Rencontre Fortuite - Maleficent Blackthorn

Renconte Fortuite

La journée aurait pu être parfaite. Le temps s’adoucissait mais le soleil était toujours haut dans le ciel. Il était d’un clair et d’un doux qu’on pouvait se croire dans les premiers jours du printemps. Briar avait un petit plaisir rien qu’à elle : la plage. L’air était humide et frais alors que le soleil timide réchauffait la peau. Elle n’avait pas cours et elle s’était réveillée de bonne heure. Sauf que si elle s’était réveillée si tôt c’est à cause d’Anakin et la baby-sitter n’était pas disponible.

Devant son thé au lait et grignotant des céréales fourrées au chocolat, les piochant à même la boite, elle eut une idée. C’est ainsi qu’elle se retrouva sur le bord de la plage, en tenue de sport à faire du Fit-poussette. Elle pouvait ainsi profiter de sa journée et cela berçait Anakin qui enfin arrêtait de brailler. La jeune étudiante avait totalement oublié cette occupation. Cela arrangeait tout le monde et pouvait essayer de renforcer le lien mère-enfant que Briar-Rose avait du mal à établir.

Elle trottinait à quelques pas du liserait mousseux que laissaient les vagues dans la fin de leur mouvement. Le sable humide permettait à la poussette de rouler plus facilement et adhérait moins. Enfin, il lui fallut malgré tout traverser les dunettes du bon sable volatile. Ce fut une telle aventure que ses muscles la brûlaient. Le corps bien droit, elle avait une démarche dynamique et appréciait secrètement le bruit apaisant des vagues qui s’écrasaient. Elle était simplement bien. Une baignade suivi d’un petit bain de soleil revigorant aurait été tellement mieux, mais peut-être une autre fois avant l’automne.

Alors que sa peau perlait de sueur, elle s’autorisa une pause. Assise plus haut, donc des bras dans un tel état de fatigue, qu’ils purent à peine soutenir le jeune garçon de 4 mois. Elle le tenait contre elle, assise sur le sable. Un sourire se dessinait sur sa bouche pleine malgré elle alors qu’elle l’épiait entrain d’observer le monde qui l’entoure avec de grands yeux curieux. Au moindre bruit, il regardait ici et là, tournant parfois la tête, se cachant derrière ses petites poings encore fripés. Puis alors son attention se fixa sur une des mèches du chignon fait rapidement, glissant sous la caresse du vent. Elle regrettait presque d’avoir arrêté l’allaitement par manque de temps. Elle adorait le voir enfin calme, à chercher la tété en frottant son visage contre sa poitrine. Les bébés montraient un instinct impressionnant et surprenant. Puis c’était des instants où elle se sentait « mère ».

Elle se redressa pour mieux se replacer et elle quitta l’attention qu’elle portait à son enfant pour se frotter la cheville. Elle avait fait un faut mouvement à cause d’un galet durant son petit footing. La poussette faillit basculer et Anakin aurait connu sa première baignade marine. Elle était un peu gonflé et les muscles tendu comme du roc. Bria-Rose était bonne pour une contracture musculaire, mais elle l’ignorait encore. Elle attendrait que ses muscles se calme avant de penser à repartir. Cela ne poserait aucun problème, surtout qu’elle voulait profiter de ces rares moments complices avec ce qui biologiquement était son fils. C’est alors qu’elle balaya la plage des yeux, l’enfant dans les bras et elle se sentit horriblement seule. La vue sur l’eau infini réussit à calmer les fêlures de son cristal de vie.

