« Retrouvailles passées » ▬ Regina Mills

Retrouvailles passées

Il devait être lundi dans le petit monde féerique de Storybrooke, c'est en tout cas ce que supposait le chapelier fou qui avait perdu la notion du temps. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il devait emmener chaque jour Grace à l'école, enfin cinq jours dans la semaine, un truc du genre. Heureusement que sa fille était là pour le lui rappeler. Si ça ne tenait qu'à lui, Jefferson ne sortirait pas beaucoup. Il se faisait discret afin d'éviter d'être impliqué dans les conflits, devoir ses dettes, être éloigné de sa fille une fois de plus. La liste était longue, trop longue à son goût. Jefferson pensait avoir fait son temps, vivre à son propre compte notamment avec sa boutique de chapeaux et accessoires. Néanmoins, il était conscient que son passé risquait de le rattraper tôt ou tard, il avait le chic pour se mettre dans le pétrin. Comme pour chaque sortie, Hightopp se revêtit de ses plus beaux vêtements. Il pouvait être l'élégance incarnée lorsqu'il s'y mettait. Le jeune homme prenait le soin de couvrir sa cicatrice autour de son cou avec un foulard et portait toujours un chapeau de sa propre confection. Son chapeau magique quant à lui était gardé en lieu sûr dans son magnifique Manoir. Comme chaque matin, le chapelier avait préparé le petit-déjeuner à sa fille, il lui avait fait des tresses puis ils étaient en route en direction de l'école. Une fois sur place, le jeune homme la laissa pénétrer au sein de l'établissement après l'avoir serré dans ses bras. Il était important pour Jefferson ce genre de contact depuis qu'il avait passé des années et des années séparé de sa petite fille. Une femme était à l'origine de sa propre malédiction : Regina Mills. La méchante reine l'avait abandonné au pays des Merveilles afin de ramener son père auprès d'elle. Regina n'avait eu aucune pitié à son égard, le faisant culpabiliser de ne pas pouvoir revenir auprès de Grace pour le thé. Il en était devenu fou. La seconde fois avait été pendant ces vingt-huit dernières années à Storybrooke. Jefferson avait été privé de sa fille, contraint de la voir s'épanouir auprès de nouveaux parents. Pour ces raisons, le chapelier fou avait une dent contre la maire de la ville. Même après la fin de cette malédiction, même si cette dernière semblait être une autre personne, Regina avait gâché une partie de sa vie. D'ailleurs, le chapelier était loin de se douter qu'elle risquait de gâcher également sa journée. En effet, il ne s'était pas attendu de croiser ce jour-là Regina à l'école. Elle avait dû y emmener Henry ou encore le fils de Robin. Jefferson se retrouva dès lors en présence de la méchante reine où du moins, il croisa sa route. Le chapelier leva les yeux au ciel avant de l'intercepter, car il ne pouvait pas se l'empêcher. À croire qu'il aimait ça, les confrontations. Le chapelier enleva son chapeau comme pour saluer Regina :

« Tiens donc qui vois-je ? La méchante reine ! » Il sourit amusé : « C'est tellement ironique de te voir ici en sachant le peu de compassion que tu as pour les enfants qui se retrouvent orphelins par ta faute. »


 
 

Retrouvailles passées

Les derniers mois, suite à la levée de la malédiction, n’avaient pas été de tout repos pour Regina. Elle avait essayé de se racheter auprès des habitants de la ville, tâchant tant bien que mal de leur prouver qu’elle avait vraiment changé, qu’elle faisait des efforts, mais beaucoup d’entre eux n’étaient pas encore prêts à la croire, à lui faire confiance. Elle avait organisé un événement pour Noël, pour les enfants de la ville, et suivant les conseils de Scamp Bennett, avait soustrait son nom de l’organisation afin de ne pas éveiller de craintes. Ainsi, le vieux chalet de la forêt avait été rénové et réaménagé pour y accueillir différentes activités durant les vacances de Noël pour que les enfants s’amusent, boivent du chocolat chaud, mangent des pâtisseries, fassent des photos avec le père Noël.

A présent, elle s’affairait à organiser un bal pour l’arrivée du printemps. Ca lui prenait un temps fou, et ça permettait également d’occuper sa nouvelle secrétaire, cette petite étudiante française en journalisme qui mettait son nez partout et surtout dans ce qui ne la regardait pas. Il fallait absolument l’empêcher de découvrir la vérité sur la nature des habitants de Storybrooke, et lui confier des tonnes de tâches administratives permettait de ne lui laisser que peu de temps pour fouiner.

Après un week-end passé à chercher de bonnes idées pour ce bal à venir, Regina avait emmené, en ce lundi matin, le petit Roland à l’école. Il commençait un peu plus tard qu’Henry, et sa belle-mère n’aimait pas qu’il prenne le bus tout seul, le jugeant trop petit (et surtout assez farceur et tête en l’air pour être capable de l’oublier). Elle l’emmena donc à l’école, prévoyant de se rendre à son bureau ensuite, où une montagne de travail l’attendait. En sortant de l’école, elle tomba sur Jefferson, qu’elle n’avait plus revu depuis un petit bout de temps,  à croire qu’il faisait tout pour l’éviter. Et bien entendu, les remarques ironiques fusèrent. Madame le maire afficha un sourire un crispé.

