Un premier verre tant attendu

Un premier verre tant attendu

▽ Regina Mils & Robin Locksley.

Robin trouvait les caresses de sa moitié agréables, tant mieux, c'était le but recherché. Régina sourit donc en l'entendant dire cela. Une fois qu'il fut retourné face à elle, les baisers tous plus ardents les uns que les autres, tout comme les caresses échangées, n'en finissaient plus, et la buée, pas seulement due à l'eau chaude, venait camoufler les reflets des vitres et autres miroirs. La belle brune sentait la main de son homme descendre de plus en plus le long de son ventre, ce qui lui procura un doux picotement dans tout le corps, suivi d'un gémissement de plaisir dans un souffle avant de l'embrasser à nouveau.

Après que Regina ait enfin avoué à Robin ses sentiments, chose qu'elle avait déjà faite la veille au soir mais qu'il n'avait pas entendu car attiré dans les bras de Morphee, le bel archer lui déclama une tirade de Roméo, dans la célèbre pièce de Shalespeare. Madame Mills sentit les larmes lui monter aux yeux. Robin n'avait pas son pareil pour toucher son coeur. Il maniait les mots avec autant de dextérité de son arc, et l'avait visée en plein coeur. Alors qu'il achevait de lui dire combien il l'aimait, Regina ne sut que répondre, le souffle coupé tant ce qu'il disait était vrai aussi pour elle. Une étonnante et parfaite réciprocité de sentiments, qui lui valu de laisser rouler des larmes d'emotion sur ses joues. Peut-etre ne le remarquerait-il pas à cause de l'eau qui coulait à foison sur eux. Toujours etait-il que l'ancienne reine était émue aux larmes.

-Oh Robin... lacha-t-elle avant d'enfouir son visage dans son cou tout en y passant aussi ses bras.

Reprenant ses esprits, elle continua de lui embrasser la nuque, d'abord avec tendresse, puis un peu plus fougueusement, alors que les mains puissantes de son homme lui attrapaient les fesses avant de la soulever pour la plaquer contre le mur en marbre de la douche. Régina entoura alors la taille de Robin de ses jambes. A nouveau, ils s'unirent pour un moment de plaisir partagé. Une vague de chaleur envahissait tout le corps de la maire de Storybrooke qui ferma les yeux pour savourer cet instant, ne retenant aucun son qui traduisait le plaisir qu'elle avait.

La douche achevée, ils se sécherent, et le sourire ne quittait plus les lèvres de Regina qui avait toutes les peines du monde à défaire son regard de son homme. Ils étaient faits l'un pour l'autre, c'était sur! Robin avait noué sa serviette autour de sa taille, ce qui lui donnait une allure de statue antique. Cette pensée amusa la belle brune qui ne plus retenir une caressé sur son torse, alors qu'elle venait de remettre sa nuisette. Il le lui avait redit. Ces trois petits mots qui suffisait à remplir son coeur d'un bonheur jusqu'alors inégalé. "Je t'aime". Le sourire de Regina s'était agrandi.

-je t'aime aussi, Robin. Je t'en prie, ne te prive jamais de me le dire.

Il avait confessé pouvoir le répéter sans cesse. Régina avait cette sensation qu'on ne l'avait jamais réellement aimée, sauf son père et Daniel , décédés prématurément, et Henry son fils. Aussi, l'entendre de la bouche de cet homme qu'elle aimait également de tout son petit coeur cabossé, c'était un peu comme rattraper le temps perdu. Et ça lui faisait un bien fou.

-Tu veux déjeuner? J'ai fait du café et des pancakes.

Sans attendre sa réponse, elle lui prit la main en entrelaçant ses doigts dans les siens, et l'entraina hors de la chambre, où le soleil irradiait à présent.
Arrivés en bas, elle le fit asseoir à la table de la salle à manger, lui déposa un chaste baiser sur les lèvres et alla à la cuisine.

-Ne bouge pas...