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Renconte Fortuite

Vingt-huit longues années passées sous terre, incapable de pouvoir m'extirper de la prison de roche que Regina m'avait spécialement conçue sous Storybrooke et conservant l'intégralité de mes souvenirs, j'avais eu le temps de réfléchir longuement à mon avenir. Pouvais-je mourir ? Pas vraiment. Je semblais destinée à errer éternellement sous ma forme de dragon sans pouvoir espérer revoir la lumière du soleil. Pas d'eau, pas de nourriture... ça ne semblait pas m'affaiblir. Cela devait faire partit de ma punition. Tandis que tous les autres habitants de la Forêt Enchantée virent leurs souvenirs effacés et leurs proches arrachés, moi je restais pleinement consciente de ce qui se passait sans avoir le privilège de respirer l'air frais. Étai-ce là ma punition pour avoir voulu empêcher la Méchante Reine d'user d'une sombre magie, plus sombre que ce que nous utilisions nous sorciers, qui allait tous nous maudire, elle y comprit ? Elle avait agit sur un coup de tête, sous l'incitation de la vengeance et n'avait reculé devant rien jusqu'à triompher sur Blanche-Neige. Elle avait ruiné sa vie en cherchant à faire le mal et j'espérais pour elle qu'elle ne s'en rende jamais compte pour son bien-être... Quoi que, le remord fait-il partit de sa constitution ? Je n'en sais trop rien. J'avais eu vent que l'ancienne Reine c'était rendu avec son ennemie d'antan et la fille de cette dernière dans la Forêt Enchantée. Pour je ne sais plus quoi et je ne sais trop comment. Pendant les semaines d'absence du Maire de Storybrooke, j'ai pu me réhabiliter à la civilisation et emménager dans une grande demeure près de la plage. Pourtant, je ne pouvais pas en rester là, j'avais beaucoup de choses à faire : retrouver Diablo, il a certainement été emporté par la malédiction ici, à Storybrooke. Je devais aussi retrouver mon sceptre magique et préparer un plan d'attaque contre Regina. Je n'allais pas prendre ma vie en main sans avoir mis les points sur les i avec Regina. Un point qui me tiraillait également, il s'agissait de la Princesse Aurore... Où était-elle, et dans quel état ? Se trouvait-elle à l'hôpital dans un profond coma depuis 28 ans ? Ou était-elle restée dans le Monde des Contes ? Pour cette raison, je me suis levé tôt ce matin et me suis rendu jusqu'au centre ville. J'ai pris garde de métamorphoser mon apparence pour ne pas être reconnu de certains êtres : je voulais conserver un effet de surprise lorsque les gens me remarqueront. Après avoir pris l'apparence d'une femme assez âgée au dos bossu, je me suis téléporté dans une étroite ruelle du centre-ville pour m'avancer doucement jusqu'à l'hôpital. A l'accueil, j'ai affiché mon air le plus abattu en parlant d'une voix venant du cœur : où se trouve la princesse Aurore, est-elle ici, je me fais du soucis pour elle... Blah blah blah. Il faut croire que les années n'ont pas porté préjudices à mes talents d'actrices puisque la femme à l'accueil se révéla faire partit de la cour du Roi Stéfan, et m'apprit que, je cite 'la malédiction de la mauvaise fée se brisa peu de temps après l'arrivée du Sort Noir'. Je me suis efforcée de remercier l'infirmière, et j'ai quitté l'hôpital, le regard vide. Ainsi, ma malédiction avait été rompue. Grinçant des dents je me suis rapidement trouvé un coin isolé pour me téléporter à nouveau dans ma demeure, revêtant ma véritable apparence. Mon premier réflexe fut de hurler et de reverser d'un coup de bras tout ce qui se trouvait sur mon bureau : grimoires, lettres, romans, stylos... Je me suis calmé après plusieurs longues minutes, ouvrant la fenêtre pour me poster au balcon et observer la plage au loin. L'air été doux et le climat favorable à la promenade mais je n'étais pas d'humeur à profiter de la vie lorsqu'une ridicule Princesse faisait office de Faucheuse pour ma personne. J'aurais pu rester ainsi de longues minutes, observant un point dans le vide si mon regard ne se serait pas attardé sur un groupe de corbeaux tournant en rond au dessus de la plage. Fronçant des sourcils, je me suis décidé à attraper un long manteau gris que j'enfile par dessus un tailleur de la même couleur. Une paire de bottes en cuir noire et quelques sprays de parfum plus tard, je me suis avancé jusqu'à la plage en laissant mes cheveux blonds danser au rythme du vent. En arrivant sur la plage, j'ai fouillé du regard les endroits avant de remarquer une silhouette au loin, proche d'une poussette. Une masse de cheveux roux, quoi que blond vénitien, qui semblait brûler de mille feux. C'est impossible... Plus je m'avançais, plus la silhouette devenait de plus en plus clair dans mon esprit. Étai-ce un tour du destin ? Une mauvaise blague ? La princesse Aurore reposait sur le sable à quelques mètres de moi, accompagnée d'un nourrisson et se frottant intensivement la cheville. Elle ne semblait pas m'avoir remarqué. A quelques mètres derrière elle, je me suis arrêtée : que devais-je faire ? Inciter la nuer de corbeau à lui percer les yeux ? Enlever la princesse pour la séquestrer et l'endormir dans ma demeure ? En quelques secondes, je peux faire apparaître un poignard entre mes doigts et en finir pour de bon. A la place, je me suis avancé toujours doucement jusqu'à ce que mon ombre se dessine face à la princesse, toujours au sol « Tout vas bien jeune fille ? » J'affichais un sourire neutre qui pouvait être bienveillant ou au contraire sinistre. La princesse allait-elle me reconnaître ? Si tel est le cas, je n'aurais d'autres choix que de m'occuper d'elle pour conserver le secret de ma présence en ville et en même temps rompre la prophétie des fées. Je pouvais faire d'une pierre deux coups. Me penchant vers la poussette, j'observe l'horrible nouveau née en affichant un sourire faux « Quel merveilleux enfant. Quel âge a t-il ? » Intérieurement, je souhaite que mon parfum à la rose pique au nez de l'enfant pour le faire éternuer sans cesse. Je fais mine de remarquer les gestes de la rousse sur sa cheville et pose une main sur son épaule « Oh... Vous avez sans doutes besoin d'aide ? »

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Briar-Rose était tranquille sur le sable, perdant son regard et sur Anakin qui s’endormait à nouveau, calmé par le bruit des vagues. Cela lui rappelait les bruits la vie si confortable et sécure dans le ventre de sa mère avant d’être expulsé dans le monde le plus agressif qu’il soit. Elle chantonnait une comptine les pensées perdus sur les fantasmes de son prince sauveur.