-Jefferson ! Je suis ravie également. Je t’en prie, arrête ton cinéma, personne ne m’appelle plus comme ça depuis des lustres. D’ailleurs, ce sobriquet n’a plus lieu d’être.

Le chapelier se plut à lui rappeler qu’elle avait fait nombre d’orphelins par le passé, n’ayant que peu d’estime pour la vie humaine lorsqu’elle se dressait en travers de sa route. Sa soif de vengeance l’avait aveuglée si longtemps, elle-même avait perdu le compte du nombre de vies qu’elle avait ôtées. Elle se mordit la lèvre en lui lançant un regard noir.

-Merci pour cet aimable rappel. J’imagine que tu attends des excuses, toi aussi. Alors Jefferson, sache que je suis vraiment désolée pour le mal que je t’ai fait.

Elle avait l’impression de répéter cette phrase une centaine de fois par jour depuis des mois, et ça commençait vraiment à lui sortir par les yeux. Mais le chemin de la rédemption était long et fastidieux, elle l’avait compris.
Le chapelier avait retrouvé sa fille, qu'il venait surement de déposer, lui aussi, à l'école. Tout était rentré dans l'ordre pour lui.


-Comment va Grace?

 
 

Retrouvailles passées

Voir Regina le remontait au plus haut point. Il avait certes retrouvé sa fille, mais ce n'était pas grâce à elle. Madame la maire n'avait fait que de le rouler dans la farine à de nombreuses reprises. Jamais aucun accord avait été respecté et pourtant le chapelier s'obstinait sans cesse à croire que la jeune femme serait un jour reconnaissante à son égard. Jefferson avait été guidé par l'espoir, celui de revoir un jour Grace et cela par n'importe quel moyen. A présent que tout rentrait dans l'ordre, il continuait de se sentir floué, abusé par cette dernière, il ne pouvait pas passer outre les événements précédent la fin de la malédiction. C'est pourquoi il intercepta Regina, il avait envie de revanche et si cela pouvait se faire par le simple fait d'être cinglant avec elle, il en profitait. Jefferson pouffa de rire lorsqu'elle lui avoua que plus personne ne l'appelait la « Méchante reine » et qu'elle ne l'était plus. Le chapelier avait du mal à y croire, à la croire surtout. Elle avait perdu sa confiance passée.

« Toi ? Ne plus être la méchante reine ? Et tu penses me faire gober ça Regina ? Et si tu n'es plus la méchante reine, tu es qui au juste ? La gentille reine ? » Il continua de rire aux éclats : « La gentille reine ! Regina Mills ! » à croire que le fait de répéter ce qu'il pensait être la vérité arrivait à lui faire imprimer l'idée à moins que...soudain Jefferson reprit son sérieux, il entrouvrit la bouche, choqué, comme s'il venait de découvrir le fin fond de l'histoire : « Oh ! » un silence : « Je vois ! Tu as lancé une seconde malédiction pour que tout le monde soit gentil avec toi et t'idolâtre comme si tu étais notre sauveuse....hum....ça doit être ça...sauf qu'une fois de plus la malédiction n'a pas marché sur moi ! » Le chapelier se mit à applaudir : « Félicitations Regina ! C'est brillant ! »

Le fait de se montrer discret depuis la fin de la première malédiction, le mettait tout simplement en retard sur l'actualité de la ville. De plus, il trouvait tout simplement logique qu'il s'agit d'une seconde malédiction orchestrée par Regina, après tout, il était le chapelier fou non ? Jouant avec son chapeau entre les mains, il écouta Madame la maire lui faire des excuses. Décidément, Regina était pleine de surprises aujourd'hui. Là encore, le chapelier se mit à rire, cette fois il avait le fou rire. Ce n'était pas possible, il était en train de devenir fou, Regina ne pouvait pas lui faire des excuses, elle ne le faisait jamais auparavant. Jefferson continua à rire encore, le temps d'évacuer tout ce qu'il ressentait puis soudain il reprit son sérieux :

« Depuis quand fais-tu des excuses ? Sont-elles sincères ? Puis sérieusement Regina ? Tu crois vraiment que quelques mots suffiront à apaiser le mal que tu as fais ? Dois-je te rappeler ce que tu m'as fait subir ? » Énervé cette fois-ci, il pointa du doigt sa propre poitrine : « Je vaux bien plus que ton fichu désolé ! Tu ne peux pas t'en tirer comme ça ! »

