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 « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice.

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Alice R. O'Liddell
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MessageSujet: « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice.   « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice. EmptyJeu 18 Fév - 1:08

les maux désespérés ont des remèdes désespérés.
Je regrette d’avoir tant pleuré ! se disait Alice en nageant et en s’efforçant de gagner la rive. Me noyer dans mes propres larmes, voilà bien ce qui me pend au nez. Un accident bizarre en vérité ! Mais tout est bizarre, aujourd’hui. (Juliette & Alice)

Il lui avait suffit d’une annonce la semaine précédente pour bouleverser son quotidien. Elle était enceinte, et pas qu’un peu ! Elle l’était juste assez pour ne pas pouvoir se débarrasser du gamin qu’elle portait. Elle n’avait rien vu venir, et maintenant qu’elle savait, c’était comme si son corps aussi prenait conscience qu’il devait changer. Depuis quelques jours, il lui semblait que le petit ventre qu’elle avait – et qu’elle pensait bien innocemment être juste le résultat de trois ou quatre kilos en trop – avait doublé voire triplé de volume. Elle avait appris il y a peu qu’elle avait fait un déni de grossesse. Il lui restait plus ou moins cinq mois de femme enceinte à présent. Cinq mois pour se préparer psychologiquement financièrement à cette arrivée. Et, elle n’était pas folle de joie, c’était tout le contraire. Il avait fallut annoncer la nouvelle à son colocataire bien entendu. Il avait piqué une crise presque aussi violente que celle de Vael. Et systématiquement, la faute retombait sur Alessya. C’était elle qui allait souffrir des douleurs de l’accouchement, elle qui devait changeait toutes les habitudes qu’elle avait adoptées et qui lui plaisaient pour se faire plus responsable et s’occuper d’un gamin. Cinq mois, ça n’allait pas être suffisant… Bref, c’était elle qui devait porter le poids de trois ou quatre kilos dans son ventre, et c’était seulement elle la fautive ? Est-ce que personne n’avait pensé à engueuler le délinquant qui s’était déchargé dans tous les sens du terme ? Et pire, jusque là, personne ne l’avait félicitée d’avoir réduit de beaucoup sa consommation d’alcool. Oh, il lui était bien arrivé depuis la semaine dernière de boire trois ou quatre verres d’alcool fort, pour oublier ses trois ou quatre kilos en trop. Mais clairement, elle n’avait plus l’occasion ni le droit de descendre une bouteille entière sans que Vael ou Alek ne lui tombent dessus. Alek qui s’était même chargé de vider le contenu des précieuses bouteilles de verre de la blonde dans l’évier de la cuisine après l’avoir surprise un peu éméchée après ses verres de whisky. Elle avait autant pleuré que lorsque gamine, sa mère avait percé son ballon en forme de chien pour la punir, ou lorsqu’elle avait rendu le poisson rouge que la petite avait gagné à la fête foraine.
Elle avait fini par attendre que Alek fasse sa sieste. Vu la scène qu’il lui avait fait la veille au soir, il s’était couché tard et sur les nerfs. Avec le travail, il n’était pas étonnant qu’il s’assoupisse comme une merde devant une comédie romantique à la télévision. Alessya en avait profité pour lui subtiliser une nouvelle fois son porte-feuille dans la poche de son manteau – il s’était dit qu’elle n’aurait plus le culot d’aller se chercher de quoi picoler, mais il la connaissait encore assez mal visiblement – et ses clés de voiture. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas conduit. Mais depuis qu’elle était fichée dans l’épicerie du coin, elle était obligée d’aller plus loin pour faire ses achats. Et avec le froid qu’il faisait au-dehors, il était hors de question qu’elle se contente d’aller acheter ses affaires à pied. Elle était enceinte, il lui fallait éviter trop d’effort de toute façon. Et pire, quand elle arrivait dehors, il pleuvait des cordes. Oui, elle avait bien fait de prendre la voiture…

Lorsqu’elle revenait, le sac plein de nouvelles bouteilles de verre qui tintaient à chaque secousse et roulaient sur la banquette arrière au moindre virage, c’était un Alek au bras d’une charmante demoiselle qu’elle retrouvait non pas à l’appartement, mais bien dans le quartier. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que chacune des amies de son colocataire avaient toujours au moins un trait physique commun avec sa sœur. Ta gueule. Sans alcool, il était plus difficile pour Alice de faire abstraction du passé. Et se sommer de se la fermer, d’arrêter de penser un instant, s’obliger à penser à autre chose, c’était la seule solution qu’elle s’était trouvée jusqu’à présent. Jusqu’à ce qu’elle finisse les bouteilles qui l’attendaient bien sagement dans les sacs en papiers sur la banquette arrière de la voiture. Alice se dépêchait de garer la voiture et de filer en douce à l’appartement, le temps qu’Alek passerait à l’extérieur serait toujours un moment de tranquillité pour elle. Il n’y aurait personne pour la faire chier jusqu’à ce que… boum.
Elle n’avait pas roulé vite, la vitesse était limitée à 20 kilomètres heure dans cette rue, mais son pied s’écrasait énergiquement sur le frein quand elle vit une silhouette se faire percuter par la bagnole qu’elle conduisait. Putain, il ne lui manquerait plus que ça. Après avoir été placée sur la liste noire d’une épicerie, après devoir une belle somme à environ tous les bars de la ville, après avoir appris sa grossesse trop tard pour y faire quoi que ce soit, après n’avoir rien bu d’autre que de l’eau ou de l’alcool pendant des jours, il ne lui manquerait plus que d’écraser quelqu’un.
Elle sortait précipitamment de l’engin. Elle n’allait pas laisser crever la pauvre femme comme ça. « Putain de bordel de meeeeeerde, putain ! Fais chier, fais chier, fais chier… » priait-elle pour qu’il n’y ait rien de grave. « J’espère que ça v… ouh putain, » elle se stoppait quand elle reconnut la pauvre femme à terre. Il y avait plus grave que d’écraser quelqu’un. Il y avait écraser une de ses connaissances. Et pire encore, une personne de son passé, du passé qu’elle préférait oublier et mettre sur le compte du délire collectif parce que ça l’arrangeait. « Putain, » répétait-elle, complètement ébahie.

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Dernière édition par Alice R. O'Liddell le Mar 7 Juin - 4:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice.   « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice. EmptyVen 19 Fév - 21:36


❝ mine is a long and sad tale ❞
- Alice & Juliette -
J’ai le manteaux de la nuit pour me dérober à leurs yeux, mais si tu ne m’aime pas laisse les me trouver ici. Mieux vaut perdre la vie par leur haine que d’attendre la mort sans être aimé de toi. (romeo et juliette)
Quatre mois s’étaient écoulés depuis que j’avais quitté Wonderland, ce monde était incompréhensible pour moi. Je devais avouer que je ne m’attendais pas à tous ses changements. Je pensais innocemment que j’allais facilement retrouver ma famille. A la place, j’avais retrouvé Marry Men cet homme que j’avais pris pour un preux chevalier, une lueur d’espoir dans la maison close. Encore une preuve de ma naïveté, comme tant d’autre avant lui il m’avait défendu uniquement pour pouvoir avoir mon corps pour quelques heures. Il en avait profité à sa guise, et je n’avais rien dit. Dégoutée, humiliée, cette période avait été la plus noire de mon existence, et c’était le premier que j’avais retrouvé. Un clin d’œil du destin ? Non, je ne préférais ne pas y penser. J’avais également trouvé le roman qui contait ma vie. Un récit enjolivé, mensonger, une histoire où le centre de ma vie avait disparu. Dans la version Shakespearienne, Rosaline n’était que la femme dont Roméo s’était emmouraché avant de rencontrer Juliette. En soit s’était ce qui s’était passé. Malgré l’animosité que j’avais voué à cet homme, cet inconnu qui s’était permis de rendre mon histoire célèbre afin d’augmenter ses richesses et sa notoriété, je devais avouer qu’il n’avait pas totalement tord. En me faisant mourir dans les bras de mon mari, il avait enjolivé notre fin. Il nous avait donné une occasion unique de nous retrouvé dans un autre monde, libre, dénudée de cette haine dans laquelle nous avions grandi.
Dans cette ville du Maine, je parvenais à mieux contrôler mes pouvoirs, je n’avais quasiment jamais perdu le contrôle. Un fait qui était certainement dû au peu de magie de ce monde par rapport à celui d’où nous venions tous. J’étais parvenue à m’intégré discrètement dans cette communauté de maudit. J’étais l’assistante de Belle, une femme gentille et appréciée de beaucoup de personne. Une femme sans histoire, qui recherchait sa famille.