« Mon petit oiseau, a pris sa volée.
Mon petit oiseau, a pris sa volée
A pris sa,
à la volette
A pris sa,
à la volette
A pris sa vol- »

Une ombre impressionnante se détacha sur le sable épais aux reflets de nacre. Elle ne douta pas de s’entendre chanté faux, elle chantait merveilleusement bien. Briar leva un sourcil, suspicieuse. La silhouette était élancée et la présence dans son dos oppressante. Elle s’étonna presque de voir une femme. Elle lui offrit le sourire le plus hypocritement polie, et le commun des mortels le voyait sincère. La demoiselle hocha d’abord la tête à sa première question, prenant le temps de la jauger de la tête au pied. Elle apprécia sa tenue, la trouvant bien habillé. Même si sûrement un peu trop pour se balader à la plage. Après, les envies du large pouvait vous prendre à n’importe quel moment, comme une rage au ventre et rien ne pouvait vous empêcher de vous y rendre. Soudain, Briar éclata d’un rire franc.
« Merveilleux quand il dort. C’est tout, ajouta t-elle un sourire plein de sarcasme. Il n’a rien de merveilleux. Il braille, et il pèle… Regardez là, sortit-elle une main d’Anakin. Puis il est frippé. Il a 4 mois. Et c’est moche. Vivement qu’il grandisse. Mais pas trop vite hein, car après ça parle… » roula t-elle des yeux pour finir.

Ses yeux glissèrent à sa cheville qui allait déjà beaucoup mieux. Elle pencha la tête pensive.
« Je vais refuser votre aimable geste. Ca ira, je serais bientôt debout et… »
Anakin se mit à hurler sans raison, devenant rouge et les membres tremblotants par les pleurs. Briar faillit le jeter dans un mouvement de sursaut, mais heureusement eut le réflexe de le plaquer contre elle. Elle posa son nez sur sa couche, rien. Elle regarda sa montre et il avait mangé il n’y a pas si longtemps que ça. Dans le filet sous la poussette elle arriva enfin à extirper un biberon d’eau après des fouilles acrobatiques. Enfin, un biberon qui devrait contenir de l’eau. Pour le coup il était vide.
« Merde ! Bah oui, je sais… Mais maman à oublié, ça arrive ! Moi aussi j’ai soif et je hurle pas… » parla t-elle en oubliant la présence de la dame. Elle réfléchissait, sentant déjà ses nerfs lâché à l’entendre crier. Elle jeta un oeil à la mer et ensuite au biberon. Elle recommença, l’un puis l’autre et secoua la tête de gauche à droite. Mieux valait oublier cette idée. C’est alors qu’elle leva les yeux vers l’étrangère.
« Finalement, je veux bien de l’aide, si vous aviez de l’eau là maintenant tout de suite ? Vous pourriez me trouver ça ? »

Elle bascula son enfant contre elle la tête contre son épaule et le berçait déjà avec une certaine impatience qui transparaissaient par les traits tirés de son visage et les mouvements machinaux. Briar finit par se lever pour poser Anakin dans le la poussette, et trébucha, les muscles de sa cheville ayant refroidis avec la brise incessante du bord de mer. Elle se rattrapa de peu au landau et y déposa le diable qui s’époumonait et faisait un bruit effroyable. Elle était à la fois effrayé et impressionné par le coffre qu’il avait. Secouant la poussette en restant bien à distance de son fils, elle jeta un regard à la dame qui se montrait insistant sur une réponse. De l’aide ou non. C’était simple, sinon il fallait qu’elle se motive à pousser Anakin hors de la plage et rentrer chez elle au plus vite. Les sourcils bien haut, le regard qui crachait un certain dédain, elle attendait un signe de cette rencontre.