Après tout ce n'était pas elle qui avait été contrainte de vivre au pays des Merveilles, ce n'était pas elle qui avait perdu la tête, ni avait perdu sa fille. Jefferson remit son chapeau sur la tête tout en jetant un regard noir en direction de Regina lorsqu'elle évoqua le doux prénom de Grace, elle avait décidément de l'audace ! Le chapelier soupira et tenta de répondre à sa question même si au fond de lui, il était toujours aussi remonté et perturbé :

« Elle va mieux depuis qu'elle a retrouvé son vrai père. » dit-il d'un ton sec avant de reprendre la parole : « Grace, aussi a été perturbé par tous ces changements, il lui arrive même d'en faire des cauchemars et je n'aime pas quand elle fait des cauchemars. » Il croisa les bras : « Si tu es vraiment devenue une gentille reine comme tu veux bien me le faire entendre, nous méritons des réparations si tu vois où je veux en venir. »

Jefferson espérait en tirer des avantages, quelque chose qui le ferait très vite changer d'avis sur la transformation morale de Regina. Si elle souhaitait être sincère concernant ses excuses, il fallait qu'elle passe à l'action.


 
 

Retrouvailles passées

Fallait-il vraiment en passer par là chaque fois qu’un habitant de la ville à qui elle avait, par le passé, fait du tort, croisait sa route pour la première fois depuis la levée de la malédiction ? Regina se demandait de plus en plus si elle n’aurait pas dû faire imprimer en caractère géant sur la première page du journal de la ville qu’elle présentait des excuses à chacun des habitant de Storybrooke, et ceux tous les jours durant la première semaine, voire le premier mois qui suivit l’exploit de la Sauveuse. Cela lui aurait peut-être épargné ce désagréable fardeau de devoir s’expliquer à chaque fois. C’était pénible, et de plus en plus à vrai dire. Et avec Jefferson, ça l’était encore bien plus que les mots ne pouvaient le décrire. Il éclata de rire, se moquant ouvertement d’elle. Dans la Forêt Enchantée, si comme à présent elle n’avait plus eu besoin de lui, il est fort probable qu’elle l’aurait changé en cafard. Là, elle se contenta de croiser les bras en le regardant fixement, attendant qu’il finisse de rire. Mais alors qu’il s’arrêta brusquement, cette fois, il avança une nouvelle théorie tout droit tirée de son esprit totalement cinglé.

-Je vois que tu es toujours aussi… original… Tu devrais penser à suivre un traitement, ou une thérapie… ou les deux.

Elle soupira en levant les yeux au ciel avant de replonger son regard dans le sien, s’avançant d’un pas.

-Il n’y a aucune nouvelle malédiction. Me crois-tu assez stupide pour risquer de tout perdre encore une fois ? susurra-t-elle entre ses dents, tâchant de retenir sa colère.

Madame le maire n’appréciait pas les insinuation du chapelier, même si, elle le savait, il était en droit de mettre sa parole en doute, au vu du passé qui était le leur. Regina avait rarement autant arnaqué quelqu’un que ce pauvre Jefferson, elle le reconnaissait. Ce dernier avait donc toutes les raisons du monde d’être des plus méfiants à son égard.

-Que ça te plaise ou non, Jefferson, j’ai changé, du moins, je m’y emploie. Oui, les excuses que je te fais sont sincères, et j’entends bien que des mots ne pourront jamais réparer le tort que je t’ai fait, souffla-t-elle. C’est évident. Néanmoins, je ne sais pas par où commencer, et je pensais que te présenter des excuses était la première chose à faire.

Elle l’écouta vider son sac, visiblement il en avait besoin. Belle avait fait pareil. C’était difficile pour l’ancienne méchante reine, de revenir sur tout le mal qu’elle avait fait subir aux autres alors qu’à présent elle avait changé. Elle essayait d’aller de l’avant, de se racheter pour continuer dans la bonne voie, mais les réflexions haineuses qu’elle entendait souvent avaient parfois tendance à l’inciter à baisser les bras. Mais lorsqu’elle pensait à Henry, Robin et Roland, elle se ressaisissait, elle n’avait pas le droit d’abandonner. Le bonheur était à portée de main, il ne fallait pas lâcher maintenant. Alors oui, c’était pénible de s’entendre ressasser sans arrêt combien elle avait été mauvaise, mais si elle voulait prouver qu’elle était devenue une autre personne, il fallait bien en passer par là. Entendre ce rire était de plus en plus agaçant, il fallait que cela cesse, sinon elle perdrait patience. Fermant un instant les yeux pour se concentrer, elle reporta enfin son regard sur lui.

-Tu as raison, Jefferson. Tu mérites mieux. Alors je t’écoute, qu’est-ce que tu veux ? Où veux-tu en venir ? Tu vis déjà dans un manoir, tu as retrouvé ta fille, je ne sais pas ce que je pourrais t’offrir de plus.

Il semblait avoir une idée derrière la tête. Mais avec le chapelier fou, allez savoir si ce à quoi il pensait était quelque chose de sensé, ou bien un délire complètement loufoque. Faudrait-il essayer de le ramener à la raison ? Regina n’avait pas que cela à faire, cependant elle sentait bien que négocier avec Jefferson lui prendrait bien la matinée entière.

