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 The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)

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MessageSujet: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) EmptyLun 25 Avr - 2:58


Chesterfield "Chess" Turner
L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites.  



Nom, Prénom(s) : Chesterfield Turner, c'est un nom bien trop long. Juste "Chess". C'est mieux. Ça s'oublie. Le temps d'un souffle. Quatre consonnes (cimcim regi cherie) et une voyelle. Ça se dilue dans l'air de rien qu'affiche un minois juvénile. Tu demandes pas plus. Les formalités c'est pas ta tasse de thé.
Âge : Une moue se dessine sur ces lippes chafouines, exhibent une once de sourire. Incapable de discerner l'agacement que provoque en elle cette question. Une queue invisible fouette l'air, irritée. Ces doigts ont trop compté les coups de règles de la vie pour fonctionner correctement. Si tant est que tu as finis par tes les bouffer. Ils sont pas foutus de deviner par eux-même, préférant se fier un pauvre bout de plastique. Comme ton vieux radio-réveille sur le point de basculer sur 20:00 pile tu restes encore un peu bloquée dans la dizaine mais c'est qu'une affaire de jours. Dix-neuf ans.
Date & Lieu de naissance : Haussement d'épaules...pourtant la nostalgie voile tes prunelles troublantes. C'est un trou de verdure où chante une rivière, accrochant follement aux herbes des haillons d'argent; le soleil de la montagne fière, luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Ce sont des flashs, des images qui tournent en boucles dans cette mécanique mal-huilée - c'était il y a trop longtemps pour que ta tête veuille bien tout replacer dans le bon ordre...qu'importe ? C'est l'intensité du souvenir qui en fait sa beauté, c'est les couleurs, les sonorités encore follement nourrissant l'avide imagination. Cela te servira bien un jour, pour l'a comptine d'un autre été.
Conte :  Le Joueur de Flûte de Hamelin, Le chat qui s'en va tout seul & Alice aux Pays des Merveilles.
Personnage : Cela commence toujours par il était une fois un enfant. Très seul. Trop curieux. Doux rêveur. Philanthrope souillé. Le cœur sur la main, un fifre dans  l'autre et la promesse de servir son prochain. Trainé dans la boue. Moqué. Violenté. Humilié. Sali. Poussé dans les retranchements les plus sombres de la nature humaine. Il est dans la nature humaine de penser sagement et d'agir de façon absurde. C'est ainsi. Du joueur de flûte tu as choisie de délaisser le fardeau que porte l'humanité - refusant de participer à son suicide. Le clivage s'est opéré le temps d'un croissant de lune, l'heure de revêtir une peau féline. Chat toujours curieux. Chat toujours joueur. Toujours profondément amoureux des hommes. Les seuls êtres sur terre n'ayant pas renoncés à nommer leur folie - raison. Ils sont précieux. Pourtant à la nuit tomber, tu ne connais pas la chaleur d'un foyer, tu ne savoures pas la douceur d'une main caressante, éternelle vagabonde dont l'infini terrible effara ton oeil bleu. Tu es le chat qui s'en va tout seul, tous lieux se valent pour toi. Alors tu t’en vas par les Chemins Mouillés du Bois Sauvage, sous les Arbres ou sur les Toits, remuant la queue, solitaire et sauvage.
Orientation & Statut : Quelle est la question ? Mariée à la véritable connaissance, trop détachée du monde terrestre et de ses priorités pour réaliser à quelle point tu es seule. Ils appellent cela le célibat tandis que toi tu ne vois là qu'une dévotion à l'ensemble de l'univers - humanité comprise -, au delà de la dévotion à un être unique. Hommes et femmes peuvent trouver grâce à tes yeux - la question de l'identité ne s'est jamais posée en amour. L'être apte à te saisir - toi la petite ombre fugitive que l'on aperçoit du coin de l’œil - apte à te rattraper dans ta course pour la vie, celui-là mérite bien que tu t'arrêtes un instant pour effleurer de tes doigts sa peau lisse ou rugueuse juste le temps de partager un soupçon d'absolu.
Groupe : Le dramaturge.
Un camp en particulier : Le tien sûrement ? Non cela ne se cantonne pas uniquement à ta volonté. A la foule en colère ? A l'autorité suprême ? Au plus offrant de proposer. L'argent n'est pas ta monnaie courante. L'autorité, ta némésis. Souvent femme varie, alors imaginez-vous chatte ? Ta position sur les choses est à ton image : grammaticalement, syntaxiquement et orthographiquement variable.

Pouvoirs :
Intangibilité, tu es capable pour le moment de n'appliquer ce pouvoir que sur ta propre anatomie. Tu ne peux donc pas rendre des objets ou des personnes intangibles à ton contact (excepté tes effets personnels)
Invisibilité, encore loin de l'invisibilité parfaite celle-ci n'est pas encore en mesure de t'effacer complètement du décors, tes mouvements sont encore perceptibles pour l’œil exercé et ton corps laisse encore des traces de ton passage, si le sol est meuble sous tes pas tu laisseras empreintes.
Altération de l’apparence, incapable de changer radicalement d'apparence, tu gardes toujours des attributs qui permettent de te reconnaitre, ce sourire, ces yeux vairons...toutefois androgyne depuis le commencement de ta vie tu t'es retrouvé bloqué dans un corps de femme jusqu'à la fin de la malédiction - désormais tu peux à nouveau changer de sexe comme il te chante (même si le féminin ne te déplait pas trop).
Attributs félins, ongles tranchants, canines aiguisées, nyctalope (je savais bien que t'étais une.../SBAFF/)
Capacité à sentir la magie