Elle déposa la cafetière toute chaude sur un plateau, avec une grande assiette de pancake, deux petites assiettes vides, deux tasses à café, des couvert, du sirop d'erable, de la confiture, bref, tout pour un parfait petit déjeuner. Elle revint ensuite avec le plateau qu'elle déposa devant Robin avant de s'asseoir à côté de lui, pour lui servir le café. Elle déposa la tasse devant lui avec un sucrier, et lui donna un baiser sur la joue avant de se servir également une tasse. Elle était de très bonne humeur, sans doute ne l'avait-elle jamais été autant. L'odeur du café se rependait délicieusement autour d'eux, et Regina ne résista pas plus longtemps à en boire une tasse. Bien entendu, ses pupilles ne quittaient pas leur cible qui se trouvait être Robin, et entre deux gorgées de café, son sourire se redessinait inlassablement.

-Que vas-tu faire aujourd'hui?

Madame le maire espérait secrètement qu'il n'ait pas oublié leur conversation sur un éventuel poste au bureau du shérif.

(c) AMIANTE

Un premier verre tant attendu

▽ Regina Mils & Robin Locksley.  

« -Je t'aime et ça fait tellement de bien de le dire, que je ne m'en lasserai jamais. »


Il osait dire ces mots sans que l'ombre d'un remords ne plane sur lui. La simplicité qui émanait de ses sourires, et de sa façon de se livrer, était désarmante. Il était là face à elle, sans artifice, sans cette carapace qu'il s'était échiné à renforcer chaque jour un peu plus, pour que son cœur ne soit plus qu'une forteresse imprenable. Il l'avait décidé et les choses ne pouvaient différer, jamais plus il n'aimerait à nouveau, mais ça, c'était avant de rencontrer la belle brune qu'il dévorait du regard depuis leur première rencontre. En un sourire, elle l'avait désarmé et réduit à néant sa forteresse de protection. En un regard, elle l'avait ébranlé, à tel point que lui d'ordinaire si plein d'assurance, s'était retrouvé aussi dégourdit qu'un adolescent éprit de la plus belle fille du lycée, qui tente maladroitement d'attirer son attention. En un baiser, elle avait chassé de sa vie, la moindre parcelle de désespoir et lui faisait espérer une rédemption, à laquelle il ne croyait plus. Et en une nuit, elle était parvenue à lui voler définitivement son cœur et à unir son âme à la sienne pour un « toujours » qu'il espérait sans fin.

« -Jamais je ne vais m'en priver crois-moi. » Il lui prit la main et la posa à l'endroit où elle ne pouvait que mieux sentir les battements intenses d'un cœur ivre d'amour. « -Je t'aime de toute mon âme et de tout mon cœur. » dit-il en lui souriant pour la rassurer et lui faire comprendre que malgré les épreuves passées et à venir, ce cœur qui battait promptement, lui serait dévoué encore et toujours. Il n'avait plus aucun doute à présent, Regina était belle et bien celle qu'il avait attendue et malgré les années écoulées sans elle à ses côtés, il ne regrettait rien, car il savait qu'à présent réunit, des belles, très belles années les attendaient. Les caresses et les baisers prirent fin pour se concentrer sur l'essentiel à cet instant, à savoir le ventre grondant des deux protagonistes, qui après s'être livrés à tant d'exercice physique, devaient à présent reprendre quelques forces. Regina proposa donc à Robin un petit-déjeuner avec ce qu'il fallait pour le satisfaire, à savoir du café et des pancake (forcément réussit). Le voleur n'eut même pas le temps de s'habiller que madame le maire, lui prit la main et l'entraîna avec douceur hors de la chambre, qui irradiait à présent de lumière, car délesté des rideaux qui empêchaient jusqu'alors le soleil de pénétrer à l'intérieur du petit cocon. Mains dans la main et le sourire aux lèvres, ils descendirent une à une les marches de l'imposant escalier blanc qui dominait tout le hall d'entrée. Ils longèrent le petit couloir qui les mena directement à la salle à manger. De sa main libre, Robin tenait fermement la serviette qu'il avait passée autour de sa taille pour cacher une totale nudité qui n'aurait pas été sans déplaire à la belle Regina qui fit asseoir son compagnon, le para d'un léger baiser avant de disparaître et de le laisser seul, intrigué et curieux de savoir ce que Madame le Maire allait lui préparer.

