Old Friends [Vivi&Hadès]

J’avais compris, enfin, que j’avais besoin de me sentir utile dans cette ville. J’avais été longtemps la Dame du Lac, celle à qui l’on demandait conseil et aide. J’avais appris à aimer l’apporter, pour de bonnes et de moins bonnes raisons. Ça me faisait réellement plaisir d’aider, mais ça flattait aussi mon égo surdimensionnés. Je n’aimais pas être à la traîne. Je n’aimais pas être totalement ignoré. Mais ça, je ne l’avouerais jamais aux autres. J’avais déjà eu assez de mal à me l’avouer à moi-même. Bref, j’avais décidé de profiter du jardin qui entourait ma maison pour y faire pousser pas mal de plante à but thérapeutiques. Je n’avais aucune envie d’acheter une boutique, je n’avais pas les frais, mais je pouvais toujours au moins aider mes amis. En même temps, j’avais réussis à me faire engager dans le lycée du coin comme professeur d’histoire. Je n’avais aucune envie de garder ce métier longtemps, mais j’avais eu besoin de changement. Ne serait-ce que pour ne plus passer devant cette statue de la « Justice ». Et voilà comment je m’étais retrouvé à remplir des tas de papiers d’inscriptions. C’était fou tout ce qu’on nous demandait pour enseigner l’histoire à des élèves dont la plupart se fichent complètement de ce que le prof dis. J’étais à la recherche d’un énième papier, maudissant l’administration de ce monde lorsque l’on sonna. C’était bizarre, depuis la levé de la malédiction, je n’avais pas revu grand monde. Allan. Anna. Je ne voyais pas trop qui ça pouvait être. Et j’aurais été bien avisée de faire comme si je n’étais pas chez moi et finir ce foutu dossier.

Mon visage se ferma en voyant la personne présente sur mon seuil. Et son entrée en matière. Pathétique. Il pensait vraiment que j’allais l’accueillir à bras ouvert ? Je lui claquais plutôt la porte au nez, ne voulant pas en entendre plus. Hadès. Qu’est-ce qu’il faisait chez moi ? Qu’est-ce qu’il faisait dans ce monde. Ce manipulateur, ce escroc, cet être machiavélique,… Je n’arrivais même pas à penser, me rappelant de ces demandes, toujours plus importantes. Il m’utilisait. Il utilisait tout le monde. Et il avait fallut que j’attende la mort de l’être que j’aimais le plus au monde pur m’en rendre compte. J’avais tellement été aveuglée par haine que je m’étais laissée bercer par ses paroles. Sa volonté de vengeance sur Zeus. J’arrêtais alors de tourner en rond devant ma porte fermée. Hadès était toujours dehors. Et je n’arrivais pas à le laisser en plan. Après tout, avant, avant tout ce qui lui était arrivé, tout ce qui m’était arrivé, on avait été ami. S’il était comme il était, c’était de la faute de Zeus et de son égoïsme. Il avait gâché la vie d’Hadès. Il avait gâché ma vie. Et finalement, c’était bien chez le roi des Enfers que j’avais pu trouvé, à certains moments, un refuge. Malgré tout ses défauts, je ne pouvais pas lui tourner le dos. En tout cas, pas avant de savoir ce qu’il me voulait. Je rouvris la porte en soupirant. Ne parlant toujours pas, je penchais simplement la tête, haussant les sourcils. Cette mimique était claire : « qu'est-ce que tu veux ? ». Tiens, il voulait que je l’invite à boire. Et quoi d’autres ? Lâchant un rire sans joie, je secouais la tête. « Ça tombe bien, je n’ai aucune envie de te donner l’accolade. Et ne t’inquiète pas, je ne t’imaginais pas du tout débarquer juste pour le plaisir. J’ai appris à te connaître avec le temps. Le truc, c’est que je me demande pourquoi je te ferais confiance. Après tout, tu es aussi manipulateur qu’un serpent. » Et ma venue ici, c’était ma chance d’avoir la vie que j’avais toujours voulue. Je n’avais aucune envie de gâcher tout ça parce que je m’étais laissée avoir par le Dieu des Enfers. Je n’étais toujours pas décidée à le laisser entrer. Et là, il fit quelque chose qui me pris de court. Vraiment. Hadès venait de me demander de l’aide. Ce n’était pas du tout son genre. Il passait des marchés, avançait ses pions, ne laissait pas entrevoir une quelconque faiblesse,… Jamais il ne demandait de l’aide. En tout cas, pas dans ces conditions. Pour le coup, il m’intriguait.

