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 Du temps pour elle

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Robin Locksley
Robin Locksley


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MessageSujet: Du temps pour elle   Du temps pour elle EmptyVen 21 Oct - 16:00


Du temps pour elle

D
epuis presque une année, le cœur de l'ancien voleur se faisait plus léger. Notre cher Robin se sentait tellement bien, enfin, il avait tourné l'imposante page souillée d'un passé sans saveur. Dès lors, il avait commencé à écrire un tout nouveau chapitre, qu'il espérait dénuer de la moindre rature. Pour mener à bien, cette belle entreprise, il déployait chaque jour une énergie folle et accomplissait un nombre incalculable d'effort pour devenir meilleur, ou du moins pour essayer de redevenir celui qu'il était jadis avant que la malédiction ne l'amène jusqu'ici. Des efforts payants pour l'ancien prince des voleurs, plus encore lorsqu'il était auprès de celle pour qui son cœur avait littéralement déraillé, celle dont il était tombé amoureux en un regard. Avec Regina, Robin était persuadé de redevenir celui qu'il avait été, « un type bien ». Bien sûr, Madame le Maire continuait à nourrir les pulsions vengeresse de certains de ses opposants et ce même en accomplissant elle aussi bon nombre de bonnes actions. Néanmoins, l'adjoint du shérif, confiant, ne doutait aucunement de la bienveillance de Regina et était le premier avec Henry à mettre en exergue l'une des plus grandes facultés de Madame Mills, à savoir celle de faire ressortir le meilleur des êtres qui lui sont chers.


« -Hum… » grogna Robin en ouvrant péniblement les yeux. Du bout des doigts, il tâta la place qui devait en toute logique, ne pas être vacante, mais très vite, il se rendit compte qu'il était seul dans ce grand lit vide. Aussitôt, il se redressa, se passa une main dans les cheveux et constata avec regret, qu'il était effectivement seul dans le lit. Frustré d'être privé de la chaleur de sa belle, il poussa un léger soupir. Son regard vint alors se poser sur le réveil qui indiquait 7H30. Dehors, il pleuvait des trombes et les ténèbres dominaient encore. Sans plus attendre et parce qu'il avait une journée bien remplie, Robin se leva et enfila le bas de son pyjama. Alléché par l'odeur du café, il savait à présent quelle direction prendre et quel langage tenir à l'égard de la maîtresse de maison. C'est donc le sourire aux lèvres qu'il rejoignit la cuisine où la plus divine des créatures, prenait tranquillement son traditionnel café noir du matin. Elle portait, à la grande surprise de l'ancien voleur, sa chemise qui lui allait à ravir, autant que la perspective de la lui retirer. Sans faire le moindre bruit, tel, un chasseur à l'affût de sa proie, il avança doucement vers Regina et une fois à sa hauteur, il posa ses deux mains sur ses hanches. Madame le Maire sursauta, tandis que son voleur s'approcha de son oreille pour lui susurrer d'une voix suave ces quelques mots : « -Bonjour Madame le Maire ! Vous êtes bien matinale aujourd'hui. » Un sourire radieux apparut sur les lèvres pulpeuses de la demoiselle qui en guise de réponse embrassa ardemment son preux chevalier, qui fit glisser ses mains le long de son dos, tandis que cette dernière, ivre de caresse, passa les siennes sur son torse. Robin enclin à la tentation de dévêtir sa belle, dû cependant se résoudre à refréner ses ardeurs.


« -Il faut que j'aille prendre une douche et que je fonce au poste. J'ai promis d'aider Emma pour qu'elle puisse se dégager un peu de temps. Aller, j'y vais ! » Il lui vola un énième baiser et remonta pour prendre une douche éclaire. Il s'habilla tout aussi rapidement et quitta la demeure victorienne en saluant sa belle, lui promettant de lui envoyer un sms un peu plus tard. Robin regagna l'allée et opta pour sa moto aujourd'hui. Bien sûr, il connaissait l'avis de Regina sur la question, mais il ne pouvait se résoudre à laisser une aussi belle mécanique prendre la poussière sous une bâche. Délivrant son nouveau destrier, l'adjoint d'Emma ouvrit le porte-bagage et en sortit son casque. Une fois protégé, il retira la béquille qui permettait à l'engin de tenir en équilibre, il entra la clé dans le contact, pressa la pédale d'accélération, il laissa le moteur ronronner quelques secondes et se lança sur les routes humides de Storybrooke. Arrivé à la grande artère, il s'arrêta face au feu tricolore qui venait de passer au rouge. Scrutant les environs, il posa son regard sur le Granny qui était toujours en travaux, mais qui reprenait forme peu à peu. Le feu passa du rouge au vert, délivrant Locksley de son attente. La moto roula sur quelques mètres avant de s'arrêter près du trottoir, face à l'établissement dans lequel Granny et son équipe exerçaient pendant les travaux. Le poste n'étant pas loin, Robin pouvait ainsi laisser son fidèle destrier. Traversant tout sourire, il regagna le restaurant, prit le temps de saluer Granny, Ruby et le reste de l'équipe qui ne connaissait que trop bien les petites habitudes du voleur au grand cœur.