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La Princesse savait fort bien chantée. Ce n'était pas une surprise : cela devait être l'un des nombreux dons dont elle avait hérité à la naissance, de la main des fées. Qu'est ce que cette famille avait bien pu faire pour que les fées offrent tant de choses à une nourrisson ? Peut-être était-elle maudite à l'avance : laide et ingrate, sans manières. Le Roi et la Reine ont donc payé les fées pour arranger leur triste progéniture ? Non, je n'en sais trop rien. Après avoir surpris la princesse et le nourrisson dans leurs rêveries, j'écoute ce qu'elle a à dire. Il semblerait bien que ce nourrisson soit le siens... Quatre mois. La princesse avait donc été depuis plus de vingt-huit ans enceinte ? A ce niveau là, je la plains. Même si elle aurait mieux fait de demeurer au pays des rêves. Je continue d'afficher un sourire bienveillant comme je sais les faire sans couper la parole à la rousse « Oh, vous savez nous sommes tous passés par la case fruit fripé à la naissance. Vous ne deviez sûrement pas être un canon non plus à son âge ! » j'accompagne mes mots d'un éclat de rire mais dieu, je le pense terriblement. Déjà enfant, elle était laide : une chance que les fées lui firent dons de la beauté. La réponse négative de la noble quant à mon invitation me fit grincer des dents et d'un geste habile des doigts dans mon dos, j'incite le bébé à pleurer, ce qui accapare l'attention de la douce Aurore. Je feigne la compassion et l'empathie lorsqu'elle analyse le bébé sous toutes ses coutures. Quand elle me réclame de l'eau, je me retiens de répliquer : ce n'est pas parce que madame est issue de la royauté que je suis une servante. Néanmoins j'affiche un sourire plein de compassion avant de tourner la tête vers ma demeure qui se dessine entre les dunes de sable « Vous voyez cette maison au toit gris ? C'est là où je vis, je serais ravis de vous y faire entrer. » et si elle était moins stupide que ce que je ne le pense, elle refusera l'invitation d'une inconnue surgit de nulle part. C'est là que je dois poursuivre mon ascension dans l'art de la manipulation. J'affiche un air interrogateur, presque soucieux « Sauf votre respect... Qui étiez-vous dans le monde des contes ? Je suis persuadé vous y avoir vus... » je pouvais créer un mensonge comme elle semblait pouvoir jouer à la perfection la plus complexe des mélodies « Pardonnez-moi, je ne me suis pas présenté : vous pouvez m'appeler Rosa, je suis sœur au couvent. J'étais une fée dans l'autre monde. » sœur au couvent, dire que j'aurais finis sainte si je ne m'étais pas lancée dans la magie noire ! Une chance que l'ambition me fut donnée ! Je hausse les épaules dans un sourire lasse « Bon, une vieille fée certes ! » si seulement elle savait. Fée, déesse et sorcière pour être exacte ! Je penche la tête sur le côté et joue avec l'une des mains fripées du bébé « Si seulement nous étions encore dans la Forêt Enchantée... J'aurais offert à ce beau bébé un jolie don ! » Tu parles : je l'aurais plutôt rendu stérile, ou aveugle ! Je retire ma main, et la frotte discrètement sur mon manteau, dans mon dos : c'est tellement écœurant de tripoter un bébé ! Quoi qu'il en soit, j'espérais avoir assez mise en confiance la princesse pour qu'elle me suive chez moi : qui ne croirait pas une fée doublée d'une religieuse après tout ?

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Plus la discussion continuait avec l’étrangère et plus la jeune femme se détendait. Elle la regardait toujours dans les yeux, mais elle ne pouvait les empêcher, entre deux phrases d’attraper un détail ici et là. Bien élevée et sûre d’elle (ou presque) elle n’oubliait pas de replonger ses yeux verts dans le regard froid de la dame. Son sourire qui se voulait chaleureux et qui le paraissait totalement jurait presque avec les deux billes d’obsidienne qui lui servaient d’yeux. La rousse s’était même perdue un instant, au point de sentir sa gorge se serrer et le souffle coupée comme une sensation de tomber dans le vide. C’est alors que si subitement, alors qu’elle se sentait presque suffoquer à la jauger, elle entendit des mots damnés. Elle moche, impossible !

Briar-Rose éclata de rire.
« Bien sûr que si, j’étais canon. Je devais être le plus beau des bébés je pense. On peut pas partir moche et finir sur ça » se désigna t-elle d’un geste circulaire autour de son visage.
Elle afficha ce petit sourire satisfait qui faisait son agaçante réputation au campus. Puis comme pour sauver sa mère de sa vanité parfois ridicule, il se mit à pleurer. Le mot était faible. Elle se dépatouilla, chercha en vain la raison de sa crise de nerf avant d’en faire une elle-même. L’ancienne princesse quémanda alors de l’aide, en gardant bien sûr ce dédain agaçant. La dame lui proposa une halte à sa maison toute proche. Quelle superbe idée. Brian se préparait déjà à pousser la poussette en toute hâte. La suite lui plut beaucoup moins. Au lieu de pousser de toutes ses force, elle serra nerveusement le guidon du landau. Qui était-elle pour poser ce genre de question. La jeune femme ne put s’empêcher de regarder à gauche et à droite, voire derrière elle. Inconsciemment elle s’était mieux placé pour se poser entre l’étrangère bienveillante et Anakin. Mais la dame continua de parler en se présentant.