« -Si tu as besoin d'aide n'hésite pas ! » dit-il pour combler le silence qui venait d'envahir la pièce. Robin ne se formalisa pas du manque de réponse et croisa les bras sur son torse dans l'attente, une attente qui ne s'étira pas au vue des bruits de pas qui se faisait déjà entendre au loin. « -Mon cœur... tu n'étais pas obligée de te donner autant de mal. » s'exclama l'archer en voyant la belle apparaître avec un plateau chargé de douceurs. L'odeur du café accapara l'odorat de Robin qui, une fois le plateau devant les yeux, se mit à sourire d'avantage. Regina s'assit à ses côtés, prit l'une des deux tasses vides qui se trouvaient au milieu du plateau et la remplit de café, un café encore fumant et certainement bien corsé au vu de sa noirceur. Une fois l'action accomplie, Madame Mills embrassa la joue de son doux voleur qui lui prit la main et l'embrassa avec douceur. « -Décidément je suis gâté. » Il attrapa un sucre qu'il plongea dans sa tasse, avant de se ruer vers le sirop d'érable et le premier pancake à sa merci. Il en découpa un bout qu'il porta à sa bouche et ne put que constater à quel point Regina le surpasser culinairement parlant.

« -Hum ! Avec de tel pancake, je suis sûr que Roland se laissera charmer aussi vite que moi. » dit-il en ajoutant un peu de sirop sur le reste du pancake, tandis que le sourire aux lèvres, la belle Mills délestait sa tasse d'une gorgée. Puis au comble du bonheur, elle s'informa sur ce que son voleur avait l'intention de faire. Robin termina d'avaler ce qu'il avait en bouche, prit une gorgée de son café pour faire passer le tout et à l'aide d'une serviette, s'essuya le contour de la lèvre supérieure. « -Et bien pour tout t'avouer je n'y ai pas trop réfléchis. Je pense que je vais surement retourner chez moi, passer un peu de temps avec Roland. Par la suite, je vais aller au bar, faire un peu de ménage et veiller à ce que tout fonctionne correctement. Puis, j'irai parler à John et Tuck, parce que je n'aime pas me brouiller avec eux. » Le sourire de Regina perdit en intensité, car elle savait qu'elle était certainement à l'origine des tensions entre Robin et ses amis. L'archer remarqua le changement et comprit aussitôt ce qui se tramait dans la tête de la femme de sa vie. Aussitôt, il posa sa main sous son menton, l'obligeant ainsi à relever le regard.

« -Regina, ne te sens pas coupable. Je t'assure que se sont des broutilles. Ils comprendront sous peu, que tu n'es pas celle qu'ils croient. Je ferais tout ce qu'il faut pour y parvenir. Je t'aime, n'est-ce pas le plus important ? S'ils ne sont pas fichus de le comprendre tant pis pour eux. S'il me faut choisir, alors le choix sera rapide. » La détermination pouvait se lire dans le regard océan de Robin, qui était prêt à mener tous les combats inimaginables pour faire changer les mentalités sur Regina. « -Aller, ne t'en fais pas ! On les affrontera ensemble. Et pour finir, puisque je n'ai pas eu le loisir de te dévoiler toute ma journée, je pense me rendre au bureau du shérif pour m'entretenir avec Emma quant à l'éventuelle possibilité de devenir son adjoint. Dans le pire des cas, David pourra appuyer ma demande, nous avons bien travaillé ensemble pendant ton absence. Et puis je m'arrange très bien avec Kilian, j'ai donc deux supports de taille sans compter celui du Maire de la ville, qui je le crois, ne peux résister à mon charme » L'audacieux brigand s'approcha lentement de l'impétueuse Maire et déposa un chaste baiser sur ses lèvres, avant de se relever. « -Il faut que j'aille m'habiller, je ne vais pas me rendre en ville, avec pour seul habit, une serviette autour de la taille. Ça ferait jazer non ? »

(c) AMIANTE

Un premier verre tant attendu

▽ Regina Mils & Robin Locksley.