« -Comme toujours ?! » lança la gérante éphémère

« -Deux cafés et quelques pâtisseries. »

« -Toujours contraint de boire votre jus de chaussette ?! »

« - Oui, mais ce n'est que temporaire. Madame le Maire va nous faire cadeau d'une nouvelle machine. »

« -Ca veut donc dire que nous ne verrons plus monsieur l'adjoint du shérif venir prendre le café ? »

« -Mais monsieur l'adjoint viendra toujours vous achetez quelques bonnes pâtisseries. » Granny lui prépara un sac comme d'habitude, le sourire aux lèvres Robin s'acquitta de sa note et quitta les lieux pour prendre la direction du bureau. Le premier arrivé, il pressa l'interrupteur, alluma son ordinateur, déposa un café sur le bureau d'Emma. Puis il s'approcha du téléphone, actionna le répondeur et écouta les messages laissaient la veille. Toujours muni de son fidèle calepin, Robin griffonna quelques notes et prit l'initiative d'appeler les quelques administrés toujours sous le choc, depuis l'attaque du Granny. Muni de son café et d'un beignet, il passa au moins une heure à rassurer ses interlocuteurs.

« - Non madame inutile de vous baricader chez vous le soir ! Nous patrouillons les rues de Storybrooke ne vous en faites pas. Tout va bien, je puis vous l'assurez. Oui, bonne journée à vous aussi ! » Il raccrocha et s'octroya une gorgée de café. La journée ne faisait que commençait. Puis sans attendre, il quitta son bureau, ramena les quelques cartons non triés de la salle des archives et s'exécuta. La tâche était ardue, mais il s'en sortait bien. Et tant pis pour les quelques heures supplémentaires passées là-dessus. Le travail devait être fait, mais plus encore, Emma devait avoir du temps pour elle et ce même si jusqu'alors, rien n'eut été formulé. Nul besoin de mots, Robin l'avait compris.
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MessageSujet: Re: Du temps pour elle   Du temps pour elle EmptySam 5 Nov - 21:33




Du temps pour moi...

Le réveil matin : l'horreur de chaque jour. Je détestais ces bip bip simples, rapides et stridents. Je les détestais, mais je refusais d'en changer. Parce que toute autre sonnerie de réveil m'aurait semblée inappropriée. Une musique joviale ? Comment le supporter quand le réveil me privait chaque matin de mes doux rêves d'une famille heureuse et sans soucis, Killian m'embrassant avec amour, notre bébé faisant ses premiers pas... Une musique triste ? Trop lugubre pour commencer une nouvelle journée où peu de joie subsistait. Un son moins strident ? J'aurais sans doute été plus apte à ne pas me réveiller alors, préférant la douceur de mes rêves. Non, il me fallait ça. Quelque-chose de simple, de mécanique, d'insupportable. Cela restait clairement le mieux pour me réveiller.

Me traînant difficilement hors du lit, je me dirigeais immédiatement d'un pas lent vers la salle de bain. Une douche, glacée la plupart du temps, était la seule chose capable de me rendre encore un peu humaine, encore un peu vivante... Capable de colorer ma peau pâle, d'effacer mes cernes, de redonner un peu de vie à mon corps défait par la peine et la souffrance de mes jours trop longs et solitaires. J'y resterais souvent peu de temps, mais plus de temps que nécessaire malgré tout. La seule joie de la solitude : tout le temps désiré pour faire les choses. Depuis l'enfance, chaque minute sous la douche avait été décomptée d'un grand sablier de survie. Depuis l'enfance, j'avais dû gagner ma place et mon droit à chaque seconde superflue. Parce que les foyers accueillaient trop d'enfants pour que les derniers n'aient pas droit à la douche froide. Parce que les familles d'accueil avaient bien du mal à débourser quelques centimes de plus pour de l'eau chaude pour une enfant qu'ils n'étaient même pas certaine de désirer... Mais peu importe combien il était jouissif de ne plus compter les minutes passer à utiliser l'eau d'une douche, la douche froide restait quelque-chose de désagréable que l'on ne subissait pas longuement, juste pour le plaisir...

Et tout aussi mécaniquement que j'avais été sous la douche, je m'habillais, avant d'aller dans la cuisine prendre une pop tart pour semblant de petit-déjeuner. Et tout aussi mécaniquement, je prenais mes affaires, pour rejoindre le bureau du shérif... Mon bureau, mon domaine, ma prison...

La journée passa dans une lenteur désespérante, mes seuls mots du jour étant adressés à Robin. L'ancien chef des voleurs de la Forêt de Sherwood était déjà là lorsque je franchis les portes. Je le saluais donc, avant de le remercier en remarquant le café sur mon bureau. Je le sirotais lentement, appréciant le bon café de Granny, tout en commençant ma journée de travail. Comme toujours depuis mon retour, je sortis peu de mon bureau, passant le plus clair de mon temps au téléphone ou sur de la paperasse me semblant encore plus inutile qu'auparavant. Depuis l'attaque du Granny's, Storybrooke était étrangement calme et la majorité du travail ne consistait qu'à rassurer les habitants, leur dire de profiter du calme et leur assurer que nous étions attentifs au moindre changement. Comme si cela pouvait assurer la sécurité de Storybrooke. Comme si un bureau du shérif composé de deux personnes et demi pouvait sauver la ville. Si Storybrooke avait été une ville normale, nul doute que j'aurais sans doute même pu faire le travail toute seule... Mais nous étions dans une ville magique et si rien ne permettait à Mme le Maire d'embaucher plus de personnel, la ville étant officiellement trop calme pour en avoir besoin, chaque manifestation de désordre nécessitait bien plus que du personnel avec une plaque officielle et des armes à feu...

