sur son torse. L’une se perdait dans la manche de son gilet tricoté et long. Elle n’avait qu’une envie celle de s’écrouler au sol. Son geste quémandait enfaite un soutient car elle était simplement entrain de mourir. Enfin c’est ce qu’elle pensait.
« Je suis là !!! Je suis là… T’en va pas. Je suis venue » dit-elle coupant chaque mot pour respirer avant d’offrir son sourire le plus tendre.

Le visage de Marvin était pâle et marqué par la fatigue de nuit difficiles. Son passé et ses peurs se marquaient par ces ombres sous son regard d’hiver et les traits tirés qui parsemait son son visage. Elle lui attrapa la tête délicatement, les mains soulignant sa mâchoire et le jaugeait puis le regarda dans les yeux. Un sentiment de joie l’envahi. Elle eut un rire d’approbation et se mordit la lèvre.
« Je savais que je ne devais pas perdre espoir. » dit-elle en lâchant doucement sa prise. Puis elle le frappa subitement d’une claque sur son beau costume. « Oh ! Désolé, c’est parti tout seul ! se rendit-elle compte de son geste qui l’avait échappé. J’étais tellement en colère tu sais. Et je me suis fais mal sur ta porte. Alors j’ai tout accumulé et... Enfin je suis vraiment, vraiment, vraiment désolée. »

Puis elle se cachait toujours la tête basse avec ses petits yeux penauds, mais un sourire qu’elle ne pouvait effacer tant elle était ravie de voir qu’il ne s’était pas totalement enfermé. C’est alors qu’elle le vit si présentable et elle… Dans sa robe chemise en jean légèrement froissée, à peine maquillée, une grosse écharpe pas du tout assorti à son gilet.
« Pourquoi t’es habillé comme ça ? » leva t-elle un sourcil puis dévisageait sa propre tenue.
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Marvin H. Kandinski
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MessageSujet: Re: Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]   Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT] EmptySam 7 Nov - 12:42


❝Rêver les yeux grands ouverts❞
Marvin E. Kandinski & Anna Sorensen


Les minutes avançaient sur le cadran de ma montre. 11h00… 11h10… Les aiguilles poursuivaient leur course folle sans jamais se fatiguer. Ce n’est que lorsqu’elles atteignirent le quart d’heure que je me commençais à me poser des questions. Peut-être qu’Anna n’avait jamais reçu mon message, peut-être l’avait-elle effacé avant même de l’avoir lu ou peut-être simplement avait-elle refusé de venir me rejoindre. Le souvenir du jour où elle avait manqué de défoncer la porte à coup de poings pour venir me voir hante encore mon esprit. Elle a des raisons de m’en vouloir. Je le sais bien et je ne lui en veux pas. Comment puis-je espérer la voir me rejoindre sur un coup de tête alors même que je n’ai cessé de l’ignorer et de la négliger. Je finis bientôt par perdre espoir et je décide de rentrer. Mes premiers pas sont cependant arrêter par la vision d’un éclair rouge passant à un mètre de moi. Surpris et quelque peu apeuré, je suis la trajectoire de ce feu follet pour finalement la voir.

Elle est venue ! Anna a reçu mon message et a choisis de me rejoindre. Mon cœur ne se sent plus de joie et un sourire éclatant apparaît sur mon visage. Bientôt Anna se joint à moi, se raccrochant autant qu’elle peut pour éviter de s’écrouler. A la voir ainsi essoufflée et épuisée, je comprends qu’elle a accouru à ma rencontre heureuse de pouvoir enfin me parler. Je réalise enfin à quel point le contact de son corps contre le mien a pu me manquer et ses paroles me transpercent le cœur. Elle a peur de me voir partir, de renoncer à cette deuxième chance que je me suis promis de nous accorder. Avec délicatesse, je passe une main derrière ses épaules, la serrant tout contre moi. Sans vraiment y réfléchir, c’est ainsi la première fois que la tiens dans mes bras. Je suis heureux, tout simplement heureux ! Cela n’est que le début de notre rendez-vous organisé à la dernière minute.

- Merci Anna de m’avoir rejoint. J’ai bien conscience que ce rendez-vous organisé sur un coup de tête était des plus incongrus. Mais il fallait… j’avais envie de te voir et de te parler. Ne t’inquiète pas, je n’ai pas l’attention de m’en aller !

Relâchant alors légèrement mon étreinte je regarde avec tendresse le sourire charmant d’Anna. Son sourire, témoin de l’immense bonheur qu’elle ressent en cet instant me bouleverse. Je ne peux m’empêcher de lui retourner un sourire sincère et naturel, sans doute le plus vrai que j’ai pu adresser à une personne depuis des années. C’est alors qu’Anna m’observe, réalisant soudainement que je ne porte aucun maquillage trahissant ma fatigue et ma détresse. Je rabaisse un instant mon visage par honte et par crainte qu’il puisse l’effrayer ou la révulser. C’est bien évidemment sans compter sur la bonté d’Anna qui me pousse à relever ma tête. Passant une main tendre et chaleureuse sur ma mâchoire elle déclare être heureuse de voir ses espoirs être enfin réalisés. Sans pouvoir ajouter un mot, je plonge mon regard dans le sien tentant d’y lire une vérité cachée ou la sincérité de son cœur. Je suis saisis par une envie irrépressible de m’enfuir ou de détourner mon visage me prend. Mais je résiste avec tout le courage et la volonté dont je puisse faire preuve. Je ne détournerais plus les talons. Je me le suis promis.

La claque qu’elle me lance subitement sur mon torse me sort de ma torpeur. C’est une explosion honnête de la colère et de la tristesse qu’elle a pu ressentir face à mon silence. Après m’avoir offert un discours de reproche elle se confond en excuses, son attitude témoignant de son regret sincère. Je souris avec approbation, saisissant avec douceur les mains qui venaient à peine de me frapper.

- Anna tu n’as pas à t’excuser. C’est à moi de le faire ! Je suis vraiment navré de n’avoir répondu à aucun de tes appels et d’avoir laissé ma porte close. Tu ne le méritais pas ! Je ne peux que te remercier pour ta persévérance… elle aura finalement fini par payer. Si je suis voulais te voir aujourd’hui, c’était par espoir de pouvoir rattraper mon impolitesse et mon manque de courage. J’ai une surprise pour toi !

Je m’écarte alors d’elle lui tendant avec cérémonie un bras la laissant libre de le saisir ou non. Je la conduis ensuite sur le chemin de gravier du parc. J’adore cet endroit et je tenais à le partager avec elle. C’est un endroit magique où le temps semble suspendre son cours. Une charmante rivière traverse le pars et des bosquets s’étendent à perte de vue. Les chênes, les peupliers et les saules pleureurs se sont parés de belles couleurs d’automne allant du jaune au rouge vif. C’est alors qu’Anna me demande la raison qui m’a poussé à m’habillé de cette façon. Sur le moment, je ne réalise pas très bien le sens de sa remarque. Les costumes noirs et blanc ont toujours fait partie de ma garde-robe de prédilection ; sans doute pour rappeler le manchot que j’étais au début de ma longue existence. Subitement, je prends conscience qu’Anna doit certainement regretter de ne pas être aussi bien habillée que moi. Je m’arrête subitement de courir et lui fait front en souriant. Passant avec une mèche de cheveux blancs derrière son oreille, je lui souris.

- Oh tu sais ce n’est qu’une broutille, je… j’espérais pouvoir te montrer celui que j’étais réellement. Ne t’inquiète pas pour ça, Anna. Je te trouve parfaite !

Une légère rougeur trahis alors mes sentiments et je détourne bien vite mon regard de ses magnifiques yeux étincelant. Un léger piaffement de cheval me sort brutalement de ma torpeur. Derrière nous se tient une magnifique calèche de bois tirée par un magnifique étalon brun. Regardant le cocher avec un sourire entendu, je me tourne alors vers Anna, reprenant ses mains dans les miennes.

- Je sais que cela ne remplacera jamais les merveilles du monde duquel tu viens, Anna. Mais j’espère que cela pourra tout de même te réconforter. A présent votre Altesse, si vous voulez bien vous permettre.

En parfait gentilhomme, je lui tends ma main afin de l’aider à entrer dans la calèche. Après avoir payé le cocher pour un tour de parc, je me place aux côtés d’Anna. Je lui souris alors, ravi de la voir heureuse à mes côtés. Le chauffeur nous tend finalement une couverture que je place sur nos jambes sans jamais lâcher ma jolie princesse du regard. La voiture commence alors doucement à rouler.

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Anna Sørensen
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MessageSujet: Re: Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]   Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT] EmptyDim 8 Nov - 12:45

Un rêve



Son coeur se remettait à battre alors qu’elle se tenait à lui et une chaleur si réconfortante l’envahit dès qu’il passa ses bras autour d’elle. Anna se laissait agréablement bercé par l’étreinte. Le soleil ocre lui réchauffait la joue et l’air frais et doux lui rosit le bout du nez. Elle souriait malgré elle jusqu’à en avoir mal aux joues. La rousse se sentait simplement bien en cet instant, en cet endroit où les feuilles se froissaient soulever par le vent ou résistant sur leur branche. Les bruits étaient comme passé dans un filtre qui lui laissait tout le loisir de jouir en toute innocence de son câlin. Il était aussi bon que celui d’Emma quand elle lui avait racontée son histoire aux premières heures de son arrivée ici, ou celui de sa soeur quand elle la sortie de la glace éternelle de son pouvoir. Il était même plus délicieux que ceux de Kristoff. Ce n’était pas le même enjeu après tout, se rassurait-elle alors qu’il se détachait d’elle. Elle expira fortement comme pour chasser l’entrain qu’avait apporté le geste de Marvin. Il parla et elle l’écoutait, même si inconsciemment le rire d’un enfant au loin ne faisait qu’ajouter de la gaité à ce début de journée. Un rire attendrit s’envola dans l’air humide de l’automne.
« J’espère bien que tu vas pas t’en aller, j’ai pratiquement couru sans m’arrêter. »

S’en suivit des regards échangés entre les passants qui les évitaient machinalement dans leur marche. En plein du milieu du passage, elle se moquait bien de savoir s’ils les dérangeaient à se perdre l’un dans les yeux de l’autre en plein milieu du trottoir. Elle avait besoin de le voir, de le détailler, de s’assurer qu’il était bel et bien là et qu’il voulait sa compagnie. En soit son aide mais ça c’était sa petite victoire qu’elle ne gardait que pour elle tout simplement car elle n’était pas égoïste, au contraire. Puis les souvenirs d’avoir trop longuement replongé dans ses douloureux souvenir d’enfance à rester devant chez lui resurgirent. Elle le tapa assez fort pour comprendre sa peur et sa colère, mais assez tendre pour comprendre la détresse de son geste. Honteuse comme souvent, il la rassura et mieux encore, il la fit taper des mains d’excitation.
« J’adore les surprises ! Je veux savoir, montre moi ! » s’emporta t-elle avant de venir s’accrocher à son bras en deux pas guilleret et collant sa tête sur son épaule. Soudain elle se redressa, même si elle restait proche de Marvin, se rendant compte qu’elle était peut-être un peu trop contente et qu’elle se permettait trop de familiarité.