Briar l’écouta en clignant des yeux de stupéfaction. Puis les paroles sortirent malgré elle :
« Une sainte ? s’étonna la demoiselle. Et vous avez découvert le maquillage. » finit-elle avec léger sarcasme face à l’air pas du tout religieux comparé à ce qu’elle aurait dû arborer auparavant. Elle se mit à soupirer et poursuivit :« Le seul don que vous pourriez lui faire, c’est lui donner une autre mère… marqua t-elle un silence. Vous le voulez ? »
Après un autre silence elle ajouta un petit rire forcé et écarquilla les yeux comme stupéfaite, le ton condescendant : « C’est de l’humour hein. »

Elle tapota le guidon de la poussette et regarda Anakin qui s’était tue, mais tremblotait de ses sanglots. La réflexion était difficile. Que faire, prendre le risque de la suivre ou s’abstenir. Une main fine et délicate à la poigne ferme se présenta devant celle qui disait s’appeler Rosa.
« Rosa est un joli prénom, il sonne bien avec le mien. Briar-Rose, enchantée. Par contre, je parlerai pas trop de … Du côté obscur. Surtout vu ce qui traine en ville, avec tout ces nouveaux arrivant. Encore plus dans votre cas si vous étiez une victime potentiel, car en plus des étrangers, y’a les Sith, prit-elle en référence son film favori. Donc, vous m’en voudrez pas, si moi je préfère me protéger et ne rien dire. » finit Briar avec un sourire narquois qui trahissait cette image de niaise qu’on avait tendance à lui coller.

Elle fit signe à la dame d’avancer pour qu’elle puisse la suivre avec la poussette. Anakin se remit à pleurer avec la même énergie qu’au début. La plus jeune s’activa pour rouler dans le sable friable en se retenant d’épier Rosa. La curiosité était grande. Plus elle grandissait et plus elle laissait place à l’inquiétude.

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S'il y avait bien un présent que la princesse n'avait pas développé au cours des ans, c'était bien la modestie. Sérieusement, comment un nouveau né pouvait-il être 'canon' en ressemblant à une pomme de terre moisie ? Pour avoir assisté partiellement au baptême de la princesse Aurore, je peux certifier qu'avant de recevoir la beauté, elle était moche. Mais je ne relève rien, je la laisse dire en osant passer une main dans ses cheveux roux « Vous avez peut-être raison, après tout vous êtres ravissante ! » Mon petit tour de magie eu l'effet espéré puisque le nourrisson se mit à pleurnicher, ne laissant d'autres possibilité à la dénommée Briar d'accepter mon invitation. Après avoir tourné les talons pour marcher lentement jusqu'en Enfer avec la jeune mère et son fils, j'écoute sa remarque cynique en l'accompagnant d'un rire, prise au dépourvue je dois l'admettre « Religieuse mais pas pour autant antique. Je suis la mode de très près si vous voulez tout savoir ! » Ce qui était le cas. Faut dire que les vêtements de ce monde sont nettement plus radieux et innovants au détriments des robes et corsets.  J'ai sus m'adapter à cette mode sans le moindre soucis pour ainsi dire.
La proposition de Briar concernant son bébé me fit sourire « Quand bien même je ne pense pas avoir l'instinct maternel... On m'a même refusé le titre de marraine, à croire que je suis l'incarnation du Mal. » des jeux de mots sous-entendu et discrets, de quoi sourire sans pour autant faire éclater la vérité aux yeux de la jeune femme. Dire que si les Fées n'avaient pas fais n'importe quoi avec leur prophétie, mon destin et celui de celle à mes côtés aurait été bien différent, moins sombre et beaucoup plus radieux même. Après m'être rapidement présentée à la princesse, j'écoutais ce qu'elle avait à dire de façon détachée : j'avais du mal à comprendre tous les termes mais fit comme si de rien était « Je comprend, les gens à qui l'on peut faire confiance se font rares après tout. Mais vous pouvez compter sur moi ! » Et mal poli pour couronner le tout. Ne doit-on pas présenter son respect aux aînés ? Au moins, je peux avoir la satisfaction de savoir que la Princesse a peur de quelque chose, ou quelqu'un : moi ? J'ignore quel genre de personne pourrait lui en vouloir étant donné qu'elle a passé la majeure partit de sa vie à dormir ! « Briar. Ça signifie ronce, quelle originalité ! » Oui, le destin faisait bien les choses de nos jours.