Marchant dans les ruelles de Storybrooke, je tentais de retrouver le chemin de ma maison sur le bord de la plage. Mes pensées m’avaient distrait trop longtemps. Je ne savais plus où j’étais. Malgré les apparences la ville créée par Régina, était grande et à mes yeux c’était un vrai labyrinthe. Mes talons claquant contre le bitume, que je trouvais bien trop dure, je tentais de me repérer. Je savais que si je ne parvenais pas à rentrer chez moi je pouvais toujours me servir du cube que m’avait donné Belle. Je savais qu’il servait à appeler cette dernière en cas de soucis, Mary Margaret plus connu sous le nom de Blanche Neige avait également ajouté son numéro en m’expliquant que si j’appuyais sur la touche « deux » je parviendrais à la joindre. Quant à Belle s’était la « un », rien de bien compliqué. Ceci dit j’avais une certaine fierté. Je ne voulais pas les appeler pour un si piètre motif. Je ne voulais pas être un boulet et je devais avouer que je craignais toujours que l’on me trahisse. Encore un vieux résidu de Vérone, la ville de mon enfance. Cette ville emplie de haine, où l’amour dansait avec langueur contre elle, la trahison, le pouvoir, la stratégie, elles m’avaient côtoyé très jeune et bien que je lutte pour ne pas me laisser emplir de ses sentiments, dans cette ville où ma solitude était plus grande que ce qu’elle n’avait jamais été, c’était plus difficile. J’avais tellement de secret.
Des ombres attirant mon attention, je tournais la tête vers eux, admirant un instant la quiétude qu’ils dégageaient avant de reconnaitre l’homme qui embrassait la jeune femme. Roméo. Mon cœur ratant un battement, je sentais une douleur me transperçait l’estomac. Le souffle coupé, je sentais des larmes brulaient mes yeux, le visage déformé par la tristesse, je sentais une bourrasque de vent s’abattre sur la rue, avant qu’une pluie diluvienne ne s’abatte sur la ville. Le rire de la jeune femme soudainement trempé me parvenant, je fermais les yeux un instant avant d’apercevoir mon mari l’embrasser une nouvelle fois avant de l’abriter sous sa veste qu’il venait de retirer avec cette aisance féline qui l’avait toujours caractérisé. Il ne m’avait pas  vu. Il ne s’était même pas douté que ce soudain changement de météo était de mon fait. Une larme roulant sur ma joue je fuyais. Il m’avait trahi. Il m’avait remplacé. J’aurais dû m’en douter. Mes parents avaient raison, un Montaigue ne pouvait aimer une Capulet. Sans pouvoir me retenir, je laissais mon esprit m’envahir par les douloureux souvenirs de mon idylle maudit avec le fils de l’ennemi de ma famille. « Je te retrouverais toujours, Juliette qu’importe où tu es je te retrouverais » « J’abandonnerais mon nom pour toi si tu me le demandais » « Je t’en pris pardonne moi » « Épouse-moi, je me fiche de ce que nos familles pourront dire ou faire, je veux lier ma vie à la tienne » un sanglot soulevant ma poitrine, je ne voyais plus où je m’enfonçais. La voix de mon cousin me demandant si j’avais vu les Montaigue le soir où j’étais tombé amoureuse de Roméo envahissant mon esprit, je m’entendais lui répondre que j’étais seule. Je ne souvenais du regard aimant de ce dernier, de son sourire complice, avant qu’il ne se jette à la recherche de ses derniers. Quelques heures plus tard il était venu me retrouvé, il m’avait jeté à l’eau avant de venir me rejoindre en demandant avec le timbre qu’il me réservait : « Que se passe-t-il dans ta tête Juliette ? Je donnerais tout se que j’ai pour que tu cesses de penser et que tu me parles sans le moindre filtre » Tybalt. Tournant subitement sur la droite, je ne vis pas la fard de la voiture, avant même que je ne puisse comprendre ce qui se passait, je m’abattais avec violence contre la carrosserie de la voiture. Accompagnée par le bruit strident des freins qui prenait fin lorsque je m’abattais contre le pare-brise avant de retomber mollement contre le bitume. L’averse cessant subitement pour laisser place à une fine bruine. Le souffle coupé, le corps douloureux, j’entendais une voix au loin jurer. Cependant, je ne parvenais pas à la reconnaitre, trop d’année me séparait de cette dernière. Mes mains se soulevant légèrement, je grimaçais sous la souffrance.  Rouvrant les yeux, je tentais de relevais la tête avant de la laisser retomber lourdement sur le sol trempé de la rue. La voix féminine me parvenant une nouvelle fois en me demandant si j’allais bien, je serrais les dents :

« Ca va, enfin non ca va pas … merde ca fait mal »

Déclarais-je, d’une voix sourde étouffée par la souffrance, tandis que je ramenais ma main vers ma tête. Un liquide chaud s’écoulant sur mon front, je l’essuyais grossièrement avant de regarder mes mains. Je saignais.

« Manquait plus que ca ! »

Rouspétais-je, avant de sentir de nouvelles larmes emplir mes yeux, je n’avais toujours pas relevé les yeux vers celle qui venait de me renverser.

« J’aurais jamais dû venir dans ce monde »

Murmurais-je, mon esprit toujours occupé par la vision de mon mari avec cette femme qui riait aux éclats à quelques centimètres de ses lèvres. Une larme roulant sur mes joues, je me redressais, grimaçant de douleur. Oubliant toutes les règles que j’avais établi le jour de mon grand voyage vers Storybrooke, j’utilisais devant une parfaite inconnue mes pouvoirs. Une rafale de vent m’entourant, je la laissais me porter avec douceur. A nouveau debout, mes pieds lévitant à quelques centimètres du sol, je faisais face à la jeune femme qui me regardait avec un air ébahi. Je mis quelques secondes avant de la reconnaitre. Ses traits me rappelaient Rosaline, s’était Alice, Alice comme je l’avais quitté mais sans toute cette crasse. Un soleil parmi l’orage qui me tourmentait. Sous le choc, je me laissais redescendre au sol, la souffrance ayant laissé la place à un étonnement.

« Rosaline ? »

Demandais-je tandis que mes pieds prenaient appuie, une fois tout mon poids sur ses derniers, je sentais ma chevilles droite se rompre. Une nouvelle fois, je m’effondrais sur le sol.

« Merde »


Lâchais-je lorsque je sentais le bitume une nouvelle fois contre mon corps, réveillant les douleurs que mon imprudence avait engendré. Relevant la tête vers celle qui ressemblait étrangement à ma petite sœur je demandais en m’asseyant avec maladresse :

« C’est bien toi ? »
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MessageSujet: Re: « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice.   « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice. EmptyJeu 25 Fév - 13:29

La victime d’Alessya se plaignait que ça n’allait pas. Tu m’étonne ! Même en roulant doucement, Alessya était sûre que le choc avec une voiture ne devait pas être doux. Mais bordel, qu’est-ce qu’elle foutait au beau milieu de la route, aussi ? N’avait-elle pas vu la voiture qui arrivait ? Pourtant le moteur n’était pas silencieux, et elle aurait eu le temps de se ranger sur le trottoir si elle regardait au moins un minimum où elle posait les pieds. Les deux étaient fautives dans l’histoire. Parce que si Alessya avait d’abord reproché intérieurement à la piétonne de ne pas se trouver au bon endroit et de ne pas regarder ce qui l’entourait, elle n’était pas mieux. Elle avait tellement l’habitude de prendre cette rue qu’elle la connaissait par cœur, elle n’avait pas besoin de regarder là où ses roues avançaient. Jusqu’à ce qu’un obstacle vivant vienne la percuter. Ou l’inverse. Après toutes les merdes qu’elle avait depuis la semaine dernière, elle ne pensait pas qu’il serait encore possible qu’on lui en rajoute. Elle espérait ne pas avoir tué la pauvre femme. Elle se le répétait, comme pour se rassurer, mais elle n’avait pas roulé vite.
Quand elle avait vu ce qu’elle avait fait, la femme avait porté sa main à son front, le bout des doigts tâchés de sang. Non, elle ne pouvait pas simuler. Pourtant tout ce qu’elle trouvait à dire c’était « Manquait plus que ça » et elle ne pouvait pas si bien dire. « Ouais, manquait plus que ça… » approuvait Alice à voix haute. C’était là qu’elle avait posé les yeux sur le visage de la blessée, voir l’ampleur des dégâts. Limite, si elle avait vu un bout de cervelle, elle aurait sûrement appelé l’hôpital. Mais si elle pouvait éviter, elle le ferait. Elle ne voulait plus y retourner, et puis si c’était pour avoir le shériff et sa compagnie sur le dos quand tout le monde aura appris qu’elle avait renversé une pauvre femme… ouais, non. Elle tenterait de s’en occuper avec des soins « maison », en lui demandant gentiment de ne pas porter plainte. Quoiqu’elle pourrait, porter plainte… mais seulement si le coup de stress avait fait perdre à Alice le début de maladie qu’elle se traînait depuis quatre mois. C’était la seule condition.