-Je t’écoute, répéta-t-elle, que puis-je faire pour toi ? Dans la mesure du réalisable, bien entendu.

Ce détail n’était pas négligeable, connaissant le personnage. Si seulement il savait… Cela changerait-il quelque chose ? Sans doute pas, mais Regina avait dû faire un choix, le jour où elle l’avait abandonné au Pays des Merveilles pour ramener son père à sa place. Jefferson savait que la famille passe avant tout, et sur le moment, la méchante reine avait pensé faire le bon choix. A la vérité, si c’était à refaire, sans doute prendrait-elle la même décision, à savoir ramener son cher paternel plutôt que le chapelier. Il aurait fait pareil s’il s’était agi de Grace, c’était certain. Cela n’enlevait rien au caractère odieux de cet acte, mais la souveraine voulait à l’époque par-dessus tout sauver son père des griffes de Cora.


 
 

Retrouvailles passées

Jamais Jefferson n'avait trouvé Regina aussi drôle, il avait l'impression à chaque fois qu'elle parlait, qu'elle se jouait de lui. Le chapelier avait l'impression d'avoir raté un épisode et cet épisode se caractérisait par une seconde malédiction. Après tout la méchante reine était assez fourbe pour transformer Storybrooke en véritable monde des bisounours. Après avoir ri longuement aux éclats, le tout sous les yeux exaspérés de Regina, celle-ci finit par lui faire un compliment où du moins, elle lui conseilla tout bonnement de se faire suivre. Le chapelier ne pu s'empêcher de renchérir :

« Oh tu crois que je perds la tête ? Je l'ai déjà perdu il y a bien longtemps ma chère Regina ! »

Un nouveau rire retentit. Il trouvait sa propre remarque amusante, oui, il avait perdu la tête, au sens propre comme au figuré. Ce fut à son tour de croiser les bras, l'air sérieux pour l'écouter. Regina continuait de se défendre, de dire qu'elle avait changé. Un sourire amusé se dessina sur son visage malicieux avant de disparaître afin de suivre chaque élément qu'elle lui offrait.

« Bien, bien, bien, admettons que tout ce que tu me dis sois vrai, pourquoi deviendrais-tu soudainement si mielleuse et adorable ? Quelle est ta recette miracle ? L'amour ? La famille ? »

Dit-il tout en s'amusant à faire un cœur avec ses mains et lui envoyer virtuellement comme s'il lui en offrait un. C'était une fois de plus amusant dans la mesure où Regina aimait les cœurs. Jefferson était finalement satisfait de voir que Madame la maire prenait conscience que des excuses ne suffiraient pas et qu'il méritait mieux. Enfin un peu de reconnaissance ! Le meilleur dans tout ça, fut qu'elle accepta sa requête et cela même s'il avait déjà un beau Manoir, une boutique d'accessoires et chapeaux, ainsi que sa fille chérie. Le chapelier ne souhaitait pas laisser passer sa chance, s'il pouvait avoir des réparations, autant en profiter. Il ne restait donc plus qu'à savoir ce qu'il comptait demander. Jefferson fit mine de réfléchir, mais il était tellement excité comme un enfant qui allait recevoir un cadeau d'anniversaire ! C'était tellement réjouissant ! Il ne savait plus où donner de la tête. Soudain, il leva son index comme pour signaler qu'il avait une idée où du moins des idées, il avait un sourire aux lèvres, un sourire farouche :

« Hum...voyons voir...j'ai l'impression d'être devant Cyrus le génie... » il sourit et reprit : « J'aimerais obtenir la montre à gousset du Lièvre de Mars, je n'ai pas réussi à l'obtenir la première fois, il est aussi fou que moi ! »

Jefferson lâcha un rire, c'était en partie de la faute du Lièvre de Mars qu'il se retrouvait dans cet état, il avait réussi à le rendre fou en lui faisant vivre sans cesse une partie de thé, sans oublier que celui-ci avait également tué sa femme, la mère de Grace. Le temps pouvait être contrôlé grâce à la montre à gousset, c'était comme ceci qu'il avait pu revive cette partie de thé. L'idée de pouvoir contrôler le temps ou la vendre au plus offrant comme par exemple à Mr Gold, lui offrait plein de projets en tête, ainsi qu'une belle revanche vis-à-vis du Lièvre de Mars. De plus, à sa connaissance, le Lièvre de Mars n'était pas à Storybrooke et tant mieux, il ne souhaitait pas être confronté de nouveau à ce malade mental !