La journée passa donc dans une lenteure des plus désespérante et quand enfin le soleil commença à se coucher, j'enfilais ma veste au plus vite, prête à partir. Prête à effectuer mon second travail, ma passion du moment... Enfin, passion... La blague était cyniquement amusante. Bref, je devais rentrer et reprendre au plus vite mes recherches. Je devais le retrouver...

Alors que je m'apprêtais à dire au revoir à Robin, je me figeais. Depuis des jours, l'homme était toujours là avant moi, avant les heures officielles de travail et il partait toujours après. Bien après, selon ce que plusieurs personnes m'avaient dit. Il abattait à lui seul plus de travail administratif qu'une véritable secrétaire et se débrouillait toujours seul quand il n'était pas contraint de faire appel à sa supérieure. En bref, il était l'employé modèle, parfait et dévoué. « Robin, je... »

Je n'avais jamais été doué avec les mots. Je n'étais pas une grande professionnelle du vocabulaire. C'était Killian qui parlait. Moi, j'agissais. Combien de fois avait-il été contraint de parler pour mettre des mots sur ce que j'étais incapable de verbaliser ? Poussant un soupir, je fermais les yeux une seconde, avant de regarder mon adjoint. « J'ai promis à Regina de vous laisser plus de temps à tous les deux... » Je n'avais rien dit, pas vraiment fait attention, mais j'avais conscience qu'il faisait tout ça en partie pour m'aider. Je n'avais jamais clairement évoqué mes nuits passées le nez dans mes recherches, mais personne n'était dupe. Être shérif, jouer mon rôle de mère, de fille... J'essayais d'empiéter le moins possible sur le semblant de vie que j'avais retrouvé et je devais donc trouver du temps pour chercher ailleurs. Tard le soir, tôt le matin, parfois la nuit entière, beaucoup le savaient, sans, le dire, sans me reprocher d'empiéter sur mes heures de repas ou de sommeil. Robin, lui-même, n'avait jamais rien dit, mais j'avais conscience, même si j'y faisais face pour la première fois vraiment, qu'il donnait beaucoup de lui-même et de son temps pour me soulager et me permettre de rentrer au plus tôt chez moi. « Je pense que les papiers ne s'envoleront pas dans la nuit. Nous pourrons nous occuper de tout ceci demain. Personne ne nous en voudra de fermer le bureau aux heures indiquées sur la porte, pour une fois. »

Allons Emma, songeais-je, furieuse contre moi-même d'être aussi muette sur la vraie raison qui m'avait fait m'arrêter devant le bureau de mon adjoint. Un merci ne te coûtera rien et il saura très bien pourquoi tu le dis, tout comme tu sais pourquoi il est si impliqué dans son travail ici. J'inspirais une nouvelle fois un grand coup, trop peu habituée à me laisser aller à l'émotionnel, surtout avec quelqu'un qui n'était pas forcément plus intime que cela dans ma vie. Il était l'amant de Regina et celle-ci était clairement une bonne amie et une personne très proche dans ma vie privée, que je le veuille ou non, mais Robin, son compagnon, n'avait pas la même implication dans ma vie. Nous n'étions pas aussi proches. Sans doute en grande partie par ma faute aussi, parce que les récents événements m'avaient éloignés de tout et avait bloqué toute progression dans mes relations sociales. « Merci », soufflais-je finalement. « Pour tout... ça... » Je pointais du doigt la paperasse.


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MessageSujet: Re: Du temps pour elle   Du temps pour elle EmptyMer 30 Nov - 1:24


Du temps pour elle

U
n Merry-men se doit de tendre une main bienveillante à ceux et celles qui en ont besoin et ce même s'ils prétendent le contraire.

- Un Merry-men pense à autrui avant de penser à lui-même.

- Un Merry-men ne demande rien en échange, il se satisfait du bien qu'il apporte aux nécessiteux.

- Un Merry-men est modeste et n'aspire à aucun enrichissement.


