Mais elles sont à la fraise !!!! (emma&vael)

Strawberry condoms

Quelle douce journée pour Vael. Non, c’était impossible, rares elles étaient ces journées pour le jeune homme. Or quand il y avait des jours où il n’y avait rien, c’était déjà quelque chose pour lui. Il n’attendait plus rien de la vie pour se plaindre quand le quotidien était morne et tout articulé. Il n’y avait pas de crise (ni de la mère, ni du fils) et/ou pas de conflit, ses animaux allaient bien, pas de retard au travail ou d’empêchement de dernière minute, puis le travail en soi les gens sont morts alors ça ne posait pas de soucis. « Sauf s’ils se réveillent » aimait beaucoup ajouté le jeune brun bouclé.

Rentrant de la morgue, le casque sur les oreilles il lalatait une musique de dubstep ce qui résumait à dire que cela ne ressemblait à rien. Sa chevelure massive flottait en rythme dans ses mouvements de tête comme aliéné par le son venu d’une autre planète. La ville était petite à Storybrooke, mais il adorait regarder les vitrines. Devant le salon de thé, il se rappelait toujours qu’elle existait et qu’il devrait y passer un jour prendre un bon thé dès qu’il aurait de l’argent. Il n’en avait jamais. En dehors de ça, il pouvait aussi y avoir des nouveautés mais c’était aussi rare que ses douces journées.

Il y avait déjà la lumière des lampadaires, dont un qui clignotait alors que la ligne bavaient une lueur pâle dans la rue. Les vitrines était encore éclairée mais les barreaux baissés, en pleine fermeture. Soudain le panneau reconnaissable entre tous aux néons à la couleur criarde. L’Aphrodite’s Shop. La devanture et ses vitrines étaient sobres et mystérieuse. Il s’arrêta à quelques mètres, pensif. Tordant sa bouche et fixant le lampadaire fou, il hésitait. Naine Folle et Knacki, sont disons le, des animaux de basse-cour donc pas à une heure près pour les câlins. Ca ne vous aimait pas autant qu’un chien, quoique Vael assurait le contraire. Puis sa mère était à l’hôpital. Il était seul. Peut-être que Fred serait là, mais peu importe, lui pouvait attendre. Et alors qu’il se décida, il était déjà dans la boutique. Lorsqu’il réfléchissait lentement à s’il s’emmerdait assez pour aller faire un tour ou pas, il était entré. Son inconscient était plus rapide que son conscient.

Alors Vael n’était pas du tout le genre de personne qui se sentait gêné d’entrer dans ce genre d’endroit. Si peut-être à 17 ans. Maintenant il était assez dérangé pour ne pas se sentir froisser si on le prenait pour le genre de personne qui se rendaient dans un sex-shop. Il ne pouvait porter de jugement. Mais, il le faisait quand même, surtout quand il croisa dans le rayon magazine, cet homme un peu bedonnant, transpirant et chauve. On ne voyait que ses yeux à travers ses verres de lunette et il sentait l’ail. Le jeune homme grimaça face à lanterne rougeoyante qui gonflait sur le haut droit de son front. Il crut avoir un haut-le coeur alors qu’il bifurqua dans le petit rayon d’à côté. Puis il se disait qu’il serait un personnage tellement intéressant à filmer. Un beau petit court-métrage qui résumerait la vie de tout ces hommes que la nature n’avait pas gâté, condamné à feuilleter les pages collantes d’un magazine « Grosnibards ».

Riant tout seul de son idée, passant pour un lubrique au rire idiot dans la boutique, il attrapait des articles, puis d’autre sans vraiment s’y intéressé. C’est pourquoi il tenait entre ses mains un jouet qu’ils qualifiaient ici pour homme. Il avait arrêté de faire le réalisateur dans sa tête alors que l’objet rangé dans les sex-toys ressemblait plus à un outils de torture. Il loucha. Le tourna dans tout les sens.  L’idée que ce soit destiné à mettre dans les fesses par il ne savait quel bout finit par lui faire reposer l’objet avec dégout. Il couchait avec des hommes certes mais que ce soit leur phalus ou le sien ça n’avait rien à voir avec ça. Vael fronça des sourcils devant cette main du diable qui vous faisait une auscultation de la rate. Déjà que les hommes non…
« Mais ça non… Non. C’est sale. » parla t-il pour lui même, comme en pleine conversation avec l’inventeur de cet objet.

Après 20 bonnes minutes à approuver des petits jouets ou accessoire, découvert certain très intéressant et faillit vomir (en face à face avec l’homme chauve), il était parti. Bien sûr ce n’était pas les mains vides. Sauf que Vael n’avait jamais d’argent (ou presque). Le vendeur l’avait vu, mais il en avait profité pour se faufiler alors qu’un client lui posait des questions sur la matière de la tenue coquine car sa femme était allergique au latex.