« Oui c'est ça ! Je veux cette montre à gousset ! À moins que je souhaite avoir une nouvelle femme et mère pour Grace. Oui, la montre à gousset ou une nouvelle femme, moi aussi je souhaite retrouver goût à l'amour comme toi ! Ou les deux sinon ! Après tout tu m'as fait deux fois le coup, ça mérite deux récompenses ! » Il rit : « Décidément je ne sais plus où donner de la tête ! » Jefferson mit ensuite ses mains dans ses poches et la regarda dans les yeux : « Alors ? Verdict ? Madame la gentille reine va-t-elle exaucer mes vœux ? »

Retrouvailles passées

Pour ce qui était de perdre la tête, il fallait dire que Jefferson en connaissait un rayon… pour l’avoir perdue au sens propre comme au figuré. Lorsqu’il le rappela à Regina, celle-ci ne put réprimer un frisson. Il avait vraiment vécu l’Enfer, au Pays des Merveilles, et ce pays portait bien mal son nom pour un être comme le chapelier qui y avait passé de bien noires années. Ce rire, qu’elle avait de plus en plus de mal à supporter, retentit encore une fois. Madame le maire tâcha de rester impassible, même devant ce sourire, de toute évidence moqueur, qu’afficha le chapelier.

-Je ne suis pas mielleuse, espèce de…

Elle se retint de continuer sa phrase, pinçant les lèvres et regardant de côté. Dire ce qu’elle pensait, à savoir tous les noms d’oiseau lui passant par la tête, ne ferait pas montre d’une grande compassion et ne prouverait aucunement ce qu’elle venait d’avancer. Il fallait faire preuve de modération, et pour Regina Mills, la définition de ce mot était bien difficile à appliquer. Elle se contenta de le regarder à nouveau en affichant un sourire un peu forcé.

-Mes raisons ne te regardent pas, très cher, se contenta-t-elle de déclarer.

Madame le maire prêta à peine attention à son petit manège qui consistait à former un cœur avec ses mains et le lui envoyer. Jefferson pouvait parfois avoir des comportements très puérils, appuyant le diagnostic de sa folie. Regina avait espéré que lui présenter de sincères excuses et reconnaitre ses torts suffiraient à calmer le chapelier, mais il sembla que lui accorder réparation l’excita d’avantage, au point que sa réflexion était si intense qu’elle en devenait palpable. Il semblait tergiverser intérieurement dans tous les sens, et lorsqu’enfin un drôle de sourire étira ses lèvres, l’ancienne méchante reine redoutait le pire. Finalement, il demanda, comme elle s’y attendait, une chose totalement insensée.

-La montre à gousset du lièvre de Mars ? répéta-t-elle avec un sourire incrédule. Tu me demandes de récupérer, ou plutôt de voler, un objet qui ne se trouve même pas dans ce monde ?

Elle laissa échapper un petit rire. Jefferson le reconnut, le Lièvre était aussi fou que lui. Et pourquoi donc voulait-il cette montre ? De toutes façons, Regina ne pouvait faire une telle chose.

-Tu me demandes de te prouver que j’ai changé en commettant un vol ? C’est ridicule. Et que ferais-tu d’un tel objet ? De toute façon, je ne pourrais pas me rendre au Pays des Merveilles, même si je le voulais. Et je ne le veux pas.

Pourquoi irait-elle prendre un tel risque ? Aller dans ce monde, que sa mère dirigeait, pour les beaux yeux du chapelier fou ? Et risquer de ne plus pouvoir revenir et revoir ceux qu’elle aimait ? Jamais de la vie, à moins d’une raison vraiment valable. Mais faire plaisir à Jefferson n’en était clairement pas une.

-Si c’est juste pour la beauté de l’objet, je suis sure que Mr Gold aura quelque chose dans sa boutique qui te satisfera. Tu n’auras qu’à m’envoyer la facture, lança-t-elle avec une pointe d'ironie.

C’est alors qu’il demanda autre chose : une nouvelle femme à aimer qui ferait une bonne mère pour Grace. Regina écarquilla les yeux. C’était bien la première fois qu’on lui demandait une telle chose.

-Est-ce que j’ai l’air d’être une agence matrimoniale ?

Mais à bien y réfléchir, caser Jefferson serait sans doute plus facile que récupérer la montre tant convoitée par lui. Il faudrait juste qu’il ait l’air moins… fou. Elle fit mine de réfléchir, évitant ainsi de prêter attention à ce nouveau surnom ridicule de « gentille reine » dont il se plaisait à l’affubler.

-Y a-t-il au moins une femme célibataire à ton gout à Storybrooke ?

Cette affaire serait compliquée, mais au moins, cela ne demandait pas de changer de monde.

-As-tu entendu parler des Speed Dating ? C’est une sorte de rendez-vous où plusieurs célibataires se rencontrent et conversent durant un certain laps de temps donné, avant de passer au suivant. C’est une méthode qui semble bien fonctionner dans ce monde. Si tu veux, je peux en organiser un à Storybrooke.

Regina elle-même n'en revenait pas de ce qu'elle venait de proposer, mais après tout, ça pouvait très bien marcher, et qui plus est, cela pourrait aider d'autres personnes de la ville souhaitant trouver l'âme-soeur.


