[Flashback] Indiens, pirates et enfants perdus, sacré conflit !

Killian Jones menait ses hommes à travers les bois. Le capitaine pirate entendait bien surprendre les indiens, qui avaient causés de lourdes pertes à son équipage lors d’une récente embuscade. Neverland n’était pas un lieu magnifique, du moins pas autant qu’il aurait pu l’être. Le problème de cette île outre ses conflits majeurs entre les divers individus était son maître. L’île changeait au gré des humeurs de Peter Pan et s’il fallait trouver une origine à tous les conflits qui se déroulaient sur Neverland, on pouvait presque être sûr que le chef des enfants perdus en était à l’origine. Bien qu’il soit originellement venu sur cette île pour préparer sa vengeance contre le Ténébreux, Killian avait été rapidement confronté aux divers individus peuplant l’île. Rapidement, les relations s’étaient envenimé et lui et ses hommes étaient à présent en conflit ouvert aussi bien avec les indiens qu’avec les enfants perdus. Hook ne faisait aucune pitié, non pas qu’il soit un homme sans cœur, mais la situation ne lui permettait pas de faire preuve de pitié. Cependant, il restait à l’affut des opportunités et il avait eu l’opportunité d’en profiter notamment lorsque Pan s’était attaqué aux frères de sa bien-aimée Wendy. En effet, un de ses frères, Michel avait atterrit en pleine mer après une attaque de Peter et Killian et son équipage avait repêché le malheureux bien conscient qu’il pouvait être un atout de taille dans la lutte entre les pirates et les enfants perdus.

Alors qu’ils s’avançaient de plus en plus du camp des indiens, les pirates ralentirent leur rythme. Ils n’étaient jamais aussi à l’aise que lors d’attaque en mer et ils maitrisaient parfaitement le combat sur un bateau, mais c’était moins le cas sur terre. Killian savait cependant que ces hommes étaient redoutables, et loin d’être des enfants de cœur ce qui expliquait sans doute qu’ils n’avaient pas de véritable remords lorsqu’ils tuaient un enfant perdu ou un indien. Même si ce conflit ouvert durait depuis des années sur Neverland, Killian n’arrivait pas à se rappeler de ce qui l’avait véritablement déclenché. Il se souvenait cependant parfaitement qu’un beau matin, les indiens avaient attaqués le Jolly Roger faisant de nombreuses pertes parmi les pirates. Cette embuscade était toujours bien présente dans l’esprit du capitaine pirate qui comptait bien faire payer ses ennemis. Suivit comme son ombre de son fidèle monsieur Mouche et de Michel qui suivait les pas de ce dernier visant à devenir le second de Hook lorsque Mouche aurait fait son temps, Killian avançait prudemment, menant ses hommes à la bataille. Il avait échafaudé un plan qui devrait surprendre les indiens. Il était encore tôt et si les hommes n’étaient pas encore partis chasser ou pêcher, Killian, qui avait fait observer le camp par ses hommes pour réunir un maximum d’informations avant l’attaque, savait qu’embraser les tentes des indiens créerait la panique dans le camp. Panique qu’il comptait utiliser à bon escient pour frapper et tuer un maximum d’indiens. La plupart de ses hommes étaient des naufragés, devenus pirates par la force de choses. Il savait donc que ses hommes étaient capables des pires horreurs, ayant depuis bien longtemps laissé leur sens moral loin derrière eux. Tout ce que Killian espérait c’était que Peter Pan ne viendrait pas s’immiscer dans cette bataille, car le leader des enfants perdus pouvait rendre la situation encore plus compliqué qu’elle ne l’était déjà.

D’un signe de tête Killian donna l’ordre d’aller enflammer les tentes. Quelques hommes s’écartèrent donc du groupe, armés de torches puis allèrent mettre le feu à plusieurs tentes avant de revenir discrètement au sein du groupe de pirate amassé à la lisière du bois près du camp. Alors que les premiers cris de frayeur retentissait et que la panique commençait à faire son œuvre, Killian ordonna d’attaquer, s’élançant suivit de ses hommes pour massacrer les indiens.  