Robin assurait en toute sincérité qu'il ne se priverait jamais de lui dire "je t'aime". Une promesse que Regina appréciait. Elle posa sa main sur le coeur de son homme, guidée par celui-ci, et sa dernière déclaration lui valu un sourire des plus attendris. Son amoureux avait décidément un sacré pouvoir sur elle.

Une fois en bas, Regina avait ramené le petit déjeuner qu'elle avait préparé un peu plus tôt dans la matinée. Robin semblait apprécier. Il avait même l'impression qu'elle s'était donne du mal. Honnêtement, pour Regina, faire des pancakes ne relevait absolument pas de l'effort surhumain. La remarque de son amoureux la fit rire.

-Allons je t'en prie, c'est rien du tout, je le fais tous les jours pour Henry.

Roland, d'après son père, apprécierait aussi beaucoup ce genre de petit déjeuner. L'ancienne reine éprouvait à la fois une certaine excitation à l'idée de rencontrer le fils de son amoureux, mais aussi une grande appréhension. Quel souvenir pouvait-il avoir de celle qu'elle était avant? Déjà que les adultes avaient peur d'elle, qu'en etait-il pour un tout jeune enfant? Henry, son propre fils, avait mis du temps à tisser une vraie relation avec sa mère, alors comment, avec le fils de quelqu'un d'autre, ce pourrait être différent? Certes elle avait changé, mais tout de même, les appréhensions extérieurs existaient belles et bien.

Par la suite, Robin évoqua une certaine brouille avec ses amis les plus proche, Jean et Tuck. Regina savait à quel propos ils avaient pu se disputer, c'était elle. Comment une relation amoureuse pouvait-elle bien démarrer si les meilleures amis de l'un détestait déjà sa partenaire? La belle brune baissa les yeux qu'elle plongea dans la noirceur de son café, en se mordant la lèvre inférieure, signe de culpabilité. Mais Robin, qui semblait déjà si bien la connaître, anticipa une quelconque remarque qu'elle s'appretait à faire en lui attrapant le menton pour l'obliger à le regarder. Il la rassurait, encore et toujours. Elle le regarda alors avec intensité, les yeux brillants, les sourcils légèrement froncés.

-Robin, je refuse que tu choisisses entre eux et moi, je refuse la simple idée que tu puisses envisager un choix. Tu n'as pas à faire ça.

Tout en parlant, elle avait placé l'une de ses mains contre la joue de l'archer de son coeur. Elle savait que s'il était amené à la choisir contre ses amis les plus proches, il en serait malheureux et marqué à jamais. Et elle ne supportait pas l'Eventualité de le savoir malheureux. Elle secoua doucement la tête à cette pensée. 

-Si tu veux, je peux aller leur parler. Ou on peut y aller tous les deux.

Elle était vraiment prête à tout pour que l'harmonie s'installe, même à affronter les remarques désobligeantes des joyeux compagnons, si cela permettait à terme de contribuer au bonheur de Robin. Elle se promit même d'éviter de rétorquer des remarques cinglantes s'ils la provoquaient.

Mais finalement, Robin continua avec un sujet plus positif: sa candidature au poste d'adjoint du shérif. Le sourire se dessina à nouveau sur les lèvres pulpeuses de Regina. Il y pensait donc sérieusement,  et mieux que tout, il irait ce jour-même! Madame le maire se sentit à nouveau toute guillerette à cette pensée. Et Robin avait fait ses preuves en leur absence, il n'y avait donc aucune raison qu'un refus apparaisse. Il évoqua Killian avec qui il disait bien s'entendre. Régina avait toujours un peu de mal avec le pirate. Elle avait appris à tolérer Emma, mais son marin d'eau douce lui tapait toujours sur les nerfs.

-Oui, je crois que le maire t'a à la bonne, tu devrais en profiter... dit-elle avant de lui voler un baiser.

Puis il fit une remarque quant au fait de se balader en ville uniquement vêtu d'une serviette autour de la taille. Régina eut un sourire malicieux.