Marchant en direction de la maison, j'entendis le nourrisson pleurer à nouveau, sans que je n’eus à bouger le petit doigt. A croire que cette petit chose en bas âge semblait comprendre la dangerosité du chemin. Je souris sournoisement, profitant d'être devant la princesse sans qu'elle ne remarque mon sinistre rictus. Plus j'avançais en compagnie d'Anakin et sa mère, plus mais demeure s'affichait, sombre et intimidante. Les corbeaux qui m'avaient permis à repérer ma cible avaient reprit place sur le toit en argile alors que je poussais le portail en fer forgé aux motifs floraux. L'allée qui menait jusqu'à la porte d'entrée du manoir était encadrée par une pelouse verdoyante, mais la plus imposante et majestueuse partie du jardin se trouvait derrière la maison, un vaste jardin garnit d'arbres et de fleurs de saisons en tous genre. Je referme le portail après le passage de Briar et de son enfant « Je ne suis pas habitué à avoir de la visite. J'espère que le réfrigérateur et les placards comprendront assez de gourmandises pour vous satisfaire vous et votre petit ange. » Arrivée devant l'entrée, je tourne la poignet pour rentrer dans le manoir. Le mobilier est ancien, avec une tapisserie florale et d'épais tapis qui amortissent le bruit des pas. Les meubles sont majoritairement en bois et très peu d'éléments personnels décorent les lieux. Simplement une collection d'orchidées près d'une fenêtre, pour leur permettre d'absorber le soleil. Je conduis mes invités jusqu'au premier salon. Un imposant piano occupe le centre de la pièce, avec deux sofa parallèle l'un à l'autre séparés par une table basse. Une cheminée en marbre noir et une immense bibliothèque longue toute une longueur « Qu'est ce que je peux vous offrir ? Un soda, un thé... ? » J'osais espérer me montrer assez conviviale pour permettre à la princesse d'avoir confiance en moi... Afin que je puisse frapper d'un coup propre.

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Durant tout le trajet, l’étudiante écoutait la conversation que faisait Rosa. Elle allait parfois répondre, mais quelque chose la retenait. Elle évaluait inconsciemment la situation et il y avait des détails qui la mettait mal à l’aise. Etait-ce son regard froid et son sourire plus carnassier que le sien ou ses questions, voire ses paroles qui venait résonner avec son passé. Des mouvements de tête comme si elle chassait ses pensées, les jointures de ses phalanges blanches et serré sur le guidon était des signes qui trahissait une peur qu’elle tentait de cacher. Elle hochait alors parfois la tête, ou souriait par politesse. Son imagination bouillonnait sur la véritable identité de cette bonne âme, ou de ce qu’elle pourrait lui faire, lui vouloir, où ce qui l’a poussait à être si inquiétante. Etait-ce un hasard ? Lui en voulait-elle ? Les questions commençaient à se bousculer avec affolement dans sa tête qu’elles créaient comme un bourdonnement.

Elle était rentrée chez elle par curiosité, mais finalement tout ce qu’elle entendit le long de la procession ne la rassure pas. Elle préférait encore entendre Anakin lui faire fondre ses tympans que de laisser voir jusqu’où elle voulait en venir. Ses paroles étaient trop suspicieuses, là comme sortie de nulle part. Elle tapait là où ça faisait mal et la faisait tiquer. Qui était-elle, Briar l’ignorait totalement. La demoiselle n’en avait cure enfaite. Si seulement on pouvait la laisser vivre sa vie avec ce fichu gamin qui venait de nulle part.

La maison sentait bon les fleurs. Cela réussi à calmer une colère couvée par l’inquiétude qui grandissait en elle. Le logis était très agréable et la pièce où elle les mena à son goût. Le piano ne demandait qu’à être caresser par l’imagination et des notes passionnées, couvert d’une fine couche de poussière. L’habitat était grand à en voir la prétention de ces longs couloirs qui menaient d’un pièce à l’autre. C’était si vaste qu’elle en avait presque le vertige. Briar ne regardait même pas la dame lorsqu’elle lui proposa à boire. La tête légèrement penchée, elle berçait Anakin qui s’était calmé. Il sentait que sa mère était en état d’alerte, des angoisses blessantes et étouffantes qui refaisaient surface. Ses yeux étaient focalisées sur les orchidées, seul chaleurs dans la pièce aussi glacée que sa propriétaire. Elles étaient en fleurs et ravissantes pourtant si vulnérables dans cet habitacle stérile.

Elle finit par faire face à Rosa et la darda du regard.
« J’aimerai savoir ce que vous me voulez… Je me fou de qui vous êtes réellement, mais c’est quoi le soucis ? Je suis curieuse de savoir ce qui se passe là. J’ai l’air conne, je sais mais c’est presque insultant la façon dont vous me sous-estimez. C’est quoi ce discours ? Quel hasard ça à ? Comment vous pouvez en connaitre autant sur moi, sans avoir l’air de le savoir. Je dois vous rendre service ? J’ai quelque chose à vous ? Vous devez me tuer ? Allez y. C’est pas la peine de prendre des pincettes. Je suis là, vous génez pas. Si vous voulez le faire, me faites pas languir. C’est déjà assez tuant de vivre coincée ici, d’avoir vécu que du mensonge et se taper ça, montra t-elle son fils du doigt, toute la journée sans jamais l’avoir souhaité. Arrêtez tout ça… Je vous en pries. Sinon, ne me faite pas perdre mon temps. J’aimerai vivre ce qu’on veut bien me laisser vivre, sans malédiction et sans emmerdements ! »