Armes/Objets Magiques : (j'ai quand même voulue garder cette partie pour faire une différence entre pouvoir et possessions)
• un couteau papillon (à mon avis plus un jouet qu'une arme pour toi)
La flute enchantée, c'est une identité dont tu as essayé de te défaire par tous les moyens, tu l'as jeté dans la Weser et elle est toujours revenue à toi. Vous êtes liées jusqu'à ce que ton palpitant cesse de tambouriner au rythme des mélodies que tu tires de l'instrument. Le commun des mortels ne saurait sortir un son du pipeau. Savamment utilisée elle infléchit la volonté de toute personne en mesure d'entendre les notes pour les pousser à agir comme bon te semble. Elle peut servir aussi pour apaiser un esprit tourmenté ou insuffler dans l'être un profond sentiment de panique insurmontable. Cet objet annihile toutes les autres capacités et pouvoirs de l'utilisateur à partir du moment où il commence à jouer le rendant terriblement vulnérable ce qui fait qu'il est rare de te voir y avoir recours lors d'un affrontement - d'autant plus si l'un de tes potentiels adversaires est tout simplement sourd ou a les oreilles bouchées.

FEAT Willa Holland



Que penses-tu de la politique actuelle des choses ?
Es-tu au moins au courant de ce qui se trame ?


() Cancre selon le système, passée chez l'ennemi. Première de la classe chez les marginaux compris. *Bâillement* Pas le temps de niaiser. Mains dans les poches. Petit sourire en coin, yeux brillants. Tu arpentes la ville, rarement à découvert. Les murs ont des oreilles et tu sais bien trop de choses.

Peu croise ta route et c'est rarement fortuit. Ils ont fort à faire et leurs propositions s'alignent parfois sur tes propres petits jeux. Ceux-là doivent bien s'attendre à tout en décidant de serrer cette main fantomatique. Il serait dommage de mourir une expression de surprise illuminant les traits de l'allié désormais victime de ta  lame que tu nommes caprice. Ambivalence tristement létale. Jouissance lunaire - l'inconstance est un état d'âme qui jamais ne quitte cette mécanique brisée.

Ce jeu de pouvoir tu le connais trop bien et pourtant au lieu de l'utiliser à ton profit tu te plais plutôt à le détraquer lentement - tant qu'elle n'entre pas en jeu.Ivrogne tu ne crains guère son implication dans un quelconque complot pourtant le cauchemar de la voir un jour prendre parti hante tes nuits.

T'es une erreur dans le système - un dangereux électron libre qu'il vaut mieux abattre, vite. Incapable de fonctionner correctement, les éléments comme toi vaut mieux leur tirer une balle entre les deux yeux de peur qu'il décide quelques minutes plus tard de retourner leur arme contre votre tempe et vider leur chargeur sans broncher. Énigme humaine, ton reflet dans le miroir est un étranger - comment peuvent-ils te faire confiance quand tu ne te connais pas toi-même ?

Bombe humaine. Il suffira d'une étincelle pour voler en éclats. Kaboom.