Vael a été signalé.

acidbrain

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Des dossiers, encore et toujours s’amoncelaient sur mon bureau, il faut dire que ces derniers temps, la petite ville était loin d’être aussi tranquille que je l’aurai voulu. On aurait presque dit qu’ils s’étaient tous concertés pour foutre le bordel dans les rues, mais mêmes les plus petits délits demandaient une tonne de papiers. Je devrai demander à ma mère de jouer les secrétaires, Régina allait encore criser pour le retard accumulé, mais après tout je ne pouvais pas tout gérer d’un coup, pour la simple et bonne raison que j’étais humaine et point numéro 2 et non négligeable : j’étais enceinte. Soupirant devant mes dossier, je jetais un coup d’œil à mon portable, envoyant quelques messages à droite à gauche ayant lancé auparavant un clin d’œil particulièrement noir à mes dossiers. Puis, autant dire que je me perdais sur les application de mon smart phone quand je lançais l’une de mes applications favorites du moment : Piano Tiles 2. Mon gynéco m’avait dit que la musique serait particulièrement agréable pour le bébé alors autant allier utile et agréable. Les dossiers pouvaient bien attendre le temps d’une petite partie, non ?

Une demi-heure plus tard et trois niveaux de plus à mon actif, j’étais sur le point de pulvériser mon ancien score sur Danse Macabre de Saint Saens quand mon portable se mit à sonner, annulant ma partie. « Fais chier… » grommelant dans ma barbe inexistante, je décrochais malgré moi mon portable tandisqu’à l’autre bout du fil j’entendais l’un des commerçants de Storybrooke qui me signalais un vol. je lui demandais brièvement la description du dit voleur, m’étant relevée dans mon fauteuil, le portable calé entre mon oreille et mon épaule, alors que je sortais un carnet de mon bureau. Mais dès les premiers mots, je savais qui était notre voleur, et je soupirais lourdement. Vael. Le type après qui j’avais couru dans les bois en plein milieu de la nuit l’an dernier. Le même qui faisait sans cesse irruption dans mon bureau, le même que j’arrêtais régulièrement pour des délits saugrenus. La nouvelle  facétie de ce cher bouclé ? Le vol dans le sex shop de la ville ! Rien que ça…

Moi qui voulait de l’action, j’étais servie ! Ni une, ni deux, après avoir rassuré le vendeur qui me disait que sa patronne allait le tuer si je n’arrêtais pas le malfrat, j’attrapais ma veste en cuir rouge sur le porte manteau et direction, l’Aphrodite’s Shop ! Sérieusement si on m’avait dit qu’à près de 5 mois de grossesse j’allais me promener dans un sex-shop, je pense que j’aurai éclaté de rire au nez de celui qui m’aurait prédit mon avenir. Je n’avais aucune envie de me retrouver entourée de pénis en plastiques, god-ceintures et autre menottes et poupées gonflables. Merci qui ? Merci le propriétaire de Naine folle ! Non mais qu’est ce qui lui était passé par la tête pour aller piquer dans un foutu magasin au néons roses bonbons qui montraient des strings fait avec des dragibus dans l’une des vitrines à l’intérieur? Sincèrement, un jour, ce type aura ma peau.

Je m’apprêtais à aller faire un détour chez Vael pour l’apostropher et l’obliger à me donner ce qu’il avait dérobé de manière à ce qu’il ne reste pas encore trois jours en garde à vue le temps qu’une âme charitable ne vienne payer sa caution. Au lieu de ça, je le voyais, boucle au vent, limite à gambader comme un cabris, dans la rue principale, ni une ni deux, je profitais de l’opportunité qui s’offrait à moi. « Vael ! Quel plaisir de te voir ! Dis moi, par pur hasard… Tu n’aurais pas été faire un tour du coté de l’Aphrodite’s Shop ? » Léger sourire amusé aux lèvres, il faut dire qu’il était plutôt comique et assez attendrissant, beaucoup plus que quand il se baladais à poil et en baskets dans les bois de la ville au plein milieu de la nuit. «  Le vendeur de la boutique vient de m’appeler, si tu lui rends tout, il ne portera pas plainte et ça t’évitera de passer la nuit dans la cellule de mon bureau. Allez viens. »