 
 

Retrouvailles passées

« Espèce de quoi ? Tu disais ? »

Jefferson faisait exprès de la provoquer. Il voyait bien que Madame le maire prenait sur elle pour ne pas l'insulter de tous les noms d'oiseaux qu'elle avait par-dessus la tête en le voyant. Si elle venait à l'insulter, il n'hésiterait pas pour lui rappeler qu'elle n'avait pas changé. Au final, c'était plutôt distrayant. Le chapelier devait admettre qu'elle disposait d'un beau self-control, elle devait décidément tenir à ce changement de personnalité. Peut-être que finalement Regina ne lui mentait pas pour une fois, c'était à noter d'une croix sur le calendrier. En ce qui concerne les raisons de sa gentillesse, Jefferson n'insista pas et se contenta de se taire, pour une fois qu'il allait dans son sens. Il faut dire que le chapelier était préoccupé à trouver des réparations utiles pour la suite de sa petite vie à Storybrooke. Deux choix se proposèrent à lui : la montre à gousset du Lièvre de Mars ou/et une femme pour combler le vide qu'avait causé la mort de Priscilla. Regina ne semblait pas apprécier ses requêtes surtout celle concernant le fameux Lièvre de Mars. Jefferson grimaça, il savait qu'il ne pourrait pas la récupérer sans l'aide d'une tierce personne. La première fois il avait échoué, se croyant plus malin que le détenteur de la montre à gousset. Jefferson pouvait y arriver avec l'aide de Madame la maire, mais encore fallait-il qu'elle accepte et ça ne semblait pas être gagné d'avance.

« Dans ce cas ne le voit pas comme un vol, mais plutôt comme un emprunt indéterminé ! » ça paraissait tellement logique aux yeux de Jefferson lorsqu'il venait de dire ça. Il lui jeta un regard suppliant à la chat poté pour tenter de l'attendrir : « Tu ne pourrais pas comprendre et puis ça ne te regarde pas ! »

Peut-être qu'au fond de lui, Jefferson désirait la montre à gousset pour retourner dans le temps, faire en sorte que Priscilla ne meurt pas et qu'ils ne soient jamais séparés de leur petite princesse. Le chapelier avait cette fois-ci un regard sérieux, elle ne pouvait pas lui refuser ça, il ne fallait pas, il risquait de péter un plomb, enfin une crise de folie.

« Allez s'il te plaît ! Regina ne fais pas ta rabat-joie ! J'ai retrouvé mon chapeau depuis que la Sauveuse est parmi nous ! On pourrait y aller ensemble, comme au bon vieux temps enfin en espérant que tu ne dois plus récupérer quelqu'un encore une fois ! »

Le chapelier était toujours sérieux, il soupira lorsqu'elle lui évoqua la boutique de Gold. Était-elle sérieuse ? « Regina, Regina, Regina, en vingt-huit ans que je suis enfermé ici par ta faute, tu crois que si je souhaitais un simple objet je n'y aurais pas déjà pensé ? Et puis je ne suis pas une pie ! Il ne me suffit pas d'avoir un objet magnifique pour que je m'extasie devant lui ! »

Pour sa seconde requête, la encore, la tâche semblait des plus laborieuse, il semblait avoir posé une colle à Madame la maire. Jefferson se mit à pouffer de rire lorsqu'elle se compara à une agence matrimoniale. Le jeune homme hocha ensuite les épaules tout en mettant ses mains dans ses poches :

« Tu connais tout le monde à Storybrooke, il n'y a qu'à toi que je peux faire ce genre de demande. »

Dit-il le plus naturellement du monde comme si c'était tout à fait logique. Après tout à qui pouvait-il demander ? Il ne sortait pas beaucoup de chez lui si ce n'est pour aller à l'école, gérer sa boutique et rentrer chez lui. Il faisait constamment le même rituel, au final sa vie était encore plus monotone que depuis toutes les malédictions qu'il avait suivies. Il fit une petite moue et tenta de répondre à sa question :

« Peut-être bien...peut-être pas...je ne sais pas...je ne me rappelle plus ce qu'est l'amour ! » Jefferson se mit à rire une énième fois. A vrai dire, il s'agissait plutôt d'un rire embarrassé, gêné, il se rendait compte de l'absurdité de la situation ! Parler à Regina de sa situation amoureuse, c'était dans ces moment-là qu'il se considérait comme fou. D'ailleurs, le chapelier eu l'impression qu'elle était en train de lui parler une langue étrangère, car il ne compris rien de ce qu'elle venait de lui proposer. Il la dévisagea avant de lui demander :

« C'est magique ? Et suite à ça on devient amoureux ? »

Jefferson ne comprenait décidément pas le concept et en plus de ça, elle avait attisé sa curiosité.

