My name is Kidagakash.

Ce que je pense de ce qui se passe ? Il suffit de voir mes actions pour le savoir. Je suis contre la prise de pouvoir par Cora et Drago et, même si ma première intention avait été de ne pas m'en mêler, je fais désormais partie de ceux qui luttent pour rétablir l'ordre des choses. J'ai appris ce qui s'était passé par les peuples vivants dans l'océan, qui m'avait averti pour la malédiction et les conséquences que celle-ci avait entraîné. Sans eux, j'aurais peut-être mis plus de temps à réagir. Il n'empêche que désormais, je n'allais pas rester terrée dans l'Atlantide, à seulement veiller sur mon propre peuple. J'ai décidé de rejoindre les rangs de Triton pour l'aider et aider ceux qui étaient victimes de la sorcière du barbare, tout comme le roi des Océans m'avaient aidé à protéger ma cité. Je pense que chacun doit pouvoir vivre libre et ce n'est en aucun cas avec la présence de deux tyrans que cela serait possible. Et puis qui sait ? Si personne ne s'opposait à eux, peut-être que nous autres, peuples des océans, finiront aussi sous leur joug. Alors je pense me battre pour sauver ceux qui en ont besoin, mais aussi pour assurer notre propre liberté. L'Atlantide a déjà subi suffisamment de désastres ainsi, et je ne pense pas pouvoir supporter de voir l'empire de Triton sombrer si jamais on perdait. 

On a beau dire qu'une couronne peut peser lourd, je supporte ce poids sans aucun problème. J'ai accepté la responsabilité qui m'incombait en tant que reine de l'Atlantide et je cherche à être une souveraine juste pour les atlantes. Je n'aime pas rester juste assise sur mon trône pour gouverner et je préfère mettre la main à la patte en aidant au mieux mon peuple. Que ce soit pour améliorer notre cité ou la défendre, je suis toujours la prête à être volontaire ou à agir pour leur bien. Je ne veux pas revoir notre empire sombrer dans le déclin, comme lorsque mon père était roi. Je l'aimais, mais je n'étais pas d'accord avec sa manière de gouverner, et je le voyais bien aujourd'hui. Nous sommes bien plus vivants maintenant que nous retrouvons notre prospérité d'avant. Cependant, il ne faut pas essayer de nous atteindre. J'ai déjà accepté d'accorder ma confiance à des visiteurs, qui s'étaient avérés être une majorité de pilleurs, et plus jamais je ne commettrais cette erreur. Je préfère être un brin trop méfiante envers les non-atlantes et ceux n'appartenant pas au peuple des mers, que de risquer une nouvelle fois la perte de la cité en me basant sur de simple intuition. Ça peut peut-être ressembler à de la paranoïa, mais j'ai juré de protéger mon peuple en endossant le rôle de reine, alors je le ferais du mieux que je peux, que ce soit pour les atlantes ou ceux à qui je tiens.

Mais lorsque la méfiance ne suffit pas et qu'il faut prendre les armes ou se montrer agressif, je ne suis pas celle qui restera loin derrière à observer et donner des ordres. Si je sens qu'un danger nous menace, j'irais en première ligne pour l'affronter. Je ne sais pas si c'est lié à ma curiosité, mais je refuse de laisser les autres faire à ma place et me raconter ensuite. C'est comme quand le Léviathan s'est réveillé lors de la venu de Milo et des autres. Je n'ai pas pu m'empêcher de prendre des atlantes avec moi pour aller voir par moi-même qui avait réveillé la créature de mon père et juger si oui ou non ces individus pouvaient continuer ou pas. Mon père m'a reproché d'avoir été laxiste d'ailleurs ce jour-là. Il est vrai qu'avant j'aurais été impitoyable et n'aurait pas forcément cherché à comprendre avant de mettre fin à leur périple, mais quand je suis trop intriguée, j'ai besoin de savoir. Et nous avions été séparés du reste du monde depuis si longtemps que la curiosité était forcément là.