L’effet de surprise avait véritablement donné l’avantage aux pirates. C’était un véritable massacre mais les indiens n’étaient pas de piètres ennemis et bien vite, le rapport de force devint quasi identique de chaque côté de la bataille. Killian menait ses hommes avec précision, n’hésitant pas à faire lui-même le sale boulot. Mais la progression des pirates étaient ralenties par la résistance des indiens qui s’organisaient tant bien que mal. C’était une belle bataille mais ce que Hook redoutait ne tarda pas à se produire. Le cri qu’il entendit alors, il ne le connaissait que trop bien. Peter Pan et ses enfants perdus étaient arrivés et cette bataille allait être encore plus sanglante qu’elle ne l’était déjà. Les pirates combattaient avec férocité les indiens et les enfants perdus ne prendraient parti pour aucun des deux camps. Peter était bien trop sadique pour se satisfaire d’un seul massacre. S’il pouvait anéantir les deux armées, il s’en ferait le plaisir. Etonnamment, il laissait toujours la vie sauve à Killian et son fidèle Mouche. Généralement, après les diverses batailles, il ne restait pas grand-chose de chacun des camps, de nombreux guerriers tombaient. Il n’était que des pions sur l’échiquier qu’était Neverland. Mais à l’inverse des parties d’échec traditionnelles, il n’y avait pas un adversaire contre un autre mais plutôt un trio qui se déchirait sans cesse dans le seul but de prouver sa puissance aux autres forces de l’île. Parfois, les fées se joignaient à l’un ou l’autre des groupes, allant là où elles voyaient le plus d’avantages à se trouver. Les diverses créatures de Neverland étaient en quelques sortes de variables, intervenant selon leur gré, avec la capacité de changer le cours d’une bataille par leur seule intervention.

Pan plongeait en direction du champ de bataille tandis que les pirates étaient à présent confrontés à la fois aux enfants perdus fraîchement débarqués et aux indiens qui s’organisaient de mieux en mieux. Au cœur de la bataille, Killian aperçut le chef des indiens. Le père de Lily la Tigresse était un homme très respecté par ses hommes et Hook savait que s’il parvenait à l’atteindre et à le vaincre les indiens seraient à sa merci. Visiblement, le chef indien avait également aperçu le pirate car l’un comme l’autre se frayaient un chemin vers leur adversaire. Ils finirent par se faire face et sitôt l’un face à l’autre, ils commencèrent à échanger des coups. Le combat s’annonçait féroce et Killian savait pertinemment que Pan allait y prendre part, après avoir avancé leurs pions sur le champ de bataille, il était maintenant l’heure pour les rois de s’affronter dans un combat qui pourrait bien sonner la fin de l’un d’entre eux. C’était le risque à prendre lorsque l’on était sur Neverland. Chaque jour, on remettait sa vie en jeu, et ce jour n’était nullement une exception. « On dirait que votre sécurité doit être revue. » lança Killian alors qu’il se battait contre le chef des indiens. Il tentait de le mettre mal à l’aise, de jouer sur ses peurs et ses sentiments, un moyen comme un autre pour sortir le guerrier de ses gonds et d’en profiter pour porter une attaque que le pirate espérait fatale. S’il n’était pas persuadé d’être en mesure d’en finir avec Pan, il devait montrer que les pirates étaient également une véritable force sur Neverland et ce au détriment des indiens et de leur chef.

Le chef indien baignait dans une mare de sang au pied du pirate qui le regardait d’un air satisfait. Cela faisait une menace de moins mais ce n’était que le début et si le combat était relativement anarchique à côté, si bien qu’aucun camp n’avait pour l’instant pris la mesure des autres, Killian allait bientôt se retrouver face à son pire ennemi. Ce dernier arriva des airs, s’adressant à Hook, lui demandant si il parviendrait à faire face à la colère de la fille du chef indien, Lily la Tigresse. « La Tigresse ne me fait pas peur Pan, tu devrais le savoir. » assura le pirate avec arrogance. Mais Peter était visiblement d’humeur festive et il voulait se confronter à son ennemi préféré, déclarant qu’il aurait ainsi l’occasion de se vanter d’avoir mis fin aux jours du vieux Crochet. Pan continua de provoquer Killian et ce dernier ne résista pas bien longtemps avant d’attaquer, un coup en direction des côtés droites avec son épée tandis que le fourbe capitaine en profitait également pour attaquer le bras gauche de son adversaire à l’aide de son crochet. Il tenta également une balayette au niveau des jambes en vain.