En quelques pas, on pouvait entendre le gravier grincer sous leurs pieds. Anna écarquilla les yeux et entrouvrit la bouche de surprise. Elle n’avait pas encore eut le temps de passer par-ici. Elle allait plutôt se balader en forêt quand elle avait le mal du pays. C’était si beau et mignon à la fois. On aurait dit qu’un autre monde sortait de terre en plein milieu de la petite ville de Storybrooke. Si elle avait su qu’un tel endroit se trouvait ici, elle y serait venue souvent. Toujours son bras lové au sien, elle se tournait vers le sentier qui se séparaient en deux et un des bras s’enfonçait dans une partie plus couverte par les arbres du parc. De l’autre côté, une plainte à perte de vue avec des petites collines ici et là et dans les creux se trouvait une rivière surmonté d’un petit pont. Elle se perdait au loin et laisser deviner qu’elle devait parcourir l’endroit. Quelques arbres ponctuait l’endroit d’ombre même surtout de feuilles en cette période comme loger dans des petits nids aux grandes ou petite feuilles dorées. Ils continuèrent un peu sur la plus grande allée qui elle était gardée par une armée d’arbre identique parfaitement alignés tout le long et de chaque côté. Leur feuillages offraient un dégradé allant du rouge au jaune. Anna s’était subitement tourné vers Marvin comme une enfant qu’on venait d’amener à Disneyland. Pour elle, la surprise aurait été suffisante si elle s’était arrêtée là.

L’inquiétude de sa tenue finit par consolée par des mots sincères et adorable venant du jeune homme. Elle n’imaginait pas qu’il était gêné par ses propos, car elle était naïve et dans les nouvelles émotions qu’avait provoqué le parc en elle. Euphorique, elle prit juste les compliments comme ils venaient, sans nier qu’elle était touchée.
« Une broutille ! J’ai l’air d’une feuille fanée à côté de toi. C’est très gentil en tout cas. Si j’avais eu plus de temps, j’aurais pu être encore plus parfaite… Je l’avais jamais vu celui là, posa t-elle ses yeux sur le revers de sa veste pour le lisser entre ses doigts. Ils sont beaucoup plus sobres et simples d’habitude. Tu sais du genre, je pourrais disparaitre dans une ombre, personne ne me voit. » ajouta t-elle avec une remarque très taquine.

Soudain un cheval l’extirpa encore d’un moment où elle allait se rendre compte de la lourdeur que pouvait avoir son coeur face à ses propres émotions que la raison est incapable de contrôler. Se hissant sur la pointe de ses pieds, arrivant à peine le nez au-dessus de son épaule, elle vit des chevaux. Puis une calèche. Avant même de pouvoir s’émerveiller, elle sentit Marvin lui attraper les mains. Elle ne le regarda pas au début, pour pouvoir se décaler d’un pas et apprécier la merveille qui se trouvait en cet endroit tout aussi merveilleux. Le pauvre Marvin avait fait son discours à une jeune femme qui donnait l’air de très peu s’en préoccupée. Les yeux toujours sur le véhicule, elle cligna des yeux en jaugeant Marvin. Doucement ses phrases lui revinrent à l’esprit et elle ouvrit en grand la bouche. Elle la referma pour pincer ses lèvres l’une contre l’autre et ses yeux s’embuait de larmes de joie.
« Oh non, c’est juste adorable… On va aller dedans ? Vrai de vrai ? … C’est trop biiieeen ! » s’écria t-elle avant de sautiller sur place et de venir en grande enjambée jusqu’à Marvin. Elle lui attrapa à peine la main pour grimper. Elle manqua presque de finir de l’autre côté de la calèche trébuchant à s’être précipitée. Elle arriva bien sûr sans mal sur la banquette même si maladroitement. Tapant des mains frénétiquement, elle accompagna pas presque des pieds pour pousser des petits cris de joie.

Elle caressait le bois du véhicule du bout des doigts et observait tout ce qui pouvait attirer son attention, comme la couleur des banquettes, l’allure du cochet, les cheveux et leur robe, les rennes noirs en cuir, la main de Marvin qui plaçait la couverture, l’odeur de l’herbe humide et son parfum, le bruit de l’eau et des gens et la chaleur de son corps à côté du sien. Le cochet cria un ordre et bientôt les sabots des bêtes s’enfumèrent de l’allée pour se répandre dans les plaines. Elle préférait de loin les vibration de la calèche que ceux d’une voiture qui l’effrayait totalement. Même si sa réelle aspiration était les courses de traineau avec son renne Jeanne d’Arc. Les yeux clos un instant, elle tendait légèrement son visage vers le ciel dégagé et souriait. C’était un bon dans tout ce qui lui manquait, son ancienne vie. Non pas qu’elle ne se plaisait pas ici, elle ne s’était pas encore adapté et elle pour elle ce n’était pas son monde. Une prison cruel et injuste, puis à l’évolution très difficile à comprendre. Anna se revoyait déjà faire les visites royales aux royaumes voisins, à discuter avec sa soeur, ou appuyée contre Kristoff qui devait depuis leur mariage partager leur diplomatie. Quand elle les rouvrit, une larme coula sur sa joue.
« Merci… C’est super. Si je retourne chez moi, je t’emmènerai bien avec moi ! lui attrapa t-elle un bras pour poser sa joue dessus. Tu me ferais encore plein de surprise comme ça. Enfin quoi que ça n’aurait plus d’intérêt vu que c’est pas Storybrooke et leur appareil élétronite qui vont me manquer. C’est compliqué ici. Oh c’est quoi ça !!! » le lâcha t-elle pour se pencher en travers de lui et montrer son côté de la calèche. Sa main avait voulu se poser sur son genoux, mais elle avait glisser et évita de peu de se casser le menton sur les jambes de Marvin. Elle était alors en équilibre sur la portière opposée à elle s’y accrochant du bout des doigts.

Il y avait sur la pelouse un groupe de personne en plein Tai-chi. Anna rouvrit plus grand les yeux pour essayer de comprendre et se rassit en parlant plus pour elle même : « Ils sont bizarres… ».
Prenant appui sur le bord de la calèche qui se secouait sous le gravier ou le sol terreux. Contemplative elle s’était laissée aller à apprécier tout ce qu’elle pouvait voir.
« C’est super… Tu n’aurais pas du te donner autant de mal tu sais. J’ai jamais voulu que tu demandes pardon, même si un peu, mais je t’aurais pardonné même avec une simple journée de travail. Mais en tout cas, tu es milles fois pardonné avec ça. Tu viens de là-bas toi aussi, j’en suis sûre. Tu as connu ça ? C’était comment ton quotidien à toi ? Ca ressemblait à quoi la vie ? Je te demande pas de détail, juste l’ambiance. Moi je n’ai connu que calèche, château et révérence. Puis magnifiques robes aussi… On dirait qu’ici ils sont en pénurie de tissus » regardait-elle la couverture comme si elle pouvait voir sa robe au travers lui arriver aux genoux. Elle avait parler tout bas et par conséquent s’était approché de Marvin pour qu’il puisse l’entendre.
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MessageSujet: Re: Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]   Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT] EmptyDim 8 Nov - 15:04


❝Rêver les yeux grands ouverts❞
Marvin E. Kandinski & Anna Sorensen


La calèche avance doucement sur le chemin principal, nous laissant tout à loisir d’observer les alentours. Jamais je n’ai vu Anna aussi heureuse. Telle une enfant devant son premier carrousel, elle ouvre de grands yeux pétillants de bonheur devant les merveilles qu’elle découvre au travers du parc. Ces endroits sont souvent des lieux merveilleux pour découvrir la vie des habitants de la ville. Cet assemblage de scène quotidienne ressemble à un petit théâtre où chacun est invité à offrir sa propre représentation. Des mamans avec leurs bébés, des amis jouant ensemble, des personnes âgées profitant la quiétude de l’endroit ou encore des amoureux se promenant main dans la main, le choix des acteurs est très varié. Les activités sont également un régal pour les yeux. On y trouve des gens nourrissant les canards le long de la rivière ou offrant des graines aux pigeons, des musiciens faisant profiter les passants de leur don pour la musique ou encore des professeurs organisant des cours de yoga sur la pelouse du parc. C’est la raison pour laquelle j’apprécie autant cet endroit ! Si l’on est curieux et possédons l’esprit ouvert, ce petit monde est une véritable merveille. Anna semble l’avoir compris mieux que personne ! Sa curiosité est émoustillée par chacun des passants que nous croisons. Sa bonne humeur communicative me poussait également à m’intéresser à ce qui se passait autour de nous.

Je ne sors de mes observations que lorsqu’Annna saisit soudainement l’un de mes bras. Reposant son adorable petite tête contre mon épaule, elle me déclare qu’elle aimerait m’emporter avec elle dans ses valises le jour où elle repartirait chez elle. Je reste un instant hébété ne sachant réellement que dire. Tient-elle donc à ce point à moi qu’elle puisse espérer que je la suivrais dans cet autre monde ? Sans vraiment m’en rendre compte, je rougis légèrement imaginant ce que pourrait être ma vie à ses côtés si j’acceptais son offre, aux nombreuses surprises qui parsèmeraient notre quotidien. Je chasse pourtant très vite ses idées de ma tête, songeant aux personnes que j’ai promis d’aider et qui restent encore dans ce monde. Mon affection pour Anna pourrait-elle me pousser à oublier ma promesse ? Tout était si nouveau pour moi et je ne savais que penser. Peut-être pourrais-je trouver un moyen de partir ne serait-ce que quelques jours et revenir par la suite ? La magie réservait après tout bien des surprises. Décidant de me montrer à l’instant égoïste, je saisis avec affection son bras qu’elle repose sur mon épaule, appuyant légèrement ma tête contre la sienne.

- Je serais vraiment ravi de découvrir ton royaume, si un jour j’en ai l’occasion. Je souhaiterais découvrir toutes ces merveilles qui font ton quotidien et les partager à tes côtés. Peut-être aurais-je l’occasion de rencontrer ta sœur et…

Subitement, je me souviens qu’Anna m’avait parlé d’une deuxième personne. Un certain Kristoff ! L’espace d’un instant je me demande qu’elle genre de relation elle peut entretenir avec lui. Est-elle en couple avec lui ? Est-il simplement son petit-ami où sont-ils plus proches que ça ? Ai-je tort de m’emballer aussi vite, d’espérer pouvoir un jour conquérir son cœur. Je reste cependant muet, craignant de lui poser la question. Je ne veux pas que ce joli rêve s’achève ainsi, je ne veux pas détruire les espoirs discrets que mon cœur nourris en secret. Et puis si c’est important pour elle, elle finira bien par m’en parler. Je veux que cette petite sortie n’appartienne qu’à nous.

- Je comprends que tout puisse être nouveau et compliqué pour toi dans ce monde. Mais je serais là pour t’aider à t’orienter dans ce monde. Tout comme je compte sur toi pour m’aider dans le tiens.