Retrouvailles passées

Jefferson semblait déterminé à la faire sortir de ses gonds, et Regina le sentait. Elle commençait à le connaître, ce drôle d’individu, et ce n’était pas le moment de lui faire penser qu’il avait raison de douter d’elle et de son choix de nouvelle vie, sinon il irait encore d’avantage l’énerver. Elle se contenta d’un sourire crispé pour retenir toutes les aimables choses qu’elle mourait d’envie de lui balancer. Puis, le chapelier argumenta sur le fait qu’elle n’avait qu’à considérer que le vol de la montre à gousset du Lièvre de Mars n’était qu’un emprunt à durée indéterminée. Elle secoua la tête avec un petit rire ironique.

-Pour quelqu’un qui se prétend du côté des héros, je trouve que tu es de bien mauvais conseils. C’est non ! ajouta-t-elle en reprenant son sérieux. Je ne vais pas compromettre tous les efforts que je fais en tombant aussi bas et commettre un vol pareil.

Il refusait de dire pourquoi il désirait tant cet objet. Soit, cet argument-là aurait peut-être pu la convaincre si réellement il était important, mais puisqu’il ne souhaitait pas en faire part, madame le maire haussa les épaules. Tant mieux, au moins, elle n’aurait pas à céder à ce qu’elle qualifiait mentalement de caprice. La montre à gousset du Lièvre de Mars, non mais quelle idée ! Voilà qu’à présent il parlait d’y aller ensemble, « comme au bon vieux temps ». L’ancienne méchante reine croisa les bras avec un sourire en coin.

-Tu te rappelles qu’au bon vieux temps, comme tu dis, les voyages que nous avons faits ensemble ne se sont pas bien terminés pour toi. Je préfère décliner cette offre pour l’instant. A moins que tu ne me donnes une excellente raison pour commettre ce méfait.

Jefferson avait ensuite opté pour une seconde requête, déjà un peu plus réalisable, quoi que… qui était de lui trouver une compagne. Il avait avancé l’argument qu’elle connaissait tous les habitants de la ville, ce qui était un peu vrai, mais tout de même.

-Et tu penses que je tiens un registre des goûts de chacun en matière de vie sentimentale ?

Regina soupira. Qui donc pourrait bien plaire à Jefferson, et surtout à qui pourrait-il plaire ? Il lui fallait des précisions sur sa recherche.

-Développe un peu. Quels sont tes goûts en matière de femme ?

Elle n’en revenait toujours pas d’avoir cette conversation avec lui. C’était vraiment la dernière chose qu’elle s’était imaginée en se levant ce matin-là. Voilà que le chapelier fou se mit à ricaner d’un air gêné en déclarant qu’il avait oublié ce que c’était que l’Amour. Madame le maire prit un air désolé, elle l’était vraiment. Etre amoureux était vraiment le sentiment le plus beau qui puisse exister, et maintenant qu’elle avait Robin dans sa vie, la belle brune ne pouvait que confirmer. Elle pensa à Robin qui était, pour elle, la définition même de l’Amour, et un sourire se dessina sur ses lèvres.

-Eh bien… l’Amour est un sentiment inconditionnel, tu es prêt à tout pour la personne que tu aimes vraiment. C’est un sentiment qui te transporte, tu vois, c’est…

Ses iris chocolat se posèrent sur le chapelier et elle préféra arrêter là sa description, reprenant un air sérieux. Il lui demanda alors si le speed-dating était magique et si l’on tombait amoureux suite à cela. Elle eut un petit sourire amusé.

-Non, ce n’est pas magique du tout. Je t’ai dit que les gens de ce monde y avaient recours, ce monde est dénué de magie, tu te rappelles ? Et tomber amoureux n’est pas aussi simple. Je ne sais pas comment te l’expliquer. Il faut que tu fasses des rencontres, Jefferson, c’est le seul moyen de trouver quelqu’un qui te convienne. Cette méthode pourrait fonctionner, puisqu’elle fonctionne avec les gens des autres villes de ce monde. Il faut que tu t’informes un peu plus sur ce qui se fait dans cet univers, très cher. Mets-toi à la page.

Elle regarda Jefferson. Il lui rappelait un peu elle il y a quelques temps, lorsqu’elle était seule avec Henry, et ses regrets de ne pas avoir Daniel auprès d’elle. Elle était la preuve vivante qu’il était possible de s’en sortir.

-Je suis sure que tu trouveras chaussure à ton pied… ou chapeau à ta tête, je sais pas comment on peut dire dans ton cas. Je veux bien t’aider, je ferai de mon mieux, je te le promets.

Elle espérait ainsi le rassurer, et par la même occasion lui prouver qu’elle avait vraiment changé, qu’elle ne faisait pas les choses dans un unique intérêt personne. Quoi que là, son intérêt était de payer la dette qu’elle avait envers lui.


