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 Effraction mondaine (Regina)

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MessageSujet: Effraction mondaine (Regina)   Effraction mondaine (Regina) EmptyLun 4 Juil - 16:30


Effraction mondaine
S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose,
il reste encore possible de penser à autre chose.

Il semble qu’en cette aube tiède, annonciatrice de la chaleur à venir, le temps pèse lourd comme un couvercle sur ce microcosme qu’est Storybrooke. Accoutumée des nuits sans sommeil, c’est toi, le Jean-de-la-lune, qui solitaire, poursuit sa course sur le cadran solaire du songe matinal. La moiteur ambiante perle ce front pâle d’une mince couche de sueur dont il n’est guère raisonnable de se soucier – lutter contre ces petit tracas du quotidien n’est point ta tasse de thé. Un silence réparateur donne à la petite rue résidentielle un aspect surnaturel alors qu’enfin les lampadaires cessent de veiller, arbres phosphorescents ayant de quoi faire pâlir de jalousie leur cousin de bois et de feuillages. Considérer le monde encore somnolant est un luxe dont tu peux te revendiquer l’abus sans avoir à en rougir.

C’est en ces moments de grâce qu’un compagnon d’infortune vient à te manquer et tu te remémores au temps des jours frabieux les heures que vous passiez à repousser les limites de l’univers et de l’entendement humain en compagnie de l’immuable bombyx. Ce très cher camarade à ton cœur, Absolem.  La solitude est mère de tes plus beaux égarements – toutefois il est plus agréable d’être seul à plusieurs qu’en proie aux affres d’une doucereuse « melancolia », esseulé. Source d’une angoisse profonde lorsque les souvenirs  refont surfaces – volatiles et létaux – ils assaillent ta conscience, font de celle-ci le terrain de leurs jeux morbides. Occupation sauvage et fugitive. Ils ne restent jamais suffisamment pour que tu puisses avec une lenteur affolante reconstituer le puzzle chronologique des évènements qui t’ont mené à ce moment précis. Dans la rue. Il n’est pas nécessaire de se demander ou tu vas. Nul part. Tu ne manqueras pas d’arriver quelque part, si tu marches assez longtemps.

Un sourire mutin étire tes lippes dévoilant des canines saillantes – un peu plus prononcées que celles de tes supposés congénères. Des proies qui s’ignorent. Des diables carnivores. Une mascarade dont le bon la brute et le truand peuvent bien possiblement être une seule et même personnes. Les plies de l’esprit divergent dangereusement d’une décision à l’autre et il est impossible de prévoir la manche suivante, les cartes ne sont pas aussi faciles à la lire qu’une cartomancienne semble le penser.  La bestialité réside en chaque être. L’humain est juste un peu plus doué pour se voiler la face. Déni de toute une race. Condamnée à souffrir de cette scotomisation. Des maux que leur conscience semble inventer – les regrets et autres remords martelant leur tête. Aussi étrange que cela puisse paraître. Toi l’animal égaré – tu es capable de les ressentir de même. Jeu cruel d’un grand horloger, monsieur loyal de la création. Le souffleur des premières heures du monde. Que fais-tu là ? Il n’y a pas de sens, ni de raison particulières pour que tu sois. Toi. Le chat. Toujours seul. Condamné ainsi. Les pactes du passé ne sont que des mirages. Lié au monde. Lié à l’humanité. Pourtant éternellement vacant. Repenser à ton sort turpide provoque un soupir contrit. C’est ainsi pourtant. Il est important de se remémorer le sens sinon on passe ses nuits à le chercher.

Entre la neurasthénie et l’hystérie - à hurler à la lune ses questions puis se laisser glisser le long d’un poteau électrique désespérée, vide. Est-ce que tu as pleuré cette nuit ? Tu ne te souviens déjà plus. Cela vaut mieux. De toute façon qui aurait pu te voir ? Ce sont juste des éclats sonores, des chocs – l’essence pure d’une douleur sourde qui résonne jusque dans ton âme.  C’est plus pénible qu’une phalange qui se brise, qu’une dent qu’on arrache…Comment tu le sais ? Tu le sais tout simplement. C’est d’un haussement d’épaules que tu écartes tes démons. Il faut remplir le vide sinon autant se tirer une balle dans le pied ou dans le caput. En finir – n’est-ce pas ?

Avec une agilité déconcertante tu te retrouves dans le jardin de la mairesse. D’ici quelques minutes leur maison s’éveillerait. Tu avais besoin d’agitation pour faire taire le silence assourdissant. Prendre racine sur la branche de son pommier fétiche, jouer non sans attendre une douce mélopée à l’aide d’une flute traversière dégotée chez ce très cher crocodile. L’objet de tant de fascination, lui, repose tout contre toi. Il n’est pas judicieux d’exhiber à la sorcière l’artefact de tant de convoitises. Il est mieux contre ta taille frêle. Le tableau est plaisant. Une silhouette de sylphide trônant nonchalamment dans le pommier de la mairesse. Oh. Elle n’avait pas de quoi être étonnée. Tu fais cela de manière relativement mensuelle. Et puis depuis l’arrivée à Storybrooke tu lui en as fait voir de bien pire que de faire toi-même l’occupation sauvage de son, si bien entretenu, jardin. Bien entendu au loin ton ouïe ne te fit guère défaut. La voilà qui approche à grand pas.