Anna prend alors l’initiative de poser sa main sur mon genou. Malheureusement cette dernière dérape et Anna finit par s’écraser contre la portière située de mon côté de la calèche. La retenant par la taille, je la ramène vers moi. C’est ainsi qu’elle se retrouve appuyée contre moi, son visage à quelques centimètres du mien. Je reste alors muet alors que les battements de mon cœur s’accélèrent. A cette distance, je peux presque sentir le souffle de sa respiration sur mon visage. Durant quelques instants, je la garde entre mes bras plongeant avec délice dans son regard et détaillant chaque partie de son visage. Un instant, rien qu’un instant je rêve de déposer un baiser sur ses lèvres vermeilles qui me font tant envie. Je choisis cependant de résister à cette envie et je me ressaisis. Un regard inquiet passe sur ma figure alors que je m’adresse à elle.

- Anna est-ce que… est-ce que tu vas bien ? Tu ne t’es pas fait mal ?

Elle reporte alors son regard sur ce qui se passe dans le parc. A peine remis de mes émotions, je tente de faire taire les battements traîtres de mon cœur qui menace de se déchirer. Que m’est-il arrivé à l’instant ? Un instant de faiblesse… ce n’était rien d’autre qu’un instant de faiblesse. Pourtant cet instant était si magique que j’aurais souhaité qu’il dure des heures. Mais je ne pouvais pas… pas maintenant, pas déjà je ne me sentais pas prêt et elle aurait de toute façon finit par me repousser… comme Edith l’avait fait il y a bien longtemps.

Anna s’adresse alors à moi, me remerciant encore pour cette magnifique balade et en me ramenant à notre dernière journée de travail passée ensemble. Un détail soudain repassa alors dans mon esprit, une broutille qui pourtant n’avait pu quitter mon esprit. Lorsque la porte de mon laboratoire secret s’était ouverte, elle m’avait alors dit qu’elle voulait voir des manchots. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que dans la centaine de livres qui peuplaient ma bibliothèque le premier qu’elle ait pensé à sortir était celui-là ?

- Je voulais que cette journée soit unique pour toi, qu’elle te permette de sortir la tête de mes dossiers rébarbatifs. Je voulais partager des moments autres avec toi et devenir peut-être ton ami avec le temps… Dis-moi Anna, il y a… il y a une question que je voulais te poser. Tu vas certainement la trouver stupide mais pourquoi les manchots ? Je veux dire tu aurais pu avoir envie de lire n’importe lequel de mes livres alors pourquoi celui-ci en particulier ?

La réponse, qui n’a que peu d’intérêt pour elle serait au contraire d’une important capitale pour moi. Je voudrais lui prouver que je lui fais confiance, que je serais prêt à lui ouvrir mon cœur et à lui faire part du plus grand des secrets de ma vie. Tout dépendra de cette réponse à ce moment précis. Elle m’interroge ensuite sur ma vie dans le monde des contes. D’un simple mouvement de tête, je réponds affirmativement à cette question. Je réfléchis un instant à la réponse que je vais lui donner. Non pas que je doute d’elle mais mes vies ont été tellement nombreuses et éparses que je ne sais laquelle choisir…

- Résumer ma vie entière me prendrais des jours, Anna et je doute que tu serais capable de tout entendre. Je me contenterais alors de te répondre que j’ai connu à un moment la vie de château et de la Cour dans un lieu envahi pas la glace et la neige. Je vivais dans un univers magique et remplis de féérie avec mes amis et des enfants merveilleux sur lesquels je veillais. Mais la guerre est arrivée et à tout emporté sur son passage ! J’ai tout perdu ce jour-là... et j’ai dû me reconstruire une vie ailleurs dans un monde sans magie… Quel est le nom de ton royaume, comment une princesse occupe-elle ses journées ? Est-ce que tu avais des amis dans le monde d’où tu viens ?

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MessageSujet: Re: Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]   Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT] EmptyDim 8 Nov - 23:06

Un rêve



Les yeux clos, elle aurait pu rester des heures ainsi posée dans le carosse, bien appuyé contre le dossier moelleux et avec la présence de Marvin et la couverture qui lui tenait chaud. Ses joues rougissaient avec l’air frais de la journée, comme le bout de son nez, mais le soleil pouvait ainsi poser ses rayons si agréablement chaleureux sur la peau délicate de son visage. Elle lui avait partagé son sentiment de joie face à cette si gentille attention. Elle adorait sa surprise. Le bruit, l’air presque tout y étais pour s’y croire. Ses paroles avaient été dites simplement, comme elle les pensait avec la pureté de son coeur.
« Si tu savais, ce n’est pas si exceptionnel. Ce qui l’est c’est l’endroit où est niché le château. On est repose sur l’eau d’un fjord et tout autour nous entourent une chaîne de montagne de ses bras protecteur et somptueux. Les monts sont toujours enneigés. Il y a des lacs et des cascades qui gèles en hiver. On a des hectare de forêt aussi. J’adore le paysage de notre royaume. Je sais pas si tu t’y plairait. On est très isolés en plus. Puis quand l’hiver arrive c’est une longue préparation qu’on commence à préparer au printemps avec les vivres. Et en automne on ne fait que ça des préparation. Ca va te changer de toute ce que tu as ici… Enfin enfaite je sais pas. Tu sais, c’est super compliqué pour moi tout ce qui s’est passé avec cette malédiction. Je sais juste que ça a déchiré notre Monde des Contes. Mais sinon oui ! changea t-elle de sujet pour s’empêcher de partir dans une réflexion longue et fastidieuse pour sa petite tête. Tu verra Elsa ! Han Elsa te verrai aussi. Je suis sure qu’elle t’aimerai beaucoup, si l’occasion se présente. Tu as de l’esprit et en femmes régentes qu’on est on adore ça ! Moi plus particulièrement la bienveillance. Y’a Olaf aussi ! Il te fascinerait toi et tes amis imaginaires. Cet idiot me manque enfaite ! » rit-elle se grattant la tête, finissant enfin sa tirade.

Bien sûr après avoir bien parlé, elle fit une pause pour continuer d’apprécier le paysage qui s’offrait à elle, totalement nouveau. Elle ne cessait de s’émoustiller du moindre détails. Elle poussa même un petit cri en voyant un écureuil passé et le montrait du doigts. Il bondit entre les feuilles de la même teinte que sa robe et se faufila dans un arbre. Elle eut ensuite un petit rire en s’imaginant que c’était le même écureuil qui l’avait fait tomber en vélo. Sur sa droite, elle vit alors tout le petit groupe qui faisait son sport lent et relaxant en cette douce fin de matinée. Elle n’en manqua pas une pour montrer son art de la maladresse. Déjà en montant, mais là assise elle faillit encore se brisé quelque chose au visage dans ses précipitations. Heureusement pour elle, Marvin eut le réflexe de la rattraper et lui éviter un choc violent avec le bord de la portière.

Figée, elle n’osa plus bouger, louchant sur l’éventuel incident qu’elle aurait pu provoquer. Tournant lentement la tête après s’être rendu compte que les bras réconfortant de l’homme l’enlaçait. Elle sursauta presque en faisant face à son visage qu’elle ne s’attendait pas à voir si près. Anna fut elle aussi perdu dans ses yeux qui ne la quittait pas, puis les marques de fatigues sur son visage, descendant le long de son nez  et avant même de pouvoir savourer les traits de ses lèvres lumineux lorsqu’il souriait, il la fit revenir sur terre. C’est vrai qu’elle était à deux doigts de finir le rendez-vous avec encore un pansement, voire un aller aux urgences. Elle opina du chef.
« Oui ! Oui très bien. Je ne veux pas dire, mais on est quand même vachement près, lâcha t-elle avec un rire gêné peu élégant. Mais ça va oui ! Et … Je pense que… Je… Je... se perdit-elle à nouveau dans ses yeux. Je peux reprendre ma place. »

Elle souffla un bon coup après s’être correctement réinstallé dans la calèche, légèrement moins collé à Marvin, mais ses mains posées sur son avant bras. La demoiselle revint sur leur dernière entrevue qui s’était passé beaucoup plus froidement que cette journée. Cela lui permit de changer de sujet et de retirer la rougeur qui avait alors teint son minois mais pas à cause du froid.
« Je sais pas si t’es pas déjà un ami pour moi. Je te promets de ne pas te laisser tomber. » lui confia t-elle sans même savoir ce qui l’attendait réellement derrière le rideau des secret de Marvin. Il lui demanda alors plus de précision sur le choix du livre qui en dévoila sans qu’elle ne les cherche. « Bah… Je sais pas, haussa t-elle les épaules. Il y avait un livre de conte de mon enfance à côté. Je l’ai feuilleté, celui de la Reine des Neiges d’Andersen. Puis quand je l’ai reposé j’ai vu le livre d’à côté. J’adore les livres sur les animaux. J’en ai pas chez moi avec des « photos ». Que c’est l’animal en vrai mais sur papier et pas besoin d’aller en pleine nature pour les voir. Puis les pingouins, c’est trop mignon. C’est pataud, ça se dandinent sur leur deux petites pattes. Puis le papa pingouin, il est trop bien ! Il se trouve une maman pour la vie et il prend soin d’elle le temps que l’oeuf éclôt. Et même que si l’un des deux pingouin meurt, l’autre se laisse mourir par chagrin. Ils sont exceptionnels je trouve. C’est trop mignon. Comme les éléphants. J’adooore les éléphants aussi. Les lycaons sont pas mal dans leur relation sociale. Mais pourquoi tu me demandes ça ? Je t’assure que je n’ai jamais chercher à fouiner dans tes affaires. C’est de la pure maladresse car je voulais regarder des photos d’animaux.Mais pourquoi avoir choisi un livre sur l'adaptation du pingouin comme mecanisme secret ? Le plus judicieux aurait été de choisir quelque chose de bien barbant. »  

Puis alors, repensant à cette salle secrète qu’elle avait découvert, elle se demandait qui il était. Quel type de personne. Elle n’avait pas besoin de savoir, du moins pas maintenant. Le temps ferait les choses. Malheureusement sa curiosité avait besoin d’être un petit peu assouvie. Anna lui demandait alors en toute innocence une partie du décor qui faisait que mettre plus de détail à son portrait. Elle souhaitait simplement le connaitre, car il était d’une compagnie si plaisante. Alors des questions un peu intrusives vinrent s’insinuer dans la discussion pour calmer ses envies. Elle l’écoutait toute ouïe, un sourire d’aise sur les lèvres. Penchant la tête avec la bouche en biais face à ses anecdotes tragique, elle serra un peu plus sa main sur son avant bras par compassion. Ca n’avait pas besoin de mot.
« Un monde sans magie ? Tu veux dire ici ? Et euh… Je vis à Arendelle. C’est tout au nord, dans le territoire de Mint Cream. Pas loin des îles barbares. Puis ma vie, rit-elle brièvement., ma vie de princesse n’a rien d’exceptionnel. Moi je les occupais en jouant et surtout en lisant. Je me baladais aussi dans mon château ou parfois en ville. J’ai pas eu d’ami, j’ai pas eu l’occasion. C’était surtout les domestiques et mes poupées. » acheva t-elle sa confession avec un sourire qui montrait qu’elle avait pardonné cette vie.
« Et toi d’où viens-tu ? Un monde couvert de neige et de glace ? Enfin... Oublie. Tu n’es pas obligé de me dire si tu n’en as pas envie. » avait-elle eut peur de le froisser avec sa curiosité.