Même s'il arrive de penser que la curiosité peut être un gros défaut chez moi, je ne le pense pas. C'est en étant curieux que l'on découvre des choses, et c'est grâce à elle que j'en sais désormais plus sur le passé de nos ancêtres. C'est devant ma soif de savoir que Milo m'a enseigné ce que je ne pouvais pas lire, et m'a d'ailleurs permis de résoudre plus d'un mystère, comme le fonctionnement de nos appareils volants. Bon il est vrai que vouloir connaître leur fonctionnement vient aussi de mon côté casse-cou. Il n'est pas rare que je prenne des risques et j'aime bien aviser au moment venu. Et puis, ce n'est pas comme si un simple petit obstacle allait m'abattre et m'empêcher de passer. Si je ne trouve pas une solution immédiatement, je finirais bien par la trouver, même si je dois me creuser les méninges quelques siècles de plus. Encore faudrait-il que je tienne jusque là. Mon côté « curiosité sans barrière » mis de coté, je suis aussi quelqu'un d'assez présente. Je n'aime pas être évincée pour une quelconque raison et je n'hésite pas à exprimer mon opinion, que j'en ai le droit ou pas. C'est comme ça, j'ai besoin de le dire quand je ne suis pas d'accord avec quelque chose. Je peux très bien le faire de manière diplomatique, mais si ça ne suffit pas, je ne resterais pas là les bras croisées. Mes poings font de très bons arguments quand je le souhaite. Mais en règle générale je tente de régler les choses calmement avant de devoir opter pour une autre stratégie.

« (…) En un seul jour et une seul nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmé dans la mer, disparut (…) »

Platon

Il y a bien longtemps, vivait un peuple en avance sur son temps, qui ne cessait de prospérer sans se soucier de demain. C'était il y a si longtemps, que cette histoire devint légende aux yeux du monde qui avait oublié qui nous étions réellement. Le royaume de mon père était tellement beau à l'époque. Les atlantes vivaient heureux et ne cessaient de progresser dans leurs inventions pour améliorer notre confort. Cela eut beau avoir lieu il y a des siècles, j'étais là à l'époque. J'avais beau n'être qu'une enfant encore insignifiante dans ce monde, j'avais été témoin de cette époque que gouvernait mon père. Nous étions tellement insouciant. Nous vivions dans notre monde, sans nous douter un seul instant des conséquences de nos actes. Seulement, les décisions que les atlantes prenaient ne plaisaient pas tant que cela aux divinités que nous avions cessé de vénérer.

La première catastrophe fut une énorme vague qui vint submerger notre belle cité. Ils auraient pu se contenter de cela pour nous détruire, mais cette vague fut immédiatement suivie par l'explosion du coeur de notre île et l'apocalypse survint. Je ne voyais que terreur autour de moi et je ne comprenais rien à ce qui se passait. Tout ce que je savais, était que je devais suivre ma mère qui allait m'emmener loin du danger. Elle tentait de me rassurer au mieux quand il y avait eu cette lumière. Elle avait enveloppé ma mère, la choisissant pour protéger la cité. J'étais encore trop jeune pour en saisir l'ampleur à l'époque. Pour moi, on m'avait juste retiré ma mère sans aucune raison. Mais cette action nous sauva, déployant un bouclier autour de la capitale qui fut submergé par les eaux. Telle était notre punition. Nous étions voués à disparaitre, perdus sous les eaux de l'océan.

Après cet évènement, les récits annonçaient notre disparition, comme quoi personne n'avait pu survivre à ce désastre. Cependant les écrivains se trompaient. Les atlantes n'avaient pas tous disparu, et ceux qui avaient pu trouver protection sous le dôme créé par le cristal, se retrouvèrent piégés sous l'océan, isolé du reste du monde. Un nouveau mode de vie s'imposait à nous et ce fut dans cet univers que je grandis. Durant les siècles qui passèrent, j'appris à devenir la princesse que je devais être et j'essayais d'aider mon peuple du mieux que je pouvais. Mais je n'étais pas stupide. À nous voir évoluer dans le temps, je ne voyais que l'amoindrissement de notre culture et la perte de ce que nous étions. Nos connaissances disparaissaient peu à peu et j'avais beau m'évertuer à essayer de changer ça, mon père n'en faisait rien. Pour lui, tout était fini et il nous fallait prendre conscience du message des dieux et ne pas essayer de retrouver notre prospérité. J'étais contre cette manière de pensée, mais que pouvais-je y faire ? Nous nous étions renfermé sur nous-mêmes et personne ne pouvait nous aider. Je ne pouvais être que témoin de notre déclin et chercher désespérément à protéger nos vestiges du passé.