Anecdotes & Caractère


Tu apparais toujours venue de nul part au moment le plus opportun et quand il est temps tu disparais sans laisser de traces. ≡ Enfant de l'été ce sont pourtant les jours de brumes qui comptent parmi tes préférés. ≡ La nuit est une précieuse confidente cependant il est impossible pour toi de dormir dans le noir total, contre-nature selon tant des tes principes de prudence. ≡ Mélomane à l'oreille musicale exercée depuis l'enfance tu joues de divers instruments (guitare, piano, violon, trompette, batterie, cornemuse & didgeridoo) Beaucoup suppose chez toi une oreille absolue, personnellement tu réfléchis pas à ce genre de choses ≡ Découvrant à l'adolescence une passion pour l’électro et le mixage, peu surprenant que désormais tu vives principalement de ta musique - merci Youtube ≡  On trouve à Storybrooke dans les divers lieux publics sur les panneaux d'affichages de petites annonces et autres espaces plus insolites des petits papiers ses lesquels est calligraphié un petit mot : "Accompli tous types de services en échange de rémunération - personnel très polyvalent" avec des numéros disponibles...cela permet de tuer le temps tout en se faisant un peu d'argent à côté ≡ Habite dans une maison à l'abandon, il suffit de suivre un petit chemin pour y arriver mais avec les années il s'est presque effacé. Les pièces sont poussiéreuses, intouchées depuis le départ de ses habitants. Tu n'occupes qu'une chambre à toi - le reste est à protéger à laisser tel quel : c'est important ≡ D'une nature pourtant veule, une fois qu'un accord est conclu avec toi tu remplis toujours ta part du contrat avec beaucoup de zèle - prudence à celui n'en faisant pas de même. ≡ Corps svelte de danseuse, sport que tu pratiques depuis tes premières années. A cela s'ajoute le Parkour et le Free running depuis l'adolescence ≡ Une aura fascinante nimbe ta silhouette au loin, un sourire énigmatique pousse toujours les gens croisant ton chemin à se retourner ≡ Tu exècres la violence et le sang même si tu ne t'interdirais pas d'y avoir recours ≡ Les enfants apprécient ta compagnie un peu trop à ton goût ≡ La plupart de tes journées se résument à paresser quelque part en ville, dans un arbre le plus souvent, un livre en main, des écouteurs vissés dans les oreilles ≡ Étrangement fascinée par le commun des mortels, ta chambre est remplie de petits cahiers débordant de dessins et de petites annotations sur les habitants. Tu ne vois en aucune manière en quoi il est un crime de suivre et d'observer même dans leur intimité les gens qui pique ta curiosité ≡ Tu ne crois pas au bien et au mal, tu préfères simplement faire comme il te chante - cela fait de toi un être parfaitement imprévisible car tes pulsions ne sont même pas motivées par l'affectivité mais par le tout simple "et si ?" ≡ Terriblement pénible, capricieuse, infantile, tes saillies verbales parviennent toujours à faire mouche écorchant la patience au point de ne laisser qu'un être humain à bout, les nerfs à vif ≡ Fragile de constitution, un simple rhume peut te faire tenir le lit pendant plusieurs jours. Par ailleurs, fidèle à tes gènes les vastes surfaces d'eau hérissent tes poils. ≡ Tes rêves sont parasités de visages et de hurlements qui bien vite te sors du doux songe pour te plonger dans un abime de perplexité - qu'as-tu fait ? Il te semble bien qu'une part de la vérité est retenue en otage dans un coin de ton cerveau ≡ Ta différence avec les autres habitants du pays des merveilles ? Ta lucidité - tu vois la folie, tu te sais folle et tu t'aimes pour ce qui te détruit, le glaive des tes rêves, la poussière de tes pensées, la maladie qui se propage dans les plis de ton esprit (S. Kane) ≡ Ne refuse jamais les invitations à prendre le thé, cela ne veut pas pour autant dire que tu t'y rendras forcément... ≡ Tu as horreur des responsabilités ou des obligations, c'est de loin la chose la plus infâme qui puisse exister à tes yeux aussi paradoxalement que cela puisse paraitre compte tenu de ta propre position vis-à-vis des accords ≡ Tu te tiens très, très, très mal en général, ton corps dégingandé semble incapable de s'asseoir correctement adoptant de préférences des postures alambiquées ≡ Prend un plaisir malsain à faire tourner en bourrique tes congénères autant amis, qu'ennemis ≡ De son anatomie on pourrait penser que ce sont tes yeux vairons qui marquent le plus, pourtant ton sourire énigmatique, est bien plus troublant ≡ A souvent au bec une petite clopinette roulée par-ci par-là pourquoi te le refuser ? Jouer avec la fumée te rappelle un tendre ami d'enfance ≡ Tu chantes constamment à toutes les occasions, invente toujours des couplets à propos de ce qu'il se passe en ville, la plupart des chansons raillant les dirigeants de Storybrook sont de ton cru #sorrynotsorryregina ≡ Tu sembles toujours avoir une longueur d'avance sur tout pourtant la meilleure façon de te faire perdre tes moyens est de te doubler ou pire de te rouler dans la farine - cela réveille lentement des pulsions destructrices enfouis depuis l'incident d'Hamelin...≡   


Pseudo : tictoc
Prénom : anne
Âge : dix-neuf ans
Loisirs : uh ?
Crédits de la fiche : ©️Smork & ©️Daisy
Code du règlement : Darkness in your soul  
Que penses-tu de NKL ? : très jouli  Potté
Besoin de parrain/marraine ? : uniquement s'il/elle me fait des propositions que je ne peux refuser  Vui



Dernière édition par Chess Turner le Dim 15 Mai - 1:36, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) EmptyLun 25 Avr - 2:58

Histoire
Le pays des merveilles, amoché, reste dans ton coeur...pour l'instant.

Prelude
C’était le temps des dieux et le temps des démons


() Au commencement était le verbe. Imprononcé. Serment muet, soufflé par la brise crépusculaire du Bois Sauvage. Cisèle le sens existentiel de chaque être. Sauf, peut-être, celui-là. Le cœur vide. L'âme sibylline. Enfant sortie du gouffre de la terre-mère.

A l'ascendance aussi nébuleuse, que la nappe étoilée - tant considérée. Ce grain infime, boiteux - est une part de ce flux de vie. L'univers tout entier est fait de parts qui s'assemblent. Vivre selon les innombrables lois de celui-là est un lot commun. Pourtant, détruire et reconstruire les destins selon ces lois c'est ce que l'on appelle la symbiose.

Le secret des origines, in illo tempore, est bien le seul nectar dont il est raisonnable de se délecter. A l'aube du monde, prends racine ce lieu primitif, oublié de la conscience collective. Les natifs demeurent.

Sauf toi. Car tous lieux se valent pour le Chat qui s'en va tout seul. Ce songe d'une nuit d'été ne se raconte plus. Il se sait. Par delà les joncs, le chien féroce grogne et le chat veille sur bébé pourvu qu'il ne tire pas la queue trop fort. Histoire du foyer. Feu et lait s'oublie vite lorsque l’on s’égare, lorsque le microcosme suffocant éclate et insuffle l'appel d'air intoxicant du macrocosme.

Le chemin est toujours le même, indépendamment de la route parcourue, des paysages qui défilent…il y a dans ce cœur un paradoxe. Vivre au gré des charmilles sans attaches et porter en son cœur la croix du genre humain. L’homme et la femme semblent être un faible écho, une flamme vacillante au regard de ces compagnons de route. Un jour, toujours, vos chemins se séparent pourtant aucun visage n’est oublié, dessiné, concilié dans ce petit journal de rien. Il peut y avoir milles facettes pour une seule personnalité et une décade de couleurs au cœur d’une palette d’émotions lisibles sur leurs traits. Change-peau observateur.