Et c’était Juliette qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Il y a deux semaines de cela, Alessya ne l’aurait peut-être pas reconnue. Elle ne l’aurait peut-être même pas croisée à cette heure de la journée, heure à laquelle elle se réveillait habituellement. Putain, il n’y avait pas que son état qui avait changé en deux semaines, c’était tout son quotidien qui était revu pour revenir à la normale. Alice aurait espéré finalement ne pas la retrouver. Pas pour l’instant. C’était pas le moment. Elle ne pouvait pas attendre quatre ou cinq mois supplémentaire ? Peut-être même six, le temps qu’elle se débarrasse définitivement de ce qui lui avait pourri la vie depuis une semaine – et qui continuerait à la lui pourrir pour un moment. Là, elle aurait juste à se justifier sur son état. Peut-être qu’elle lui dirait qu’elle avait juste pris quelques kilos avec les fêtes de fin d’année, mais si elle la revoyait alors que son bide ne ferait qu’enfler… il ne fallait pas la prendre pour une conne. Mais Juliette ne fit aucun commentaire là-dessus. Elle était peut-être trop sonnée pour s’en apercevoir.
Alice se resaisissait et au lieu de réfléchir à de potentielles excuses, prenait la peine de lever sa grande sœur du sol sur lequel elle agoniserait presque. Ça faisait bizarre à Alice de la qualifier de grande sœur, elle avait passé plus d’un an et demie à vouloir oublier son passé dans le monde des contes. Et elle avait passé vingt-huit ans de Malédiction à l’avoir effacée de son histoire, tout simplement. « Oui c’est ça, c’est Rosaline… mais c’est plutôt Alessya ici, ça me perturbera moins, » lui avait-elle répondu, histoire de différer de son indifférence totale à l’époque où Juliette l’avait retrouvée à l’asile, un siècle plus tôt d’après elle. Elles n’étaient pas gâtées par leurs retrouvailles décidément. Elles avaient eu deux fois la chance de se retrouver après de longues années, et par deux fois rien ne se passait comme elles l’espéraient. La première fois Alice avait été bien incapable de se souvenir ni de sa sœur ni de Roméo ou de Benvolio, et la seconde fois… Alessya manquait d’écraser Juliette, et elle était engrossée par le premier touriste duquel elle s’était un petit peu trop attachée. « Euh… on doit avoir de quoi couvrir la plaie à l’appartement, mais je ne m’y connais pas trop en soins, » avouait-elle. Est-ce qu’elle devait se mettre en espèce de position latérale ou quoi, elle ne savait pas trop. « Attends-moi là, je reviens, » disait-elle avec un air presque autoritaire. De toute façon, Juliette n’avait pas l’air d’avoir toute sa forme pour gambader dans la ville.

Quelques minutes avaient suffit pour que l’ancienne fille Capulet retrouve la trousse de premier secours d’Alek dans le placard de la salle de bain. Elle s’était rendue compte une fois à l’appartement qu’elle avait laissé les clés sur le contact. Et autant ça ne la dérangeait pas que la voiture d’Alek se fasse « emprunter », en ce moment elle n’avait que du ressentiment pour lui, pire que d’habitude – les hormones ou sa réaction face à l’annonce de la grossesse, peut-être les deux –, autant les bouteilles qu’elle avait pris la peine d’aller chercher… un peu plus. Quand elle revenait sur les lieux de l’accident et qu’elle voyait que sa victime n’avait pas bougé, elle commençait à câbler. Les nerfs peut-être. « Mais bordel qu’est-ce que tu fous là aussi ? On t’apprend pas dans le pays des calèches et des licornes qu’on ne reste pas au beau milieu de la route ? Et puis d’où tu sors, je croyais que t’étais pas dans les parages ? » Avant de se calmer : « Désolée, c’est pas la journée… »

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MessageSujet: Re: « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice.   « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice. EmptyJeu 25 Fév - 20:23


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J’ai le manteaux de la nuit pour me dérober à leurs yeux, mais si tu ne m’aime pas laisse les me trouver ici. Mieux vaut perdre la vie par leur haine que d’attendre la mort sans être aimé de toi. (romeo et juliette)
Renversée par une voiture, voilà donc ce que m’avait offert la seconde chance que j’aie eu avec Rosaline. Cette fois ci ce n’était pas la vie des habitants aux alentours que Rosaline mettait en danger, non la c’était la mienne. Le cul sur le bitume trop dur et trempé. Chacun de mes membres me faisaient souffrir me rappelant avec violence les douleurs que j’avais éprouvé dans le bordel durant mes six premiers mois de rebellions. La colère, mêlée à la jalouse tout ceci couronner par une tristesse immense m’offrait un cocktail de puissance difficile à  contenir dans ma bague. Je saignais. Le liquide chaud s’écoulait au même rythme que les battements de mon cœur. La jeune femme qui m’avait renversé répétait sur le même ton que moi que ma blessure était encore une nouvelle chose dont on se serait bien passé. Sonnée, je n’eus pas le reflexe de lui dire que je n’avais pas besoin d’un perroquet. Au lieu de ça je rouspétais à voix basse, me demandant pourquoi j’avais été assez stupide pour venir me planter dans cette ville. A priori je n’avais manqué à personne. Je ne savais pas à quel point j’avais raison. Stupéfaite, je m‘apercevais que la femme qui m’avait si gentiment stoppé dans mon ascension fulgurante n’était autre que ma petite sœur. Sous le choc, j’avais oublié de maintenir la tension du vent sur mon corps pour lui permettre de rester debout.
J’étais à nouveau à terre lorsqu’elle confirmait son identité. C’était déjà ca pensais-je amère, cette fois elle avait essayé de me tuer mais elle se souvenait de moi. C’était une progression non ? Légèrement dépassée par la situation, ma petite sœur qui désormais s’appelait Alessya, exprimait le désir de jouer à l’infirmière, avant de m’ordonner de ne pas bouger et de disparaître.

« Et où veux tu que j’aille »

Demandais-je, désemparée, et incapable d’être plus enjouée, tout en la regardant disparaître vers son appartement. La pression retombant légèrement, je repassais le fils de l’histoire, essayant de comprendre à quoi jouer le destin. Ce fut à cet instant précis que je remarquais le ventre bombé de Rosaline. Était-elle enceinte ? Ou étais-ce simplement quelques kilos en trop ? Ou bien était-ce mon esprit qui me jouait des tours tous était possible. Perdue dans mes pensées, je n’avais pas bougé d’un iota lorsque ma petite sœur avait re-pointé le bout de son nez, armée d’une trousse de secours. Sans même s’en service cette dernière m’offrit le coup de grâce en me demandant, agressive, ce que je foutais dans ce monde. Avant de parler des coutumes et des règles de circulation que j’aurais dû apprendre dans le monde des licornes et des calèches pour reprendre ses propos. Fusillant cette dernière du regard, je voyais les nuages grisâtres du ciel se regrouper au dessus de nos têtes, ces dernières devenant de plus en plus noir avant qu’un éclair ne sépare le ciel en deux tandis que je lui répondais excédé :

« A ton avis qu’est-ce que je fous là ? »

Une rafale de vent s’abatant sur nous j’entendais la porte de la voiture claquais avant que cette dernière ne me relève une nouvelle fois tandis que je lévitais vers le réverbère afin de prendre appuie sur ce dernier je poursuivais toujours aussi agressive :

« Ce n’est pas comme si j’avais passé la majeur partie de ma vie à vous chercher ! Mais oui Rosaline je me demande bien ce que je fou dans ce pays ! A ce que je vois vous vous êtes très bien débrouillé sans moi ! Toi et Roméo avec cette femme et je pari que Benvillio joue des claquettes ! »

Une larme roulant sur ma joue, je fusillais ma sœur du regard, accrochée au réverbère. Levant les yeux vers le ciel orageux, je soupirais, je recommençais. J’étais incapable de me contrôler en présence de ma sœur. Essuyant ma larme d’un révère de main, je manquais de retomber à terre.