Je m’effaçais alors pour le laisser entrer. « Bien, je dois bien avoir une bouteille de scotch quelque part. J’avoue que tu m’intrigue. » Je ne faisais aucune commentaire sur le fait qu’il ait autant peiné à me demander de l’aide. J’étais moi aussi une déesse, je connaissais notre égo. Et j’appréciais suffisamment Hadès pour ne pas faire durer le supplice. Débarrassant rapidement les papiers de la table, je sortie de verre et la bouteille d’alcool. Croisant les jambes et les mains, je le toisais. « Alors, qu’est-ce qui se passe. Un nouveau complot à l’horizon ? Tu es en manque de gros bras ? Je te préviens tout de suite. Il est toujours hors de question que je m’implique encore dans tes plans machiavélique. J’ai vu les résultats qu’ils donnaient : le malheur. Mais si je peux faire quoi que ce soit d’autres pour toi, quelque chose qui ne sois pas illégal, je pourrais alors, peut-être, faire quelque chose pour toi. » Voilà, comme ça, j’avais été claire du départ. Bien sûr, Hadès savait, depuis que j’étais la Dame du Lac, que je refusais d’être à nouveau un de ses pions pour exécuter ses basses tâches. Mais ça ne faisait pas de mal de le répéter. Parce que à ce sujet, j’étais sûre qu’il pouvait être un peu dur d’oreille.

Bon, l’avantage avec Hadès, c’était qu’il était lucide. Et il avait totalement raison. J’avais vu son changement, j’étais peut-être encore une des rares personnes à garder un lien que l’on aurait pu qualifier « d’affectif » avec le dieu des Enfers. Finalement, si cela avait pu être possible, c’était essentiellement de part notre passif. Les bonnes comme les mauvaises choses. Quant à l’amertume. Je m’y connaissais pas mal dans ce domaine. Bien trop en fait. Je me rappelais de mes folies, lorsque je venais tout juste de quitter l’Olympe. Je n’étais sûrement pas prête à me l’avouer, mais elles n’étaient pas dû à Hadès, enfin, il n’avait pas eu à trop me pousser. À cette époque, j’étais vraiment prise de folie destructrice. Tiens, tiens, il essayait de me flatter. Parce que je savais à comment Hadès avait peu à peu perdu son coeur, rongé par sa haine envers Zeus. « Tu sais très bien ce que ma rage m’a poussé à faire. C’est pour ça que je suis encore là à t’écouter. Quant au fait d’être chère à ton coeur… Je te préviens, je ne me laisserais pas acheter par la flatterie. » Ce qui était tout à fait faux. J’aimais la flatterie, et même si je savais que j’y étais trop sensible, elle me mettait dans de bonnes dispositions. Bon, il ne fallait pas exagérer, je n’allais pas me plier immédiatement aux demandes d’Hadès pour deux-trois mots gentils. Je ne pouvais cependant pas empêcher un léger sourire en coin apparaître sur mon visage. Bon, je le cachais bien vite lorsque je me retrouvais en face de mon vieux compagnon, un verre de scotch à la main. Je n’avais aucune envie de lui donner la moindre faiblesse à exploiter. Cependant, j’étais prête à écouter. D’autant plus prête qu’avec ma venue à Storybrooke, j’avais énormément de mal à me tenir au courant de ce qui se passait dans les mondes, y compris celui-ci.