Le cochet aboya un ordre d’une voix ferme et le fouet claqua sur les montures. La calèche se pencha dans le virage. Anna poussa un petit cri de surprise en se rattrapant à côté de son dossier. Un nouveau rire franc éclata devant l’amusement de sa frayeur ridicule. Elle s’éclatait comme une folle. Le véhicule s’enfonça sous la partie un peu ombragé et couvert par les arbres. Ils les amenaient dans la partie plus en forêt. Les rayons oranges qui filtrait à travers les feuilles rouges et jaune des feuilles posait une ambiance chaleureuse et tamisée.
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Marvin H. Kandinski
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MessageSujet: Re: Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]   Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT] EmptyMer 11 Nov - 22:40

Ecoutant avec attention la description du lieu d’origine d’Anna, je ferme les yeux afin de mieux l’imaginer. Comme cela doit être magnifique ! Un château encerclé par les eaux, un paysage montagneux à perte de vue et peuplées de forêt somptueuses couronnées par des neiges éternelles… oui cet endroit doit être magnifique à ne pas en douter. Je me prends même à rêver de toutes ces choses que nous pourrions faire ensemble ; de longues randonnées en montagne, une ballade en barque sur le lac entourant le château suivies par un bon feu de cheminée allumée dans le grands salons et des bals à en faire tourner nos têtes. Anna précise que l’endroit doit affronter des hivers longs et rigoureux… la neige ne m’a jamais effrayée. Je suis né pour progresser dans ces éléments et je pourrais affronter sans difficultés sa rigueur, tant qu’Anna serait à mes côtés pour réchauffer mon cœur de glace.

- Tu es née dans un endroit réellement féerique, Anna. J’ai toujours apprécié la neige, voir les premiers flocons tomber lentement sur le sol, vois les enfants s’amuser à des faire batailles de boule de neiges, admirer les superbes bonhommes de neige que leur imagination leur avaient inspiré… Je t’imagine si bien arpenter les chemins emplis de neige avec ta jolie cape d’hiver et des bottes fourrées… J’aimerais bien voir tout cela à tes côtés, il y a si longtemps que je ne me suis pas amusé dans la poudreuse fraîchement tombée. Je serais vraiment ravi de pouvoir rencontrer ta sœur. Si elle est aussi intelligente que tu sembles le prétendre, discuter avec elle doit être un véritable plaisir. Mais dis-moi un peu est-ce qu’elle te ressemble? Est-ce que vous êtes proches toutes les deux ? Et qui est cet Olaf dont tu me parles, s’agirait-il d’un autre ami imaginaire ?

Je lui avais posé ses questions en toute innocence, impatient de pouvoir en découvrir plus sur ma princesse venue du froid. La simple évocation de cette beauté naturelle qu’est la neige avait réveillé en moi de vieux souvenirs. Je me revoyais encore me livrant à des jeux de guerre inoffensifs avec mes amis ou jouer à faire l’ange de glace avec les princesses Anastasia et Maria. Je souris subitement, appréciant les sentiments que la jolie rouquine avait su éveiller en moi en me parlant de son propre monde.

Mon visage s’empourpre au moment où Anna me fait remarquer que nous sommes sans doute trop proches. Proches nous le sommes effectivement et je réalise alors qu’elle n’apprécie pas forcément cette situation. Pourtant je l’ai vu, ses yeux m’ont dévorés de leur regard émeraude tout comme les miens, s’abaissant jusqu’à ma bouche, passant quelques instants à la détailler. Cependant, je la vois également prêter attention aux marques laissée par la fatigue sur mon visage. Mon rougissement tient alors autant au bonheur de la tenir dans mes bras qu’à la honte d’avoir exposé sans honte les traits les plus effrayants de mon physique. D’une certaine manière, je me sens presque soulagé lorsqu’elle s’éloigne de moi. Je n’ai alors plus à rougir des stigmates de l’épuisement.

La déclaration d’amitié d’Anna me va droit au cœur. Je suis vraiment ravi de savoir que je compte peut-être autant à ses yeux qu’elle aux miens. Avec contentement, je pose un instant ma main sur la sienne. Tout en profitant de la douceur et de la chaleur de sa peau, je lui souris avec une grande sincérité. Mon sourire disparait légèrement lorsqu’elle me déclare qu’elle ne me laissera pas tomber. Une douce mélancolie, mêlée au doute s’emparent alors de moi. J’ai peur ! Peur de ce qui pourrait se passer par la suite ! Peur de voir la réaction d’Anna par rapport à mes changements d’humeurs à la présence d’Edward. Ne vais-je pas trop vite en besogne ? Ai-je eu raison de vouloir écouter mon cœur et de l’entraîner dans les méandres de mon esprit ?

Mes réflexions sont soudainement interrompues lorsque mon amie me parle de la raison qui l’a poussée à choisir ce livre. Je l’imagine tout d’abord petite, assise sur les genoux de ses parents à écouter le conte de la reine des neiges. Une histoire bien appropriée pour un monde baignant dans les neiges éternelles. Je l’imagine ensuite plus grande, feuilletant avec délice des livres sur les animaux avec mille et une images. Ne possédant pas la capacité de lire durant les années, c’est également cela que je préférais. Le monde animal était une véritable merveille et chacun de ses membres semblaient avoir sa place dans des écosystèmes savamment orchestrés. Personnellement, je me passionnais pour tous les animaux marins ou ceux qui possèdent une intelligence développée. Je lançais alors à la suite d’Anna

- J’ai toujours était fasciné par la mémoire des éléphants que je trouve tout simplement prodigieuse. Mes animaux préférés restant les corbeaux et les dauphins que j’ai étudié durant de nombreuses années. En parlant des manchots…

J’hésite alors un instant. Comment pourrais-je lui avouer la véritable raison qui m’a poussé à les étudier durant de nombreuses années… allant même jusqu’à commettre l’irréparable et les disséquer ! Le souvenir brutal de la mort de Private me revient alors en tête. Des images, que je croyais pourtant avoir complètement chassé de ma mémoire, se dessinent parfaitement dans mon esprit. Le rouge ! Je ne vois devant mes yeux que le rouge du sang chaud qui s’écoulait de son corps lorsque j’avais brutalement repris conscience. Je percevais clairement cette odeur abominable qui m’avait donné la nausée ! Ces souvenirs aussi brutaux qu’inattendus, me font détourner la tête un instant. Je sens des larmes s’écouler de mes joues et il me faut quelques instants pour que mon chagrin s’en aille. Désireux de détourner l’attention d’Anna, je pointe du doigt un joli petit écureuil roux qui sautille de branches en branches

- Regarde-le, Anna ! N’est-il pas charmant ? Où en étions-nous… Ah oui les manchots ! Tu penses qu’ils font de bons compagnons de vie ? Il est vrai que le manchot est réputé pour rester fidèle à sa femelle durant toute sa vie ! On dit qu’il fait également un excellent père ! Chez le manchot Empereur, le mâle a la délicate mission de couver son œuf jusqu’à son éclosion. C’est le mari idéal n’est-ce pas ?

J’adressais un clin d’œil à Anna tandis que j’éclatais d’un rire étonnant et surprenant ! Mes larmes ne sont plus qu’à lointain souvenirs et ont depuis longtemps cédé leur place au sourire. Je me doute bien qu’Anna ne doit pas comprendre le traite mot de ce que je viens de lui et cette situation m’amuse beaucoup. Dans mon délire, j’aurais également pu lui dire que les manchots sont des amis dévoués et d’excellents soldats, mais je ne le ferais pas ! Elle l’apprendrait en temps et en heures. Elle me demande alors la raison qui m’avait poussée à lui poser cette question. Je souris intérieurement, peaufinant dans ma tête le plan que j’avais élaboré dans la soirée. Peu importe les risques que je prendrais, j’ai décidé de lui dévoiler ce mystère. Mais pour cela je choisirais un moment approprié.

Ecartant ces idées de mon esprit, je songe aux dernières paroles de ma princesse. Je suis alors surpris par ces révélations ! Nous sommes originaires du même monde et nous ne nous en étions jamais douter ? Comme c’est étrange de nous retrouver ici à Storybrooke. Coïncidence ou destin ? Cela c’est l’avenir qui nous le révèlera. En attendant, j’apprécie ses petites anecdotes sur son enfance solitaire. Enfermée et sans amis, on croirait entendre le récit de mon histoire. Je prends ensuite le temps de lui répondre.

- Le croirais-tu si je te disais que je viens également du territoire de Mint Cream ? Le mien faisait partie des royaumes de glaces et s’appelle la Russie. Peut-être en as-tu déjà entendu parler lors de discussions diplomatiques de ton royaume… C’est un royaume que je n’ai visité que bien tard, on ne me laissait pas quitter ma cage très souvent… J’ai ensuite changé de vie et d’apparence pour me retrouve dans le territoire de Grey Cloud. C’est un monde surprenant tout en noir et blanc. Il ne paie pas de mine au premier coup d’œil mais c’est l’un de mes préférés. Là-bas, seule la science règne en maîtresse suprême ! C’était donc un royaume fait pour moi ! Ah nous arrivons !

Me relevant doucement de la calèche qui vient de s’arrêter dans une jolie carrière. Je saisis les deux paniers qui se trouvent à mes pieds. Tendant une main charitable à Anna, je lui souris alors

- Est-ce que tu es prête pour ta seconde surprise ?
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MessageSujet: Re: Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]   Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT] EmptyJeu 12 Nov - 23:00

Un rêve



C’était un retour au conte de fée que vivait Anna en cet instant plein de joie et d’émerveillement avec Marvin. Il lui laissait toute la place à une magique insouciance avec ces retrouvailles plein de surprise. Elle était habituellement aux anges avec lui, mais aujourd’hui c’était un rêve. La princesse fraichement débarqué dans la prison de la malédiction de Régina avait eu beaucoup de mal à s’intégrer et montre encore quelques difficultés. Marvin n’était pas le seul qui replissait sa vie sociale, mais ils étaient rares. Puis Marvin avait cette douceur et cette douleur qui le rendait si humaine qu’elle adorait passer du temps avec lui. Il y a des choses qu’on ne peut expliquer comme les affinités qui se tissent malgré les gens et d’une personne à l’autre. Avec lui, elle oubliait tout ou presque. Elle ne gardait que la joie et la tranquillité. Le temps elle ne le voyait plus s’écouler quand elle était en sa présence. Elle aimait ça. Elle avait besoin de ça. Inconsciemment tous leur échanges faisaient écho avec sa rencontre si merveilleuse (dans les premières heures) avec Hans. Ca faisait des jours, presque des semaines qu’elle allait toujours guillerette à son poste d’asisstante. De le retrouver là, si soigneusement habillé, souriant, dans une calèche coupé du monde par leur discussions et leur étreintes timides était un réel ravissement. Rien n’était comparable,  après leur moment passé au travail et avoir revu son visage depuis son long silence.

