FAST - J’ai une surprise pour toi (elsa&drago&giselle&anna) [FT]

Comment est-ce qu’un vendeur de glaçons peut nous manquer, de toute façon ! Malgré toute la peine qu’Elsa pouvait avoir pour ce brave garçon, ça restait quelqu’un qui avait le métier le plus inutile du monde. Surtout dans un royaume réputé pour ses longs hiver, comme Arendelle. « Tu le vois pas, c’est pas négociable, » trancha-t-elle alors que sa petite soeur disait avoir vraiment envie de le voir. « Pas maintenant, » ajouta-t-elle. En faisant l’effort d’être un peu moins sèche.

Elle ouvrit des yeux de gobie alors qu’Anna s’intéressait au divorce. L’instant d’avant, c’était limite si elle n’était pas sur le point de réciter ses voeux de mariage à sa soeur. « Il faut ma bénédiction pour ça. » Et la dernière fois qu’Anna lui avait demandé une bénédiction plus ou moins dans l’urgence  comme ça, ça avait donné le problème Hans. « Sauf s’il apprend pour toi… là il me semble qu’avec les circonstances, c’est plus facile de l’obtenir… » Elle n’était pas sûre, mais si ça pouvait avoir un effet dissuasif sur les envies de voir son mari de sa soeur…

« Non mais je ne veux pas divorcer ! T’es folle ! Je l’aime Kristoff, je t’assure. C’est juste que… Laisse tomber. ». Ca voulait juste dire qu’elle devait faire un choix un jour ou l’autre. Elle n’y arriverait jamais. Elle se laissa lourdement tombée en travers de l’accoudoir, exténuée moralement et physiquement. « Je suis perdue Elsa. Je sais bien que j’ai encore fait n’importe quoi. Il n’y a que vers toi que je peux me tourner et avoir des conseils, car je ne sais pas quoi faire. J’ai encore peur de tout foutre en l’air et je ne suis plus optimiste. Tu imagines ! Moi ! Pas optimiste ! Je dépriiiiiiime, geignit-elle. Et c’est horrible d’être déprimé ! » se retenait-elle de pleurer, ses grands yeux pleins de larme, elle qui n’avait encore jamais connu ça avant. Non, c’était la joie et l’insouciance même lorsque sa soeur ne voulait pas lui faire de bonhomme de neige. « Kristoff est toujours aussi craquant ? » demanda t-elle d’une petite voix d’enfant. Elle avait terriblement envie de le voir et de sentir ses bras contre elle, comme lorsqu’il l’avait porté jusqu’au palais pour lui sauver la vie. Puis elle avait aussi très envie des bras de sa soeur. Ca n’avait pas changé avec elle, les marques d’affection, fallait aller les chercher. Sans s’être relevée de son accoudoir, elle tendit les bras dans la direction d’Elsa pour réclamer un câlin. Elle avait l’air d’une poupée en chiffon possédé par un lugubre maléfice.

Oui, Elsa ferait mieux de laisser tomber. Elle, elle aurait rêvé qu’on lui propose de divorcer, ne serait-ce que quelques mois plus tôt. Elle posa sa main sur l’épaule de sa soeur, puis la tapota, ne sachant pas ce qu’il fallait faire exactement pour avoir l’air apaisante. Anna se laissa tomber et fit son discours de princesse en tristesse. Elsa resta silencieuse et de marbre, juste le temps de l’écouter se plaindre. « Tout va s’arranger, t’inquiète pas. » Il faudra juste espérer que Drago ne se mette pas en tête de mettre fin à tes jours.

Anna eu le malheur de remettre le sujet Kristoff sur le tapis. « Ne m’en parle pas ! Il a fait la discussion à une pomme de terre au dernier repas du Conseil. Sans compter la fois où il s’est gratté les parties intimes la dernière fois qu’on a eu une visite diplomatique du roi des Îles du Sud. » Parler de ce qui l’exaspérait chez son beau-frère était, elle l’espérait, un moyen de redonner un peu le sourire à sa petite soeur. En souvenir du bon vieux temps où elles échangeaient sur leurs relations amoureuses - ou à ce qui devait y ressembler, concernant les débuts entre Elsa et Drago. Si je peux lui souhaiter une chose, avec son ami de l’Autre-Monde, c’est qu’il soit plus distingué que Kristoff. Elsa mit du temps à comprendre ce que cherchait Anna, les bras dans sa direction dans le fauteuil. « Aww. » La tâche s’avérait difficile entre le ventre rond de sa soeur, le fait qu’elle soit dans un fauteuil et pas Elsa, mais elle réussit à la prendre dans ses bras, un peu plus détendue que plus tôt. « Il faudra que tu rendes visite à Giselle… » elle serrait les dents alors qu’elle informait Anna. « Elle me bassine tous les jours pour savoir quand on se décidera à bouger nos fessiers pour te ramener. »

Elsa s’était armé de patience pendant qu’Anna se plaignait de son triste sort. Ses paroles, même fausse ou dite par automatisme, disant que ça allait s’arranger firent un bien fou à la cadette au bord du désespoir. Un petit baume au coeur. Elles avaient évoqué le sujet Kristoff et Anna ne put s’empêcher de retourner dans ses souvenirs avec son prince officiel. Il lui manquait terriblement et avec toutes ces bêtises elle risquait de le perdre. C’est à cet instant qu’elle se rappelait à quel point elle l’aimait et qu’il n’avait pas mérité ça. Jamais elle lui aurait pardonné d’être tombé sous le charme d’une autre belle fille. Elle se détestait. Heureusement, Elsa usa d’un peu d’humour (ou pas) en critiquant l’attitude de Kristoff comme elle savait si bien le faire. Elle avait réussit à arracher un sourire à sa petite soeur.

Mais ce n’était pas assez, alors bras tendu, elle quémanda un câlin à son aînée. Elsa s’était approchée et lui offrit un peu de chaleur, aussi bien qu’elle le pouvait. Anna apprécia fortement, collant sa tête contre la poitrine de sa soeur, se concentrant sur les battements de son coeur. Le reste de ses bras l’entouraient avec force, comme si elle avait peur de la perdre. Soudain, la reine parla de leur cousine. Giselle. Anna se dressa avec un petit sourire. « Oh elle a dit ça ? » demanda Anna la bouche en coeur. Ca fait tellement longtemps que je ne l’ai pas vu. Bah plus du tout depuis le Sort-noir… » posait-elle un doigt sur sa bouche pensive. « Faut que j’aille jusqu’à Corona maintenant ? » se mit-elle soudainement à réaliser, ne sachant où Giselle se trouvait. « Sinon, je peux pas lui envoyé simplement une missive ? » finit-elle avec une moue attendrissante comme pour éviter une punition..