La mine inquiète lorsqu’il me raconta qu’il n’avait pas d’autre idée que de me voir, je sirotais mon verre. Et là, il lança sa première bombe. Je faillis m’étrangler en apprenant que Zeus se trouvait peut-être dans cette ville. S’il y avait une personne que j’avais évité depuis des siècles, c’était lui. Et je n’avais aucune envie d elle voir avec sa belle gueule d’ange. Il était tellement à côté de la plaque qu’il était capable de se pointer avec un sourire colgate, me demandant ce que j’avais fait toutes ces années. Bon, peut-être pas, il n’était pas idiot, juste trop égoïste pour voir certaines choses autour de lui qui crevaient les yeux. Mais ces milliers d’années de haine m’avait fait forgé une image de Zeus qui n’était pas très reluisante et à moitié fausse. « Quoi ?! Tu l’as vu ici ? Pourquoi viendrait-il à Storybrooke ? La magie est tellement faible ici, il est possible qu’il soit vulnérable. Pourquoi tu penses qu’il veut s’en prendre à toi ? Je veux dire, tu ne lui à pas fait un mauvais coup foireux dernièrement, si ? » J’allais m’exclamer que je détestais ce monde et le fait d’être à la ramasse pour faute de pouvoir, mais non, je n’avouerait pas cette faiblesse à Hadès avant de savoir pourquoi il avait besoin de mon aide. Eh oui, malgré ça, on était sensé être amis, pour vous dire que ça devait être une chose rare dans la vie du maître du royaume des morts. M’adossant à ma chaise, je fis signe d’effacer un tableau invisible avec ma main. Ma façon de dire que son inquiétude était inutile. « Ne t’en fait pas, même si je refuse de te suivre, je n’ai aucune envie de répéter cette discussion. Après tout, je te considère aussi comme un de mes plus vieux… amis, si on peut appeler notre relation comme telle. S’il y a une chose qui est sûre, c’est que rien de ce que tu diras ici ne sortira de cette pièce, je t’en fais la promesse. Et je tiens toujours mes promesses. » Je détestais les parjures et n’avait aucune envie d’en devenir une, à fortiori si cela impliquait en plus de répéter ce qu’Hadès me confiait.

Il reparti dans son explication. Hochant la tête lorsqu’il évoqua l’une des malédictions de Zeus, je lui faisait comprendre que j’étais au courant de cette histoire qui s’était passé avant la malédiction. Plissant les yeux en entendant la suite, je comprenais enfin pourquoi Hadès se sentait si mal. Il venait de lâcher une bombe. Une de ses plus grandes faiblesses. Il était un simple mortel ? Si ça venait à se savoir… je ne donnais pas cher de sa peau. Après tout, la plupart de ceux qui le connaissaient n’avaient pas de bonnes relations avec lui. Déjà que je détestais la manière à quel point mes pouvoirs s’étaient amoindris, je n’imaginais pas dans quel état devait être Hadés. D’autant plus qu’il était du genre paranoïaque. « Vraiment ? Quelqu’un d’autre est au courant ? Heu… comment tu te sens, si ce n’est pas indiscret ? Qu’est-ce que ça fait de se savoir mortel ? » Je me tu immédiatement, me rendant compte à quel point j’avais été indiscrète. C’était juste que c’était une des choses que j’avais tellement voulu que j’avais envie de savoir si c’était aussi bien que je me l’imaginais. Mais je me doutais que la réponse d’Hadès ne me conviendrait pas. Je le voyais mal aimer sa nouvelle condition de mortel.