Rejeton du néant, accoutumé aux grandes questions existentielles d’êtres sans racines. Nul part ou ailleurs. Peu importe lorsque l’on garde le sens. Donné par qui ? Pour qui ? Pourquoi ? Certaines interrogations ne trouvent jamais de réponse et même le sage sait qu’il fait avancer, ne pas trébucher sur le doute.

L’être premier, assis le long d’une route, aime ta compagnie. Lui remémore un fils lointain. Il connait la vie. L’expérience est lisible sur ses paupières lourdes. Noter ce qui est dit, sourire aux traits d’esprits, et surtout, apprendre. Les ronflements sonores te laissent encore ivre de ses mots. Délirium tremens accueillant le crépuscule, toi le petit garçon tu fermes les yeux.

Le paradis des origines, tu le recrées au travers de quelques notes. Les mots, les promesses…tout cela a une valeur, a dit l’homme. La valeur cela s’échange, et l’homme est heureux s’il fait bonne affaire. Qu’il en soit ainsi. Alea jacta est.



Le nom de la Rose
Ce que nous nommons rose, sous un autre nom, sentirait aussi bon.
() Le cahot incessant de la carriole sur le pavé ébranle les passagers, rythmant leurs babillages de jurons pour le pauvre cocher. Au porte de Vérone, la grande, les discussions sont animées. Étrangers s'extasient bruyamment. Autochtones palabrent vivement à propos des actualités.

Ces bribes de conversations crissent sous la plume solitaire, gonflent tes connaissances à propos de la cité. Merveille d'architecture, dédale utopique. Pour un être de ta condition y faire affaire est non-négligeable. Les familles de là-bas sont dites couronnées comme leur prince. Aussi vénérables que les pavés en dent de scie défigurant cette écriture déjà peu agréable à déchiffrer. Pourtant le silence te sied mieux que les vilains mots.

« Ma parole, je jure sur mon honneur qu'il a ce don. Il a chassé, à tout jamais, les volatiles pillant les champs de mon frère ! » Lâche un homme au bouc savamment taillé. « Et il a fait cela en échange de vivres et d'une nuit de repos ? Sylvio je ne te crois pas...aucun homme avec un tel don n'en ferai pas plus profit...pourtant je te l'accorde j'ai déjà entendu parler de ce joueur de flûte. A ce qu’il parait il est dans la région. » Les oreilles frémissent à l’évocation de ce pseudonyme. La suite de leur conversation dérive lentement sur l’univers des possibles qu’offre une telle magie. Rêveurs ils arrachent à tes lippes un rictus amusé bien vite effacé au moment de passer les portes majestueuse de Vérone.

Un garde arrache le capuchon dissimulant ce visage juvénile qui te sied. Les oreilles annelés d’or, il t’observe curieusement. Bien peu de petit vagabonds sont aussi richement parés. Il exige un du. Une somme raisonnable. Honnête homme ne faisant que son travail.

Le soleil brûlant de l’après-midi te pousse à rester dans le sillage de l’ombre fraîche des bâtiments. Silence comateux hésitant entre l’assoupissement et la crainte…

Au détour d’une allée il est plaisant de surprendre les éclats de rires de jeunes hommes. « Mon ami tu es un sot. Il n’y a pas qu’une seule fleur à cueillir mais pour ton nom, pour ta maison - les jardins de la ville s’offrent à toi. Les roses grenat de Capulet sont recouvertes d’épines et ce ne sont pas les doux serments qui te permettront de les cueillir. Et puis, elle sont fades par rapport fleurs sauvages du quartier des plaisirs. Cesse donc de te tourmenter, allons plutôt festoyer. »

Piqué de curiosité, le pas ralenti, interloqué. « J’envie l’habile parvenant à se marier sans heurt avec Rosaline Capulet. Il ne sera pas moins que l’homme le plus heureux du monde. »Longer mur à l’autre et poursuivre son chemin l’air de rien. Pensif, des nouvelles perspectives en tête te voilà reparti en quête de cette fleur à épouser.

***

Cette respiration saccadée, ces boucles brunes volant au vent, un corps gracile. Rosaline Capulet est une femme. Un peu décontenancé, tu suis du regard cette créature remonter la ruelle au pas de course. Cela respire. Cela parle. C'est bien trop humain pour être une fleur.Ces hommes et leurs métaphores. Sourire à cette pensée, toi, le conteur abusant du stupéfiant d'images.

Pourtant prompt à la déception de cette découverte, ses traits déformés par la détresse ont le don de créer des nœuds au creux de ton estomac, vide du matin-même. Cette étrange sensation pousse ton corps souple à glisser de ce point d'observation pour atterrir quelques mètres plus bas - à quelques centimètres de la cadette Capulet. Étouffer d'une main experte un cri de surprise et lui indiquer de l'autre le silence.

Peu importe ceux qui se trouvent à sa poursuite - ils passent sans s'arrêter à quelques mètres à peine de leurs silhouettes immobiles. « Vous ne vous sortirez pas de cette situation sans mon aide. Je ne veux que votre main en l'échange de ma protection. On m'appelle par-delà les hameaux le joueur de flûte et je n'ai qu'une parole. » D'un geste vif tendre dans sa direction l'objet des convoitises, sa nacre rutilant même dans l'obscurité de la venelle. La paume ouverte, dans l'attente d'une décision.

Le temps d'une éternité, tu peux lire dans ses yeux l'hésitation mais aussi l'agacement. Femme tempétueuse cela doit être chose cruelle que de se retrouver face à cet ultimatum. Contrainte de reposer sur les talents d'un pauvre petit flutiste ne lui arrivant guère à l'épaule. Sa main délicate se résout à se refermer sur l'instrument et ses doigts. Contrat silencieux.

