« Come fly with me » (elsa&drago)

« where you can be whoever you want to be »

Les atlantes, Anna qui avait fini par revenir brièvement alors qu’Elsa l’avait attendu désespérément et tenté de la retrouver sans succès. En plus, la cadette était revenue avec des soucis ce qui avait poussé la Reine elle-même à la faire repartir, histoire que tout se tasse. Histoire de ne pas trouver une autre solution que l’abandon de l’enfant qu’elle portait, fruit d’un adultère. Plein de petites choses qui avaient renforcé les liens entre Drago et Elsa sans que l’homme ne s’y attende. Mieux encore, sans qu’il le souhaite par simple intérêt. Non, il était juste content. C’est que ce petit glaçon au sacré caractère avait réussit à briser son coeur de pierre. Dire qu’il était fou d’elle était peut-être un peu prématuré, mais il était charmé et appréciait de la voir se rapprocher de lui et touché de recevoir rarement son affection. Le projet d’en faire une reine puissante était en marche, et elle ne serait que plus spectaculaire s’ils marchaient enfin main dans la main et sincèrement.

Drago avait une journée libre rien que pour lui, où il n’avait aucune obligation. Un peu de repos. Il en profita pour arracher alors Elsa de ses obligations à elle pour lui imposer à elle aussi une fenêtre de temps dans leur emploi du temps chargé, qu’elle puisse respirer un petit peu. Elle se confiait parfois à lui et il finissait par la connaitre. Elle avait les traits tiré et ses lèvres toujours pincés ce qui expliquait qu’elle était nerveuse. Et surtout, elle s’isolait. Parfois dans sa chambre, parfois dans celle d’Anna. Il l’avait retiré de ce qu’elle était entrain de faire en se moquant bien de ce qu’on en pense. La tenant par la main maintenant et plus par le bras, même si tout aussi fermement, il la trainait derrière lui. Ils quittèrent le château et la mena dans la cour. Traversant les jardins, puis d’autre chemin qui menaient à d’autre, il se retrouva sur ce petit escalier dérobé à la muraille du palais, là même où elle avait prit la fuite après son couronnement. La sortie donnait directement sur le fjord où reposait tranquillement le château. Il la lâcha et se mit à beugler. Soudain une ombre déchira le ciel et vint lentement tourner jusqu’à eux pour se poser sur le petit bout de roche au bas des escaliers. Un dragon, majestueux, celui de Drago.

Le barbare se tourna vers Elsa, un petit sourire en coin. Il lui tendit sa main encore présente et lui désignait le dragon d’un mouvement de tête démonstratif. « Tu peux pas dire que t’aime pas sans avoir vraiment essayé… » finit-il par ouvrir la bouche. Il lui proposait un petit vol, pour se changer les idées. « Ca te fera peut-être du bien… Au pire ce sera toujours mieux que ce que tu faisais. » ajouta t-il. Un nouveau processus d’évolution s’ils voulaient marcher main dans la main : elle devait se familiariser avec les dragons. Car lui face aux pouvoirs de la reine, il avait eu mainte et mainte occasion de s’y familiariser quand elle ne se laissait pas faire au lit.

acidbrain

Elizabeth Bludvist d’Arendelle avait dû passer la dernière semaine alitée. Officiellement, elle était malade. Un virus qui traînait. Elle qui était pourtant si forte face au froid ! Ce devait sûrement être quelque chose de costaud. Elle ne partageait même pas ses repas avec ses proches, pour dire. Un médecin venait quotidiennement la voir, l’ausculter, vérifier que tout allait bien. En vérité, elle s’était sentie un peu nauséeuse, persuadée d’avoir attrapé un coup de froid elle était allée voir le médecin familial afin d’avoir un diagnostic rapide. Elle ne s’attendait pas à ce que la nouvelle soit aussi dure à avaler. Et surtout, elle comprit pourquoi elle avait du retard sur ses saignements. La reine d’Arendelle portait l’héritier du trône. Elle aurait pu au contraire s’enthousiasmer et en profiter pour annoncer la nouvelle à tous ses proches. Anna, Kristoff, Drago, les jumeaux… peut-être même Sven et Giselle ! Mais elle préféra garder cela pour elle, pour l’instant. Attendre d’avoir une occasion plus appropriée. Et peut-être attendre que ses nausées passent. Quitte à devoir rester tous l’hiver enfermée dans son propre lit, attendant que son ventre gonfle assez pour que cela devienne évident pour tout le monde.
Et une semaine après, elle en eu marre de rester immobile, attendant que la paperasse et les missives fassent une montagne dans son bureau. Les voyages l’année dernière lui avaient assez pris la tête de ce côté-là… À peine rentrait-elle du bout du monde, à peine revenait-elle chez elle qu’elle avait à s’occuper encore une fois des relations étrangères. Elle prit soin de répondre aux dernières lettres, certaines prenant des nouvelles sur son état, ayant eu vent de la maladie de la reine. À Arendelle, une poignée d’habitants et même quelques membres de la garde royale s’attendaient au pire. Pour que la reine des neiges prenne un coup de froid, il y avait quelque chose qui clochait. Elsa s’avoua qu’elle aurait pu trouver meilleure excuse. Dans ses réponses, elle fit attention de ne pas mentionner son état. État qu’elle ne partageait qu’avec elle et son médecin. Elle se réservait un peu de temps dans la journée avec ce dernier, le temps de lui poser des questions, d’en savoir plus. Sa mère n’avait pas eu le temps de lui expliquer comment ce genre de choses marchait. Le reste de son temps, elle le passait à prétendre avoir des papiers à régler, prétendre aussi n’être pas encore tout à fait rétablie bien qu’en bonne voie, avoir encore besoin d’un peu de repos, mais elle ne voulait juste croiser personne. Juste le médecin. Pour au moins le temps qu’elle sache quoi faire de la nouvelle.

Jusqu’à ce jour où son cher mari décida de la traîner hors du château. Un jour, elle lui expliquera comment la bienséance veut que ça marche, quand on annonce être malade et avoir besoin de repos. Pourtant, à ce moment, elle n’avait rien pu faire. Les menottes froides d’Elsa n’avaient rien pu faire contre la grande paluche de Drago qui l’empoignait pour la traîner on ne savait où. Elle crut comprendre où il voulait en venir, et elle allait protester quand il la coupa. Il se mit à faire ce qu’il savait faire de mieux : hurler. Un autre monstre vint alors les rejoindre, et Elsa eut soudainement envie de retourner se coucher. « Mon instinct me trompe rarement. Quand on m’a proposé des gâteaux aux amandes, j’étais méfiante… et même Giselle est tombée malade en les goûtant ! » Elle avait l’air enjouée, mais ce n’était qu’une façade face à l’immense bête qui se dressait devant elle. Il fallait qu’on la traîne jusqu’ici pour faire ça ! Elle regarda la bête, puis l’autre bête. Puis re-regarda le dragon. Puis re-regarda Drago. Et ainsi de suite, elle eut fait beaucoup d’aller-retours avant de placer quelques mots. « Y a. Pas. Moyen. »