Notre civilisation aurait pu continuer de décliner jusqu'à notre extinction, mais quelque chose vint troubler notre quotidien. Ce fut le réveil du Léviathan. Le Léviathan était une créature marine et mécanique créée par mon père à l'époque où nous proférions et où il se servait du cristal pour se créer une force armée. Il avait pour but de détruire les flottes qui pouvaient nous menacer, remplissant le fond marin de carcasse de navire qui n'avait su lui résister. Seulement, depuis que nous avions disparu dans les eaux, il était comme dans un sommeil, jusqu'à ce qu'il fut réveillé par l'approche d'un sous-marins. C'était son réveil qui nous avait averti que quelque chose arrivait, alors je m'étais rendus aux alentours de la cité avec des guerriers pour m'assurer que personne ne passerait. Nous étions vraiment méfiants envers le reste du monde, nos siècles de solitudes nous ayant replié sur nous-mêmes. Mais ma rencontre avec Milo changea cela, car j'y découvris une opportunité de renaissance. Si cette personne avait vraiment les connaissances qu'elle prétendait avoir, je pouvais me permettre de lui donner ma confiance et de le mener, lui et son groupe, dans notre cité. Mon père ne fut pas d'accord avec mon choix, mais je pris la décision de ne pas l'écouter et je fis plus ample connaissance avec le linguiste. C'était comme un jeu que nous menions. Je répondais à une de ses questions et il répondait à l'une des miennes. Mais bien vite on oublia ce système pour vraiment échanger nos savoirs. Alors que je lui faisais visiter l'Atlantide, il m'apprit qu'il connaissait notre langue et put me faire re-découvrir certains de nos trésors. Ce ne fut cette pas un exploit avec nos machines volante, mais après un plongeon dans nos eaux, il m'enseigna les détails sur notre chute au fond de l'océan avec le véritable rôle qu'avait joué ma mère.

Ces moments passés avec Milo fut tellement riche en savoir, que jamais je n'aurais imaginé ce qui allait se passer ensuite. J'avais bêtement donné ma confiance à tout son groupe et quelle ne fut ma surprise, quand un soldat voulut me sortir de force de l'eau, lorsque nous étions remontés à la surface. J'avais essayé de me défendre, mais le combat était inégale et je fuis bien vite maîtriser. Ce n'était qu'une bande de pilleur qui ne voulait qu'une chose, notre coeur. Ce cristal qui faisait vivre l'Atlantis leur promettait de nombreuses richesses selon leur dire et seul Milo cherchait à nous défendre en essayant de leur expliquer ce qu'était véritable le cristal. Je deviens un otage pour eux et ce fut comme ça que je découvris que j'étais le prochain hôte de celui-ci. Alors que nous avions atteint l'endroit où mon père l'avait caché, je deviens soudain inconsciente de ce que je faisais et je deviens le réceptacle de celui qui nous conférait notre longévité. Sous la menace des pilleurs, il s'abrita en moi et ce que je vécu fut une expérience unique. J'étais là, sans vraiment être là, et je n'étais plus maître de mes mouvements. Je ne fis rien pour me défendre lorsqu'ils m'enfermèrent dans un caisson et je ne sus ce qui s'était passé par la suite, quand Milo me le raconta. Il avait réussi à convaincre les atlantes de retrouver leur bravoure d'avant et ils étaient venus défendre leur cité en me récupérant. Je pus alors jouer pleinement mon rôle. La cité était de nouveau menacée, par un volcan cette fois, et le pouvoir put libérer son pouvoir pour la protéger et nous permettre de continuer de vivre.

Depuis ces évènements, l'Atlantide retrouvait sa splendeur, Milo était resté à mes côtés, et ensemble nous avions offert l'hommage que mon père méritait en rejoignant les anciens. Une nouvelle vie s'offrait à nous et je ne comptais pas restreindre notre savoir. J'avais appris de nos erreurs et j'allais être une reine digne pour notre cité. Je mettais un point d'honneur à ré-apprendre à mon peuple ce que nous étions avant et, même si cela ne se fit pas du jour au lendemain, l'empire qui m'avait vu naître renaissait et se mettait à prospérer, à l'abri des eaux sombres de l'océan. Le Léviathan était toujours présent pour écarter les curieux et je ne pouvais qu'être heureuse de ce que j'arrivais à faire avec l'aide des atlantes. Je ne voulais plus de la visite de ceux qui venaient des Terres, car j'avais compris à quel point les pilleurs pouvaient se faire nombreux, manipulateur et impitoyable. Les seuls qui avaient eu l'autorisation de revenir était les camarades de Milo qui nous avait aidé et en qui je pouvais avoir confiance.