Parler avec lui de son royaume était un vrai plaisir et c’était pour cela qu’elle s’était laissée aller à des descriptions et que sa parole ne donnait pas l’air de trouver une fin. Le paysage d’Arendelle lui manquait énormement. Elle en avait les yeux larmoyants rien que d’en parler. La demoiselle voulait découvrir le monde et elle se retrouvait coincée là où elle ne comprenait même pas la vie assurément pour pouvoir explorer ce nouveau monde. Ce n’était pas chez elle. Marvin lui répondit simplement et Anna hochait la tête, un grand sourire aux lèvres. Elle buvait simplement ses paroles. Elle approuvait la magie des premiers flocons de neige. Petite elle adorait tellement quand il venait des mains de sa soeur, qu’elle la réveillait en pleine nuit pour jouer, ou pendant le déjeuner alors que leur père parlait diplomatie . Enfin avant de l’oublier. Le bras appuyé sur le dossier tremblotant de la calèche, et sa tête qui reposait gracieusement dans sa main, elle souriait béatement. Comblée par la journée avec ses surprises et sa beauté, Marvin et ses souvenirs.
« Tu vois toujours juste en ce qui concerne les petits détails. En cape et botte oui. Mais je t’avoue que vu les temps qui courent, j’osais même le pantalon. C’est beaucoup plus pratique en montagne et en forêt. J’en ai déchiré de ces robes. Après moi j’adore, je sais pas si t’aimerais. Je me ferai un plaisir de te montrer mon royaume et ses alentours en tout cas… Pour ma soeur, s’autorisa t-elle une réflexion silencieuse. Non on est assez différente. Elle est plus réservé et froide. Aussi folle que moi, mais c’est une reine. Puis je pense qu’elle a beaucoup souffert de son enfance isolée. Plus que moi… Ah et Olaf, changea t-elle de sujet, c’est un bonhomme de neige vivant qui vient tout droit de notre imagination. Mais c’est une longue histoire sans intérêt. Une autre fois peut-être. Puis faut le voir pour le croire. »

Ils discutèrent d’autre chose, plus profonde ou légère. Anna lui avait avoué se donner entièrement pour le soutenir sans savoir de quoi il en résultait. Elle lui tombait dans les bras, elle riait, et ne cessait d’apprécier ce qu’elle pouvait voir. Sa voix apportait une mélodie rythmé par les sabots des chevaux à l’avant. Lorsqu’il lui posait la question sur le choix de son livre, elle s’était emportée dans ses arguments et partageait un peu de sa candeur et sa fascination pour les animaux et la nature. L’homme aux yeux de glace avait l’air de partager son enthousiasme. Totalement à l’écoute, elle s’était presque arrêté de respirer pour entendre ce qu’il pourrait bien lui apprendre en parlant de manchot. Mais alors la déception n’eut pas le temps de l’atteindre tant elle était un peu perdue. Marvin donnait l’air de lui révéler quelque chose de prodigieux sur ces animaux, mais rien. Elle ne pouvait pas dire qu’elle ne comprenait pas. Quelque chose clochait dans sa construction ce qui avait provoqué une absence de la part d’Anna. Ca ne dura qu’un seconde. Elle en oubliait toutes les questions qu’elle voulait lui poser et lui brûlaient les lèvres. Puis elle pensa simplement qu’il était vraiment trop adorable cet écureuil.

Elle rit : « Oui c’est vrai, le mari idéal ! Enfin pas pour moi, mon bébé, je le porte et je l’élève ! Pas de nourrice » niaisait-elle en posant automatiquement ses mains sur son ventre, s’imaginant mère en devenir avec une grossesse apparente.
Son visage était celui presque d’une enfant qui se voyait déjà maman. Elle lui offrit un petit sourire plein de rêve et d’amusement.

S’en suivit de révélation qui ne faire qu’agrandir le sourire d’Anna. Elle était agréablement étonné de savoir qu’il venait du même territoire. Ce genre de nouvelle créait en elle le plaisir de se dire que le monde était petit. S’en suivit alors d’autre découverte sur son vécu qui émoustillait tellement la rousse que ses yeux brillaient presque d’étoile. Ca pétillait d’excitation dans son esprit, de papillonnement qui partait en une chaleur dans le bas-ventre pour remonter jusqu’à sa poitrine puis se finissait dans un frisson agréable. Mais d’autre information attisait sa curiosité, comme la « cage », ou encore qu’il avait changé d’apparence.

Trop de chose se bousculait dans sa petite tête pour qu’elle reste muette et respectable. Elle voulait savoir. Il n’avait pas le droit de lui en dire tant en lui révélant si peu. La bouche ouverte, elle allait poser des questions, mais Marvin l’arrêta dans son élan. Il lui annonça une nouvelle surprise. Avec cet homme, la jeune femme ne savait plus du tout sur quel pied danser, que ce soit dans son attitude ou ses émotions. Elle l’avait l’impression de vivre pleinement.
« Quoi ? Une autre surprise ? C’est vrai ? » s’extasia t-elle avant de trépigner de réjouissance dans la calèche, en poussant un petit cri de joie. Ce ne fut pas sa main qu’elle prit, mais à la dernière marche, elle se jeta à son cou pour le serrer fort contre elle.
« Ne me dis pas que t’as à manger dans tes paniers…  murmura t-elle entre ses dents, en essayant de retenir son extase. Car crois moi que tu pourras ajouter à ta vie d’avoir comblé une princesse. Je sais pas ce que j’ai fais pour mériter tout ça. » lui dit-elle, la tête contre son épaule, les yeux clos et le bout de ses doigts dont la fraicheur pouvait traverser son col. Elle pouvait sentir la douceur et les finitions raffiné de son costume contre sa joue.

Un rire franc sépara l’étreinte et les joues rouges de ses émotions joyeuses, et le regarda tout simplement. Passant ensuite son bras autour du sien, elle se laissa guider.
« Mais attend, tu vas pas t’en sortir avec des surprises comme ça à chaque fois. J’aimerai tant en savoir plus sur toi. Tu me parles de plein de chose incroyable et je veux savoir ! lui fit-elle face, marchant à reculons, les mains qui l’imploraient presque, serrées contre sa poitrine. J’ai besoin de poser des questions tu comprends. T’es pas obligé de répondre, mais sache que je suis vraiment curieuse de te connaitre beaucoup plus. Donc comme ça tu as connu la vie de château, tu as été soldat, puis médecin, tu es du territoire de Mint Cream et tu as vécu aussi à Grey Cloud. Comment on peut avoir une vie aussi riche et ne pas la partager. Qui êtes-vous M. Kandinski ? lui lança t-elle un sourire mutin et un regard avare de connaissance. Tu as des frères et soeurs toi ? Tu… Tu as parlé d’une cage aussi ? Qui peut-être aussi cruel pour t’enfermer dans une cage ? Mais une cage ??? » s’était-elle arrêté sur le mot le plus choquant qu’elle avait compris dans son discours. Il était revenu si subitement de son lointain Surmoi et elle était toujours aussi choquée.

Après quelques pas, ils s’arrêtèrent.
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Marvin H. Kandinski
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MessageSujet: Re: Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]   Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT] EmptySam 14 Nov - 14:22


❝Rêver les yeux grands ouverts❞
Marvin E. Kandinski & Anna Sorensen


A peine descendu de la calèche, je regarde tout en souriant ma jolie princesse descendre de la calèche. L’annonce d’une nouvelle surprise la ravit et trépigne d’impatience de pouvoir la découvrir. Malgré tout quelque chose dans son attitude semble trahir ses pensées. Elle semble contrariée ou tout du moins agacée par le fait qu’elle soit restée sur sa fin. Le fil de me pensées s’interrompt cependant rapidement lorsque la jeune femme pleine de vie se jette à mon cou et me fait lâcher mes paniers. Fort heureusement, ces derniers fermés hermétiquement ne se sont pas renverser. Cette étreinte soudaine et rassurante me coupe la parole durant quelques instants. Pour répondre à ce geste si agréable, je la serre à mon tour contre moi. Un intense bonheur s’empare alors de moi. Il y a bien longtemps que je n’ai pas vécu un tel moment d’allégresse et de bonheur que des fines larmes perlent aux coins de mes yeux. Le large sourire qui se dessine sur ma bouche semble ne jamais pouvoir s’arrêter. Je suis heureux, simplement heureux de pouvoir la sentir si près de moi ! Je vis un rêve éveillé et j’espère si fort qu’il ne brisera jamais. Je voudrais tellement la garder à mes côtés pendant des jours, des mois, des années… Qu’elle puisse restée ainsi blottie confortablement dans mes bras pour réchauffer mon cœur glacé d’ancien manchot. A ses côtés, je pourrais réaliser des miracles et tout faire pour qu’elle puisse être heureuse… Je pourrais devenir un homme digne de se tenir à ses côtés si seulement elle m’en donnait la chance. Soudain, je repense aux paroles qu’elle a prononcées dans la calèche et lentement je ferme les yeux et je chuchote comme pour moi-même.

- Je suis sûr que tu ferais une maman formidable !

Réalisant soudainement mes pensées déplacées, je relâche mon étreinte et la regarde patiemment s’éloigner de moi. D’un air à la fois malicieux et ravi, je jette un œil vers le second panier qui lui ne contient pas de nourriture mais autre chose, une chose si fragile et si précieuse pour moi que je crains que le choc ne l’ait endommagée

- Tu le savais ? Enfin je veux dire bien évidemment que tu pouvais t’en douter. Il est bientôt l’heure du dîner après tout… Anna ne te déprécie surtout pas je t’en prie. Tu le mérites certainement plus que quiconque ! Tu aurais pu fuir, tu aurais pu choisir de me laisser tomber mais tu ne l’as pas fait. Tu as choisis de rester auprès de moi après notre altercation dans mon laboratoire. Crois-moi, ta simple présence justifie amplement toutes ces petites surprises !

J’avais déclaré ces dernières paroles avec le plus grand sérieux. Anna est en elle-même un miracle, d’après ce que j’ai compris de son histoire avec sa sœur, rien n’a pu les séparer. Malgré la solitude qu’elles ont endurée dans leur enfance, elle est restée à ses côtés sans la moindre hésitation. Comment une femme aussi formidable qu’elle l’est ne peut pas s’apercevoir du bien-être qu’elle prodigue à tous ceux qui l’entourent ? Je profite ainsi de pouvoir la garder serrée contre moi. Posant une main sur le bras qui étreint le mien, j’avance lentement sur le chemin qui nous sépare du lieu de notre pique-nique. C’est alors qu’elle se décide à me mettre au pied du mur. Elle veut savoir qui je suis et d’où je viens. Les éléments de ma vie que je lui ai donnés ne suffisent plus à combler sa grande curiosité. Elle veut savoir qui est réellement la personne qui se tient devant elle en ce moment ou plutôt l’être qui se cache derrière cette apparence si bien travaillée.

- Ne t’inquiète pas, Anna, je promets de te dire en temps et en heure. J’avais d’ailleurs l’intention de le faire aujourd’hui mais dans un endroit plus discret. Allez suis-moi je te promets que je t’en raconterais un peu plus lorsque nous serons installés. Allez-suis moi !

Je la saisis par la main et l’a conduit au pied d’un saule pleureur qui reposait aux côtés de la rivière. L’arbre âgé possédait des branches si longues que la franchir donne l’impression d’arriver dans un autre monde. Ecartant les branches sur notre passage, je laisse Anna pénétré dans ce lieu magique qui serait notre cachette le temps de notre repas. Là une magnifique place de pique-nique nous attend. Les rayons perçant au travers des feuilles jaunes de l’arbre donnent un éclairage tamisé splendide. Le bruit du courant de la rivière qui s’écoule nous berce avec douceur. Notre paradis nous laisse cependant apercevoir l’autre rive du parc. Tout en sortant une grande couverture de mon panier, je déclare fièrement.