-Eh bien, je crois que pas mal de femmes se délecteraient de la vue, moi la première... mais je serais obligée de te faire arrêter pour exhibitionnisme après avoir changé les reluqueuses de la ville en pierre... concernant ta détention, ne t'en fais pas, je pourrai te faire une prison sur mesure si tu veux, toute en pancakes avec un grand lit douillet au milieu, dans lequel je ne pourrai absolument pas résister à la tentation de te rejoindre à toute heure de la journée... non vraiment, ce ne serait pas bien, je serais distraite de mon travail et de mes bonnes résolutions à cause de toi, finit-elle, amusée. 

Néanmoins il avait raison, l'heure tournait, il avait des choses à faire, elle aussi d'ailleurs. Il était temps que la vie reprenne son cours. Elle le laissa donc terminer son petit déjeuner et se lever pour aller retrouver ses vêtements de la veille.
Regina commença par débarrasser la table avant de remonter à son tour pour aller s'habiller. Elle sortit de son armoire un pantalon de tailleur beige, avec un chemisier blanc et un pull fin noir. Enfin, elle sortit d'un tiroir un ensemble de sous-vetements, tout aussi délicat que ceux que Robin avait eu le loisir d'oter. Chacun de ses gestes était accompagné d'un sourire. Son homme était juste à côté, en train de s'habiller aussi. La seule chose qui fit décroître son sourire fut la pensée qu'ils allaient devoir se séparer, au moins pour la journée. Une fois habillée, elle vint se placer devant lui, passant ses bras autour de son cou.

-Alors, ce dîner que je te dois, tu le veux quand?

(c) AMIANTE

Un premier verre tant attendu

▽ Regina Mils & Robin Locksley.  

« Je rêve déjà à des jours meilleurs, je m'imagine savourer chaque matin aussi doux soit-il auprès d'elle. Je veux pouvoir ouvrir délicatement mes yeux, percevoir le bruissement léger du vent, voir le soleil laissait filtrer quelques-uns de ses rayons à travers les légers rideaux de soie pourpre de la chambre. Je n'ai pas peur de l'évolution rapide de notre relation, bien au contraire. J'espère enfin oublier toutes ces années de malheur et tourner de façon définitive la page de ce chapitre pour en écrire un nouveau avec Regina. Je veux aussi rencontrer Henry et ainsi officialiser aux yeux de tous, la délicieuse relation que j'entretiens avec elle. Mais plus encore, je veux m'enivrer de chaque seconde à ses côtés, profiter du moment présent et de tous les autres sans laisser le doute et les interrogations multiples, entraver mon esprit. Si vous voulez me traiter de fou, allez-y. Je ne vais pas chercher à vous contredire, car vos paroles sont véridiques. Oui, je suis fou, fou d'amour pour cette femme qui a par le passé brisé bien des vies, mais qui maintenant s'échine à reconstruire sa rédemption sur les ruines encore fumantes de son passé. Je suis fou d'amour pour cette mère qui n'a de cesse de combattre ses démons par amour pour son fils. Cet être incroyablement fort, mais aussi fragilisé à chaque regard inquisiteur. Je l'aime et je me fous de ce que les autres pensent, qu'ils aillent se faire foutre. »

Robin se redressa sur sa chaise, son sourire en disait long sur ce qu'il pensait de sa belle. La voir ainsi, sans phare, naturelle et désarmante de sincérité, lui donnait l'impression de la découvrir chaque jour un peu plus. Tantôt femme fatale et sensuelle, tantôt innocente et enfantine, avec Robin, elle s'était définitivement délestée de son masque d'animosité, qu'elle devait cependant concéder à enfiler à nouveau lorsqu'elle quittait la maison. Car oui, Regina est sur la voie de la rédemption certes, mais elle n'est pas prête à tout changer pour autant, encore moins à cesser de briller dans une discipline dans laquelle elle excède, le sarcasme. Et gare à ceux et celle qui oseraient remettre en doute ses aptitudes.