Et voilà qu’il lâcha sa dernière bombe. Une fille ? Depuis combien de temps existait-elle ? Comment avais-je pu ne pas être au courant pour cette dernière ? Mon regard se porta sur Hadès, perçant, essayant de deviner ce qu’il pensait au sujet de cette dernière. Mais j’avais bien l’impression qu’il s’inquiétait vraiment pour cette dernière. Je ne sais même pas pourquoi, j’essayais de le rassurer à son sujet. J’étais au courant des malédictions de Zeus et je savais qu’un amour véritable pouvait permettre à Hadès de retrouver son coeur. Et qui pouvaient mieux s’aimer qu’un père et sa fille ? « Si ça peut te rassurer, j’ai toujours essayé, avant la malédiction, de garder un oeil sur mes connaissances, dont toi. Pourtant, je n’ai jamais su pour ta fille. Cela signifie que ton secret est bien gardé. Mais il a toujours pu être dévoilé, rares sont les choses qui restent éternellement cachées. » Je venais finir mon verre de scotch, mais j’avais toujours autant, voire plus, d’interrogations. Et la plus importante d’entre elles était cette dernière. « Je suis touchée de voir que tu te confie à moi, réellement, mais cela ne m’avance guère plus sur ta venue chez moi. Que veux-tu de moi ? » Je m’étais redressée tandis que mon regard était fixé sur lui, saisissant la moindre de ses réactions.

Bon, déjà, si Hadès n’avait pas vu Zeus, c’était qu’il y avait de l’espoir, non ? La réponse s’imposa directement à mon esprit. Non. Les rumeurs étaient souvent fondé. Surtout que je ne voyais pas trop pourquoi Zeus irait cacher sont existence à Storybrooke. Ou au contraire le crier sous tous les toits. Bref, les rumeurs pouvaient être vrai comme fausse. Mais au fil du temps, j’avais développé une légère tendance à voir le verre à moitié vide, plutôt qu’à moitié plein. Oui, j’étais assez pessimiste. Et la venue d’Hadès n’arrangeait pas cet état des choses. Avec lui, il y avait toujours des complots qui le suivaient, qu’ils soient organisé par ses soins ou contre lui. Alors oui, un conseil, si jamais vous vous retrouvez en face du Dieu des Enfers, soyez prudent. Quand à ma réponse sur les coups foireux… évidemment à question idiote… Je le savais en plus, tout ce qu’Hadès avait fait. Mais avec la malédiction, et le manque de pouvoir dans cette ville, j’aurais pu facilement louper quelque chose. D’un certain côté, là, Hadès avait suffisamment cherché des noises à Zeus pour que ce dernier ait envie de se venger. Il suffisait qu’il soit mal luné. Oui, parce qu’une autre chose qui semblait commune à nous, les Dieux. On agissait beaucoup selon nos caprices. Si on était mal luné, il fallait mieux pas se retrouver sur notre chemin. Et Zeus ne faisait pas exception à la règle. Donc oui, il était capable de s’en prendre à Hadès, même si je pensais que la famille comptait assez pour lui pour qu’il ne tente pas de tuer le roi des mondes souterrains. L’autre problème étant que si Zeus lui même se mettait à vouloir mettre fin aux agissement de Hadès, certains des ennemis du roi des Enfers pourraient s’allier au roi de l’Olympe. Bref, il était dans une belle galère. Et si je ne faisais pas attention, je pourrais être entraîné avec lui. Génial, n’est-ce pas ? Enfin, ça ne semblait pas être ça le plus important, vu qu’il me demanda d’être attentive à la suite. Hochant la tête pour lui faire comprendre que mon attention était focalisée sur lui, j’écoutais la suite. « Bien, au moins, peu de personne sont au courant. Ça devrait… limiter les risques de divulgation. » Je faillis ajouter autre chose, lorsqu’il m’expliqua la peur qui le tiraillait, mais je me retins de justesse. Non, je ne lui proposerait rien avant de savoir tout ce qu’il avait à me dire. Si alors, je trouvais que c’était toujours une bonne idée, je lui ferais ma proposition.