- J’espère que l’endroit te plaît. C’est mon endroit préféré du parc. Lorsque je viens dans ce parc je passe très souvent de nombreuses heures ici à réfléchir et à planifier mes nouvelles inventions… Je ne suis pas un très bon cuisinier mais j’espère malgré tout que ce petit repas te plaira !

Je sors alors du panier des mets exquis, la plupart étant à base de poisson puisque c’est la seule nourriture que je puisse me permettre de manger. Notre repas se composera donc de tartines de saumon et de hareng, de cocktails de crevettes, de sushis et d’œufs de poissons. Ne sachant réellement si Anna aimait ou non le poisson, je me suis permit d’y ajouter un peu du pâté, des sandwichs au jambon ou au fromage ainsi que des fruits pour le dessert. J’espérais vraiment qu’elle puisse y trouver son bonheur. Après avoir disposé les assiettes en plastiques, les couverts, les verres et les serviettes sur la couverture je lui indiquais une place restée libre en souriant.

- Je t’en prie assieds-toi ! Qu’est-ce qui te ferais plaisir ? Si tu as soif j’ai aussi de l’eau et du soda dans mes paniers. J’espère que tu ne m’en voudras pas, je n’ai pas pris d’alcool avec moi. J’essaie d’éviter cela autant que possible.

Je me joins alors à elle et me sert d’un cocktail de crevettes et d’une tartine de saumon. Je commence à manger avec délice ces mets de la mer dont je raffole. Un instant, je me crois au paradis. Anna, la nourriture et les paysages tout me semble féerique ! Je regarde avec tendresse la rouquine manger à mes côtés. L’éclairage doux du soleil donne de magnifiques reflets dans ses cheveux et il me semble que jamais je ne l’ai vue aussi belle. Je reste hébété devant le reflet de ses yeux verts émeraude. Sans vraiment y réfléchir, je me déplace quelque peu pour me rapprocher d’elle. Je ne peux détacher mon regards jusqu’au moment où je repense à la cage qui l’avait tant choquée. J’avais passé la majeure partie de ma vie dans des cages de fer ou dorées. Le laboratoire où les scientifique avaient conçus et améliorés mon cerveau, la nurserie d’Allerdale Hall où j’avais passé mon enfance et enfin cet hôpital psychiatrique où j’avais été logé durant la malédiction. Je repensais à toutes ces années d’esclavage et de mauvais traitement que j’y avais subit sans trouver le moyen de m’y échapper. Encore aujourd’hui, je ressens de la haine par rapport à ces êtres profondément cruels qui n’avaient ressentis aucun remords à torturer un pauvre petit poussins ou un enfant innocent.

Sans un mot, je me relève de ma couverture pour aller chercher le second panier. J’en sors une photographie, cette même photographie qui était tombée de mon secrétariat lorsque j’avais bousculé Anna dans mon laboratoire. Je le regarde instant l’air impassible, me demandant si je suis réellement prêt à lui confier tous les secrets de ma vie. Sera-elle capable de m’accepter une fois qu’elle l’aura compris ? Est-ce qu’elle me rira simplement au nez et n’en croira pas un mot ? Je l’ignore mais j’espère au fond de moi que ce ne sera pas le cas. Je pousse alors un gros soupir en me tournant vers elle.

- Je… j’avais quelque chose à te montrer ! En réalité, j’aurais pu le faire il y a longtemps mais j’avais peur de ta réaction. Tu sais si… si les gens m’ont enfermé dans une cage il y a une raison. Les humains hésitent très souvent à s’en prendre à leurs semblables. Leur éthique les révulse souvent à l’idée de se livrer à des expériences sur leurs semblables, mais lorsqu’il s’agit de non-humain ils sont beaucoup moins regardants.

Je rejoins alors Anna et m’assieds à ses côtés. Je lui tends alors d’une main tremblante la photo en noir et blanc que je tiens entre mes mains. Les enfants Romanov se tiennent tous debout, dans leurs costumes royaux. Le prince porte l’uniforme de la garde à sa taille tandis que les filles portent des robes somptueuses. Devant eux, se tient un trio de manchots tous au garde à vous. Placé entre Skipper et Private, je regarde l’objectif de la caméra avec fierté.

- Tu vois le plus grand des manchots au milieu de la photo ? Et bien ce manchot… ce manchot c’est moi !

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Anna Sørensen
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MessageSujet: Re: Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]   Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT] EmptyDim 15 Nov - 0:21

[quote="Anna Sørensen"]
Un rêve



En cette journée, jamais elle ne s’était imaginée ce qu’elle était capable de provoqué chez autrui. Encore moins de l’intérêt, un soutient ou des sentiments. Même si elle avait bien réussi à le faire venir ici et qu’il l’appelle pour une sortie qui s’annonçait formidable. Les paniers qui tombèrent lourdement à leur côté ne l’interpellèrent pas une seule seconde. Les bras de Marvin venaient l’entourer et la serrer contre lui. Anna relâcha un peu la tonicité de ses muscles pour se laisser reposer contre lui. Un inaudible soupir d’aise s’envola en une fumée opaque et chaude par son petit nez, se mélange au souffle de Marvin. Ce n’est que plus tard qu’elle vit qu’il n’était pas venu les mains vides et que son ventre se retint de gronder à se préparer éventuellement à manger. Soudain, il vint murmurer à son oreille. La rousse sourit béatement avant de se figer, pleine d’interrogation. Le compliment l’avait touché et elle n’en doutait pas. Bien sûr elle avait comme beaucoup de femme cette angoisse de n’être pas « suffisamment bonne » comme le résume si bien D. Winnicott, mais elle se faisait assez confiance. Elle aurait aimé savoir pourquoi il le pensait sans même la connaitre, sans même qu’elle ait un enfant, mais elle ne le put. Ce n’était après tout qu’un détail qui n’attira pas plus son attention que ça. Il se déroba et le chaleureux câlin n’était qu’un souvenir dont elle aurait aimé profiter encore. Elle lui offrit simplement un sourire pour le remercier de ses paroles. Après tout, elle ne voulait pas s’étalier si oui ou non elle avait la fibre maternelle ; il y avait d’autres questions qui attendait des réponses, puis que son ventre avait besoin de crier victoire.

« Ecoute, je pense juste que j’avais faim oui, ce n’est pas que je le savais, mais que j’espérais prendre mes rêves pour des réalités. Et tu as réaliser mes rêves en ramenant à manger, rit-elle alors qu’elle attrapait son bras. Après je… C’est une longue discussion, et je pense que je dirais juste que ce n’était qu’un mauvais moment. J’étais là au mauvais endroit et j’ai fait des bêtises. Je n’ai rien fait moi, à part être à l’écoute. C’est toi qui en le plus fait, car tu es passé au-dessus, tu as su voir que je ne te voulais pas d’histoire. Tu m’as fais confiance. Je pense que celui qui mérite quelque chose, c’est toi ! Peut-être… Un jour je saurais me montrer imaginative et que je te récompenserais. Je vais trouver, car je suis nulle en cuisine, j’ai pas d’argent ici et… Enfin laissons ! » balaya t-elle l’air de sa main avec un petit sourire gênée et généreux, haussant les épaules totalement perdue dans tout ce qui se passait en elle. L’exquise sensation d’être sur un nuage. « La plus belle surprise c’est bien toi Marvin. C’est ton appel et que tu sois venu simplement en toi, sans artifice. Et j’ai l’impression d’être l’héroïne d’un roman aujourd’hui. Mais sinon… Je voulais savoir … » et c’est alors qu’une avalanche de question cachée derrière des excuses à être si curieuses ainsi que les arguments pour qu’il soulage ce trait qui lui faisant tant défaut. Tout sortit comme si elle avait retenu trop longtemps un lion en cage qui avait besoin de courir et faire des cabrioles.

Marvin avait donné envie à la demoiselle de crier de joie dans l’ambiance bonne-enfant et relativement calme du parc. Elle tapait encore des pieds, comme une enfant qui laissait s’écouler son excitation. Elle saurait tout en temps et en heure, se répétait-elle pour atténuer la joie et sa curiosité qui sera un jour satisfaite. Même qu’elle en saurait très prochainement. Anna ne pouvait cacher tout l’enthousiasme de ses nouvelles derrière ses yeux éclatants et pétillants. Aveuglèment, elle se laissa emportée par la main de Marvin qui la menait à l’inconnu. Un sourire lui tira tellement les joues qu’elle en eut mal. Elle sentit des sanglots de surprise lui bloquer la gorge et sa respiration s’arrêta un instant pour mieux encaisser le choc de l’élégance harmonieuse de la nature.

Elle était dans un autre monde, le coeur qui battait la chamade à lui en coupé le souffle tout comme la beauté de l’endroit et de l’instant qui la laissait sans voix. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à son petit jardin secret, mais jamais elle ne se sentait aussi enveloppé par les branches d’un saule. Il était tout seul au milieu du monde et de la ville bruyante, comme un échappatoire féérique. Anna s’en mordait la lèvre et regardait Marvin sans vraiment le voir. Il était comme une partie de ce tableau merveilleux, un personnage qui en soit rendait toute l’oeuvre merveilleuse. La poitrine lourde, la respiration rapide, les émotions étaient en pleine festivité dans sa tête et son corps. C’était ce qui lui manquait avec Kristoff sans réellement le penser aussi nettement. Que ce soit par manque de temps ou d’envie, elle n’avait pas le droit à tout ça. Il était très attentionné et l’aimait sincèrement, mais il n’avait pas pensé à ses rêves de princesse et surtout de prince charmant avec leur sérénade et leur éducation. Le tailleur de glace n’était même pas dans ses pensées à cet instant, car elle découvrait le plaisir de vivre ses souhaits d’enfant et de jeune femme. Il l’avait couverte d’émerveillement et elle figeait simplement ce moment dans son esprit. Il n’y avait alors pas de regard et de sourire qui pouvait traduire à quel point elle pouvait être comblée. Elle ne put simplement répondre un « woaw » murmuré sur l’avis qu’elle portait à l’endroit.