« Je paierais les dégâts sur ta voiture. »

Ajoutais-je, légèrement calmé, mais toujours vexé. Je m’attendais à d’autre chose. Comme souvent j’avais idéalisé nos retrouvailles. J’aurais plutôt dû me préparer au pire, j’avais bien essayé, après tout j’avais arpenté chaque infime chemin du cimetière afin de m’assurer qu’Alice ne figure pas dans la liste macabre des disparus. Mon regard se posant sur le ventre rebondit de ma sœur, je demandais en pointant son ventre d’un geste de la tête

« Tu attends un enfant à ce que je vois, félicitation »

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MessageSujet: Re: « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice.   « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice. EmptyMar 22 Mar - 16:55

C’était dingue. D’où est-ce que Juliette pouvait bien sortir ? Alice n’en avait plus entendu parler depuis des années maintenant. Elle avait arrêté de chercher, elle avait même fini par arrêter d’y penser. Mais le visage de sa sœur ne s’était jamais vraiment effacé de sa mémoire, et le fait qu’elle ressurgisse dans sa vie elle en avait depuis longtemps éloigné la possibilité. C’était peut-être une bonne chose, qu’elle arrive maintenant. Alessya ressentait de plus en plus le besoin d’avoir de la famille avec qui porter le fardeau de sa situation. Pas financièrement, pour ça elle serait bien capable de se battre avec Alek au moins jusqu’à l’adoption qu’elle avait déjà prévu. Mais vu que ni Vael, ni Alek, les deux seules personnes au courant de son état (bien qu’il se faisait deviner facilement), ne se trouvait bien compatissants ou l’aidaient à se sentir mieux, elle voyait en Juliette quelqu’un qui pourrait lui offrir une épaule. C’était l’idée qui lui traversait enfin l’esprit alors qu’elle fouillait le petit appartement, passé l’espèce de choc des retrouvailles. Cette fois, Alessya pouvait se féliciter, elle avait toute sa personne pour ces retrouvailles. Juliette ne l’avait pas trouvée alors qu’elle était en train de décuver, de dormir sur le trottoir, de se saoûler dans le premier bar qu’elle avait trouvé sur sa route, se battre avec un barman parce qu’elle refusait de payer sa propre addition. Finalement, Alice était enceinte, ce n’était pas un événement qu’elle avait prévu dans ses plans, mais cela devait mieux passer aux yeux de Juliette que l’image de l’ivrogne du village dans une bourgade irlandaise.
Malgré cette pensée réconfortante, elle ne sortait pas de sa tête l’idée qu’elle avait faillit tuer sa propre sœur, en plein milieu de la route. Et cette pensée ne la remplissait pas forcément d’enthousiasme, même si dans cet accident elle avait retrouvé sa chère Juliette. Ou Elizabeth, peu importe. Et elle ne trouvait rien de mieux à faire que de tenter de se trouver des excuses alors qu’elle cherchait la trousse de soin. Il n’avait manqué plus que ça aujourd’hui, qu’elle renverse quelqu’un alors qu’elle était juste partie se chercher de quoi se réconforter de ses problèmes. Merde, ses bouteilles ! Elle les avait laissées dans la voiture. Et Juliette risquait de ne pas partir tout de suite pour peu qu’elle soit contente de retrouver sa Rosaline. Et si elle ne partait pas tout de suite, Alek finirait bien par vouloir récupérer sa caisse – si ce n’était pas déjà fait ? Parce qu’après tout, il n’était pas à l’appartement – et il suffirait qu’il jette un œil à ce que contenait le sac sur le siège passager pour qu’il comprenne ce que sa colocataire était partie faire et ne lui passe un savon. Manquerait plus que ce soit devant Juliette, aussi. C’était surtout pour cela, en plus des nerfs qui la lâchaient, qu’Alice n’avait finalement pas offert le meilleur accueil qui soit à sa sœur alors qu’elle venait de la blesser – pas tant que ça mais quand même, après tout c’était le geste qui comptait.

« J’imagine que tu es venue nous chercher ? » tentait Alessya, soudain apaisée. Elle ne se rappelait pas s’être déjà permis de hausser le ton avec Juliette. C’était l’aînée, elle n’avait jamais cherché à contester son autorité, bien au contraire, elle l’avait toujours suivie. Que Juliette aurait bien pu faire d’autre ici ? Sa sœur et son Roméo avaient toujours été les êtres qu’elle considérait le plus. « Question con, évidemment que tu es venue nous chercher… » Ajoutait-elle quand c’était au tour de Juliette de laisser ses nerfs s’emporter. « On n’a pas fait grand-chose pour toi, je dois avouer. Surtout moi, j’avais quelques soucis… » faisait-elle référence à son alcoolisme. Parce qu’après tout, si elle avait commencé à boire, c’était parce qu’elle avait trouvé dans la boisson un bon moyen d’oublier. Et l’alcool était plus ou moins la solution à cela. Quand il lui arrivait d’être sobre cependant, elle préférait se concentrer sur la vie la moins pire qu’elle avait eu à vivre. Entre sa vie fictive, et sa vie de contes de fée, c’était cette dernière qui devait passer à la trappe, même si Juliette devait y passer avec. Pour Alice, il ne devait y avoir plus qu’Alek dans sa vie, pas de Roméo, pas de sœur adorée qu’elle aurait bien trop de mal à retrouver de toute façon. « Quant à Ale… Roméo… je crois qu’il était un peu occupé. » C’était juste une excuse qu’elle lui trouvait, histoire de rassurer Juliette et de lui faire comprendre qu’on ne l’avait pas oubliée. À vrai dire, elle ne connaissait pas les raisons de Roméo sur le fait qu’il n’ait pas trouvé sa bien-aimée plus tôt. Il avait eu quelques maîtresses, c’était peut-être cela qui lui avait fait oublier Juliette, mais Alice avait, maintenant presque sevrée, du mal à croire que son colocataire ait pu aimer quelqu’un d’autre depuis qu’il avait rencontré l’héritière des Capulet. « En fait, je crois que tu devrais juste t’expliquer avec lui. Je n’ai pas envie de prendre son parti… » Surtout pas aujourd’hui, après tout ce qu’il lui avait balancé dans la gueule. Il ne méritait pas qu’Alice le défende un tant soit peu, il ne l’avait clairement pas aidée ces derniers jours alors qu’elle en avait le plus besoin. Et la référence au fait qu’elle ait croisé Alek en bonne compagnie… tant pis pour lui. Il se trouverait des excuses tout seul. « Benvolio n’est pas avec toi ? » demandait Alice, étonnée. Après tout, à aucun moment elle ne l’avait croisé dans la petite bourgade. Est-ce que c’était qu’elle n’en avait jamais eu l’occasion, ou est-ce qu’il était resté dans le monde des contes lui aussi ? Peut-être avait-il trépassé, après tout. Ça arrive même aux chevaliers et aux princesses, en fin de compte.