Ne plus perdre de temps et l'entrainer sans un mot de plus hors de l'impasse. Délicatement tes doigts se défont des siens. Les premières notes se font entendre et le plus volontaire des hommes de mains oublie même de poser son regard sur la fille Capulet. Mieux pour oublier toute cette cohue quoi de mieux que de provoquer un mouvement de foule...les passants ne penseront plus à l'héritière dans les rues, ni même à ta propre présence. Bien vite la mélodie de Pan résonne et la masse humaine s'agite, incoercible.

Désormais loin de la foule déchainée, Rosaline est devant sa demeure, sans heurt. Nombres de présents sont évoqués en guise de remerciements. Tous déclinés poliment sous le regard perplexe de ton ainée. « Je n'exige jamais plus ce que l'on m'offre. De Vérone j'emporte la promesse d'une alliance - et vous mon entière attention. D'ici mon départ, je suis votre serviteur. » A l'abri des regards indiscrets, tu te défais de cette ample capuche préservant ton identité. Un sourire éclaire ce visage juvénile sous l'incrédulité de la jeune femme.

S'asseoir sans un mot sur les marches de la demeure et attendre.

Quoi ? Qui sait.



La loi du Talion
tu paieras œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, plaie pour plaie.

[/!\ âme sensible s'abstenir]


() Une cellule exiguë à l’atmosphère étouffante. « 500 » Chaleur insupportable durant ce qui doit être le jour, vapeurs glaciales le soir. « 497 » Gorge sèche, sang séché, front brûlant, visage pâle. « 494 » Le temps s’enfuit - unité bien dérisoire. « 491 » La porte claque. « 488 » Irrémédiablement les mêmes questions sont posées. « 485 » Je ne suis que le joueur de flûte...non...je n'ai pas de nom. « 482 » Je viens du bois sauvage. « 479 » Je ne fais que jouer de la flûte. « 476 » Je ne sais pas comment elle fonctionne. « 473 » …et si je le savais je ne vous le dirais pas. « 470 » Les réponses ne plaisent visiblement pas et ne font rire que l’aliéné de surcroit. « 467 » Les hurlements remplacent les rires. « 464 » Cette disharmonie quotidienne est rythmée par les craquements sinistres de petits os qu’ont brises, des ongles qu’on arrache – un seul par jour. « 461 » On finit toujours par craquer. « 458 » Des perles aigres douces coulent sur ces joues de porcelaine tranchant. « 455 » Une constellation de nuances de bleus et de violets se dessine sur ce cuir fragile. « 452 » Le rouge est une constante sur ce tableau morbide. « 449 » Chef d’œuvre que tu peux entrapercevoir au travers du miroir – seul compagnon à peu près supportable ici bas. « 446 »  Un corps décharné supporte à peine une tête lourde et douloureuse. « 443 » Nuit de la raison, éclipse de la conscience. Une pensée qui s'éloigne avec un sourire meurtrier et laisse la discordante anxiété rugir dans ton âme. « 440 » Encore un éclat de rire dans le silence. « 437 » Un peu de salive mêlée à un mince filet de sang coule inlassablement. « 434 » La fin ne saurait tarder « 431 » Jubilation ultime du supplicié. « 428 » Il faut faire vite – il est un peu trop tard pour mourir proprement. « 425 » Bientôt ce serait pire – les yeux crèveront, les dents s’arracheront, la langue ferait elle aussi partie du voyage à ce qui paraît. « 422 » Les nombres sont des compagnons d’infortunes « 419 » On t’a dit de compter pour garder l’esprit. « 416 » Ils se dénombrent et se nombrent à volonté mais toi tu rêves de plus grand, d’une existence infinie – au-delà des peines aux côtés de ceux abandonnés en cours de route « 413 » La soif et la faim chavirent l’esprit et fantasmes et réalité s’entrechoquent. « 410 » Regarde nous, dans quel état se trouve notre carcasse. « 407 » Tu crois qu’on pourra encore marcher ? Ramper ? « 405 » Oui, le reflet parle de temps en temps. « 402 » Eh ne t’endors pas trop longtemps, je vais me sentir seul après. « 399 » Tu as besoin de moi pour veiller sur toi, maintenir une constante dans ce qui est décadent. « 396 » Grâce à moi tu ne craques pas. « 393 » Je suis ton armure, ton parangon contre les coups et la haine. « 390 » Une main se tend pour atteindre la surface lisse du miroir brisé. « 387 » Restons en vie, veux-tu ? Il nous reste beaucoup à parcourir, sur les mains et les genoux et sur des milliers de kilomètres. « 384 » Tu y es presque. « 381 » Chute presque inévitable. « 378 » Sol froid à l’odeur autrefois intenable désormais familière. « 375 » Le temps s’enfuit – unité bien dérisoire. « 372 » La porte claque. « 369 » Les mêmes questions. « 367 » Je suis le joueur de flute…et cetera ad vitam eternam ? « 366 » Le sol si confortable s’est une fois de plus détachée de ta joue. « 363 » Ils t’ont punis plus fort pour être tombée plus bas, de cette chaise – instrument de ta captivité. « 360 » Ils t’ont laissé longtemps seule. « 357 » Quelques heures de sommeil salvatrices éloignant les hallucinations accueillant un brin de raison. « 354 » Le temps n’est plus. « 351 » La porte claque.  « 348 » Machinalement tu es sur le point de commencer une nouvelle litanie de mensonges. « 345 » Hoqueter et déglutir plus lentement, entre la terreur et le fou rire.