Il avait utilisé dans son attaque toute la haine et la colère qu’il ressentait pour Peter Pan. Il n’était pas un homme bon, et même si Peter avait l’apparence d’un enfant, il savait pertinemment qu’il était encore plus mauvais que lui-même ne l’était. C’était en parti à cause de Peter que Killian était devenu le célèbre Capitaine Hook. Après tout, c’était le leader des enfants perdus qui l’avait dupé et qui avait mené à la perte de son frère. C’était une longue histoire, une histoire très ancienne entre Peter et Killian mais le Capitaine espérait bien pouvoir y mettre fin en cette journée. Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’il avait l’occasion de se confronter à Peter en duel et il devait bien admettre que l’idée de tuer le chef indien et celui des enfants perdus le même jour était une opportunité qu’il se devait de saisir. Après tout, débarrassé de ces deux-là, Killian aurait l’avantage sur Neverland et il pourrait faire ce que bon lui semblait sans avoir à se soucier de savoir qui des indiens ou des enfants perdus allaient de nouveau lui causer des problèmes. Arrogant jusqu’au bout, Hook harangua Peter. « Alors Peter, c’est toi qui voulait ce combat non ? Alors bats-toi comme un homme. »

La bataille entre le pirate et son ennemi de toujours faisait rage, captivante et exceptionnelle, la danse entre les deux hommes continuait, le pirate étant d’ailleurs légèrement touché dans le dos par la dague du chef des garçons perdus. Malgré tout, c’était bel et bien lui qui gardait l’ascendant, après tout Peter avait été particulièrement bien entaillé par le crochet affuté du Capitaine du Jolly Roger. Malgré tout Pan continuait de faire le malin, tentant de préserver sa façade face à ses hommes en expliquant que s’il l’avait voulu, il aurait pu tuer Killian par trois fois. « On dirait que tu n’en a pas réellement envie dans ce cas. Ne verse pas dans le sentimentalisme Peter. Bats-toi comme un homme, à moins que tu ne sois encore qu’un petit garçon. » Killian cherchait à appuyer sur la corde sensible du jeune homme et bien vite la danse macabre reprenait, Killian tentant à plusieurs reprises d’attaquer son adversaire mais ne parvenant qu’à réaliser une balayette.

Le pirate jaugeait son adversaire. Il n’était pas des plus impressionnants et pourtant il était redoutable. C’était un meneur d’hommes assez incroyable, après tout, il avait cette faculté à rassembler ses soldats derrière un objectif commun ce qui était un exploit assez particulier surtout quand la plupart des soldats en question n’étaient que des enfants. Ses enfants perdus, Peter les menait au doigt et à la baguette, cela forçait l’admiration du pirate même s’il n’aurait jamais le courage ou même ne serait-ce que l’envie d’admettre ce point. Malgré tout, une partie du pirate enviait cette capacité de son adversaire. De son côté, aussi fameux et célèbre soit-il, Killian avait bien du mal à rassembler les pirates derrière lui et bien qu’il ait une certaine aura et un charisme certain, l’imprévisibilité de ses pairs lui jouait parfois de bien mauvais tours. S’il s’en sortait toujours, il n’était jamais véritablement à l’abri de soulèvement ou autre révolte qu’il lui fallait mâter avec autorité ce qui arrivait généralement notamment avec le soutien indéfectible de Monsieur Mouche qui semblait le craindre plus que de raison bien que Killian ne se soit jamais montré véritablement violent à l’égard de son second.

Le regard fixé sur Pan, Killian se mit en garde, prêt à se défendre car il ne le savait que trop bien, blessé ou non, son ennemi reviendrait à la charge.