Le petit cinéma ne propose pas des films dès le jour de leur sortie nationale. Il faut savoir patienter deux ou trois semaines, et savoir ne pas être trop déçus de voir que finalement, le film convoité ne passera pas, et qu’il faudra attendre quelques mois supplémentaires pour se le procurer en DVD ou le regarder gentiment en streaming. Quelques fois, ce même cinéma propose de temps à autre l’été des cinémas en plein air, et rendez-vous donc au parc Alder. De vieux films dans ces cas-là, mais toujours une ambiance plaisante et conviviale. De plus, l’entrée n’est pas chère. Le matériel non plus, au vu de la qualité...
Cet endroit a pour objectif officiel : le divertissement. Il est géré par Dagmar Mannheim qui ne se montre que très rarement aux visiteurs qu'il considère comme étant sans importance (quasiment tous les joueurs, à vrai dire). A l'intérieur, le décor est relativement classique. Cela dit, on peut y trouver tous les jeux bien connus de ce type de lieu. La roulette, le poker, les machines à sous,... Rien ne manque. L'ambiance y est souvent festive et conviviale même s'il arrive que certains aillent un peu trop loin et se montrent virulent. Heureusement, les videurs savent se montrer très efficaces contre ces dérives.
La galerie d’exposition n’offre pas des trucs exceptionnels. Souvent, ce sont des artistes locaux qui exposent. Et tous ne font pas des merveilles de leurs dix doigts, je peux vous le garantir. Oui, mais il y aura toujours des passionnés pour trouver un sens profond à n’importe quoi, une trace sur un mur et ces gens-là seraient persuadés que ça fait partie du thème. Oui, j’exagère un peu. N’empêche, aux vernissages, il y a jus de fruits et un peu de chips gratuits, il suffit juste d’écouter d’une oreille un peu distraite le discours chiant de l’artiste et ça passe.
Inlassablement, peu importe la saison, les vagues se font entendre dans tout le quartier. Les promenades avec les pieds léchés par la mer lorsque le crépuscule tombe, les siestes pour se dorer la pilule armé d’une crème solaire pour éviter les rougeurs pendant que les gamins ne cessent de crier et de faire d’affreux châteaux de sable. Les moments que les photographes en herbe passent ici dans l’espoir de capturer un incroyablement et tellement commun coucher de soleil. Ces ivrognes qui se posent là pour décuver un peu une fois leur boisson stagnant dans leur estomac et l’alcool leur bouffant le sang dans leurs veines. Chaque saison, à chaque moment de la journée, on trouve toujours une excuse pour y aller.
La différence avec les villas du quartier Aragon ? Le fait qu’il y a sans doute beaucoup moins de piscines et de grands espaces verts. Plus de sobriété, légèrement moins d’espace, mais toujours autant de tranquillité et un espace bien à soi, des voisins suffisamment éloignés pour qu’on ne les entende pas trop, et un loyer qui reste respectable. Et puis pas vraiment besoin de piscine lorsqu’on a la plage à côté, pas besoin non plus de salle de cinéma chez soi lorsqu’on a le cinéma de la ville à deux pas ! Les seuls bruits qui dérangent un peu sont ceux qui viennent du PsyChic, de la musique la nuit qui y est parfois un peu trop forte.