***

() « Unifier en une immense armée ou immense usine flétrissant toute activité libre ou désintéressé et n’ayant plus pour Dieu qu’à lui-même … Et l’histoire sourira de penser que Socrate et Jésus Christ sont morts pour cette espèce. » — Julien Benda

L'humanité est incroyable dans l'horreur et la grandeur. L'argent. L'avarice. Le pouvoir. Un vers dans le fruit de la terre-mère.

Une petite fille s'est tenue devant la porte de la cellule avec un repas. Toujours cet habituel claudiquement. Tendre enfant estropiée. Orpheline. Recueillie par la geôlier pour pénétrer dans la cage aux fauves. Le moindre éclat sonore est assourdissant. Son regard est indéchiffrable. Laisser la nourriture là, gisant au sol. Partir sans raison.

Désormais c'est terminé. La lumière s'est éteinte. A marcher dans un équilibre précaire sur le mince fil qui sépare la vie et la mort, tu as tout simplement sombré. Douter de sa propre existence. Tu as pleuré chaque matin. Jusqu'à ce que la volonté se brise. Hier, tu as cessé de te tuer. Tes yeux son secs. Muette. Docile. Les ongles maintes fois éclatés contre la moindre paroi. Le sang encore frais sur ces mains qui ont déterré de cette poitrine ton cœur, gros comme le tictoc au loin. La trotteuse était cassée...

Se sentir anéanti au point de disparaitre tout bonnement. Invisible. Intangible. Les douloureux liens gisent sur le sol froid. Le regard fixe le rien, recroquevillé dans un coin. Il ne reste plus que la sensation poisseuse du sang coagulé. Rien. Fini. C'est fini. Ca va finir, ça va peut être finir. Les grains s'ajoutent aux grains, un à un, et un jour, soudain, c'est un tas, un petit tas, l'impossible tas.

C'est donc ça le vrai visage de l'humanité. Il est dès lors grand temps d'enlever ce masque et d'oublier cette amourette ridicule. Il ne mérite pas moins que la froideur des démiurges. Leurs destins tragiques...ils se le feront à eux-mêmes. Ces porcs. Le poète a raison. L'Humanité bavarde, ivre de son génie, et, folle maintenant comme elle était jadis...

Ils te cherchent alors que tu es là. Sous leurs yeux. Déjà mort Ô combien de fois. Ce n'est pas grave. Tout cela n'a plus d'importance. Une force au fond de l'âme - guère plus savante que l'instinct de survie pousse ta carcasse à marcher jusqu'au bord de la Weser. Inspirer difficilement. Expirer en crachotant. L'herbe est douce, le ciel est bleu, nuageux. Les jours passent sans que ton squelette ne bouge d'un centimètre. Le vent souffle. Les fleurs poussent. La Terre continue de tourner. Ton cerveau est à l'arrêt. Identité brisée en mille morceaux. La surface lisse de l'eau ne reflète plus rien qu'une bête humaine.

Le temps fait des miracles. La mémoire dégénérée n'oublie chaque turpitude infligée. Obsession. Ils n'ont pas honoré leur part du marché. Ils ont rompu leur accord. C'est leur choix. Ils paieront là où ils ont péché et leur descendance sera comme les étoiles du ciel...déjà morte. Le corps est suffisamment fort pour se rematérialiser à la fin du dernier jour.

Les enfants piaillent, babillent joyeusement à la sortie de l'école. Une lente mélodie s'entend et les enfants t'observent fendre la foule. Un sourire figé sur les lèvres. L’œil terne. Ils suivent lentement le cortège sans qu'adultes puissent les raisonner. Les mères hurlent de douleurs, les pères contemplent - impuissants.

Des kilomètres plus loin au moment de passer de l'autre côté du miroir une main couturée  se pose sur son épaule.  « Ta place n'est pas avec nous. Rentre chez toi pour le souper. » Son regard transperce le tien - consciente de ce qui est sur le point de se produire. Défi silencieux. Pourtant, elle n'en fait rien. Juste un demi-tour en direction sa maison.

Soupire, las. Tu entres à ton tour en ces lieux...loin de l'enfer de la raison. La fin est dans le commencement et cependant on continue.

[hrp : références à H. Müller et citations de Fin de Partie, Beckett]



Le carnaval des animaux
Ah, Liddell, nous ne rentrerons plus. C’est ainsi, que veux-tu.
Bien peu savent trouver le chemin;
et ceux qui le trouvent ne s’en rendent pas compte.
() Dans l'éclat du jour qui s'achève...Qu'est notre vie, sinon un rêve ? Univers de possibilités. Monde de questions. Immobilité. Hors du temps. Le sens s'est perdu. Noyé dans la mélasse épaisse d'une marmelade que l'on tartine sans concession sur une biscotte. Pour en faire quoi ? La tremper dans une tasse de thé tout naturellement.

Les fous sont biens les seuls vrais penseurs. Infatigables désaxés recherchant toujours l'overdose de connaissances. Au point de voler toujours plus près du soleil. Au point de s'en cramer la raison et quelques neurones au passage. Au point de se brûler les ailes et tomber sur le cul. En rire surtout. Rire beaucoup, au point de s'en percer les tympans.