Tu n’interrompt ton soliloque sonore qu’une fois qu’elle se trouve sous ton regard félin. Une queue invisible fouette l’air, définitivement excitée par l’arrivée de sa compagne matinale. Ses traits semblent toujours figés dans cette expression hésitant entre le mécontentement et la lassitude. La dernière fois était censée être la dernière fois que tu venais délibérement occuper son arbre sous peine de représailles – et la fois d’avant aussi et encore celle d’avant.

Au fond tu es persuadée qu’elle aime tout autant que toi cet échange courtois. « Bonjour madame la maire. Vous m’apparaissez plus radieuse à chaque entrevue. » Marquer un temps de pause pour lui dévoiler une rangée de dents étincelantes, parfaitement alignées dans ce sourire carnassier. « Entre deux péripéties, la vie à Storybrooke est bien monocorde. Je viens ce matin, en paix, pour simplement m’enquérir de votre point de vue sur les évènements récents qui alimentent le discours des riverains. » Oh, bien entendu, tu es friande de nouvelles informations, elles sont l’os à moelle de ton esprit. Autant se concentrer sur autre chose que ses propres tourments. « J’en oublie mes manières – comment allez-vous ? Les enfants se portent-ils bien ? Cela fait un certain moment que je n’ai pas croisé le chemin de ce très cher Henri. » C’est factuel. Un œil toujours sur son interlocutrice et l’autre scrutant les herbes fraichement coupées de la veille. « Plus j’y pense et plus je me dis qu’il serait bien agréable de prendre le thé dans ce beau jardin – y avez-vous déjà pensé ? »

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Regina Mills
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MessageSujet: Re: Effraction mondaine (Regina)   Effraction mondaine (Regina) EmptySam 6 Aoû - 22:09


Effraction mondaine
S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose,
il reste encore possible de penser à autre chose.

Voilà qu’elle avait recommencé. Chess Turner, ou le chat de Cheshire pour ceux qui connaissait la créature dans un autre monde, avait récidivé. Certes, ce n’était pas la première fois que madame le maire la retrouvait perchée dans les branche de son précieux pommier auquel elle tenait quasiment comme à un membre de la famille, mais la dernière « explication » qu’elle avait eue avec la petite « délinquante » s’était soldée par un ordre ferme de ne plus recommencer. Aussi, quelle ne fut pas la surprise de Regina lorsque, ouvrant les rideaux de sa chambre pour laisser entrer les rayons de l’astre, elle aperçut la demoiselle juchée sur ce perchoir qui n’était pas le sien. Le sourire qui trahissait la bonne humeur matinale de l’ancienne reine s’estompa rapidement au profit d’une moue qui traduisait alors un agacement certain. Elle s’habilla à la hâte pour pouvoir aller chasser ce chat de gouttière de son arbre.

Elle descendit donc son imposant escalier avant de passer par la porte de derrière, celle de la cuisine, afin d’entrer dans son jardin. Pendant une seconde, il lui vint l’envie de déclencher l’arrosage automatique, après tout, tout un chacun savait que les chats n’aimaient pas l’eau… Mais elle se retint. On l’accuserait encore d’être mauvaise, si elle faisait une telle chose. Pourtant dans l’histoire, c’était elle la victime, on entrait chez elle par effraction ! D’un pas décidé, elle vint se planter au pied du pommier, mains sur les hanches et regard sévère.

-Mademoiselle Turner ! Sachez, d’une part, que la flatterie, aussi véridique soit-elle, ne fonctionne pas avec moi.

Elle observa ce sourire que son interlocutrice lui tendait, qui n’était pas sans rappeler un croissant de lune lumineux et immaculé. Regina secoua la tête, la fixant toujours.

-Si vous vouliez discuter, il vous suffisait de sonner à la porte, comme tout individu bien élevé qui se respecte. Je vous demanderais de bien vouloir descendre de mon pommier sur-le-champ ! Trouvez-vous un autre perchoir que celui-ci, et ailleurs que dans une propriété privée, sans quoi je vous fais arrêter.

Cette manière de toujours garder son calme avait tendance à énerver d’avantage madame le maire qui soupira en levant les yeux au ciel.

-Les enfants se portent à merveille, je vous remercie, répondit-elle avec une politesse exagérée. Ils n’ont guère besoin de ce genre d’exemple, alors j’espère que contrairement à moi, ils ne vous ont pas vue. Descendez ! répéta-t-elle. Et n’abîmez pas les branches.

Ce pommier était une sorte de vestige de sa vie passée, sa vie avant qu’elle ne devienne la méchante reine. Il lui avait été offert par son père alors qu’elle était enfant, et elle avait passé beaucoup de temps à s’en occuper. Elle y tenait énormément, c’était le seul cadeau de son père qui lui restait, et si par mégarde quelqu’un venait à l’abîmer, elle entrerait dans une colère noire. Aussi espérait-elle de Chess soit prudente et délicate en descendant, comme elle l’avait visiblement été en y grimpant.

-Bien entendu que j’y ai pensé, mais voyez-vous, prendre le thé en famille dans un endroit où des individus non désirés se faufile a de quoi refroidir…. N’avez-vous guère mieux à faire que de venir m’importuner chez moi, mademoiselle Turner ?

Mais qu’elle parte, bon sang ! Voilà les quelques mots qui accaparaient les pensées de la belle brune en cet instant. Qu’avaient-ils tous en ce moment ? Entre Chess qui squattait son pommier, Briar-Rose Woods, sa voisine, qui se permettait d’exiger des cours de magie et des potions, et divers autres casses pieds de la ville, il y avait de quoi disjoncter. Regina tachait de garder néanmoins son calme, et ce n’était pas chose aisée quand on avait, comme elle, un tempérament de feu.


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