Elle prit place sur la couverture au sol, et il était comme impossible de chasser le bien-être dans son visage où son attitude qui parlait avant son esprit. Celle de deux personnes qui s’attirent par une force si puissante qu’il serait difficile de se raisonner avant qu’il ne soit trop tard. Installée sur le bout de tissu, elle regretta de ne pas avoir un pantalon ou mieux encore, une jupe plus longue pour pouvoir s’asseoir en tailleurs. La pudeur et la coquetterie féminine était vraiment cruelles.  Elle trouva alors au mieux une position confortable après s’être débattue longuement avec ses jambes et ces fichues robes trop courtes. L’homme ouvrit d’abord un panier sous le regard intéressé de la demoiselle. Ils s’agrandissaient d’émoi et avait la manie de se mordre la lèvre quand quelque chose lui plaisait. Il n’y avait que de bonne chose à ce moment de ripaille. Marvin avait simplement pensé à tout, peut-être trop même. Quand elle vit la diversité des aliments, elle finit par avoir un petit rire attendrie.
« Tu as ramené ta cuisine enfaite ? le taquina t-elle. Je sais que je mange beaucoup, mais on ne va jamais finir tout ça ! Je ne suis pas difficile, ne t’inquiète pas. Et tu sais, je ne sais pas cuisiner non plus, alors tout est parfait. »

Elle plongea alors la mains sur l’assiette de saumon aussi et mordit à pleine dent une bouffée rassasiante. L’élégance aurait pu être dans la suite de sa situation, mais elle avait trop faim. Elle s’essuya malgré tout le coin de la bouche de façon délicate à l’aide de son pouce. Son sourire était comme tatoué sur sa bouche et elle sa tête telle une girouette ne voulait rater aucun détail de ce qui l’entourait.
« Tu ne bois plus d’alcool ? Pourquoi tu veux éviter ? T’aime pas ? Moi, se montrait-elle des deux pouces, j’ai battu des guerriers à des concours de boisson. S’il vous plait ! Je suis coriace ! » dit-elle vraiment fière d’elle, la petite princesse chétive et maladroite.
Son visage avait les traits si détendu et tiré d’amusement. Elle lui offrait toute la candeur et la gaieté qu’elle pouvait avoir. Elle était naturellement comme ça et elle l’était encore plus à ce moment partagé avec celui qui ne devrait être que son employeur.

Soudain, alors qu’elle allait lui demander si il y avait quelque chose qui n’allait pas à le voir ainsi dans ses pensés, les yeux dans les siens pendant un instant, il se leva. Il se dirigeait vers l’autre panier et revint s’asseoir à ses côtés. Son discours ou son aveu avait une touche inquiétante et triste. Anna avait penché la tête, levant un sourcil pour essayer de comprendre l’énigme de ses paroles. Il s’approcha. Elle se penchait déjà sur l’objet qu’il tenait entre les mains avant même de l’écouter. Elle l’attrapait sentant les tremblements de sa main qui se propageait sur le cadre. Un rictus inquiet avait remplacé ses sourires rayonnants. C’était une grande famille, puis devant des manchots qui se tenaient fièrement debout. Anna eut un petit sourire à la fois amusé et attendrie. Elle s’arrêta sur la robe de celle qui donnait l’air d’être la mère de la famille. Elle appréciait beaucoup les couleurs, les dorures et surtout l’allure de la tenue. C’est alors qu’il lui annonçait qu’il était sur la photo. Il était même en plein milieu, tout devant. Il parlait des animaux. Soudain, la rousse se figea un instant, les questions qui explosaient dans son crâne, plus la surprise et l’incompréhension.
« C’est une image ? Enfin je veux dire, c’est une façon de parler quand tu dis que c’est toi, collait-elle son doigt sur la vitre brisée. Ou c’est vrai ? l’interrogeait-elle du regard. Mais je ne comprends pas ! Si c’est toi, pourquoi t’es comme ça maintenant ? C’est de la magie à la Pinnochio ? Ou alors ! Ou alors… Tu es toujours le manchots caché dans un humain cyborg. Ca expliquerait pourquoi t’as toujours les mains froides. Tu sais, comme dans Men in Black. Et oui, je m’instruis, j’ai regardé Men in Black… Est-ce que tu vas m’expliquer après ton « je suis ce manchot » et la photo, car là, si tu t’arrête à ça sans explication, je pense que mon coeur va s’arrêter de battre tellement mon esprit va se torturer de question. Je pense aussi que toute façon si tu ne le fais pas, je m’arrangerai pour que tu me le dises. Je peux être trèèèèès invivable tu sais ? » lui sourit-elle avec amusement.

Elle lui rendit le cadre photo et le jaugeait avant de s’arrêter dans son regard. Elle plissa les yeux comme pour y voir au travers. « Tu es un oiseau marin ? Un adorable piaf qui clopine et se trébuche tout le temps sur la glace en faisant de la luge sur le ventre. Toi l’homme qui est là, toujours impeccable, ravissant et avec tout ce vécu. Je connais très peu le monde, alors excuse mon ignorance peut-être insultante. »

Elle pencha la tête avec un petit sourire, se mordant la langue pour oublier sa gène. Cette confession ne lui coupa pas l’appétit et elle jeta rapidement son dévolu sur la verrine de crevette.
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MessageSujet: Re: Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]   Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT] EmptyDim 15 Nov - 20:50


❝Rêver les yeux grands ouverts❞
Marvin E. Kandinski & Anna Sorensen


Mon attitude a radicalement depuis que nous avons quitté la calèche. La joie et le bonheur que je ressentais auparavant s’était quelque peu effacé devant ma mélancolie et mon chagrin. Je venais de dévoiler l’un des plus grands secrets de ma vie à ma jolie princesse. Pourtant, elle n’avait rien demandé. J’aurais pu trouver milles excuses plus crédibles et rationnelles que celle-ci. Oui mais voilà, je ne pouvais cacher la vérité plus longtemps. Anna avait su réveillé la confiance et la sérénité qui sommeillaient en moi. J’avais en elle une foi immense et je voyais des vieux rêves d’enfance refaire surface. Les discours qu’elle avait tenus en descendant de la calèche m’avaient ému au plus haut point. Elle m’avait remercié pour cette force de caractère et le courage dont j’avais fait preuve en l’invitant ici. A cela je n’avais pu que rougir en lui répondant

- Si tu tiens à ce point à faire quelque chose pour moi Anna, je souhaiterais que tu me fasses la promesse de rester à mes côtés. J’ai toujours besoin d’une assistante tu sais et ta présence à mes côtés me serait vraiment d’une aide précieuse ! Est-ce que tu veux bien faire ça pour moi ?  De mon côté, je m’engage à éviter les artifices ! Tu as gagné le droit de connaître la vérité sur moi, ma chère princesse et c’est exactement ce que vais faire. Plus de mensonge ou de faux semblants !

Plus de mensonges ! Rien que la vérité toute nue et toute innocente ! Je m’y étais engagé solennellement et je tiendrais cette promesse. Bien évidement je ne lui raconterais pas toute la vérité. Seulement celle que je l’estime être prête à assumer. Pas de Thomas Sharpe ou de Henry Jekyll qui tienne ! Je me contenterais de lui raconter l’histoire de Kowalski. Ce manchot que j’aimais tellement et que je n’aurais jamais dû cesser d’être. Npus nous installons ensuite sur notre magnifique place de pique-nique et je suis ravi de voir Anna charmée par tant de beauté. Elle qui m’a confié adoré la nature et ses animaux, se retrouve à présent dans un petit paradis naturel très inattendu dans cette ville de béton. Très fier, je commence à croire que j’ai su lire en Anna comme dans un livre ouvert. Tout ce que je vois en cet instant, c’est le rôle qu’elle tient dans ce magnifique roman que nous écrivons tous les deux. Cette si belle et si courageuse jeune femme qui hante mes longues nuits d’insomnie depuis des semaines. Elle est à présent là à mes côtés, profitant de ces quelques instants bénis en ma compagnie. Elle est ensuite impressionnée par la quantité de nourriture que je lui ai ramenée et glisse même une petite anecdote sur sa consommation d’alcool

- Tu trouves vraiment qu’il a assez de nourriture ? Tant mieux alors, j’avoue que j’étais effrayé à l’idée que tu puisses repartir le ventre vide ! Tant mieux si ce n’est pas le cas et je suis très heureux de savoir que ce repas te convient ! Par contre, je suis navré de ne pas avoir emporté une bouteille de vin ou de champagne avec moi ! Je ne t’imaginais pas amatrice de ce genre de boisson. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre sur toi ! Personnellement, j’ai arrêté de consommer de l’alcool depuis quelques mois. Cette boisson a été une des responsables de bien des drames dans ma vie et je ne tiens pas à risquer de commettre les mêmes erreurs. Ne me questionne pas là-dessus s’il te plaît. C’est un sujet dont je ne souhaite pas parler !

Voilà enfin le moment de vérité ! Cette si belle apparence que je m’étais construite durant des années vient de voler en éclat. Elle le sait à présent ! Nous sommes tous deux assis sur la couverture. Mes mains sont tremblantes et j’ai de la peine à maintenir un contact visuelle avec elle. J’ai peur qu’elle réagisse mal. J’ai peur de l’entendre rire ou de me traiter de menteur ! Elle est la seule personne à laquelle je parle de ma vie passée car je n’en ai jamais parlé ni à Lucille, ni à Edith. Je ne sais donc pas de quelle manière pourrait réagir mes interlocuteurs à cette annonce plus que surprenante. Pourtant Anna fait preuve de compréhension malgré la gêne qui se lit sur son visage. Elle me pose milles et une question et scénarios sur ma véritable identité. Sa curiosité me touche énormément et la peur que je ressentais auparavant s’est envolée. Bien évidemment, le malaise et la crainte sont toujours présents mais je trouve suffisamment de ressources en moi pour ne plus trembler et construire un discours cohérent.

- Ta théorie du cyborg est très intéressante Anna, mais non rassure-toi je suis bien humain. C’est une sorcière qui m’a jeté un sort à ma demande. Elle m’a fait renaître sous forme humaine dans le monde de Grey Cloud afin que je sois capable de survivre dans un monde sans magie. J’avais besoin de cette nouvelle apparence pour poursuivre mes expériences scientifiques et communiquer avec les êtres humains.

Je souris en me rappelant les moments que j’ai passé avec ma petite famille au zoo de Londres à l’époque où je m’appelais encore Henry Jekyll. Le monde était très différent de celui dans lequel j’avais vécu. Les animaux n’étaient pas capables de communiquer avec les humains, leur conscience et leur intelligence étaient également limitées. J’avais passé des heures devant la piscine des manchots, les regardant parfois avec nostalgie évoluer dans ses petits corps duveteux dont je m’étais privé. Sans jamais avouer la vérité à mon fils Joseph, je tenais à lui montrer ces magnifiques petits oiseaux marins afin qu’il puisse comprendre ce qu’était son père avant de venir dans ce monde. Les manchots de ce monde étaient exactement ceux que décrivait Anna avec tant d’innocence. Ils se déplaçaient de manière pataude et leur démarche maladroite les faisaient souvent chuter. Tout comme nous, ils adoraient glisser sur leurs ventres afin de se déplacer très vite mais ce n’était bien évidemment pas dans le but de rattraper leur ennemis potentiels. Reprenant doucement la photo des mains d’Anna, je lui indiquais du doigt les manchots.

- Nous étions très différents des manchots que tu vois aujourd’hui dans les livres d’images Anna. Figure-toi que les petits oiseaux que tu vois sur cette image formaient la garde royale secrète des enfants impériaux. Je n’étais pas humain à l’époque où j’étais soldat mais bel et bien un manchot. Je suis le résultat d’une expérience scientifique menée sur l’intelligence animale. Mon cerveau a été conçu dans un but martial ce qui a fait de moi un expert en stratégie militaire et en ingénierie de l’armement. Nous avons tous été rassemblé par ce manchot-là. Il s’appelait Skipper et c’était le commandant de notre petit commando d’élite. Il avait comme rêve de créer une unité spéciale qui serait avant tout amenée à sauver les animaux en détresse. Si seulement tu avais pu le connaître… c’était vraiment quelqu’un de génial. Même si on se disputait souvent et que nous n’étions pas d’accord sur tout nous nous adorions tous les deux. C’était mon meilleur ami et j’étais son lieutenant. C’est lui qui m’a sorti de cet enfer et à donner un sens à ma vie comme il l’a fait avec Rico et Private… Private est le petit oiseau que tu vois ici. Il était vraiment adorable ! Et Rico était un oiseau fantastique et plein de ressources. Je ne pourrais malheureusement pas te le présenter… il est mort durant la guerre que nous avons menées ! Après sa mort nous avons décidé de quitter les rangs de l’armée pour nous mettre au service du tsar de Russie… C’est un peu près tout ce que tu as à savoir !