Le parfum des fleurs ici n'est plus le même que celui d'une rose que tu connaissais. Elles sont parfois pénibles, leurs travers les humilies. Le grotesque dissout ce monde. Les vérités sont aussi acérées que des couteaux de bouchers. Consomption des doux idéaux. La réalité hideuse se glissent sous ces masques burlesques. Le monde peut bien être une farce. Qu'importe. Les monstruosités sont moindres lorsque l'on sait quel mal ronge la moelle de ces os. Lieu de pure licence. Les concepts existent - se font et se défont. Un morse dévore toutes les petites huitres.

C'est ton 1832ème non-anniversaire aujourd'hui. Le lièvre attends et pourtant...et pourtant en ce jour de non-fête tu attends une invitée. En retard, elle aussi. Elle est si sensée...c'est à se pisser dessus de rire. Ratiociner ainsi lorsque l'on ne sait strictement rien - cela mérite bien une petite leçon. N'est-ce pas Alice ? Tu la perds lentement. Pour la garder. Bois moi. Mange moi. Les petits flacons se rompent. Elle grandit. Ses larmes ont un gout délicieux. A la dérive elle commence à comprendre. Parle. Sourit. Danse le quadrille. Ici on est mieux, tu lui promets.

La tyrannie de la reine de cœur n'est rien de plus qu'un dernier caprice à la mode et ces têtes qui roulent à tes pattes une boutade. Elle sait qu'en ces lieux elle n'est la reine de rien ni de personnes. Il suffit de souffler sur son château de cartes pour qu'il s'effondre. Pitrerie de plus à ajouter sur la pyramide de l'absurde.

Pour toi c'est un paradis édulcoré où tu t'oublies. Préférer abandonner. Rester assis sur cette branche. Effacer la douleur. Laver l'humiliation. Balayer les peines par un haussement d'épaules et un large sourire...Une chanson pour accompagner le tout. Le mois d'Oust arrive à grand pas. Peu étonnant que la reine s'applique dans sa petite moisson. Premier couplet : Fleurageant les rhododendroves...



De l'autre côté du miroir
Pour suivre le mouvement c'est du taf à plein temps
J'suis en r'tard, tout l'temps, comme cette salope de lapin blanc
() La lumière blafarde d'une morne journée de novembre filtre au travers des volets. Des volutes de fumée s'élèvent dans les airs pour y stagner - à croire qu'il n'y ait pas âme qui vive si ce n'est l'auteur de ce microcosme brumeux.  Le chaos règne dans ce qui semble être une chambre d'appartement.

Sur la table de verre le téléphone sonne à plusieurs reprises brisant le silence de mort planant sur ce lieu. Un soupir chasse le voile opaque dissimulant un visage inexpressif - lointain. Immobile depuis l'aube. Incapable de bouger d'un millimètre. Corps cadenassé par l'esprit songeur. Une main frêle s'empare du mobile, interrompt l'appel en cours. Bourdonnement assourdissant pour l'habituée de ces matinées gâchées.

Seul le léger ronflement sied à ta quiétude. Il appartient à ce paysage sonore qui inlassablement se joue en boucle comme un vieux disque rayé - du moment où elle s'effondre lasse, que la couverture recouvre sa peau d’albâtre et cela jusqu'au petit jour. Il t'arrive parfois de te demander s'il serait à nouveau possible pour toi de veiller sans ce bruit de fond - cette acclimatation somnolente. Les heures de sommeil se compte sur les doigts d'une main, réveillée par les premières clartés du ciel avant qu'il ne se couvre les jours de mauvais temps.

Même dans ce foutoir il est aisé de deviner la place de ses choses. Objets du quotidien qu'elle passe un bon quart d'heure chaque matin à trouver, et toi tu est bien obligée de te mordre les doigts pour rien lui dire. Parfois cela peut être hilarant mais lors de jours plus morose l'agacement et les tensions écorchent tes nerfs à vif, comme rien d'autre, comme personne. La voir, déchet vivant, te bouffe plus que ton sourire d'égarée ne le laisse paraitre.

De toute façon qu'est-ce que tu peux bien t'en foutre de ce que les gens pensent de toi ici, c'est à peine s'ils ne connaissent ton prénom...Ils sont comme les gens d'ailleurs ou d'autre part. Ils sont tous bien pareils avec ces gueules de cons, bien trop propre sur eux que ça te donne juste envie de briser les illusions dont leur quotidien est charpenté. Tes ongles s'éclatent une fois de plus sur ce parquet et les doigts se tordent douloureusement une fois de plus. Tu ne les a jamais traité avec beaucoup de précautions, de toute façon.

Malgré la fumée, malgré les bruits parasites, l'objet de ce trop plein d'attention - presque malsaine - jamais ne se réveille. L'alcool est prompt au sommeil profond. La mécanique désormais en marche depuis l'appel intempestif s'active à ouvrir la fenêtre laissant un vent frais s'engouffrer dans le lieu clos, puant la sueur de sa tenue de la veille, l'alcool frelaté collant aux derniers cadavres de bouteilles d'alcool de basse qualité.

Putain. Putain. Putain. Ca te rends dingue d'être-là, au beau milieu de ce champs de bataille et pourtant tu ne vas rien faire. Non. Bien sûr. Tu ne la connais pas. Elle n'a sûrement plus aucun souvenir de toi et de vos conversations d'après-beuverie.

"Prrrquoi tfaisça ?" "Honnêtement j'aimerais bien savoir parfois, je sais juste que je dois le faire" "Tescon" "Surement" "Tviens jamais faire lfête mais tla prfois pour merentrer prquoi" "Merde t'es chiante, je voudrais bien savoir...au moins à ce stade tu te souviendra pas de moi demain - tu me fouteras la paix et je serais tranquille...Tu crois que ça me plait de te trainer sur plusieurs pâtés de maisons ?!" Silence radio. Elle dort.