Il connaissait tout de ce code d'honneur et pour cause, il en était le créateur. Bien sûr il n'avait rien bâti seul et devait son salut à ses camarades, mais plus encore aux grands hommes dont il avait un jour croisé le chemin. A commencer par Ser Màistir, l'incarnation même de la figure paternelle. Qui figure qui commençait malheureusement à se ternir souillée par le mensonge mit en lumière par le biais d'un vieux médaillon sortit d'outre-tombe Suite à ces quelques révélations, Robin préféra omettre le souvenir de l'ancien chevalier, convaincu qu'il n'avait rien pu lui apporter de bons bercés dans le mensonge. À l'inverse Richard Cœur de Lion, bien qu'ayant trépassé il y a de cela plusieurs décennies, continuait à peupler les souvenirs de l'ancien voleur. Les qualificatifs ne manquaient pour parler de ce roi, de ce monarque aimé de son peuple et emplit d'un savoir qu'il n'avait pas hésité à partager avec Robin, qui était à l'époque un très jeune soldat enclin à l'aventure. Généreux et à l'écoute, Richard œuvrait pour son peuple n'hésitant pas un seul instant à lui accorder du temps, le privilégiant à sa propre personne. Il se donnait corps et âme aux autres et ne faisait aucune distinction entre les hommes à la grande joie de ce peuple aimant qui le lui rendait bien. Néanmoins, les mauvaises langues se plaisaient à dire que le monarque avait sans cesse besoin de reconnaissance et qu'il agissait ainsi dans le but de flatter son ego. Mais à l'inverse, ceux qui le connaissaient, comme Robin, savaient qu'il ne se destinait pas à gouverner et qu'il rêvait naïvement d'un monde en paix où les hommes pourraient vivre égaux et ce qu'importe leur appartenance. Et il y croyait si fort que son regard d'acier s'embrasait à chaque fois qu'il avait l'occasion d'en parler à Robin, qui dans un coin de sa tête, avait déjà commencer à poser les bases du code d'honneur des Merry-men ! Loin de se douter que des décennies plus tard, ce code perdurait.


L'adjoint ne ménageait donc pas ses efforts pour avancer son travail, espérant naïvement mettre de côté tous ces petits riens qui additionnaient les uns aux autres, rendaient le quotidien plus austère. Et puis, il se rendait utile auprès d'Emma qui elle aussi souffrait silencieusement. Si dans un premier temps, Regina s'était offusquée de voir son homme faire autant d'heures supplémentaires et rentrer tard le soir, elle comprit, après une longue conversation avec son voleur, que tout cela était contraignant certes, mais au combien nécessaire. Orateur hors pair, l'homme de Sherwood savait trouver les mots, qu'importe la situation, mais plus encore, il était pourvu de cette incroyable capacité à convaincre ses interlocuteurs, les faisant même adhérer aux causes qu'il défendait avec ardeur. Et cette fois la bonne cause avait pris les traits d'Emma Swan. « -Je vais bien Regina, arrête de te ronger les sangs. Certes, je me démène, peut-être un peu trop, mais c'est utile, la cause est juste ! » avait-il avoué à sa belle après une énième remontrance. « -Emma a besoin d'aide et même si elle se montre peu loquace, je sais que ça déleste d'un poids. Regina, on doit penser aux autres avant de penser à nous-même. » Nul besoin de mots, Robin avait saisi qu'Emma devait avoir du temps pour elle, un temps semblable à une porte de secours pour fuir l'enfer du devoir d'une part et celui de la prison, au sens propre comme au figuré. Il s'était donc occupé des appels téléphoniques nombreux depuis l'attaque du Granny. Paradoxalement hormis les appels et les quelques visites à effectuer pour tâcher de rassurer les habitants les plus inquiets, il ne se passait pas grand-chose au bureau durant la journée. Un rien qui avait parfois le don d'agacer Robin, qui pour passer le temps, se rappelait aux bons souvenirs de sa vie de bandit dans la forêt enchantée. Une vie de vagabond aux services des plus démunis certes, mais décrier par cette pseudo justice instiguée par l'ignoble Shérif. Et voilà que désormais, il était du côté de la Justice, aux services d'un shérif. Une ironie qui avait fait sourire les quelques anciens compagnons d'infortune du grand Robin des Bois.

La journée passa sans qu'aucune péripétie digne d'une sauveuse et d'un voleur de grand chemin, ne vienne ébranler les deux protagonistes qui échangèrent quelques banalités par politesse et pour se donner l'impression d'une conversation. Robin connaissait la situation d'Emma, peut-être plus qu'elle ne pouvait l'imaginer, mais il se gardait de poser des questions gênantes ou de se subtiliser à Archie en délivrant la bonne parole. Si la sauveuse voulait parler, elle le ferait d'elle-même, à l'inverse si elle préférait tout garder pour elle, Robin ne s'en offusquerait pas et continuerait à faire de son mieux pour aider sa supérieure. Et puis ça lui permettait aussi de s'occuper l'esprit et de ne pas penser à ses propres problèmes, en l'occurrence la révélation sur ses origines. Un sujet qu'il prenait soin d'éviter même avec Regina. Il ne pouvait lui reprocher son implication et la patience dont elle faisait preuve à son égard, malgré tout, il n'en restait pas moins réfractaire à l'idée de s'exprimer sur le sujet. Le travail était donc plus que jamais, sa porte de sortie et il n'était pas prêt à la refermer de sitôt.