« Je sais que tu veux faire des efforts et je trouve ça louable de ta part. Mais c'est à moi de régler le problème avec John et Tuck. Je sais comment ils fonctionnent, je suis donc plus à même de les gérer. Et puis John a vraiment un sale caractère. Je ne veux pas qu'il te dise des choses blessantes. Alors laisse-moi gérer ça, c'est tout ce que je te demande. Plus tard, quand ça ira mieux, on ira les voir ensemble, promis ! » Robin ne voulait pas lui imposer une première confrontation, c'était encore trop tôt. Il savait qu'il leur faudrait un peu plus de temps pour accepter les choses, eux qui avaient au préalable beaucoup d'affection pour feux Lady Marianne. Robin lui sourit tendrement et caressa le dos de sa main, avant de prendre à nouveau sa tasse et de terminer le café qui s'y trouvait. L'anecdote de la serviette et l'évocation de l'entretien avec Emma, apaisèrent l'ambiance et tel une éclaircie après l'averse, le sourire de Regina réapparut.

« -C'est bon à savoir ça. Si le maire m'a à la bonne, je vais pourvoir très largement en profiter! » dit-il le regard plein de malice. L'évocation de la petite serviette avait quant à elle, fait son petit effet et tels deux adolescents, nos protagonistes continuaient à flirter « - Hum madame le Maire serait-elle légèrement jalouse et quelque peu possessive ? Hum... j'adore t'imaginer furibonde parce qu'on me regarde. Puis cette habitude que tu as de te mordre la lèvre inférieure, je trouve ça vraiment mignon. Et si l'exhibitionnisme me conduit dans une prison sur mesure dans laquelle tu ne résisteras pas à la tentation de me rejoindre toutes les heures de la journée, je m'en vais de ce pas en ville me faire arrêter. »

Suite à cette réplique, ils ne purent contenir un léger éclat de rire, qui se mua en crise de fou rire. Ca faisait tellement longtemps que le barman n'avait pas autant rit et ça lui faisait un bien fou. « - De toute façon, tu seras sous peu distraite de ton travail, car si j'ai le poste nous serons amenés à nous voir assez souvent. Et quelque chose me dit que l'uniforme doit te faire de l'effet. » Il lui offrit un clin d'œil et quitta ensuite, fière de lui, la salle à manger pour aller s'habiller. Il remonta les escaliers et retourna dans la chambre où il récupéra ses affaires dispersées un peu partout. Alors qu'il enfilait son jean, Regina entra à son tour dans la chambre et se dirigea vers l'imposante armoire dans laquelle tenait une partie de son dressing. Robin remonta la fermeture éclair de son jean et récupéra sa ceinture sans perdre Regina du regard, un regard qui descendit assez rapidement sur son fessier.

« Hum...jolie vue ! » dit-il en enfilant sa chemise le sourire aux lèvres. Elle venait de prendre un ensemble de sous-vêtements, que le voleur s'imaginait déjà lui enlever au cours d'un prochain rendez-vous. Il noua les derniers boutons et attendit qu'elle termine de se parer de ses plus beaux atours pour ensuite s'approcher d'elle et passer ses mains autour de sa taille fine, alors qu'elle passait les siennes sur sa nuque avant de s'informer sur les modalités de leur prochain rendez-vous. « -Alors voyons laisse-moi consulter mon agenda » il fit mine de réfléchir et approcha son front du sien, embrassant au passage le bout de son nez. « -Je pense être libre demain soir, ça vous va madame le Maire ? » Regina acquiesça et se colla davantage à son homme, qui posa ses mais sur ses hanches. « Bon aller, j'y vais à regret. Je t'appelle plus tard. » Il l'embrassa délicatement et laissa quelques secondes s'égrenaient enfin de consentir à mettre un terme à leur douce étreinte. Il récupéra sa veste, ses chaussures et quitta la chambre. Il descendit sans plus attendre les escaliers, s'adossa au mur pour enfiler ses chaussures et quitta le manoir. Il sortit aussitôt son portable et envoya en guise d'au revoir un :

« -Je t'aime »

La journée venait de commencer et il attendait déjà avec impatience qu'elle se termine pour retrouver celle pour qui son cœur battait à nouveau. En attendant, il devait se rendre au bureau du shérif pour un entretien susceptible de changer sa vie...

(c) AMIANTE