Haussant un sourcil, je ne pu m’empêcher d’être étonné d’entendre qu’Hadès avait abandonné ses plans pour parler à sa fille. Ça ne lui ressemblait pas. Ou disons plutôt que ça ne lui ressemblait plus. Cela voudrait-il dire que… qu’il aimait sa fille au point de la faire passer avant ses complots ? Je lançais un regard nouveau à mon vieil ami, imaginant ce que tout ça pourrait impliquer. Et lorsque je vis Hadès se confier à moi, perdre un peu son contrôle, montrer des émotions, je devais bien avouer que je pensais avoir vu juste. Il aimait sa fille. Vraiment. Autant que quelqu’un comme lui pouvait aimer quelqu’un. Et le pire, c’était que cette dernière ne s’en rendait pas compte, d’après ce qu’il me disait. Elle ne se rendait pas compte de tout ce qu’il avait fait pour elle, et de tout ce qu’elle pouvait faire pour lui. Pour le coup, je plaignais Hadès. Vraiment. Pour une fois qu’il essayait de faire les choses bien. Et surtout… j’avais envie qu’il redevienne un peu plus comme il était avant. Je regardais le verre valser dans la salle. Pour le coup, je ne disais rien. Il aurait pu casser toute ma vaisselle, je ne lui en aurait pas voulu. La colère, la rage, je connaissais. Je me contentais donc d’aller dans la cuisine lui donner un autre verre, avant de ramasser les éclats par terre, histoire de ne pas oublier de le faire plus tard et de me couper bêtement. Une fois que ce fut fait, je m’installa à nouveau en face d’Hadès, avant de prendre une grande inspiration. « J’avoue que… je ne sais pas quoi dire. À part que je suis vraiment et sincèrement désolée pour toi. Je penses vraiment que pour la première fois depuis… des années, tu as essayer de faire les choses biens. Et je suis triste que pour le moment, ça n’ai pas marcher. » Bien, déjà, ça c’était dit. Je voulais qu’il le sache parce que ce n’était pas le genre de parole que l’on devait lui dire. Tout comme ce n’était pas le genre de mots que j’avais l’habitude d’entendre avant d’entrer dans le lac. Je réfléchissais à son problème, mais une voix dans ma tête ne pouvait m’empêcher de me souffler que j’étais mal placé pour donner des conseils sur les enfants à Hadès. Après tout, ça faisait des années que je n’avais pas vu Lancelot. Pianotant sur la table avec mes doigts, j’essayais tout de même de trouver des solutions. « Heu… l’une des première choses que je peux t’affirmer, c’est qu’il vaut mieux dire la vérité à ceux que l’on tient. J’en ait fait l’expérience, ils ne sont pas prêt à pardonner le mensonge. Je pense que c’est l’un de tes plus gros problème avec ta fille. Je ne sais pas comment tu pourrais faire ça mais… tu devrais lui montrer sans cesse que tu l’aime vraiment, que tu tiens à elle. Que tu arrive à lui faire comprendre à quel point tu fais des efforts pour elle. Encore et encore, jusqu’à ce qu’elle le comprenne… Si elle le comprend un jour… » Parce que oui, je ne voulais pas lui donner de faux espoirs.

En tout cas, Hadès m’avait assez convaincu pour que je décide de lui apporter mon aide… pour le moment, s’il ne me faisait pas encore un de ses coups foireux. Parce que ça aussi, c’était son don. Et franchement, je serais lui, je ferais profil bas, me concentrant essentiellement sur ma fille. Le problème, c’était que je n’étais pas Hadès. Je bu cul sec la fin de mon verre, avant de me resservir. En même temps, sa venue et son attitude remuait des souvenirs. Je savais à quel point il devait se sentir mal. Après tout, j’ai été aussi perdu que lui à un moment. Bon, je n’avais pas ces malédiction, mais je ne valais rien, ne voulais rien, enfin, je n’étais rien qu’une ombre violente et triste. « C’est dur de changer, n’est-ce pas ? Et ça fait mal. Parce que là, tu t’inquiète pour quelqu’un, tu as enfin quelque chose qui compte pour toi, quelque chose à perdre… Je connais cette sensation… Tout comme le fait de perdre cet être si cher à ton coeur. » Ça Hadès le savait, je l’avais longtemps accusé d’être la cause de cette perte. Et je lui en tenait toujours rancoeur. Mais cette dernière avait suffisamment diminué pour que je me redresse avant de dire : « Bien, je veux bien essayer de t’aider. Seulement, c’est moi qui dresse les limites. Si je dis non à ta proposition, c’est non, je suis bien claire ? » J’attendais la réponse d’hadès avant de continuer.