« -Merci à vous de vous être déplacé ! » lança Robin au propriétaire du garage, théâtre de ses retrouvailles avec Merida quelques semaines plutôt. La poignée de main virile marqua le début de l'entretien. Robin qui n'avait pourtant pas rédiger de procès-verbal suite à l'altercation entre l'un des clients du garage et Merida, tenait entre ses mains une page recto verso rédigée à partir des notes de son calepin. « -Je suis désolé d'avoir traîné autant avant de prendre contact avec vous ! Vous l'avez-vous-même remarqué, ces derniers temps n'ont pas été de tout repos. » L'homme qui regarda sa montre, soucieux du temps qui passait, acquiesça. Robin, avec professionnalisme, continua à poser quelques questions au garagiste « - Et dites -moi l'homme qui s'en est pris physiquement à Mademoiselle Merida, a-t-il tenu ses engagements en payant les réparations de la moto » Une fois encore l'homme acquiesça et regarda son poignet tandis que Robin jetait un coup d'œil sur son ordinateur « - Bien, je constate qu'aucune autre altercation n'a été signalée. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Ah oui, j'oubliais, il faudra procéder à la mise en norme de l'atelier. Ça n'est pas urgent, mais il faudra vous y atteler. Ok ? » Il ne manqua pas de lui sourire, histoire de rassurer un peu l'homme qui semblait crispé. D'ailleurs, il se leva, Robin en fit de même et lui tendit une main que l'homme serra avec hésitation. « - Ils vont revenir ? » osa-t-il demandé l'air tout penaud. « - Je ne sais pas ! Mais quoiqu'il arrive, nous mettrons tout en œuvre pour vous protéger vous et tous les autres habitants de Storybrooke. Je vous donne ma parole ! Tout va bien se passer ok ? Maintenant rentré, je ne vous retiens pas plus. » Humain avant tout, Robin faisait son possible pour ménager le pauvre homme qui comme certains habitants, avait pris l'habitude de se barricader au soleil couchant, craignant l'arrivée d'une autre salve de créatures.

Sans attendre l'ancien voleur raccompagna le garagiste jusqu'à l'entrée avant de retrouver son bureau. Il déchira sa fiche et entreprit de boire une gorgée de son café, mais la température le rebuta aussitôt. La porte du bureau du shérif s'ouvrit alors, laissant apparaître Emma qui enfilait sa célèbre veste rouge. Robin posa son gobelet et se redressa aussitôt pour saluer sa supérieure qui s'apprêtait à finir sa journée, pour reprendre au plus vite les recherches afin de retrouver Hook. Par pudeur, Emma ne s'était jamais exprimée sur le sujet, tout comme Robin l'aurait fait si les rôles avaient été inversés Ils avaient ça en commun et c'est bien pour cela que le voleur ne s'offusquait pas de n'avoir que trop peu de « merci » en retour. Crayon en bouche et armait de sa légendaire motivation, il dégaina le premier dossier. Mais la voix d'Emma le contraint à relever la tête. « -Oui ? Il comprit tout de suite, au vu du regard gêné de la jolie blonde, qu'elle s'apprêtait à faire quelque chose dont elle n'avait pas l'habitude et le soupire en disait long sur le manque de pratique. « - Emma, ne t'en fais pas pour Regina. Elle a fini par comprendre et puis on arrive toujours à se trouver un peu de temps. » Il lui sourit pour la rassurer et lui faire comprendre que ça ne lui posait aucun problème de rester un peu plus tard. C'était aussi sa façon à lui de lui faire savoir, sans le dire, qu'il était là pour elle et la délester d'un trop-plein de travail qui risquerait d'empiéter sur ses recherches.

Mais la jolie blonde insista pour que Robin remette à demain son travail, une attention qui toucha son adjoint qui depuis qu'il travaillait avec elle, ne l'avait jamais vu se montrait aussi attentive. Bien sûr, il ne pouvait se résoudre à lui en vouloir et pouvait aisément se mettre à sa place si au hasard d'un jour et d'une mésaventure, on lui enlevait Regina. Nul doute qu'il remuerait ciel et terre, nuit et jour pour la retrouver. Que sa vie toute entière tournerait autour de ses recherches, de cette quête de l'impossible pour certains, de l'évidence pour lui. « - Je m'occupe de ce dossier et promis, je m'en vais ensuite ! Aller file maintenant ! » Toujours le sourire aux lèvres, il reprit la lecture du dossier alors qu'Emma restait plantée là, devant son bureau. Robin sentant le malaise poindre à l'horizon, posa la fiche qu'il tenait entre ses mains et reporta toute son attention sur la sauveuse. « -Emma, je sais ! » se contenta-t-il de dire avant d'entendre, dans un souffle un « merci » émanait de la belle blonde qui pointa du doigt toute la paperasse. « - Tu n'as pas à me remercier, c'est normal. Et puis, il y a des choses bien plus importantes que quelques papiers à trier. » Il se tue quelques instants, cherchant dans un coin de sa tête, les bons mots. « -Je sais que... qu'on n'a pas souvent eu l'occasion de parler toi et moi depuis ton retour. Mais je voudrais que tu saches que malgré tout, je te comprends ! Et peu importe ce qui va se passer, sache que, tu pourras toujours compter sur moi. Un Merry-Men pense à autrui avant de penser à lui-même. Donc si tu as besoin d'aide, tu sais à quelle porte frapper. Aller, maintenant file et va faire ce que tu dois faire, je m'occupe du reste ! »
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MessageSujet: Re: Du temps pour elle   Du temps pour elle EmptyMer 7 Déc - 15:17




Du temps pour moi...