« Oh tu t’en fous de la voiture, ce n’est pas la mienne. » Elle levait le nez vers le ciel lorsqu’une première goutte de pluie vint frapper sa joue. « Je veux bien te proposer de rentrer, mais ne fais pas attention au bordel. C’est pas le mien. » Ce qui était complètement faux. C’était principalement le sien. Mais ça passait mieux de dire que les garçons étaient bien moins soignés que les filles, et aujourd’hui, Alice ne voulait pas passer pour la pauvre fille devant Juliette, la noble dame. « Je… ouais, j’attends un enfant. » avouait-elle d’abord sans plus s’étaler sur le sujet. Et puis c’était sa sœur, elle méritait de savoir ? Elle finirait bien par apprendre qu’elle n’élèverait pas son neveu. « C’était un accident, j’ai appris mon état y a une semaine, un truc dans le genre. T’inquiète pas, c’est prévu que je ne le garde pas. De toute façon, personne dans cet appartement, et encore moins le père, ne serait capable de l’élever. » Stricte vérité, elle s’en rendait bien compte. Elle pensait à ces couples pétés de thunes qui n’arrivaient pas à pondre. Et elle… elle qui passait son temps à boire, à baiser et à dormir, elle tombait enceinte du premier pauvre type avec lequel elle avait réussi à s’entendre. Un touriste en plus ! Pas un prince charmant ou un grand héros. Un touriste. Français, en plus.
Elle attrapait le sac de courses sur le siège passager, en faisant attention à ne pas faire tinter les bouteilles de verre pour ne pas éveiller les soupçons de sa sœur. Sac en papier opaque, on ne voyait pas ce qu’il cachait, et Alice priait pour que Juliette ne pose pas de questions. « Premier étage à droite, » lui indiquait-elle alors qu’elle s’occupait de verrouiller la voiture sans même prendre la peine de la garer. Un voisin finirait bien par klaxonner de colère quand il se retrouvera bloqué dans cette allée. Et peut-être qu’Alice ferait quelque chose, si elle était de bonne humeur. Sinon il faudrait attendre qu’Alek soit rentré.

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MessageSujet: Re: « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice.   « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice. EmptyDim 3 Avr - 18:34


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J’ai le manteaux de la nuit pour me dérober à leurs yeux, mais si tu ne m’aime pas laisse les me trouver ici. Mieux vaut perdre la vie par leur haine que d’attendre la mort sans être aimé de toi. (romeo et juliette)
Le ton montait. Jamais au grand jamais ça nous était arrivée autrefois. Rosaline ne m’aurait jamais parlé ainsi et quand à moi je ne me serais jamais permis de lui parler de cette manière. Grandir chacune de notre côté avait brisé le lien qui nous unissait. Je ne pouvais m’empêcher de penser à son ventre rebondi. J’ignorais pourquoi cette nouvelle annonce, ne me mettait pas en joie. Était-ce une forme de jalousie ? Après tout j’étais l’ainée, la logique voulait que je sois la première à être enceinte. Pourtant, ce n’était pas faute d’y avoir mis du cœur à l’action, mais aucun enfant ne voulait de mon utérus. A moins que ce n’était simplement pas le moment. C’est ce que je m’étais dit dans le monde des contes. Toujours entre deux combats, une prophétie sur le dos, une malédiction, une guerre froide, qu’importe les années, nous avions toujours une tâches à accomplir, un bébé n’aurait sans doute pas voulu de cette vie, et voulais-je de cette vie pour un bébé ? Lorsque ma petite sœur baissait le ton, en affirmant mes dires, en ajoutant que bien entendu j’avais passé les monde pour les retrouvé, je la jugeais avec dureté. A quoi s’attendait-elle ? Que je reste dans mon château, a créé des orages, des tempêtes en repoussant les envahisseurs quelques soient leur espèces. Tandis que je leur reprochais presque la plénitude de leur vie, Rosaline, avouait qu’en effet ils n’avaient pas fait grand-chose pour moi. Une révélation qui me donna l’effet d’une grande baffe. Certes, je le savais, mais entendre sa confirmation était pire que tout. Je représentais alors si peu pour eux ? Si elle semblait être en relation avec mon ancien mari, en tentant de lui trouver une excuse, je resserrais mon étreinte sur le réverbère. Je ne voulais pas entendre parler du fils des Montaigue. Je le revoyais, embrasser cette femme sans la moindre hésitation ni culpabilité.

« Non je n’ai aucune envie de m’expliquer avec lui ! Ce que j’ai vu m’a largement suffit ! »

Annonçais-je avec autorité, signe que quoi qu’elle dise rien ne me ferait changer d’avis. Je me fichais pas mal de savoir quel excuse il pourrait me servir avec ses grand yeux noisette. Il était un Montaigue, un menteur, il ne m’avait pas aimé. Il avait embrassé cette femme sans le moindre signe de souffrance, or moi le seul fait que je ne le trompe avec des hommes venus pour me souiller comme toute bonne prostitué me rendait malade.

« Non, lorsque je suis revenue à l’hôpital après le passage du sort noir, vous aviez tous disparu. Qu’importe, il doit forcément être ici, je vous ai cherché dans toutes les contrées de notre monde pendant une trentaine d’année. Je le retrouverais. »

Lâchais-je inquiète, Benvillio n’était pas à Storybrooke ? Comment était-ce possible ? L’idée qu’il puisse trépassait dans cette nouvelle vie me rendait malade. Au fil des années, j’avais fini par considérer le cousin de Roméo comme un frère, un ami précieux, qui arrivait toujours à embellir toutes les situations.

Inspirant profondément, j’écoutais ma sœur me dire que cette voiture n’était pas la sienne. Cela signifiait-il qu’elle avait volé la voiture ? Ayant un tantinet peur de sa réponse, je préférais ne pas en demander davantage. Ma sœur une voleuse ? Non, cette idée n’était pas possible à accepter. Elle avait grandi, mais elle restait une Capulet, les Capulet ne volait pas. Hochant la tête, acceptant l’invitation de Rosaline, je lui répondais :

« N’aie crainte»


Le bordel, ne m’impressionnait pas. Cependant, le simple fait de traverser la rue vers cet appartement avec ma cheville rebelle m’inquiétait davantage. Certes, j’avais reposé mon pieds, je pouvais également créer une micro tornade pour m’élever jusqu’au point d’attache, mais là je risquais de révéler ma nature au reste des habitants de ce monde. Je recevais encore, une nouvelle claque, lorsqu’elle m’annonça qu’elle ne comptait pas garder l’enfant. Interdite, je la regardais, gardant le silence quelques instants avant de lâchais le conseil qui me taraudait l’esprit :

« Réfléchis bien à la question quand même Alice, il faut que tu sois d’accord avec ta décision pour le restant de ta vie »

Cette dernière repartant dans la voiture, afin d’en sortir un sac, je ne relevais pas. Son contenu ne me concernait pas. Je n’étais plus tellement en droit de lui demander quoi que se soit. Cette dernière m’indiquant son immeuble, celui en face de moi. J’haussais les sourcils, en effet elle avait eu son accident pas très loin de son point d’arriver.

« Tu ne vas pas gêner ? »

Demandais-je, en désignant la voiture du coin de l’œil, avant de relâcher le réverbère, poser le pied à terre. Grimaçant un instant, je fermais les yeux, avant de poser un pas devant moi. Boitant, jusque l’endroit indiqué. Une fois arrivé devant la porte, je me soutenais dessus. Prenant de grande inspiration. Il allait falloir que je m’occupe de tout ca une fois chez moi.  Une pommade faite maison suivit d’un bandage et d’une bonne nuit de sommeil et je serais à nouveau comme neuve. Encore fallait-il que je rentre. Me souvenant des indications de ma cadette, j’ouvrais la porte, et grimpais au premier étage en me soutenant avec la rampe des escaliers. Une fois arrivée au bon endroit, je m’adossais au mur, de légères perles de transpiration sur le front. Ma sœur réapparaissant, je demandais :

« Tu as dit tout à l’heure que tu vivais avec une personne, qui est-ce ? Bien que je suis quasiment certaine que je ne le connais pas ! »

Déclarais-je en un léger rire, j’étais loin de deviner que son colocataire n’était nul autre que mon mari, ou ex-mari, je ne savais même pas ce que nous étions désormais.  