Ma vie avait repris son cours, et je ne pouvais pas me plaindre de m'ennuyer avec le quotidien que j'avais. À mes yeux, aucune de mes journées ne se ressemblaient, ayant chacune leur lots de surprise et d'aventure, mais arriva une sombre période, où je fus des plus impuissantes. Sur les terres, une malédiction fut lancée et, même si je me trouvais à l'abri sous l'océan, elle ne m'épargna pas non plus. Je ne fus pas touchée par celle-ci à proprement parlé, mais mes amis vivants en ville le furent, et à mon plus grand malheur, Milo aussi. Ce sortilège m'avait enlevé celui avec lequel je faisais ma vie, et comme si ce n'était rien, d'autre mauvaises nouvelles me parvinrent grâce aux autres formes de vie de l'océan. Il y avait eu un soulèvement au-delà des mers et, bien que j'avais fait le souhait de garder mon peuple en sécurité en ne nous mêlant plus aux autres, j'avais aussi fait la promesse à Milo de redonner à mon empire sa gloire d'antan et ce n'était pas en restant terrée sous la protection de notre cristal que je pourrais le faire. Je devais prendre une décision et elle ne fut pas si dure à prendre. Je savais que nous avions la force de nous opposer grâce aux connaissances que nous avions désormais et à notre technologie, alors je fis ce qui me semblait le plus sage à l'heure actuelle, en m'alliant avec le roi du peuple des sirènes. Il m'avait beaucoup aidé en protégeant la cité grâce à ses troupes, alors je voulais lui rendre la pareil en me battant à ses côtés. Je sais que Milo aurait approuvé cela, plutôt que de me voir rester en retrait. Je n'étais certes pas une sirène ou un triton, mais je n'en étais pas moins habile dans l'eau et mes capacités étaient aussi un plus. Sans compter la présence du Léviathan que le cristal contrôlait.

La guerre était déclarée contre Cora et Drago qui avaient fait de moi leurs ennemis. Bien qu'embêter le barbare devenait un passe-temps quelque peu amusants pour mes attaques éclairs, je restais tout de même méfiante devant ce conflit, ne voulant pas que mon peuple en soit un dommage collatéral. Que ce soit de la part de Triton ou d'Ursula, j'acceptais leur aide maritime pour protéger ma cité, tandis que nous combattions avec les atlantes. J'acceptais volontiers d'aller en première ligne, mais je voulais avant tout assurer la sécurité des atlantes et je devais réfléchir à des stratégies qui me permettraient d'être une reine, mais aussi une guerrière qui n'allait pas laisser tomber les autres royaumes. Et puis, peut-être qu'en réussissent à vaincre les deux tyrans, j'arriverais à mettre la main sur une solution pour retrouver Milo.

Illud tamen clausos vehementer angebat quod captis navigiis, quae frumenta vehebant per flumen, Isauri quidem alimentorum copiis adfluebant, ipsi vero solitarum rerum cibos iam consumendo inediae propinquantis aerumnas exitialis horrebant.

Ciliciam vero, quae Cydno amni exultat, Tarsus nobilitat, urbs perspicabilis hanc condidisse Perseus memoratur, Iovis filius et Danaes, vel certe ex Aethiopia profectus Sandan quidam nomine vir opulentus et nobilis et Anazarbus auctoris vocabulum referens, et Mopsuestia vatis illius domicilium Mopsi, quem a conmilitio Argonautarum cum aureo vellere direpto redirent, errore abstractum delatumque ad Africae litus mors repentina consumpsit, et ex eo cespite punico tecti manes eius heroici dolorum varietati medentur plerumque sospitales.

Erat autem diritatis eius hoc quoque indicium nec obscurum nec latens, quod ludicris cruentis delectabatur et in circo sex vel septem aliquotiens vetitis certaminibus pugilum vicissim se concidentium perfusorumque sanguine specie ut lucratus ingentia laetabatur.