Avec lenteur je me relevais de la couverture, posant avec délicatesse la photo à côté d’Anna. Je me dirigeais lentement vers la rivière et plongeais ma main à l’intérieur. Le contact de l’eau me fit pousser un léger cri de douleur. J’en ressorti avec de légères rougeurs sur la peau et montrait le résultat à Anna.

- Je suis peut-être humain aujourd’hui mais il y des choses que j’ai conservé de ma vie de manchot. Fort heureusement pour moi, j’ai conservé toutes mes compétences intellectuelles. Mon régime se compose essentiellement de produits de la mer. J’ai de la peine à supporter les grosses chaleurs et comme tu peux le constater ma peau à de la peine à supporter le contact avec l’eau douce. Est-ce que cela t’éclaire un peu plus sur mon histoire et sur ce que je suis ?

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MessageSujet: Re: Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT]   Rêver les yeux grands ouverts + Anna&Marvin. [HOT] EmptyVen 20 Nov - 23:32

Un rêve



Juste devant lui, blottie dans ses bras, le temps s’était arrêté. Enfaite, quand elle était avec Marvin et surtout durant un si agréable moment, c’était comme si elle était encore dans un autre monde. La sourire d’exaltation réchauffait son visage mais ce n’était rien contre le bien-être que provoquait la chaleur de son corps contre le sien. Dans l’élan de ce doux moment, elle aurait été incapable de lui refuser cette promesse même si elle savait tout de lui. Elle le serra juste un peu plus fort et parla malgré elle, malgré sa raison. Juste avec son coeur.
« Bien sûr que je resterai auprès de toi, si tu es capable de comprendre que ma soeur est importante à mes côtés aussi. Je ne sors jamais sans l’amour dévoué que j’ai pour ma soeur, désolée, ajouta t-elle avec humour. Les artifices, si t’en as besoin, je comprendrais. Avec ton silence, j’ai réfléchi et je pense avoir été peut-être un peu maladroite et égoïste » Elle s’écarta juste assez pour venir plonger un regard sincère et pétillant, l’arborant d’un sourire bienveillant. « Si je pars, je reviendrais… Promis ! »

Puis toute les bonnes choses avaient une fin et l’étreinte laissa place à la découverte du festin qui composait ce pique-nique surprise. Anna avait penché la tête et sourit avec attendrissement. Elle était touchée par toutes ces attentions que Marvin lui portait. Ce n’était pas seulement qu’il s’inquiétait qu’un plat ne lui plaise pas, mais surtout et aussi la peur qu’elle soit affamée. La réflexion que peut-être qu’elle mangeait beaucoup trop lui effleura l’esprit. Un léger rire avait brisé le mélodieux chants des oiseaux et étouffé les voix des enfants dans le parc de jeux. Cet air si sincère qu’il avait quand il craignait de manquer de nourriture l’avait amusé.
« Ah mais non ! Je n’avais pas besoin de vin, c’est très bien comme ça. C’est superbe ! Je suis pas si friande. Juste l’hydromel pendant la période de l’hiver, c’est mon péché mignon. » finit-elle en relevant les épaules comme honteuse, faible face à ses petits plaisirs. Elle ne releva rien d’autre sur le sujet de l’alcool, respectant son silence. Bien sûr qu’elle pensa à des problèmes de boisson, comme beaucoup de personne le feraient. C’était un mal qui traversait les territoires, les époques et même les « mondes ».

Anna était restée un moment très stupéfaite devant la photo. Elle cherchait à croire son interlocuteur. Elle ne doutait pas de son authenticité, mais elle n’était pas préservée contre quelques petites blagues de sa part. Elle ne le connaissait pas si bien et il pouvait l’étonner chaque jour. Il venait de le faire (pas pour la première fois de la journée) en lui montrant une photo de lui, en manchot, à la stature fière et confiance. Les questions étaient si nombreuses dans sa tête que quelques unes avait filtré la barrière mentale qu’elle imposait à sa langue bien trop pendue. Elle lui présenta aussi plein d’idée superflues qui expliquerait sa forme humaine. Anna ne put s’empêcher de sourire quand il approuva sa réflexion sur l’enveloppe cyborg. Il ne manquait pas de savoir et d’intelligence qu’elle ne s’imaginait pas pouvoir, un jour, l’étonner de son esprit de logique. Au milieu de ce cocon d’automne, l’épaule contre le bras de Marvin à ses côtés, elle hochait la tête.
« Je vois… Alors c’est plutôt comme Pinocchio qui est devenu un vrai petit garçon. Et un monde sans magie ? Il n’y en avait pas là-bas ? Tu parles de Grey Cloud ? J’ai entendu parlé d’une histoire d’un homme qui créa la vie. Je crois que c’était de cet endroit là… Enfin peu importe ! Je m’égare. T’es un manchot. » ne pouvait-elle pas s’empêcher de le regarder avec des yeux tendre et un sourire amusé. On pouvait voir ses iris verts décortiquer son visage et son corps. Elle cherchait l’oiseau en lui, mais elle ne voyait que son charme d’homme. Etait-ce peut-être dans la finesse de ses traits. Puis si un manchot pouvait sourire, il aurait celui de Marvin. D’un émoi pur.

Les quatre petits oiseaux étaient adorables et très beaux. Elle regardait encore toute la famille Romanov sur le portrait alors que Marvin lui racontait plus en détail sa situation de soldat. Anna reportait ses yeux sur les animaux, très attentive à leur histoire. Elle ne s’était jamais imaginé que cette image qu’elle avait entr'aperçu, très mal imprimée sur un ouvrage était des manchots de la garde royale. Pis encore Marvin ! Au fond d’elle, elle était un peu sous le choc. Après ce n’était peut-être pas la même, elle n’avait pas eu le temps de lire ce livre ou même de le feuilleter plus en détail. Elle l’avait eu depuis le mariage de sa soeur avec Drago et que son royaume s’ouvrait au dé-là de l’horizon. En tout cas cette photo ressemblait beaucoup à l’image de la famille Romanov de son livre historique.

Anna ne cachait pas sa fascination. Elle écarquillait les yeux, les étrécissait, ouvrait la bouche, hochait la tête ou souriait tout le long de cette histoire contée. Elle fut noyée dans sa fascination si bien que les anecdotes comme sauver les animaux la remplissait d’admiration, et elle avait ressenti un pincement au coeur lorsqu’il parla de la perte de son collègue. Par soutient, elle lui sortit une de ses mains qu’elle avait cachée dans la chaleur de la manche trop longue de son gilet. L’air froid lui mordit la peau à la faire rougir aux extrémités et vint caresser son bras avec compassion.
« Les grandes vie amènes certains sacrifices et perte malheureuse. C’est souvent le prix à payer. Je suis désolée pour toi en tout cas. Ca a du être difficile. Tu es très courageux en plus de tout ce que tu peux être mais tu es incapable de le voir. »

Il lui confia aussi sur sa personne qu’il avait beau avoir l’allure d’un humain, jamais ses origines ne l’avaient quittées. Elles se trouvaient ici et là, dans des petits détails ou des contraintes. Devant ses mains rougies par l’eau douce, la bouche d’Anna se tordit en biais sur son visage. La grande question lui traversa l’esprit : il faisait comment pour se laver. Les yeux, fixant ses mains, elle l’imaginait rouge comme un homard cuit, sous sa douche. Elle chassa l’image en secouant la tête.

La rivière passait légèrement dans leur petite place au rideau naturel de feuilles et de branches souples du saule. Elle s’écoulait tranquillement, scintillant à certain endroit puis quelques pointes des longs bras de l’arbre se balançaient aussi paisiblement entrainés par le courant et le vent. Rien ne l’encombrait ni même ces grosses pierres aux arrêtes affutés qu’elle contournait avec sérénité. Soudain une idée frappa Anna alors qu’elle se voyait, dans ses souvenirs, s’amuser dans les torrents qui creusaient les montagnes d’Arendelle. Elle attrapa un petit toast au salon et bondit de sa place. Mangeant à grande bouchée, elle s’approcha du bord et poussa le rideau d’une main gracieuse contrairement à sa façon de manger. Les roches se suivaient maladroitement comme un petit pont de fortune jusqu’à l’autre rive. Elle se retourna subitement vers Marvin, une flamme dans le regard. Il lui restait la moitié de son toast qu’elle enfourna tout entier dans sa bouche, l’aidant à entrer en broyant et pliant ce qui dépassait avec son index puis ensuite son pouce. A sa dextérité sans faille, on sentait l’habitude du geste. Elle savait que ça entrerait même si parfois elle se surestimait et se retrouvait sans pouvoir fermer la bouche ou mâcher, voire la moitié qui lui tombait sur le bustier et la robe. Elsa avait horreur quand elle faisait ça à table ou qu’elle défiait Kirstoff à ce jeu.

Les joues gonflées, elle mâchait lentement et se laissait le temps de réfléchir aux petits détails de son plan improvisé. Dans ses cents pas, elle s’essuya de sa main, les miettes qui lui restaient autour des lèvres et elle sentit son foulard. Le plan était peaufiné et prêt à être engagé. Sans réfléchir ou si au contraire, elle sauta sur les deux premiers rochers, cherchant un peu son équilibre mais restait très agile. Les roches étaient stables et elle revient tel un chat sur l’herbe face à Marvin. Non sans cacher un sourire fier.
« Vu que tu as commencé une des tes premières étapes pour atteindre l’espoir en quête de petits bonheurs. Ou appelons la : La Quête du Sourire Véritable, la Q.S.D.V.. Oh que ça sonne bien ! Breeeef… J’aimerai finir cette avancée en la symbolisant d’un petit exercice, se donnait-elle des airs de professeur. Puis surtout que j’ai envie de m’amuser ! Pour avoir de l’espoir, il faut savoir faire confiance, tu l’as compris toi même. Enfin la confiance est un des plus gros ingrédient. La confiance en soi et en les autres... Viens avec moi !  lui tendit-elle la main et reculant de pas très lents et mutins vers le bord de l’eau. Fais moi confiance et tu me laisse te guider pour travers. Je te bande les yeux et je te promets de ne pas te laisser tomber dans l’eau. »
Le foulard glissa lentement de son cou et elle attendait son consentement. Tout près de lui, se mordant inconsciemment la lèvre, elle essaya de l’attendrir avec ses yeux suppliants et d’un vert détaillant comme des joyaux brillant de mille feu.
« Dis toi plutôt que c’est un jeu qu’un exercice. Tu n’as pas le droit de me refuser ça. Allez ! On va pas loin ! » enfin tout dépendait de comment il se débrouillait, pensait-elle.
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