Je m'en rendais compte, bien sûr. Tous les efforts de Robin, toutes les heures supplémentaires, toutes les prises de têtes administratives qu'il m'évitait. Je savais que si j'arrivais à partir au plus tôt du bureau, c'était grâce à lui. Que si la pile de papier accumulée avait disparu dans la nuit, c'était parce qu'il avait tout classifié. Je devais le remercier. Je devais lui faire comprendre que je lui en étais reconnaissante et qu'il devait, lui aussi, se ménager. Personne n'avait à vivre deux vies intenses sans repos parce que c'était mon quotidien. Personne n'avait à empiéter sur sa vie privée pour que je puisse espérer retrouver la mienne...

Robin assura que Regina comprenait parfaitement pourquoi il faisait ça et qu'ils réussissaient à se trouver du temps pour eux malgré tout. Seulement, étais-ce suffisant ? Pouvais-je décemment fermer les yeux sur cela, maintenant que je le réalisais pleinement ? Non, bien sûr que non. Je n'étais pas femme à se laisser materner, protéger. C'était assurément pour cela que Robin n'avait rien dit, prenant peu à peu plus de travail pour lui et me délivrant doucement du temps pour que je puisse fermer assez les yeux pour partir sans me plaindre. C'était assurément pour cela qu'il n'attendait ni merci, ni reconnaissance. Parce que j'étais bien incapable d'être simplement reconnaissante. Parce que je ne voulais pas d'aide. Après tout, je refusais qu'on m'aide à le chercher. Je ne faisais pas étalage de mes nuits sans sommeils en quête d'un moindre indice sur sa localisation. Beaucoup savaient... Tout le monde, sans doute, dans cette foutue ville sans secret, mais tout le monde faisait comme si de rien était, parce que tous savaient que je refuserais que d'autres abandonnent leur vie pour moi, pour Crochet, pour nous deux... Robin avait été assez malin pour abandonner la sienne sans que je ne m'en rende compte... jusqu'à présent. Il fallait que cela cesse. Il fallait que je lui montre toute ma reconnaissance, mais que j'arrête de peser sur lui de la sorte.

Et cela commençait par un merci. Maladroit, certes, mais sincère. Il m'assura que je n'avais pas à le remercier, cependant et qu'il ne faisait rien d'extraordinaire. Un Merry-men pense à autrui avant de penser à lui-même... « Ce n'est pas une vie, Robin... Même si tu le fais de ton plein gré, même si c'est une règle que toi-même t'imposes... ça n'est pas une vie. Il faut parfois savoir se montrer un peu égoïste... » C'était pourtant l'égoïsme qui m'avait conduit où j'en étais aujourd'hui. La peur, la peine et le besoin de fuir. Des émotions purement égoïstes... Et pourtant... l'égoïsme dont je parlais n'en était pas forcément, si on y réfléchissait bien. « Et puis... Je peux me débrouiller, je te l'assure. Tu pourrais donc penser à autrui en te concentrant plus sur Regina et Roland... Je pense que ça pourrait être un bon compromis, non ? »


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MessageSujet: Re: Du temps pour elle   Du temps pour elle EmptyMer 21 Déc - 2:10


Du temps pour elle

M
ême si la tâche s'était avérée hardie, même si l'odeur désagréable émanant des vieux dossiers avait ébranlé ses sens lorsqu'il osa s'enfermer dans la petite pièce dédiée aux archives, et même si l'entreprise fut fastidieuse, que le temps passé in-quantifiable, Robin ne regrettait rien. Il était enfin, disons « presque » parvenu à trier tous les dossiers de la salle des archives, dégageant ainsi pas mal de temps à sa supérieure. Il est comme ça notre Robin. Que l'on soit ici à Storybrooke, ou dans le monde des contes, sa nature de héros finit toujours par le rattraper et quelque soit les actions à entreprendre, il ne recule devant rien pour se rendre utile, pour triompher de l'adversité. Graham, le précédent shérif avait des qualités, mais n'était pas très consciencieux avec ses dossiers. D'ailleurs, il ne s'embarrassait pas et se contenter de déposer la paperasse dans les cartons, sans chercher à les trier. Ainsi, vingt-huit années d'archives avaient attendu « patiemment » que l'on daigne les trier un jour. Ça et d'autres banalités administratives. Cependant, la ville de Storybrooke étant une bourgade plutôt calme l'on dénombrait plus d'incivilités, de procès-verbaux, de vieilles amandes que de dossiers criminels. Les dossiers étaient, de ce fait, moins épais, et plus, simples à classer. Une consolation à laquelle s'était raccroché Robin en commençant, quelques semaines auparavant, à tout trier. À cela s'ajouter les gardes et patrouilles devenues un peu plus régulières depuis les derniers évènements. Cependant, l'ancien voleur ne s'offusquait pas de prendre sur son temps pour mener à bien toutes ces tâches.