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MessageSujet: Re: « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice.   « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice. EmptyJeu 5 Mai - 16:18

Alice ne répondait pas quand Juliette lui annonça qu’elle n’avait aucune envie de parler à son Roméo, comme si elle était coupable de ce qu’elle avait vu. Elle ne chercha même pas à trouver des excuses à son colocataire, ce n’était clairement pas la première fois qu’il fricotait avec une autre nana que l’amour de sa vie, et ce n’était pas parce que ça faisait des décennies qu’il ne l’avait plus vue qu’il avait le droit de passer à autre chose sans faire le moindre effort pour la retrouver. Elle avait alors essayé de changer de sujet en parlant de quelqu’un d’autre, de Benvolio, un bon ami à Alice pendant que Roméo et Juliette filaient leur parfait amour. Mais sa sœur ne s’attardait pas sur le sujet, elle n’avait rien à dire. Juste qu’elle avait tout perdu en l’espace de quelques minutes. « Ah… » fit Alice en réalisant qu’elle au moins avait eu la chance de ne pas se retrouver seule pendant… quoi, trente ans ? « Je ne me rappelle pas l’avoir vu ici, pourtant. » Si ça pouvait rassurer Juliette, il y avait un ami qu’elles n’étaient pas encore parvenues à retrouver. Ce n’était pourtant pas compliqué. Storybrooke est une petite ville. Il n’était quand même pas mort, si ? On aurait été au courant si ça avait été le cas ? Peut-être que Roméo l’avait lu un jour dans le journal sans jamais pour autant vouloir partager la nouvelle avec Alice. Ou alors il lui avait dit, mais cette dernière avait trop d’alcool dans le sang pour s’en rappeler. De toute façon, il n’était pas du genre bavard. C’était à peine s’il échangeait quelques mots avec sa colocataire au quotidien. Juste le minimum. Même la politesse, il s’en était passé depuis longtemps. Mais Alice ne se rappelait pas avoir déjà eu une vraie conversation avec lui. Bref, il y avait un problème de communication entre eux de toute façon.
Alice avait donc proposé à sa sœur nouvellement retrouvée d’entrer chez elle boire un café ou au moins parler un moment. Chose que les murs de l’appartement n’avaient plus entendu depuis un moment. Elle laissa la voiture telle quelle, en proie à n’importe quel gamin qui voudrait la dérober. Avant de se mettre à l’abri, elle avait rapidement évoqué le sujet de l’enfant, se voulant rassurante en disant à Juliette qu’elle n’avait pas l’intention de garder l’enfant. Le père de celui-ci n’était pas un prince, il ne roulait pas sur l’or, ce n’était pas le modèle même de l’homme parfait. Et elle non plus. Elle avait peut-être été ce qui se rapprochait à une princesse, mais c’était une époque depuis bien longtemps révolue. Elle n’avait pas les moyens financiers d’élever correctement un enfant, et elle n’avait pas plus de morale pour le faire. C’était l’une de ces dévergondées de la ville, pendant plus d’un an elle avait passé son temps à boire des coups dans les bars ou n’importe où, à faire des conneries dès que la moindre idée lui traversait l’esprit. Et la pire connerie qu’elle n’avait jamais faite, c’était de faire un enfant. Juste pour l’enfant, ce n’était pas humain de lui laisser une mère pareille. Pour une fois, Alice se sentait le devoir de laisser son éducation à quelqu’un d’autre. Elle n’était même pas capable de penser à se nourrir tous les jours ! Et quand elle le faisait, c’était souvent avec des pâtes cuites au micro-ondes. Le gamin mourrait avant son premier anniversaire, c’était courru d’avance. « C’est tout réfléchit, je n’ai pas besoin de le faire. C’est bien connu, je ne saurais pas m’en occuper. » C’était surtout ce que ne cessait de lui répéter Roméo depuis une semaine, mais elle devait admettre qu’elle pensait la même chose. C’était inconscient de sa part d’avoir pris le risque d’enfanter. Et ça l’état encore plus de ne pas avoir su qu’elle allait devenir mère. C’était peut-être un signe. Signe que si elle n’était pas capable de percevoir les symptômes les plus basiques de sa grossesse, même si c’était son organisme qui le lui avait caché, alors peut-être qu’elle ne serait pas capable de penser à se responsabiliser et s’occuper d’un enfant.

La preuve. Elle avait beau être enceinte, ça ne l’empêchait pas de continuer à boire jusqu’à plus soif de temps en temps. Surtout dès que l’occasion se présentait, ou dès qu’elle se sentait un peu contrariée. C’est-à-dire souvent. Juliette n’était qu’un contre-temps. « Pas grave si la voiture gêne, ils n’auront qu’à l’envoyer à la fourrière… ça occupera l’autre un moment. » Elle se rendait compte aussi qu’elle n’avait rien dit à Juliette sur le propriétaire de la voiture. Mais elle se retint. Elle voulait bien prendre le risque de laisser la voiture ainsi, mais elle ne pourrait pas se justifier auprès d’Alek s’il retrouverait sa caisse toute défoncée parce qu’elle avait servi de punching-ball à sa femme.

Elles montaient donc enfin. Juliette avait visiblement du mal, mais Alice ne savait pas quoi faire. Clairement, elle n’avait même pas fait de formation sur les soins de premier secours. Ça lui faisait de la peine de voir sa sœur ainsi, mais elle n’avait pas de quoi l’aider. Elle la suivit seulement de près, prête à la rattraper si le besoin se présentait. Le bide que j’ai l’amortira. Elles prirent plusieurs minutes avant d’arriver au premier étage, plusieurs minutes pendant lesquelles Alice ne dit rien, se contentant de suivre.
Enfin, elles arrivaient devant la porte d’entrée. Alice dégaina ses clés et s’arrêta nette dans ses gestes quand Juliette évoquait l’autre personne qui vivait avec elle. Merde… Est-ce que je lui dit ? Elle resta un moment silencieuse. « Rentre, » dit-elle alors qu’elle ouvrait la porte. Encore une fois, elle la suivit de près et referma derrière elle. « Te casse pas de suite, de toute façon je ne pense pas qu’il rentrera tout de suite mais… » Comment je lui annonce ça ? Très vite et d’un coup. « C’est ton mari. C’est lui qui m’a proposé de crécher ici, puis je suis restée ici faute de trouver mieux et… voilà. » Alice évita le regard de sa sœur, de crainte de voir que celle-ci la tuerait avec ses yeux. Mais elle se faufila jusque dans la cuisine. « Tu veux un thé ? »

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MessageSujet: Re: « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice.   « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice. EmptySam 7 Mai - 0:13


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J’ai le manteaux de la nuit pour me dérober à leurs yeux, mais si tu ne m’aime pas laisse les me trouver ici. Mieux vaut perdre la vie par leur haine que d’attendre la mort sans être aimé de toi. (romeo et juliette)
« Rosaline, tu te fiches de ce que les gens peuvent dire autour de toi. »

Lâchais-je sans la moindre hésitation, suite aux propos qu’elle avait tenus sur son enfant. L’intonation de sa voix me rappelait celle qu’elle avait lorsqu’elle était enfant et qu’elle obéissait aux ordres qu’elle avait reçus. Rosaline avait toujours été la plus obéissante des deux, sans doute parce qu’elle avait toujours ressenti cette ars de rejet vis-à-vis de notre père qui voulait un garçon et qui avait eu une fille. Ô j’aurais pu ressentir ce genre de sentiment, cependant, contrairement à ma cadette j’avais eu une carte qui ne lui avait pas été distribué. J’avais eu Tybalt. Il été né moins d’une saison avant mois et avait toujours étais là pour me soutenir et me pousser dans mes tranchant de rebellions. Il était un homme et pas conséquent avait le droit plus de liberté. Il avait le droit de se battre en duel lorsque moi je n’avais le droit uniquement de boire du thé ou de lire quelques ouvrages bien choisi destiné à ne pas trop m’ouvrir l’esprit sans le rendre trop étroit ; c’était une stratégie bien établi, qui perdurait dans les années, mais Tybalt et moi avions su la contourner. A deux nous étions plus forts. Cette chance Rosaline ne l’avait pas eu elle vivait dans la peur de reproduire mes erreur et d’enfoncer un peu plus mon père dans la déception que lui créé sa descendance. Relevant les yeux vers ma sœur, toujours fermement accrochée à mon réverbère je poursuivais, d’une voix dénudée de la moindre hésitation, transpirant l’honnêteté et la confiance :