 
 

Retrouvailles passées

Comme Jefferson se doutait, Regina ne répéta guère son insulte trop déterminée à devenir une gentille reine. Il sourit amusé, ravi d'avoir ce genre de pouvoir sur elle, c'est-à-dire jouer avec sa patience. Fier comme un coq, il se montra ensuite convainquant, enfin il tenta de convaincre Regina sur le fait de voler. Après tout était-ce du vol si on l'empruntait de manière indéterminée ? C'est vrai après tout non ? S'il l'empruntait c'est donc qu'il envisageait de la lui rendre un jour ! Sa théorie tenait la route, mais la méchante reine ne semblait pas être du même avis hélas ! Le chapelier fou se mit à éclater de rire lorsqu'elle l'ajouta du côté des héros :

« Moi ? Un héros ? Tu es bien flatteuse Regina, tu vas finir par me faire rougir ! »

Il continua de rire, car il ne se voyait en rien être un héros. Il avait passé toute sa vie à voler ce qui avait causé la mort de sa femme en allant au Pays des Merveilles. La seconde fois où il fut enfermé à Wonderland par Regina, il avait eu plutôt l'étoffe d'un martyr que d'un héros. Il n'avait sauvé personne d'ailleurs, à la rigueur peut-être Belle lorsque la Sauveuse avait mis un terme à la malédiction, mais le traitement qu'il avait fait subir à Emma ne ressemblait en rien à une action héroïque, c'était même de l'égoïste pour retrouver sa fille. Quoi qu'il en soit, Regina refusa amèrement de voler pour lui, ne souhaitant pas redevenir la méchante reine d'autrefois. Il fit une petite moue déçu :

« Roh tu es d'un tel ennuis ! »

Marmonna-t-il en guise de réponse. Mais où était donc passé la Regina avide de pouvoirs et prête à partir à l'aventure à tout moment ? Était-elle devenue véritablement mielleuse ? Une lueur d'espoir revint lorsqu'elle lui suggéra de lui expliquer la raison pour laquelle il souhaitait obtenir cette montre à gousset s'il espérait obtenir son aide. Peut-être bien que madame la maire finirait par accepter. Bon bien évidemment, elle venait également de lui rappeler que les voyages avec elle finissait toujours mal ce qui n'était pas faux.

« Bien. Je vais argumenter ! Le Lièvre de Mars est encore plus fou que moi, imagine qu'il vienne ici à Storybrooke, il risque de faire des ravages ! » il fit mine de réfléchir tout en positionnant son index sur son menton avant de faire mine de trouver une idée tout en l'agitant : « Hum...la montre à gousset me permettrait de ramener la mère de Grace en remontant le temps sans passer par la case enfers et elle pourrait également le permettre d'oublier le mal que tu m'as fais ! Oh et j'oubliais ! Je te la prêterai bien évidemment ! Tu pourrais peut-être retrouver encore une fois ton cher père ! »

Jefferson espérait être convainquant ! Avoir en sa possession la montre à gousset était une pure folie surtout si on en faisant mauvais usage. Le chapelier n'en connaissait pas tous les mécanismes, mais il était prêt à les apprendre. En attendant, à la place de retrouver sa femme décédée, il se pencha sur une seconde possibilité : retomber amoureux. Le jeune homme se mit à rire à sa remarque et répondit aussitôt :

« Oh tu sais plus rien ne m'étonne venant de toi Regina ! Tu nous as bien tous enfermé ici, tu aurais pu très bien le faire ! »

Il sourit amusé jusqu'à ce qu'elle lui pose une colle. Quels étaient ses goûts en matière de femmes ? Bonne question ! Il n'avait eu qu'une femme de toute sa vie, ensuite il avait été pris par son obsession pour son chapeau magique et le thé ! C'est pourquoi sa réponse fut complètement décalée :

« Euh...et bien...et bien qu'elle soit une femme pardi ! »

Il ne comprenait décidément pas sa question. Il souhaitait oui, juste une femme, une compagnie, être amoureux et trouver le bonheur comme Regina l'avait récemment fait. En matière d'amour, Jefferson était perdu et avait l'impression d'être passé à côté de quelque chose de grand. D'après la description de Madame la maire, l'Amour semblait être un sentiment hors du commun. Le chapelier avait l'impression de l'avoir déjà ressentit auparavant avec Priscilla, mais il était trop lointain dorénavant. La conversation était décidément improbable, Regina était en train de lui parler d'amour, de speed-dating tandis que le chapelier tentait désespérément d'en comprendre les concepts. La gentille reine l'incita à faire des rencontres, elle l'aiderait pour trouver chapeau à sa tête comme elle le disait si bien. Un autre rire éclata, pas un rire moqueur cette fois ! Il trouvait l'idée folle, mais cette idée lui plaisait bien !

« Regina Mills en personne va m'aider à trouver l'amour ! On aura tout vu ! » il sourit amusé : « Mais je suis impatient de le rencontrer afin de pouvoir ressentir ce que tu ressens à présent ! » Il sourit en coin : « Tu crois que je deviendrais ensuite un gentil chapelier ? » il faisait référence au fait qu'il l'appelait dorénavant la gentille reine. Et si à la place du chapelier fou il devenait le gentil chapelier ? Encore une idée bien tordue tout droit sortie de sa tête !