Briar renifla pour chasser les larmes et tira la poussette en dehors du petit salon dans des gestes brusques, en colère et brisée. Elle se dirigeait vers la sortie, non sans mal. Avec tout ces meubles on voyait bien que la présence d’un enfant ici n’était pas du tout envisagée.
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Avant même que je puisse savoir ce que la princesse voulait pour elle et son fils, je fus foudroya par la méfiance et le franc parlé de la rousse. La bouche en rond sans pouvoir exprimer la moindre émotion, j'étais tétanisée par l'arrogance de cette sale gosse : une princesse n'était-elle pas censée être crédule et ignorante de toute noirceur ? Voyant la princesse récupérer son avorton pour quitter ma demeure, je fus prise de panique : je ne pouvais pas la laisser filer, pas tant qu'elle pouvait crier sur les toits de Storybrooke la présence d'une bien étrange femme vivant en réclusion de la société. Je m'empresse alors de barrer la route à Briar, m'imposant entre elle et la porte d'entrée « Attendez ! Attendez laissez-moi m'expliquer par pitié... » Je reprend mon souffle et baisse les yeux, avalant avec difficulté « Je suis désolée de vous avoir mentit, et vous avez raison je ne suis pas celle que je prétend être... » Je redresse la tête vers Briar avec toute la bonté et la peine que je peux exprimer « J'étais belle et bien une fée, il fut un temps seulement. On m'a arraché les ailes et privée de mes pouvoirs à cause d'une erreur que j'ai commise il y a fort longtemps, dans la Forêt Enchantée. » Je baisse la tête vers Anakin en affichant un sourire faux mais convaincant « Et je sais pertinemment qui vous êtes Princesse. » Je redresse la tête vers elle en attrapant sa main et la serrant entre mes doigts « Je vous en surplis, accordez moi cinq minutes, pas plus... » Je relâche sa main et m'empresse de retourner dans le salon pour m'installer sur un sofa, j'espère avoir été assez convaincante pour pousser la rousse à me rejoindre à nouveau.

Lorsque la concernée revient vers moi, je lui adresse un sourire reconnaissant avant de reprendre la parole « J'étais présente lors de votre baptême, avec toutes les autres fées lorsque la sorcière Maléfique est venue vous maudire. Par chance, l'ordre des fées a sus vous protéger en ces temps là et le mauvais sort semblait inefficace. Pourtant, ni le roi ni les fées ne baissèrent leur garde : tandis que trois de mes sœurs vous élevèrent, je fus chargée de la mission de récupérer tous les rouets à travers le royaume pour les détruire et ainsi contrer la magie noire qui planait sur vous. Et pourtant la sombre prophétie se réalisa. Je fus tenue pour responsable et comme punition pour mon incompétence, les fées me privèrent de mes pouvoirs. » je tourne le regard vers la fenêtre et l'assemblée d'orchidée en affichant un sourire faussement joyaux « C'est peut-être ce qui m'a permit d'utiliser le maquillage, je suppose. » Pour l'amour du ciel combien de temps allais-je devoir faire durer la comédie ? Et qu'est ce que j'attends pour la tuer ?! « Je n'étais donc qu'une simple humaine, mais il était intolérable aux yeux de votre père de laisser celle qui n'a pas sus remplir sa tâche vivre sur ses terres. J'ai été chassée du royaume pour vivre en ermite dans la forêt, ayant rapidement été connue pour mon incapacité à remplir la plus simple des tâches. » Je me rapproche de la rousse et attrape ses mains avec délicatesse « Vous voir aujourd'hui saine et sauve allège ma conscience princesse... Vous devez savoir que je suis sincèrement désolée, je me suis sentis terriblement coupable durant toutes ces années... Mais j'osais espérer que vous puissiez parler à votre père : je sais qu'ici les titres royaux n'ont plus de valeurs, mais s'il me pardonne alors je me sentirais tellement mieux... » Allez, mords à l'hameçon jolie oisillon...
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Renconte Fortuite

Trop de mensonge, trop de question et surtout de temps perdu. Briar en avait eu assez. Entre Anakin qui passait son quotidien à hurler, surtout lorsqu’il se trouvait dans ses bras, et maintenant cette femme. Si seulement elle était la première, mais non. La jeune demoiselle se demandait sincèrement si elle supportait les gens finalement. Elle ne voulait plus les voir, ni les entendre, ne surtout pas les aider et dans ce cas : recevoir l’aide de personne. Elle serrait ses mains sur le guidon de la poussette qui avait plus été usé par celles de la baby-sitter que les siennes. Ses dents grinçaient malgré elle par ses réflexions nerveuses.

Elle s’apprêtait à partir, mais cette même femme qui avait réussi à la sortir de ses gonds l’avait arrêtée. Au milieu du couloir, elle pianotait le landau, cherchant que faire. Anakin s’était endormi ce qui lui fit froncer les sourcils de colère. Pour une fois elle aurait aimé qu’il braille, ainsi elle n’aurait pas eu à choisir et fuir sous l’excuse de son fils « invivable ».  Il y avait peu de lumière et ça sentait légèrement le renfermer. La roue avant gauche tapais légèrement dans le pieds d’une console raffinée en bois sombre. Penchant la tête, elle leva les yeux et en profita pour jauger la texture et les couleurs des longs murs qui n’en finissait pas jusqu’à un coin où se trouvait la porte d’entrée. Les pièces ouverte crachait une lumière qui se dessinant en trapèzes jusqu’au plafond.