Qu’il soit d’accord ou non, je l’attrapais par le bras, comme je l’aurai fait avec Henry, et le trainais de force jusqu’au sex-shop. La scène pouvait paraître assez comique et moi même j’étais curieuse de savoir le butin qu’avait pris Vael. Le maintenant toujours par le bras jusqu’au comptoir, je demandais brièvement au vendeur si il s’agissait bien de lui, ce qu’il me confirma d’un mouvement de tête. Enfin, je me tournais vers Veal, lui lâchant le bras avant de poser les mains sur mes hanches. «  Allez, met tout sur le comptoir, comme ça vous êtes quittes ! S’il te plait Vael… Pour moi… » Oui, aujourd’hui, j’étais de bonne humeur, encore plus l’escapade provoquée par le délit de Vael m’avait permis de me libérer d’une journée de paperasse particulièrement chiante. Aujourd’hui, je l’aimais bien le bouclé ! Qu’il en profite…

acidbrain

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Vael marchait tranquillement quand il se fit soudainement arrêté. Il se retourna avec un mouvement brusque de peur. Ca pouvait être n’importe qui. Depuis qu’on s’est fait tiré dessus une fois, on avait tendance à être très sensible et surpris de n’importe quel main. Ce fut comme une hallucination. Le temps s’était arrêté, le soleil était timide et tentait de percer les floconneux nuages lourds d’humidité. Ses cheveux scintillait comme des brins de blé, son sourire même si blasé paraissait emplis de douceur et d’affection. Vael la regarda un peu béat, avant de revenir trop rapidement sur terre. Il remarqua son air sévère et il grimaça, avant de fermer les yeux pour accuser le coup de sa déception. « Bordel de dieu… »

Il se redressa brièvement avec fierté et essaya l’air de rien : « Qu’est-ce qu’il y a ? se jaugea t-il lui-même de la tête aux pieds, je suis habillé. Oups ouais ça, il faisait bon, j’ai osé le t-shirt un peu échancré. J’aurais pas du ? » surjoua t-il son air bien incommodé de son attentat inconnu à la pudeur. Soudain, il fut démasqué. Il soupira en laissant son corps s’enrouler sur lui-même tel un automate qui se mettait en pause. Il se redressa et s’alluma une cigarette. Comme ça il gagnait du temps si elle voulait le trainer au poste. Quelle idée d’être passée par ce chemin. Il aurait du prendre les raccourcis par les forêts aux cercles de champignon, les fées qui chantent comme des carillons et leur pont gorgé de troll. En vrai, il n’en était rien, c’était dommage. Vael en rêvait. Trèves de fantasme, il claqua sa langue d’agacement et regardait tout autour de lui, comme un rat pris au piège et cherchant une solution. De l’aide. « Rhooo ça va hein ! Je le vois bien ton jugement dans tes adorables yeux de biche. » dit-il en lui faisant un sourire narquois, puis il roula ensuite des yeux lorsqu’elle lui proposa un marché. Les mains sur ses hanches, il prit l’air de réfléchir. Il se lança alors dans son argumentation de bouffon du roi : « Je n’ai rien volé. Je l’ai juste emprunté. Je lui aurais donné les sous plus tard. Là je suis un peu à sec. Puis l’autre fois il m’a enculé sur ma monnaie. Et c’est presque maladif ! » puis ça l’empêchait de penser à sa progéniture qui faisait  toujours un pas plus, à chaque heure qui passaient, dehors d’un utérus. Le shérif lui attrapa alors le bras sans aucun ménagement. Il se braqua mais elle le trainait derrière elle. Il avait même essayé de lui retirer ses doigts de fer un à un dans un geste désespéré d’enfant qu’on amenait à sa punition.

L’impétueuse ! Elle avait réussi à le tirer jusque devant le vendeur. Tel un enfant envoyé au pillori, il avait les yeux bas et les mains derrière le dos. « Arrêtez ! c’est gênant vraiment… On peut pas faire genre on oublie tout et c’est réglé ? » avait-il la voix légèrement brisé de honte. D’un mouvement d’épaule, il changea d’expression du tout au tout et d’un geste théâtral il plaqua la boite de préservatif à la fraise sur le comptoir. D’un geste tout aussi exagéré, il tourna sa tête vers Emma, les bouclettes encore flottantes dans les airs. Il battait des cils : « Je les ai pris pour le jour où je te ferais le grand jeu et que ça arrivera… » lui susurra t-il la voix suave. Puis il s’appuya de ses coudes sur le comptoir et un instant la tête dans ses mains, avant de commencer à jouer avec la boite de préservatif. « La vraie histoire est beaucoup plus gênante… » dit-il, concentré sur ses doigts autour de la boite qu’il avait ouverte avec dextérité et déjà une capote lui glissait dans la manche. « C’est trop facile… » se congratula t-il dans un chuchotement. La boite était posée sur le comptoir, parfaitement fermé. On n’y voyait que du feu. Il aurait du faire magicien. Ce n’était qu’un jeu pour lui. Un sport qui lui occupait l’esprit. Et aussi pour survivre.

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