Malgré l'acceptation, Locksley n'en demeurait pas moins avide d'aventures. Une envie qui n'avait de cesse de s'accroître depuis l'attaque du Granny, mais qui n'en demeurait pas moins ancrée en lui depuis la déchéance de la malédiction lancée par Regina presque trois décennies plutôt. Une fin à laquelle Emma avait très largement souscrit en suivant le jeune Henry jusqu'à Storybrooke. Et voilà où tout commence, l'arrivée d'Emma Swan. Un chapitre décisif dans la vie de nombreuses personnes, peut-être même dans celle de tous les habitants de Storybrooke, qui étaient alors contraints à vivre une vie qui n'était pas la leur. Une vie sans prétention pour la plupart, une vie ancrée à une mortifère banalité dont personne hormis les principaux protagonistes, n'avaient conscience dès lors. Bien plus que de mettre à mal les plans d'une Regina qui ne vivait que pour la vengeance à l'époque, Emma avait brisé le cycle infernal et ainsi rendu aux habitants de Storybrooke leur souvenir, leur identité, leur vie si injustement spoliée durant tant d'années. Robin qui était alors le gérant du Rabbit Hole et qui se perdait dans les vices de la boisson depuis la mort (malheureusement pas fictive) de sa femme, laissa de ce fait sa place à Robin de Locksley, le voleur au grand cœur que les plus démunis de la Forêt enchantée avaient jadis surnommée « Robin des bois »

C'est toujours difficile de se réveiller après un long cauchemar, une difficulté accrue lorsque la réalité vous rattrape et se montre aussi abrupte. Le déchet humain qu'il était à l'époque où lui et les autres jouaient la partition écrite par Regina, n'était plus, mais le héros, bien qu'il tente de s'en donner les moyens, peinait à exister dans ce monde délesté (enfin presque) de magie et des grandes épopées qui faisaient le charme de cette vie de voleur au grand cœur qui parcourait son royaume pour défaire les pauvres de leur détresse. Mais il fallait se faire une raison, ce monde était le sien à présent, et même si les péripéties se faisaient moins conséquentes, Robin n'en demeurait pas moins un héros et devait continuer à défendre les belles valeurs véhiculaient par ce statut. Et puis, même si jamais il n'avait eu l'occasion d'en parler avec Emma, il lui était reconnaissant d'avoir brisé la malédiction de Regina et d'avoir ainsi contribué à lui rendre ses souvenirs et son identité. Il était donc normal, qu'à son tour, il lui rende l'appareil à sa façon.

Alors oui, ça n'était pas grand-chose au vu de ce qu'il était capable de faire, mais l'ancien archer avait malgré tout compris que ces petits riens, même si elle ne laissait rien paraître, soulageaient Emma. Il lui offrait de son temps à lui pour qu'elle puisse se donner plus de moyens afin de retrouver son pirate, mais plus encore, son âme soeur. À plusieurs reprises, l'ancien voleur, s'était mis à la place de la blonde et malgré le manque de conversation entre eux, il n'en demeurait pas moins empathique à son égard. Lui-même était tombé sous le charme d'une personne qui appartenait jadis, à la même catégorie que Hook, à savoir « les vilains » Un terme réducteur et quelque peu enfantin, que Robin n'aimait pas employer, mais qui n'en demeurait pas moins véridique. Hook et Regina se ressemblaient sous bien des égards, mais il fallait être suicidaire pour le dire tout haut. Tous les deux furent par le passé, des êtres maléfiques assujettis par ce statut à tout sauf à une fin heureuse. A présent, ils voguaient non sans difficultés vers la rédemption à laquelle beaucoup de personnes ne semblait souscrire. Robin avait bataillé à de nombreuses reprises pour défendre sa belle et convaincre les "autres" de son changement, tout comme Emma avec Hook à n'en pas douter. Mais pour rien au monde, l'ancien voleur n'aurait renoncé à défendre l'élue de son cœur. Jamais, il ne l'abandonnerait, et même s'il fallait aller jusqu'au bout du monde pour la retrouver si elle venait à disparaître, il ne se laisserait pas démonté par les difficultés inhérentes à cette quête.

Emma venait donc de remercier Robin pour son travail, un remerciement non attendu, car il était tout à fait naturel, pour « Sherwood » d'agir de la sorte sans rien attendre en retour. Mais de toute évidence, cela différer pour la jolie blonde qui lui faisait face. « -Ce n'est pas une vie ? J'ai peur de ne pas comprendre ! » renchérit-il après qu'elle est fait part de son incompréhension. « -Emma, sans vouloir te froisser, je ne peux être égoïste, j'ai un code d'honneur... » Il ne put continuer se rendant compte, bien malgré lui de l'aspect « obsolète » de ce code suite aux récentes révélations qui avaient ébranlé sa vie. « - Oui, parfois il faut savoir se montrer égoïste, tu as peut-être raison. Mais quoique je fasse, j'en suis incapable, même avec la meilleure des volontés, je n'arriverais pas à être égoïste. Je sais que l'on n'a pas vraiment eu l'occasion d'avoir de grandes conversations toi et moi et ça n'est pas plus mal. Je pense que parfois, il est inutile de s'épancher durant de longues heures sur nous-même. Tout ça pour te dire que je vais continuer à ne pas être égoïste. Mais ça n'est pas pour assurer la pérennité de mon code d'honneur, ça s'est le dernier de mes soucis actuellement. Je veux juste que tu retrouves Hook et pour y parvenir, tu ne dois pas laisser de petites tracasseries interférées dans cette recherche. Je pourrais tout aussi bien te proposer mon aide, te dire que tu peux compter sur moi, mais je sais que tu t'y refuseras. J'aurais réagi de la sorte si une telle proposition m'avait été faite. Et puis j'ai presque terminé de classer tous ces fichus dossiers, je pourrais donc accorder un peu plus de temps à mon fils à Régina, et même à Henry. C'est aussi un bon compromis non ? »

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MessageSujet: Re: Du temps pour elle   Du temps pour elle EmptyMar 3 Jan - 15:32




Du temps pour moi...