La jeune rousse jaugea Rosa de la tête aux pieds et soupira à nouveau, tirant la poussette en arrière. Si son hôte ne se poussait pas, elle lui marcherait dessus et ensuite lui roulerait dessus. Briar-Rose avait un nouvel objectif : retourner dans le petit salon qu’elle venait de quitter en trombe. La nappe de la table basse était encore froissée de son passage et un livre qui devait s’y trouvé gisait au sol, ouvert à une page au hasard. Briar décida de contourner la table de l’autre côté ainsi elle ne roulait pas dessus à nouveau et elle pouvait continuer de faire comme si elle n’avait rien vu.
«  Peu importe qui vous êtes, commença t-elle en , sincèrement je m’en moque. Enfin je sais pas. Faut voir, mais je vous le dis, ça me fait ni chaud ni froid. Et vous savez pourquoi je m’en fou ? Car mon deuxième surnom, c’était pas « l’endormie », mais « l’oubliée ». Et mes parents son morts. Enfin, c’est ce qu’on m’a dit. Je veux bien un thé avec un peu de lait s’il vous plait. »

Briar se tourna et retourna dans la pièce avant d’aller s’installer sur le meuble qu’elle chérissait tant : un fauteuil. Elle plaça vulgairement la poussette à côté, se laissa tomber dans les coussins qui avait l’air de lui ouvrir les bras. Elle se redressa un instant, faisant froisser le doux tissus du fauteuil et s’avachit apaisée que le montre dorme toujours. Briar s’autorisa quelques instants de répit en laissant tomber sa tête sur le dossier. Cette dernière rebondit légèrement. La douce musique de la mer arrivait jusqu’au petit salon dont le fenêtre était ouverte et un petit vent faisait parfois trembler les feuilles grasses des orchidées et leurs pétales. Soudain, au milieu de ce petit salon qui était quand même très spacieux, il y avait ce piano. le coin arrondi noir et vernis le plus près de la fenêtre aux orchidées brillait sous le soleil timide ce début d’automne. Elle ouvrit la bouche pour mimer une exclamation de ravissement. Briar se pencha sur son fauteuil pour voir la porte qui donnait sur l’interminable couloir. L’oreille tendue, elle se disait déjà qu’elle aurait bien le temps de faire quelques notes le temps que son thé arrive.

D’un bond elle se retrouva jusqu’à l’instrument. Elle souleva la trappe parfaitement lisse. Malgré l’absence de poussière on devinait au grincement du bois qu’il n’avait pas fait cet effort depuis un certain moment. Elle la cala et d’un pas gracile et léger, elle se plaça sur le petit banc. Il était très confortable. Elle agita ses poignets et ses doigts dans l’air avant de caresser l’ensemble de touche. Le piano n’était pas un instrument qu’elle aimait plus que ça. Elle avait un gros penchant pour le violoncelle : le son qui vibrait jusqu’au fond de votre ventre et qu’on jouait en l’enlaçant. Sa facilité à pouvoir jouer de la musique lui permettait de pouvoir pleinement appréciée les sons qu’elle créait. Elle pouvait ressentir sa collaboration avec l’instrument de musique. Il n’y avait rien de plus délicieux que ces moments où elle jouait simplement pour elle. La musique était son outil d’apaisement. Briar aurait pu s’en vanter, mais elle a préférer le garder pour elle. Bientôt une mélodie lente et épurée emplissait le petit salon. Elle jouait assez bas pour qu’on puisse entendre les pédales qui s’enfonçaient sous ses pieds au fur et à mesure qu’elle jouait. L’endroit, la mer au loin, la respiration d’Anakin, … On pourrait croire qu’il n’y avait plus que la musique dans la pièce, installant un décor et une ambiance. Avec la tapisserie, la lumière douce de l’automne et la place on se serait cru à une après-midi classique d’une bonne famille dans leur maison secondaire, au début du XXe siècle.

Elle sentit une présence, mais ne s’interrompit pas de jouer.
«  Le la n’est pas accordé, dit-elle subitement en rejouant les quatre notes qui précédait le la. Vous entendez ? continua t-elle en penchant la tête comme pour mieux entendre et tapant à plusieurs reprise sur le la. Le ré aussi laisse à désirer. Vous n’en jouez pas ? »

Elle se tourna face à la dite Rosa à califourchon sur le banc.
« Mon père a vraiment fait ça ? Ouais, la musique ça me fait réfléchir et je m’en fou pas tant que ça de qui vous êtes… Je suis curieuse. Vous faîte partie d’un passé qui m’a échappé. Vous étiez où quand j’étais dans le coma ? »
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