« Rosa, tu n’as pas eu de chance, tu es née la seconde. Je suis consciente que tu as toujours voulu vivre en écoutant ce que les gens disaient. Suivant scrupuleusement ce qu’ils attendaient que tu fasses. Je n’ai pas su te montrer la voie, aussi comme j’aurais dû le faire. Enfant c’était simple, dès que nous grandissons tous se complique même la moindre tâche paraît infranchissable, mais Alice croit moi tu es capable d’accomplir tout se que tu entreprends. Cet enfant tu n’as pas l’air de l’avoir désiré et je t’avoue que je me fiche de savoir si le père est de sang noble ou pas, s’il est riche ou pas, qu’importe. La seule chose que je désire, c’est que tu cesses de te dévaloriser. Nous avons grandi avec un père qui voulait un héritier de sexe masculin et il avait des filles. Cette défaite nous la portons sur nos épaules depuis notre naissance, mais elle ne doit pas guider nos pas. Je suis là désormais. Je ne compte pas me dérober, ni repartir. D’ailleurs si je repars dans notre monde se sera avec toi, je n’ai pas passé des décennies complète à me battre pour te retrouver pour t’abandonner. Tu n’es pas seule Rosaline tu ne le seras plus jamais. Quoi que tu décides, je serais là. Si tu le garde je t’aiderais. Si tu le laisse à une autre famille, soit, je t’aiderais également. Mais cette décision tu dois la prendre pour toi, sans prendre en considération ce que l’on te dit ou encore ce que l’on dit sur toi. Tu es Rosaline Capulet, tu as survécu à des épreuves que peux de personnes auraient réussi à supporter. Tu es une femme forte. Cette malédiction a changé un grand nombre de chose, je comprendrais que tu ne veuille plus me faire confiance après tout ce que j’ai fait, mais elle n’a pas pu changer cette force que tu as depuis ta naissance Rosaline. Personne ne le pourrait. »

Mon laïus terminé je détournais le regard brisant le lien qui s’était établi entre ma sœur et moi, afin de ne as l’influencer dans ses choix ? Il était certain qu’en mon sens abandonner cet enfant était source d’erreur. Seulement, je n’avais pas en ma possession toutes les variables. A mon sens un enfant était conçu dans l’amour, un amour sincère. Or entre Alice et Vael, l’amour n’était pas le premier sentiment qui nous viendrait à l’esprit.  Je n’étais pas non plus au courant des problèmes d’addiction de ma cadette envers l’alcool. Je voyais clairement que tout n’était pas beau et joyeux dans sa vie mais jamais je n’aurais pensé qu’elle puisse être tombée aussi bas. Encore une fois mon côté naïf et idéaliste reprenais le dessus, comme toujours, je fermais les yeux sur les détails qui clochaient sur les personnes que j’aimais pour valoriser uniquement ce que je trouvais réelle et acceptable. Une idiotie dont faisait également preuve ma mère. Alors qu’Alice m’inviter à entrer chez elle, je m’inquiétais sur le stationnement de sa charrue sans cheval avant de me soucier de la manière dont j’allais faire face à ces nouveaux défit. Soit : traverser la ruelle et gravir les escaliers étant donné que ma cadette avait eu l’amabilité de m’avertir que sa demeure se trouvait au premier étage. Décidant de ne pas relever sur les propos de ma sœur concernant son colocataire qu’elle surnommait d’une manière peu amicale « l’autre ». Silencieuse donc, je choisissais la manière la plus humaine possible pour arriver à mon point d’arriver.
Boiteuse, essoufflée et endolorie à point, j’arrivais enfin à destination fière de l’exploit que je venais d’accomplir, car oui, en mon sens c’était un exploit, combien de princesse après s’être fait renversée par une charrette sans chevaux, monterait une vingtaine d’escalier sans geindre une seule fois ? Une fois remise de mes émotions, je posais la question qui tournait dans mon esprit, avec autant de virilité qu’un dragon, à savoir qui était le colocataire de ma sœur. Une question légitime, mais qui pouvait sembler inutile étant donné que dans cette ville je ne connaissais que très peu de personne. Ceci dit, je pouvais au moins m’assurer que ce n’était pas une des personnes que je n’appréciais guère à l’instar de Wyatt par exemple. En guise de réponse, j’eus droit à une invitation à entrer, puis elle se mit à parler rapidement, comme si elle avait besoin d ‘arracher un pansement. Analysant ses propos, tout aussi rapidement je bloquais sur le mon « mari ». Le souffle court je laissais échapper en un souffle : « Roméo », mon cœur cessant de battre, mes yeux trahissant la souffrance que je ressentais à être loin de lui consciente que lui se portait très bien sans moi, je poursuivais tout aussi rapidement désireuse d’avoir une réponse clair et précise, mais avec un peu moins d’assurance :

« Est-ce le père de l’enfant ? »

Voilà c’était dit. Le regard fixé sur ma cadette, la tête haute, j’attendais sa réponse, craignant un oui malencontreux qui risquerait de me mettre le coup de grâce. Comment réagirais-je si c’étais le cas ? Mon cœur résisterait-il à la trahison des deux êtres qui compte le plus pour moi sur cette terre ? LA réponse me semblait évidente, mais peux acceptable. De son côté ma sœur semblait désireuse de boire du thé, levant un sourcil suspicieux avec automatisme, je pouffais un instant avant de répondre :

« Du thé ? Si tu veux, mais depuis quand aime tu cette boisson ? Je me souviens d’un temps où le simple fait de l’évoquer te donner des nausées »

Avançant avec elle vers le salon je m’asseyais sur un canapé, sans la moindre retenu, ou sans même attendre une invitation. Ma cheville me faisait souffrir, je ne me sentais plus de rester debout. Profitant du fait que Rosaline soit allé faire chauffer de l’eau, je remonter mon membre endolorie sur ma jambes et détachait légèrement la pression que ma bottines exercé sur cette dernière. Ma cheville avait enflé, comment être surpris j’avais mi tout mon poings dessus accompagné avec la vitesse de l’impact dessus. Passant mon index dessus, je grimaçais face aux lueurs bleuâtres. L’espace d’un instant j’oubliais que j’étais chez ma sœur, et je regardais les nombreuses égratignures qui ornaient ma peau de satin. Une attention qui fut rompu par des hurlements d’ogre qui m’avaient fait sursauter :

« Alessya putain qu’est-ce que tu as encore foutu avec ma bagnole ! Sérieux t’as vu dans quel état tu l’as mise !! Cette fois j’en ai jamais m… »

Le regard de Roméo croisant le mien, je refermais la fermeture éclair de ma bottines, serrant les dents en me relevant, ivre de rage. Je n’avais pas prévu de le voir si rapidement. Sans que je ne puisse me contrôler je sentais mes yeux se remplir de larmes tandis que ce dernier laisser me regardait comme si il venait de voir un fantôme un faible « Juliette ». Alors qu’un s’avançait vers moi je reculais toujours en boitant vers l’endroit où Rosaline avait disparu. Des bruit de pas, parvenant à nos oreilles, je voyais le regard de celui qui avait été mon mari paniquait un instant, conscient que la maitresse allait se retrouver face à la femme. De mon côté je serrais les dents, jetant un regard vers ma vers, tendais que ma bague s’illuminait légèrement et qu’une larme roulait sur ma joue. Ce n’est qu’en voyant arriver une brunette pleine d’énergie vers nous en attrapant le bras de mon mari en l’appelant Alek, je détournais le regard en expirant lourdement, suppliant ma sœur du regard de me sortir de cette impasse, consciente qu’en de tel circonstance j’étais très loin de me contrôler. De son côté mon « mari », se défaisait avec gentillesse de l’étreinte de son amante en ajoutant une main tendu vers moi comme s’il essayait d’amadouer un animal sauvage.

« Juliette, laisse moi t’expliquer, ce n’est pas ce que tu crois »

La mâchoire serré, je sentais mes dents grincer avant que je ne refasse face de front avec Roméo, droite, la tête haute, malgré mes égratignures et le sang séché et le chemin qu’avait créé ma larme sur mon visage. Ma bague scintillant de mille feu je le lâchais autoritaire, sans la moindre once d’amour ou de bienveillance :

« N’essaie pas de me prendre pour plus sotte que je le suis Roméo ! Je suis loin d’âtre aveugle ! »

Mon regard oscillant entre lui et cette femme qu’il avait embrasé sous mes propres yeux dans cette ruelle, je l’admirais en train d’essayer de comprendre ce qui se passer. Visiblement il n’avait pas pris la plus futé de la ville. La théière d’Alice commençant à siffler, l’amante de Roméo, faisait mine de vouloir lui prendre la main afin d’y glisser un mot à l’oreille ; ce n’est que lorsque sa main toucha la sienne, que je levais la mienne déclenchant une rafale de vent qui la projeta de l’autre coté de la pièce.