Voir Robin trier les dossiers me ramenait des années en arrière, quand je n'avais pas conscience de la malédiction qui planait sur Storybrooke. Quand je n'étais même pas consciente d'être la fille de deux personnages de contes de fées. Combien avais-je râler face à toutes ces archives non classées. Certaines se répétaient tellement - j'avais appris ensuite plus tard que c'était à cause de la malédiction et de la répétition éternelle de ce même jour pendant vingt-huit ans - que ça en devenait désespérant et Graham avait passé ses jours à me regarder faire, à s'amuser de me voir noyée sous la paperasse, de prendre cela à coeur quand lui s'en fichait totalement, la ville étant trop tranquille pour avoir réellement besoin de revenir plus tard sur un dossier ou un autre.

Aujourd'hui, la plupart du temps, Robin avait pris ma place et moi celle de Graham, sauf que les raisons étaient toutes autres. Je ne me fichais pas forcément du rangement. J'avais trop souvent besoin de revenir sur des dossiers pour ne pas apprécier une classification rigoureuse. Je n'avais juste pas le temps. Nous n'avions juste pas le temps. A Storybrooke, depuis des années maintenant, c'était une crise après l'autre, un drame après un autre et la paperasse ne s'était accumulé que parce qu'il fallait absolument faire des rapports, pour garder des traces - avec toutes les malédictions et sort d'oublis que nous vivions, cela semblait vital - plutôt que d'abandonner totalement l'idée de coucher sur papier nos aventures et nos découvertes.

J'en venais parfois à me dire que ne pas faire de rapport nous préserverait d'un travail bien ennuyeux et fastidieux, mais je ne pouvais m'y résoudre. Pas quand la moitié des crises nécessitaient de se référer à toutes les archives que nous pouvions avoir.

Robin, tel le héros de conte qu'il était, assura ne pas pouvoir faire preuve d'égoïsme, que son code d'honneur le lui interdisait. Je roulais des yeux, malgré moi, en soupirant. « Héros de conte de fée, hein ? », soufflais-je avec un rire doux pour atténuer l'effet de mon roulement d'yeux machinal. Robin était peut-être dans ce monde, mais il n'y était pas encore adapté. Le code moral de son monde en noir et blanc, son statut de héros, son mode de vie. Tout ou presque transpirait encore en lui la Forêt Enchantée. Il ne s'était pas encore adapté à ce monde. Pas comme mes parents. Pas comme Regina. Pas comme Killian... Il y vivait, oui, mais pas comme un être humain lambda du monde sans magie. C'était encore « Robin des Bois » essayant de vivre dans un nouveau monde, pas Robin de Storybrooke. Un jour viendra où il sera probablement prêt. Un jour viendra où il adaptera son code à ce monde, comme Hook l'avait fait avant lui... Mais pas encore tout de suite. Il n'était pas prêt...

Néanmoins, cela n'empêchait pas Robin d'avoir une certaine vivacité d'esprit et une compréhension des choses, même les plus aléatoires de ce monde. Aussi, il assura que bien que nous n'avions jamais vraiment parlé, il y avait une compréhension. Une compréhension qu'il ne tarda pas à dévoiler, d'ailleurs, après m'avoir dit qu'il voulait absolument que je retrouve Crochet. Il assura que je devais continuer mes recherches dans ce but, que je ne devais pas laisser de petites choses venir ralentir mes progrès. Il ajouta qu'il m'aurait bien proposé son aide dans mes recherches, mais qu'il savait d'avance que je m'y refuserais et il avait raison. Je ne pouvais pas laisser d'autres personnes chercher. Parce que je ne comptais pas mes heures, oubliant de manger, de dormir, de me changer... Oubliant les heures qui passent et la vie qui continue dehors. Parce que je m'arrêtais par obligation, quand on venait me chercher ou que je m'écroulais... Ce n'était une vie que je ne voulais pour personne, même pour m'aider.

Je hochais finalement la tête, en signe de reconnaissance, cédant. Il faisait tout ça pour moi, pour nous, pour que j'ai une chance de retrouver le bonheur. De retrouver l'amour de ma vie, ma fin heureuse. « D'accord », soufflais-je finalement. « S'il y a... S'il y a quoi que ce soit que je puisse faire... » Je ne pouvais pas compter sur lui... De moins pas uniquement. Je ne pouvais pas juste m'appuyer sur sa présence, son soutien et son aide silencieuse pour me libérer du temps. Je n'avais pas ce choix-là dans mes cartes. Je ne pouvais pas être égoïste à ce point. Je devais accomplir ma mission en premier lieu. Protéger Storybrooke et ses habitants.


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