Le souvenir de la nuit dernière brûle tes yeux - de colère car une chose t'échappe - tu l'effleures du bout des doigts sans jamais la saisir. Tel Sisyphe tu grimpes la pente pour mieux la redescendre. Une voiture passe dans la rue. Le ronronnement de son moteur a pour mérite de te tirer de tes pensées monomaniaques.

Mécaniquement tu te lèves, déjà arnachée. T'écrases une clope de plus sur le rebord de la fenêtre. En direction de la sortie, aussi gracieuse que tu puisses être, le foutu coin de sa table basse prends un malin plaisir à te faire un croche-patte. Le bruit sourd d'une injure retenue, doublé du choc. Un grognement de gueule de bois se fait entendre. Sans plus attendre il faut se relever malgré le bleu sombre entrain se former sur cette peau malingre, prompt à se meurtrir. Créature souple et si fragile. Le chemin jusqu'à la porte d'entrée se fait en claudiquant et tu claques la porte avec plus de force que nécessaire pour le plaisir déplacé d'entendre au loin le gémissement de la femme qui t'enchaine.







Dernière édition par Chess Turner le Dim 15 Mai - 19:04, édité 13 fois
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Juliette-A. Whitedawn
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MessageSujet: Re: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) EmptyLun 25 Avr - 6:49

Mon petit chat Potté
Bienvenue parmis nous !! J'adore ton choix de feat je n'y aurais jamais pensé Coeur
Bonne chance pour ta fiche le début est déjà bien prometteur :jouer:
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Regina Mills
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MessageSujet: Re: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) EmptyLun 25 Avr - 9:17

Bienvenue à toi Pompom ça promet d'être intéressant tout ça :D
Je ne suis pas admin ni rien (juste une méchante reine plus si méchante) mais je me permets de te signaler une toute pitite erreur, pour la petite carte d'identité pour ton nom, tu as mis " Quatre syllabes et une voyelle." mais c'est quatre CONSONNES ^^ pas syllabes Razz
Hâte de lire la suite ^^ Coeur
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MessageSujet: Re: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) EmptyLun 25 Avr - 9:45

Aw merci à vous deux les girls Coeur
Regina (bein' regina) -> oh gosh oui merci je vais modifier cela, je comptais me relire ce soir bien sagement parce que bon je savais que j'allais laisser des coquilles en commençant ma fiche en plein milieu de la nuit sachant que je me levais le lendemain pour réviser (#payetasemainedepartiels Mdr) si tu en vois d'autres n'hésites pas - je ne le prendrai pas mal méchante reine Heart  (je prendrai juste un plaisir certains à t'enquiquiner inrp Pan)
EDIT : ok au début je voulais sortir la carte du nonsense et de l'absurde mais c'était trop facile pour entrer dans un de mes exercices quotidien de mauvaise foi Pervers


Dernière édition par Chess Turner le Lun 25 Avr - 9:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) EmptyLun 25 Avr - 9:48

Owiii des Rp Potté tu sais me parler toi Hug bah écoute en grammar nazi que je suis, je risque d'être vite chiante donc bon... (genre "n'hésite pas", y a pas de S à "n'hésite" parce que c'est un verbe du 1er groupe xD ça y est, je t'ai perdue? Please )
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MessageSujet: Re: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) EmptyLun 25 Avr - 9:58

Alors, pour ma défense, le "s" c'est mon auto-correcteur de portable et puis mince hein Fesse  (owi une grammar nazi je t'aime déjà p*tain) Non, sincèrement, je ne vois aucun mal à être corrigé, sachant que nous sommes tous perfectibles, tes corrections ne me seront donc que bénéfiques Gangnam
EDIT : Rps, LSD, haschich, cocaïne, parties fines à la mairie et tout ce que tu veux mais le weekend prochain - exams for now Fire
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Regina Mills
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MessageSujet: Re: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) EmptyLun 25 Avr - 10:08

Bon courage pour tes exam, et je te kiffe déjà aussi mouahaha il nous faudra un lien, obligééééé Love Hug
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Marvin H. Kandinski
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MessageSujet: Re: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) EmptyLun 25 Avr - 13:06

Bienvenue sur le fofo ! Pompom

J'espère que tu te plairas bien sur le forum ! ^^

Franchement j'ai hâte de voir ce que ta fiche va donner. Ton avatar et tes persos sont vraiment géniaux ! Sans compter ta manière d'écrire que je trouve sublime ! Potté

Bonne chance pour ta fiche que j'ai trop hâte de lire !
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MessageSujet: Re: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) EmptyLun 25 Avr - 13:57

Regi -> Aw merci Miss Milf Mills c'est un grand honneur, j'espère être à la hauteur de vos attentes Hihi (of course un lien est de rigueur Pervers)
Marvin -> J'espère aussi Lèche Aw merci, heureuse que mon idée plaise - promis j'update au plus vite Epée (tom Bave)
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Regina Mills
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MessageSujet: Re: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) EmptyLun 25 Avr - 14:19

Milf ça marche aussi Hihi *sort loin*
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Robin Locksley
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MessageSujet: Re: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) EmptyMer 27 Avr - 14:35

WOw super choix de personnage. Bienvenu parmi nous et bon courage pour ta fiche !
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MessageSujet: Re: The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016)   The theory of everything - Chess (2ème délai : 17.05.2016) Empty

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