« T’es complètement folle Ju’ tu aurais pu la blesser ! »

Lançant un regard meurtrier à mon mari je lâchais ivre de jalousie et de colère :

« Ô tu veux la rejoindre ? Soit que tes vœux soient exhaussés mon cher Roméo ! »

Créant une nouvelle rafale de vent en libérant une de mes larmes, je l’envoyais droit sur son amante avant de me mordre la lèvre et de me retourner vers Alice pendant que Roméo s’inquiétait de al santé de la jeune femme, certainement désireux de voir si sa folle de femme ne l’avait pas blessé.

« Désolée Alice, je mettrais mon numéro de téléphone dans ta voiture ou la sienne qu’importe. On se revoir rapidement, mais je ne peux pas rester ici. Navrée petite-sœur. »

Partant sans me lancer le moindre regard vers les deux autres, je disparaissais avec ma cheville boiteuse au pas de course, entendant le fracassement d’un éclair accompagnait la fermeture de la porte. Alors que je sortais dehors, je sentais la pluie s’abattre sur mes cheveux et j’entendais des pas dévalaient les escaliers quatre à quatre, sans attendre de savoir qui c’était ma bague créé davantage de tourmente dans laquelle je me réfugiais et qui me mena loin de cet endroit.
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Alice R. O'Liddell
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MessageSujet: Re: « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice.   « Mine is a long and sad tale » + Juliette&Alice. EmptyMar 7 Juin - 6:02

Alice se fichait bien de l’avis du reste du monde la plupart du temps, mais elle devait bien se ranger du côté de la majorité, elle n’était pas l’incarnation de la mère idéale. Les mois prochains ne changeraient sans doute pas son point de vue sur la question, et sa non-volonté à devoir s’occuper d’un gamin. Elle entamait tout juste la vingtaine, elle ne pouvait pas passer ses quelques années de jeunesse à élever quelque chose qu’elle n’avait pas souhaité et qu’elle ne souhaitait toujours pas. Depuis ses débuts, même dans l’Autre Monde, elle ne se voyait pas porter une telle charge. C’était trop de responsabilités pour elle. Elle n’était même pas fichue de penser à se nourrir elle, parfois. Et la plupart du temps, parce qu’elle avait la flemme de se faire à manger plus que par oubli. On ne pouvait pas avoir la flemme quand on acceptait un truc pareil dans sa vie. Non, c’était hors de question qu’Alice garde ce truc, peu importe ce qu’en disait Juliette. Elle avait l’air de prendre la nouvelle pas comme si c’était la meilleure chose qui pouvait arriver à Alice, mais lui conseillait de se foutre de la doxa parce qu’elle serait capable d’élever un enfant. Je crois qu’elle ne sait pas encore qu’ici, l’ivrogne du village c’est moi. Parce que la boisson c’était tout ce qui l’obsédait, même enceinte. Ça avait été trop longtemps fait partie intégrante de son quotidien pour que ça disparaisse aussi vite. Elle s’était attachée à ces liquides comme n’importe qui pourrait s’attacher aux saveurs de son enfance. Un bonbon au cassis, une barbapapa… pour elle, ça avait un goût de whisky. « Ce n’est pas question de savoir si j’en suis capable ou non. Quoique je le sais, à l’heure actuelle, je ne suis pas prête. Juste, j’ai d’autres priorités pour le moment. » Faire des conneries, se déconnecter le plus possible de l’étrange réalité d’une ville inventée par une méchante reine dans un monde de contes. Rien que ça, Alice avait eu du mal à le gérer. Retrouver en mémoire des souvenirs qui ne faisaient que lui gâcher la vie et rendre la blondinette plus paranoïaque n’avait pas été une partie de plaisir, et elle avait déployé des efforts surhumains et une capacité incroyable à s’enfiler des litres de boissons alcoolisées juste pour étouffer ses soucis. Qu’est-ce que ce serait quand il faudra s’occuper d’un gamin ? Juliette semblait en savoir long sur la psyché de sa petite sœur, mais elle n’avait d’elle le souvenir que de la petite Rosaline Capulet. Ça faisait des lustres qu’Alice n’avait plus porté ce nom, et ça faisait longtemps qu’elle avait changé. Juliette devrait revoir ses observations, trop d’années avaient passé, maintenant elle n’avait plus la même petite sœur face à elle.

Alice avait finalement proposé à Juliette de faire une pause dans le minable appartement qu’elle partageait avec le supposé mari de cette dernière. Elle avait trouvé son idée excellente sur le moment, mais elle n’avait pas envisagé le retour de Roméo en charmante compagnie. Roméo. Elle venait d’apprendre à sa sœur l’identité du fameux colocataire, et celle-ci s’interrogeait sur l’origine de l’enfant à naître. « Oh non. Je sais que j’ai mal choisi le père, mais j’ai pas non plus fait le pire choix. Je te laisse ton homme. » Non seulement Alice s’interdirait, même torchée, de se faire l’époux de sa sœur, mais elle ne pouvait de toute façon pas s’entendre avec lui. Toute proximité ou simple moment de complicité avait disparu depuis longtemps. Roméo ne gardait Alice chez lui seulement parce qu’il le devait par rapport à Juliette, c’était en tous cas ce que pensait la jeune alcoolique. Rien que l’idée de partager le même canapé convertible pour une nuit n’était pas envisageable. Alice partit se cacher dans la cuisine, elle aimait bien sa sœur, mais elle évoquait des sujets qui la mettaient mal à l’aise. Elle proposa un thé et alors Juliette s’interrogea encore. « Je n’ai pas dit que j’aimais cette boisson. Je t’en propose parce qu’on en a et que t’en bois aut… » autant que je bois de whisky un samedi soir. Elle se retint d’aller jusqu’au bout de sa réflexion à voix haute. Elle s’affaira alors à faire la boisson de sa sœur. Elle surchargea la boule à thé et elle dû passer la boisson par la passoire pour éviter que sa sœur se retrouve avec des dents décorées de feuilles de thé. Alice n’avait rien pris à boire. Le réfrigérateur était vide, comme d’habitude. Elle dira ne pas avoir soif. D’ailleurs en parlant de soif… Elle attrapa le sac de course qu’elle avait monté et vint le fourrer sous son lit – en tous cas là où il restait encore de la place. Elle rejoignit finalement Juliette avec son thé et se posa à son tour sur le canapé. Mais elle n’eut pas le temps de dire ouf qu’elle sursauta. La porte d’entrée venait d’être claquée et un éclat de voix masculin retentit dans tout l’appartement. Alek. Un sourire s’étalait pourtant malgré elle sur les lèvres d’Alice quand elle le vit réagir à la vue de Juliette. Sourire qui disparut aussitôt quand elle s’aperçut de la présence de l’autre femme. Elle admirait la façon qu’avait son colocataire de lamentablement s’expliquer. Mec ça ne marche jamais dans les films ça, comment veux-tu que ça passe ici ? Puis Alice n’avait pas su s’expliquer ce qui suivit. Un instant, il y avait une femme. L’instant d’après, celle-ci était contre un mur. Et l’instant encore d’après, la masse de son colocataire vint rejoindre la première victime, de façon tout aussi violente. L’instant qui suivit, Juliette s’excusait auprès d’Alice. Elle ne pouvait pas rester. Alice ne dit pas un mot de plus, elle ne comprenait toujours pas ce qui s’était passé. Combien de temps avait-il fallu à Roméo pour tout foutre en l’air ? Deux minutes, maximum ? Elle hocha la tête à ce que Juliette lui proposa, puis la regarda partir sans rien dire. Son regard se porta sur Alek, qui lui réagit au quart de tour et rouvrit la porte qui venait de claquer. Alice se retrouvait seule avec la pauvre femme qui ne devait rien comprendre non plus, elle la regarda de haut – pour une fois qu’elle pouvait faire une telle chose. « Eh ouais. » Puis elle s’enferma dans la chambre. Elle récupérerait le numéro de sa sœur plus tard.

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